Le clean share : l’avenir de l’assurance-vie

Frais prélevés sur les versements, frais de gestion, frais d’arbitrage … les Français supportent, malheureusement, de nombreux coûts sur leurs produits d’épargne. Jean-François Husson, sénateur et Rapporteur général de la Commission des Finances, vient d’ailleurs de tirer la sonnette d’alarme dans les colonnes de l’Agefi : « Beaucoup d’éléments nuisent au rendement net des produits d’épargne, au bénéfice des distributeurs et sans que l’épargnant puisse échapper à ces accumulations de frais. Il faut faire en sorte que l’épargnant trouve sa juste rémunération et que le maximum d’intérêts lui soit servi. »

Une étude publiée par la commission des finances du Sénat prend l’exemple d’un épargnant réalisant un investissement initial de 5 000 euros et des versements mensuels de 100 euros. Si la moyenne des frais constatés aux Pays-Bas s’appliquait en France, l’épargnant bénéficierait d’un gain net de 1 133 euros à 10 ans et de 15 645 euros à 30 ans. Ainsi, toute baisse des frais, même de l’ordre de quelques dixièmes de points, se traduirait par un gain de plusieurs milliers d’euros à long terme.

Comment les épargnants peuvent-ils, dès lors, s’assurer que les performances de leurs investissements ne soient pas cannibalisées par les frais ? L’une des solutions les plus pertinentes concerne les placements dits « clean share ».

Qu’est-ce que le « clean share » ?

Les parts clean share, littéralement « parts propres » en français, sont des fonds très peu chargés en frais.

Pour en évaluer l’attrait, il convient toutefois de bien comprendre comment se rémunère l’immense majorité des acteurs de la gestion de patrimoine.

Lorsque vous investissez – dans une assurance-vie ou un PER par exemple – sur des fonds d’investissement (OPCVM), le gérant d’actifs se rémunère en prélevant des frais de gestion. Ces sociétés de gestion en reversent ensuite une partie aux assureurs qui ont eux-mêmes la charge d’en distribuer une part aux courtiers (banques, agents généraux, conseillers en gestion de patrimoine …). On parle alors de « rétrocessions de commissions ».

Le clean share vient supprimer la part des frais dédiés aux courtiers et ainsi réduire les coûts pesant sur la performance du contrat. En moyenne, la facture baisse de 0,80 % par an pour l’épargnant.

Les parts clean share permettre aux investisseurs de mieux valoriser leur épargne sur le long terme.
Les économies réalisées grâce aux parts clean share

Quels sont les avantages ?

Au-delà de l’avantage purement financier que l’investisseur peut en retirer, les parts dites « clean share » lui permettent également de bénéficier d’un conseil totalement impartial ! Il pourrait, en effet, être tentant pour les conseillers rémunérés sous la forme de rétrocessions de proposer les fonds ou les contrats leur offrant la meilleure rémunération.

Garant d’une démarche plus vertueuse, les professionnels proposant des fonds clean share évitent ainsi tous risques de conflits d’intérêts. Le client obtient alors la garantie que le conseiller lui recommandera les placements les plus performants, et non ceux qui lui rapportent le plus.

Comment se rémunèrent les conseillers proposant un placement « clean share » ?

L’utilisation de parts clean share renverse le modèle habituellement utilisé par les conseillers en gestion de patrimoine. Ceux-ci n’étant alors plus rémunérés sur les encours sous gestion, mais sur le conseil apporté à son client.

Pour cela, les conseillers s’appuieront sur la facturation d’honoraires, dont les montants sont prédéfinis par avance, en accord avec le client. Un mode de rémunération qui témoigne également de la volonté des professionnels de l’accompagner dans la durée.

Scala Life : l’exemple d’un contrat clean-share

Baptisée Scala Life, l’assurance-vie « clean share » est proposée en partenariat avec Suravenir. Il permet aux investisseurs de se positionner sur des parts d’unités de compte en “clean share“, c’est-à-dire sans frais de rétrocessions.

Sur ce contrat, les épargnants peuvent accéder à 404 supports d’investissement dont :

  • 1 fonds en euros (l’actif général de Suravenir) ;
  • 215 fonds ;
  • 188 EFT.

L’offre est accessible sans frais d’entrée avec un versement initial de 50 000 euros. Les versements libres commencent à 1 000 euros et les versements programmés à 100 euros par mois.

La réaction de Guillaume Lucchini, fondateur de Scala Patrimoine 

Vers une plus grande protection de l’épargnant

« Ces dernières années, le législateur a imposé de nouvelles règles pour mieux protéger les consommateurs. Cette action des pouvoirs publics fut particulièrement visible dans la sphère financière. En témoigne la mise en œuvre de la Loi Lemoine qui permet désormais aux souscripteurs de changer à tout moment d’assurance emprunteur, sans frais.

Ce changement de paradigme affecte bien évidemment les établissements bancaires. Depuis la mise en œuvre de la directive MIF2, certains d’entre eux ont ainsi dû relever leur seuil d’entrée et commencer à facturer le conseil pour maintenir leur niveau de rentabilité.

Tout ceci est donc propice au développement de cabinets de conseil en gestion de patrimoine véritablement indépendants, dont Scala Patrimoine se veut le fer de lance. »

Dans l’intérêt du client

« Notre idée est de promouvoir un modèle faisant la part belle à la qualité du conseil et l’absence totale de conflits d’intérêts, grâce à une rémunération reposant exclusivement sur des honoraires de conseil.

Dans un marché où les acteurs se rémunèrent quasi exclusivement sous la forme de rétrocessions de commission, notre cabinet propose ainsi une autre voie, qui jusqu’ici n’existait pas. Certains assureurs comme Suravenir ont bien compris l’intérêt d’une telle proposition pour les épargnants.

Ensemble, nous avons donc lancé le premier contrat d’assurance-vie Clean Share, sans rétrocessions de commission pour le distributeur. L’idée n’est toutefois pas de dire que le conseil doit être gratuit. Nous oeuvrons seulement pour une tarification totalement transparente, sans frais cachés, et dénuée de conflits d’intérêts. Le conseil en gestion de patrimoine doit pouvoir proposer la meilleure offre possible, sans autre biais que l’intérêt du client lui-même ! »

Fédérer une communauté de conseillers indépendants

« Sous l’impulsion de la loi Pacte, le travail de pédagogie de la presse spécialisée et l’action de certains politiques, les acteurs du marché adaptent leur politique tarifaire et font preuve d’une plus grande transparence. Même si le chemin est encore long, ces changements vont dans le bon sens. Les clients appréhendent de mieux en mieux le fonctionnement du marché, et son opacité.

Ces derniers comprennent désormais l’intérêt de faire appel à un conseil indépendant et de payer des honoraires de conseil. Cette dynamique est même insufflée par les sociétés de gestion et les assureurs eux-mêmes qui référencent de plus en plus de fonds clean share. L’histoire est désormais en marche ! Soyez certain que Scala Patrimoine restera fidèle à ses engagements. En ce sens, nous sommes d’ailleurs en train de fédérer une communauté d’entrepreneurs du conseil afin de peser d’une voix encore plus forte dans les débats et permettre une amplification de ce mouvement. »