Sofica : réduire ses impôts tout en soutenant le cinéma français

Le cinéma français traverse une période de turbulences. L’essor des plateformes de streaming telles que Netflix, Amazon Prime ou Disney+ modifie profondément les habitudes des spectateurs, de plus en plus exigeants quant à l’expérience proposée dans les salles obscures. Résultat : les petites productions d’auteur voient leur public se raréfier, tandis que les superproductions, souvent américaines, continuent d’attirer les foules. La fréquentation des cinémas a ainsi chuté de 15 % au cours des huit premiers mois de l’année.

Pourtant, derrière cette apparente fragilité, l’écosystème audiovisuel français reste riche et dynamique. Les dispositifs de financement continuent de soutenir l’ensemble du secteur, permettant à certaines œuvres de connaître un succès éclatant. Parmi ces acteurs, les Sociétés de financement du cinéma et de l’audiovisuel, plus connues sous le nom de SOFICA, occupent une place centrale. Leur rôle : préserver la diversité et l’indépendance de la création cinématographique et audiovisuelle française.

Les Sofica : une participation essentielle au financement du cinéma

Chaque année, une SOFICA contribue à la production de près d’un film sur deux d’origine française. En 2024, plusieurs films financés par ces sociétés ont brillé sur la scène internationale. Dahomey de Mati Diop a remporté l’Ours d’or à la Berlinale, tandis que Flow de Gints Zilbalodis a été salué par le jury et le public au festival d’Annecy avant de décrocher, début 2025, le Golden Globe du meilleur film d’animation. Le film En fanfare d’Emmanuel Courcol a également séduit le public français, totalisant plus de 2,5 millions d’entrées.

Les SOFICA participent aussi à la production de séries télévisées à succès, telles que la première saison de Cat’s Eyes, la deuxième saison de Lycée Toulouse-Lautrec ou la troisième saison de la série animée Oscar et Malika, toujours en retard.

Une enveloppe de 73 M€

L’avenir des SOFICA semble toujours prometteur. Treize sociétés ont récemment été agréées pour la collecte 2025, représentant une enveloppe totale de 73 millions d’euros. Ces fonds permettront de financer films, séries, documentaires et dessins animés diffusés en 2026 et d’accompagner leur rayonnement à l’international.

Un avantage fiscal séduisant

Investir dans une SOFICA offre un double intérêt : soutenir la création audiovisuelle française tout en bénéficiant d’une réduction d’impôt significative. Celle-ci s’élève à 30 %, portée à 36 % pour un investissement rapide et jusqu’à 48 % si une partie des fonds est dédiée aux séries de fiction, à l’animation ou aux documentaires.

Cependant, certaines conditions encadrent cette défiscalisation :

– La réduction est plafonnée au moindre des deux montants suivants : 25 % du revenu net global ou 18 000 €, soit une réduction maximale de 8 640 € ;

– Elle s’inscrit dans le plafond global des niches fiscales spécifiques, fixé à 18 000 €, commun avec le dispositif Girardin outre-mer.

L’investissement minimal est de 5 000 €, avec un blocage des fonds sur une période de cinq ans minimum, pouvant s’étendre jusqu’à huit ou dix ans, sous peine de devoir rembourser l’avantage fiscal obtenu.

Il est à noter que tout excédent de réduction non utilisé n’est ni reportable ni récupérable. Pour ces raisons, les SOFICA s’adressent principalement aux contribuables fortement imposés désireux de diversifier leur patrimoine.

Des performances financières contrastées

Si le cinéma fait rêver, l’investissement dans ce secteur reste risqué. Hors avantage fiscal, seules quelques SOFICA ont été véritablement rentables. La majorité subit une dépréciation de 20 à 40 % de son capital. Depuis leur création, le taux de rendement interne moyen ne dépasse pas 2 % par an, avantages fiscaux inclus. Les gains potentiels restent donc incertains et dépendent largement du succès des œuvres financées.

En conséquence, la rentabilité des SOFICA repose essentiellement sur les avantages fiscaux et la défiscalisation. Par ailleurs, la fenêtre de souscription étant limitée, les investisseurs doivent se montrer réactifs.

Pour ceux souhaitant combiner passion du cinéma et optimisation fiscale, il est conseillé de réserver son investissement sans tarder, avant la fin du mois d’octobre. N’hésitez pas à nous contacter dans les meilleurs délais si vous souhaitez y souscrire.