Le rendez-vous des marchés financiers – Juin 2021

Les points clés :

  • La campagne de vaccination s’accélère en Europe, permettant la reprise progressive des économies ;
  • Des inquiétudes pèsent encore sur les marchés financiers et le moral des investisseurs. D’une part sur le plan sanitaire, avec la progression du variant Indien. D’autre part sur le volet économique, avec le rebond de l’inflation constaté aux États-Unis ;
  • Dans cet environnement singulier, nous maintenons une préférence pour le crédit par rapport aux actions.

 

La chute des marchés financiers provoquée par l’épidémie de Covid-19 et les mesures globales de confinement semblent loin derrière nous. Les actions menées par les États et les banques centrales pour soutenir les économies ont rapidement portées leurs fruits, et rassurées les investisseurs. Mais après effacé leurs pertes et battu des records, les principaux indices boursiers s’octroient une pause salutaire.

UN REBOND DE L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE

Accélération de la campagne de vaccination

Ces dernières semaines, des indicateurs économiques bien orientés ont soutenu le moral des investisseurs.

Parmi les bonnes nouvelles, on notera l’accélération de la campagne de vaccination contre la Covid-19 en France et dans de nombreux pays. Une dynamique qui favorise la réouverture progressive de leur économie respective. La publication des études sur l’efficacité des vaccins incite, en effet, à un certain optimisme. Le nombre d’hospitalisations étant bien plus faible dans les pays où le déploiement du vaccin a suffisamment progressé pour protéger les groupes d’âge les plus vulnérables.

En Angleterre, la prudence est cependant encore de mise. Le déconfinement total, initialement prévu pour le 21 juin, a – pour l’instant – été repoussée d’un mois pour permettre aux soignants de faire face aux recrudescences de cas liés au variant Delta, venu d’Inde.

La tragédie humaine provoquée par la seconde vague de Covid-19 dans le deuxième pays le plus peuplé au monde a mis en exergue la nécessité d’un déploiement rapide des vaccins à l’échelle mondiale. Les pays du G7, réunis du 11 et au 13 juin à Carbis Bay au Royaume-Uni, ont d’ailleurs décider de partager directement 870 millions de doses de vaccin contre la Covid-19 en faveur des pays les plus démunis.

Le spectre de l’inflation ?

En parallèle, les États restent à la manœuvre pour apporter un soutien budgétaire aux entreprises et ainsi favoriser le grand rebond de l’activité économique. Malgré tout, les marchés financiers sont restés calmes au cours du mois de mai, en raison notamment des craintes d’une inflation persistante.

Les investisseurs ont aujourd’hui le regard tourné vers les banques centrales. Ils scrutent leurs moindres faits et gestes. Comment expliquer un tel comportement ? La réponse est simple : si l’inflation s’installe durablement, notamment aux USA, cela obligerait les banques centrales à augmenter rapidement les taux d’intérêt et mettre un terme à leur programme de soutien pour éviter une surchauffe de l’économie. Or, des taux d’intérêt plus élevés, reviendraient à réduire le flux de liquidité sur les marchés financiers. Une situation peu appréciée par les marchés financiers et investisseurs.

Leurs inquiétudes sont en train de se matérialiser aux Etats-Unis. La croissance et l’inflation ont fortement rebondi ces derniers mois, tout comme les prix. Ces derniers ont augmenté de 5% sur un an.

La Réserve fédérale américaine a reconnu qu’elle devra penser à réduire ses achats d’obligations à l’avenir. Selon son président, Jérôme Powell, certains facteurs sont toutefois temporaires. La hausse des prix étant en grande partie provoquée par un effet de rattrapage. Certaines décisions d’achat des ménages ayant été reportées à cette année, en raison des mesures de confinement.

Ces incertitudes ont donc provoqué le retour d’une certaine volatilité sur les marchés.

L’Asie, terre d’opportunités ?

En Europe, après un démarrage relativement lent, les taux de vaccination ont augmenté. Les perspectives d’un fort rebond de la croissance cette année se sont donc accrues, ce qui a profité aux marchés financiers du vieux continent.

En Asie, après une très forte progression, les actions ont cédé une partie de leurs gains avant de rebondir dans la seconde moitié du mois de mai. Nous pensons que les inquiétudes concernant le resserrement de la politique chinoise sont exagérées et que les perspectives à long terme des actions chinoises, et plus globalement asiatiques, restent attrayantes.

Les perspectives économiques pour la seconde moitié de l’année s’annoncent prometteuses, en particulier pour les pays qui sont bien avancés dans le déploiement des vaccins.

LES CONVICTIONS DE SCALA PATRIMOINE

Nous adoptons une stratégie prudente sur les marchés actions, en privilégiant les segments de marché qui ont pris du retard. Dans cette optique, il convient de séparer le bon grain de l’ivraie. Nous ciblons donc les fonds positionnés sur des valeurs présentant un potentiel de hausse plus important et un rendement attractif.

L’idée est de rechercher des secteurs susceptibles de bénéficier à la fois du rebond cyclique mais également de la hausse des rendements obligataires, comme le segment de la value. Nous maintenons cette stratégie, tout en restant conscients des valorisations très importantes de certains actifs, ainsi que des disparités régionales persistantes autour du déploiement du vaccin.

Notre exposition sera ajustée au cours des prochains mois afin de maintenir notre approche de gestion du risque. Nous conservons pour le moment une préférence pour le crédit par rapport aux actions, pour la sécurité des revenus en attendant des valorisations globales plus attrayantes.