Citywire a interrogé Guillaume Lucchini sur le projet européen visant à interdire les rétrocessions
La présidente de l’European Insurance and Occupational Pensions Authority (EIOPA), Petra Hielkema s’est confiée sur le sujet brulant du modèle de rémunération d’une grande partie des cabinets de gestion de patrimoine. Et son positionnement fait grand bruit : la Commission pourrait pencher en faveur de l’interdiction de rétrocessions versées aux distributeurs de produits d’épargne, au profit d’un modèle de rémunération à 100 % en honoraires ! Un positionnement que Guillaume Lucchini et Scala Patrimoine défendent depuis plusieurs années.
Ce qu’il faut en retenir
Le cabinet de gestion de patrimoine indépendant Scala Patrimoine a été l’un des premiers acteurs a faire le choix de l’indépendance. Le cabinet est ainsi rémunéré à 100 % en honoraires par ses clients. Guillaume Lucchini rappelle les principales vertus de ce modèle dans cette interview :
– « Au vu du contexte global, il est possible que le régulateur légifère drastiquement sur le sujet »
– « Un cabinet touche des rétrocessions, car il apporte un service. Qu’est-ce qui empêche de transférer ces rétrocessions en honoraires ? En vérité la question n’est pas là, elle est plutôt de savoir si le client acceptera de payer ces honoraires »
– « Quand on dit que les clients sont susceptibles de ne plus payer si l’on passe à un modèle d’honoraires, on sous-entend qu’ils n’ont pas la sensation de payer aujourd’hui. Si l’on passe en honoraires, les clients connaitront précisément le prix du service et voudront le renégocier. Cela fait donc peur aux cabinets »
– « Je ne suis pas contre le système des rétrocessions. Par contre, je suis pour que le client sache ce qu’il paye. »
La forme finale du « Retail Investissement Strategy » (RIS), le texte dans lequel intégrant cette proposition, n’est pas encore connue. Nous savons simplement qu’il sera présenté au Parlement européen en avril 2023.
encore plus
d’articles.