Rosk, le « LinkedIn de la restauration »

Florent Malbranche et Jean Lebrument, les cofondateurs de Brigad, entament un nouveau chapitre entrepreneurial avec le lancement de Rosk, une start-up née d’une ambition claire : répondre à la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur de la restauration.

Deux experts au service d’un secteur en mutation

Acteurs aguerris de l’écosystème hôtellerie-restauration, Malbranche et Lebrument n’en sont pas à leur coup d’essai. Il y a une dizaine d’années, ils fondaient Brigad, une plateforme facilitant la mise en relation entre travailleurs indépendants et établissements, aussi bien dans la restauration que dans le médico-social.

Aujourd’hui, avec Rosk, ils visent l’optimisation du recrutement des professionnels de la restauration grâce à une application mobile intuitive, conçue comme un levier d’accès à l’emploi et à l’évolution professionnelle.

Dans un premier temps, la plateforme proposera donc des missions d’intérim en Île-de-France avant d’élargir son offre aux contrats à durée indéterminée. Un choix stratégique, tant l’intérim constitue une porte d’entrée idéale pour tester les compétences et faire face aux variations saisonnières de l’activité.

La demande est bien présente. « Il y a 200 000 postes à pourvoir dans la restauration et plus d’un million en Europe. Avec Rosk, nous voulons lancer une nouvelle expérience de l’emploi dans la restauration », souligne ainsi l’un des associés, Florent Malbranche.

Les chiffres clés de Rosk
Les chiffres clés de Rosk

La restauration collective en ligne de mire

Rosk fait le pari de commencer par la restauration collective – un secteur souvent négligé mais regorgeant d’opportunités : cantines scolaires, entreprises, EHPAD, hôpitaux… La start-up cible en priorité les métiers les plus qualifiés, tels que chef, sous-chef, chef pâtissier ou chef de partie, encore peu couverts par les plateformes traditionnelles.

Mais l’ambition de Rosk dépasse le simple recrutement. L’application se veut un véritable écosystème, proposant également de la formation continue, un accompagnement communautaire, et à terme, des outils de gestion RH comme le suivi des plannings.

« Trop de professionnels talentueux quittent le secteur faute de perspectives ou de reconnaissance. Rosk, c’est notre réponse à une urgence : redonner envie de rester et de grandir dans ces métiers », affirme Florent Malbranche.

Un constat qui reflète une réalité bien connue : le secteur souffre d’un déficit chronique de personnel et d’un turn-over particulièrement élevé. En facilitant l’accès à l’emploi et en valorisant les carrières, Rosk espère attirer — et surtout retenir — les talents qui désertent souvent la profession, rebutés par la pénibilité des horaires et l’absence de perspectives à long terme.

Un spin-off de Brigad

Pour concrétiser cette ambition, Rosk s’appuie sur un modèle économique basé sur les commissions perçues sur chaque contrat signé via sa plateforme. La jeune pousse est un spin-off issu de la société Brigad. Elle vient d’ailleurs de réaliser une levée de fonds visant à soutenir le développement technologique de la solution, renforcer sa présence en France et, à terme, explorer des marchés internationaux.

Composée aujourd’hui d’une dizaine de collaborateurs, la start-up prévoit de renforcer ses effectifs en recrutant des profils clés pour accompagner sa croissance. Déjà, plus de 1 000 professionnels et 200 établissements ont pris part aux premières phases de test en Île-de-France.

Reste à voir si l’appétit des investisseurs sera comblé… mais une chose est sûre : la table est mise pour une belle réussite. Bonne dégustation.