Rapport du GIEC : les 10 chiffres clés du réchauffement climatique
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié la deuxième partie de son 6e rapport d’évaluation sur le climat. Et malheureusement, les conclusions ne laissent plus de place au doute. Le changement climatique a d’ores et déjà provoqué des pertes et des dommages irréversibles sur la nature et l’homme.
Les missions du GIEC
Créé en 1988 par deux institutions des Nations unies, le GIEC a pour mission de fournir « des évaluations détaillées de l’état des connaissances scientifiques et économiques sur les changements climatiques, leurs causes, leurs répercussions et les solutions pour y remédier. ». Son rôle n’est donc pas de mener de nouvelles recherches. Il doit seulement dresser un état des lieux complet des publications existantes. Leurs évaluations étant ensuite transmises aux gouvernements pour les aider à bâtir une politique environnementale efficace.
Après la publication du premier volet de son sixième rapport d’évaluation sur le climat il y a quelques mois, le groupe d’expert a rendu public sa deuxième partie. Dans ce document, il aborde les conséquences déjà observables du changement climatique. Ce travail de longue haleine a mobilisé près de 270 auteurs durant 4 ans.
Le signal d’alarme
Pour la première fois, des experts ont reconnu publiquement l’irréversibilité des impacts négatifs du changement climatique. Ils attribuent également à l’homme l’intégralité de ces dommages. En ce sens, le GIEC a publié plusieurs chiffres qui nous permettent de mesurer l’ampleur des difficultés.
Agir et vite
Si certains impacts liés au réchauffement climatique sont inévitables, le GIEC nous rappelle cependant que leurs effets peuvent être modérés. Mais pour y parvenir, l’institution alerte les gouvernements sur la nécessité d’agir de façon immédiate et coordonnée, en mettant en œuvre des solutions « intégrées, multisectorielles, qui traitent aussi les inégalités sociales ».
La conservation et la restauration de la biodiversité et des écosystèmes devant être érigée en priorité. Les scientifiques ayant travaillé sur ce rapport appellent de leurs vœux à une protection efficace de 30% des terres, des cours d’eau et des océans d’ici 2030. Le rapport souligne ainsi « qu’en restaurant les écosystèmes dégradés et en préservant efficacement et équitablement 30 à 50 % des habitats terrestres, océaniques et d’eau douce, la société profitera de la capacité qu’a la nature d’absorber et de stocker le carbone et nous accéderons plus vite à un développement durable, mais la volonté politique et un financement adéquat sont essentiels. »
Les États auront l’occasion de débattre de ces sujets rapidement. Des échanges sont, en effet, prévus dans le cadre de la COP27 qui se tiendra en novembre prochain en Égypte.
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