Aurélien Florin
Les 100 qui font le patrimoine en 2023
Guillaume Lucchini parmi les personnalités qui comptent
Les journalistes de Gestion de Fortune, Décideurs Magazine, Profession CGP, Patrimoine24 et Investissement Conseils se sont réunis pour élire « les 100 personnalités qui font le patrimoine » en 2023.
Dévoilés lors du Grand Forum du Patrimoine, les lauréats ont été retenus pour leur action et leur influence sur l'écosystème financier et patrimonial. Un environnement professionnel placé au service d'épargnants, de familles, de dirigeants d'entreprise ou d'entrepreneurs.
Nous sommes très heureux de vous annoncer que Guillaume Lucchini, président fondateur de Scala Patrimoine, fait partie de cette prestigieuse sélection. Il y côtoie des des avocats, notaires, universitaires, family-Officers, ou encore des banquiers privés de renoms.
Retrouvez le portrait de Guillaume Lucchini sur le site internet du magazine.
La réaction de Guillaume Lucchini, Président de Scala Patrimoine
« C’est un très grand honneur de figurer parmi « les 100 qui font le patrimoine » en 2023. Cette distinction vient récompenser une nouvelle fois tout le travail réalisé par l’ensemble des équipes de Scala Patrimoine. Je remercie bien évidemment tous nos clients et partenaires pour leur confiance. Sans eux nous ne serions pas là aujourd’hui.
L’aventure entrepreneuriale est un parcours sinueux, parsemé d'embûches. Les succès, les espoirs laissent parfois place aux doutes, aux remises en question. Ce fut notamment le cas lorsque nous avons fait le choix d'emprunter la voie de l'indépendance. Un statut qui nous permet d’exercer notre activité de conseiller patrimonial, avec une totale transparence, en étant uniquement rémunéré par nos clients, en honoraires. Nous étions probablement l’un des seuls cabinets à y croire. Il fallait à l’époque une bonne dose de folie pour prendre une telle décision et opter pour le statut d’indépendant, au sens réglementaire. Mais c’était la seule en cohérence avec nos convictions et nos valeurs.
Quand je regarde aujourd’hui le chemin parcouru, je ne peux qu’être fier de notre histoire. Mais aussi et surtout de nos collaborateurs qui se sont investis, avec une énergie, une conviction et un engagement exceptionnels. Certes, le chemin est encore long, mais recevoir une telle distinction et intégrer cette liste aux côtés de professionnels que j’admire me fait prendre conscience un peu plus du travail accompli jusqu’ici. »
Le rendez-vous des marchés financiers - Janvier 2023
Marchés financiers : les points clés
- Les marchés actions et obligataires ont connu une année 2022 particulièrement difficile.
- Les États-Unis devraient pouvoir éviter la récession, contrairement à l’Europe.
- La Chine a levé une grande partie de ses restrictions sanitaires pour faciliter le redémarrage de son économie.
Marchés financiers : une année 2022 particulièrement difficile
L’année 2022 ne fut pas de tout repos sur les marchés financiers. Plombés par la guerre en Ukraine, la résurgence de l’inflation, le resserrement des politiques monétaires et les mesures sanitaires restrictives imposées par le gouvernement chinois, les principaux indices boursiers ont lourdement chuté. L’indice mondial MSCI World a abandonné près de 20% tandis. Le CAC a lui aussi perdu du terrain (- 9,75 %), tout comme le Dow Jones (- 9,9 %) et le Nasdaq Composite (- 9,5 %). Enfin l’indice chinois, le CSI 300, s’est délesté de près de 21 %.
Le cycle de resserrement monétaire orchestrée par banques centrales a également provoqué de fortes secousses sur les marchés obligataires, qui affichent des contre-performances historiques. La valeur des obligations mondiales a chuté de plus de 15 %. Les obligations souveraines de la zone euro abandonnent, quant à elles, 18,2 % sur l’année.
Mais comme le dit si bien le dicton : « après la pluie vient le beau temps ». Les marchés financiers n’ont donc pas tardé à retrouver des couleurs. Le début d’année fut même tonitruant. Le CAC 40 a franchi la barre des 7 050 points, avant de reprendre un peu sa respiration. Les messages de fermetés envoyées par la banque centrale européenne, par l’intermédiaire de sa présidente, Christine Lagarde ont, en effet, troublé les investisseurs internationaux, qui espéraient une détente plus rapide des politiques monétaires menées par les banques centrales.

Savoir naviguer par manque de visibilité
Comme l’année dernière, les investisseurs doivent, à notre sens, se préparer à naviguer dans un environnement caractérisé par des crises multiples, ou « poly-crises ». 2023 continuera d’être marqué à la fois par les conséquences de la guerre en Ukraine, les tensions inflationnistes et les décisions politiques du gouvernement chinois vis-à-vis de la crise sanitaire.
Vers un atterrissage en douceur aux États-Unis
L’inflation américaine se stabilise
Aux États-Unis, le pic d’inflation pourrait avoir été atteint. Depuis le mois de juin, le rythme de la hausse des prix a fortement ralenti. « La combinaison des deux chocs d’offres, l’un hérité de la crise sanitaire et l’autre de la guerre en Ukraine, s’apaise. Les tensions logistiques (congestion portuaire, délais de livraison…) sont presque revenues à la normale et les prix des matières premières ont reflué » expliquent les analystes de la société de gestion Ecofi. Autrement dit, les forces inflationnistes vont se tarir peu à peu. Mais il faudra tout de même compter sur une inflation toujours importante en 2023. D'après le Département du Travail, l'indice des prix à la consommation aux USA avait augmenté de 6,5% en décembre 2022 par rapport au même mois de 2021.
La FED calme le jeu
Cet environnement va-t-il inciter la FED à ralentir sa politique de resserrement monétaire ? Tous les scénarios restent ouverts. L’institution américaine a déjà beaucoup fait l’année dernière, en remontant ses taux directeurs de 0,25 % à 4,50 %. Mais d’autres hausses de taux sont déjà prévues, d’une moindre ampleur cependant. C’est en tout cas le discours tenu par le président de la Fed de Philadelphie, Patrick Harker : « Je m'attends à ce que nous relevions les taux encore à quelques reprises cette année, mais à mon avis, l'époque où nous ajoutions 75 points de base en une fois est sûrement révolue ».
Optimisme sur la croissance américaine
Concernant, l’état de santé de l’économie américaine, les analystes sont partagés. Certains anticipent une récession cyclique relativement courte. Tandis que d’autres, comme Ecofi, pensent que le pays de l’Oncle Sam peut encore espérer échapper à la récession : « la combinaison de signaux extraits du marché de l’emploi ou encore de la consommation dans les services nous incite à ne pas anticiper de récession en 2023 pour les États-Unis ». Un optimisme partagé par Janet Yellen, la ministre de l'Économie et des Finances de Joe Biden, Janet Yellen : « malgré les risques auxquels l'économie est confrontée, les États-Unis sont sur la bonne voie pour faire ralentir l'inflation ». Ajoutant que « La récession peut être évitée ».
En revanche, l’Europe ne devrait pas avoir cette chance …
Une récession de courte durée sur le vieux continent ?
L’inflation continue d’inquiéter
En Europe, les politiques budgétaires mises en œuvre pour soutenir l’économie du continent ont rempli leurs offices. Il faut dire que des moyens conséquents ont été alloués. En 2020, l'Union européenne a, par exemple, engagé 2 018 milliards d'euros jusqu’en 2027, dans le cadre du plan Next Generation EU. Des actions qui ont permis aux pays européens de mieux absorber le choc inflationniste et de préserver la dynamique du marché de l’emploi et la consommation des ménages.
Malgré ces efforts, les économistes anticipent cependant une entrée en récession - de faible amplitude - de l’économie européenne pour le 4e trimestre 2022 et le 1er trimestre 2023.
Autre mauvaise nouvelle, l'indice des prix à la consommation affiche sur un an une hausse de 9,2% en décembre, contre 10,1 % en novembre. Un niveau qui reste bien trop important aux yeux de la Banque centrale européenne (BCE).

Christine Lagarde refroidit les investisseurs
Interrogée lors du forum économique mondial de Davos, Christine Lagarde, a affiché sa détermination à enrayer la spirale inflationniste : « Nous maintiendrons le cap jusqu'à ce que nous soyons passés en territoire restrictif pendant suffisamment longtemps pour pouvoir ramener l'inflation à 2% dans un délai convenable ». Le moins que l’on puisse dire est que cette sortie médiatique a douché les espoirs de nombreux investisseurs, qui espéraient que la BCE porte un coup de frein à sa politique de resserrement monétaire.
Pour rappel, en décembre dernier, la Banque centrale européenne (BCE) avait relevé ses principaux taux directeurs de 0,50 point de pourcentage, optant ainsi pour un resserrement plus modéré que les mois passés. Le principal taux de refinancement étant aujourd’hui de 2,5%.
Un sommet UE-Ukraine sous haute tension
À la lisière de l’Europe, la guerre opposant l’Ukraine à la Russie continue. Dernier épisode dramatique en date, le ministre ukrainien de l'Intérieur, Denys Monastyrsky, a été tué dans l'écrasement de son hélicoptère qui a fait au moins 14 morts. Cet événement souligne encore un peu plus l’importance du sommet UE-Ukraine qui se tiendra à Kiev le 3 février prochain.
Le programme s’annonce chargé. Les différentes parties prenantes devraient notamment évoquer la mise en œuvre des 18 milliards d’euros d’aides promis par l’Union européenne au pays et renforcer la politique de sanctions appliquées contre la Russie.
Détente sur les prix de l’énergie
En fin d’année dernière, les prix de l’énergie ont connu une chute spectaculaire. Les températures très douces, la baisse sensible de la consommation et les importations massives de Gaz naturel liquéfié (GNL) ont permis d’éviter le pire. Symbole de cette détente, le prix de référence du gaz dans l’Union européenne, le TTF néerlandais, était inférieur à 75 € le MWh début janvier, contre près de 340 € au plus fort de la crise.
Il en est de meme pour le cours du pétrole Brent en dollars qui oscille autour de 85 dollars actuellement, après avoir dépassé le seuil des 126 dollars en mars dernier.
Chine : un virage à 180°
Levée des principales mesures sanitaires
La politique sanitaire « Zéro Covid » défendue par Xi Jinping ne pouvait plus durer. Le contexte social était devenu extrêmement tendu, nourri notamment par les jeunes diplômés en quête d’un travail. De nombreuses manifestations avaient d’ailleurs embrasé la chine en fin d’année dernière. Sortie renforcée du 20e Congrès du Parti communiste chinois ayant eu lieu en octobre dernier, le président chinois a donc changé son fusil d’épaule, en mettant notamment fin aux mesures sanitaires les plus restrictives.
Cette décision intervient dans un contexte économique particulièrement difficile pour la Chine. La croissance du pays dépassera à peine 3% en 2022. Symboles de ses désillusions : le secteur immobilier est aujourd’hui aux abois tandis que la production industrielle du pays n’en finit plus de baisser.
Le déclin démographique se précise
Cet allégement des mesures sanitaires aura toutefois un coût sur le plan humain. Le vaccin chinois présentant une efficacité toute relative. Certains spécialistes anticipent malheureusement plus d'un million de décès dans le pays.
En plus de cet effroyable drame humain, Xi Jinping devra également composer avec le vieillissement de la population. Pour la première fois en 60 ans, la population chinoise a diminué. Le pays compte aujourd’hui 1,41 milliard d'habitants, soit 850.000 de moins qu’il y a un an. Ce déclin démographique pourrait venir - lui aussi - freiner la croissance à long terme de la deuxième puissance économique mondiale. Autre conséquence, l'Inde devrait détrôner très rapidement la Chine en tant que pays le plus peuplé au monde.
Les convictions de Scala patrimoine sur les marches financiers
Les marchés financiers
Sur le long terme et dans le cadre d’investissements diversifiés, les marchés financiers présentent un intérêt indéniable. Voici les thèmes que nous privilégions.
Sur les marchés actions
- Les technologies, notamment celles liées à l'intelligence artificielle, à la cybersécurité, à la 5G, à la réalité augmentée, qui sont autant de leviers de croissance pour les entreprises, et ce dans tous les secteurs d’activité. Pourtant, ces thématiques ont souffert en 2022. Elles offrent donc un bon point d'entrée, à moyen/long terme.
- Les énergies renouvelables, en raison de l'accroissement de la demande pour des sources d'énergie propres et durables.
- Les marchés émergents, en particulier la Chine dont le pays a accusé un retard économique important depuis la crise du covid. La levée des principales mesures de restrictions sanitaires pourrait relancer une croissance atone.
Sur les marchés obligataires
- Les fonds obligataires à échéance. L'investissement obligataire est redevenu intéressant, le risque étant beaucoup mieux rémunéré. Il faut cependant privilégier les maturités de 2 à 4 ans.
Sur le marché Carbone
- Compte tenu de la réglementation, l'investissement dans le crédit carbone nous semble une opportunité à long terme. Un positionnement qui tend par ailleurs à favoriser la baisse des émissions lorsque les crédits deviennent plus chers sur le marché.
Les produits structurés
Un contexte favorable
L’inversion de la courbe des taux a créé un momemtum favorable aux produits structurés investis sur de courtes et moyennes durées. Les produits émis pour une durée allant de 1 à 4 ans proposent ainsi des rendements très attractifs, en comparaison des placements de long terme. Pour saisir au mieux cette opportunité, les équipes de Scala Patrimoine se positionnent sur des produits structurés ayant une durée de vie assez courte et dont le capital est totalement garanti (hors risque pesant sur l’émetteur). Ces derniers proposent également une différence de rendement assez faible avec ceux avec intégrant une barrière de protection limitée.
Les points de vigilance
Avant d’investir sur des produits structurés, soyez toutefois vigilants concernant :
- Les coûts associés à ce placement, car les produits structurés sont très souvent « surchargés » en frais ;
- La maturité/l’échéance de ces produits, pour ne pas immobiliser votre épargne sur une trop longue période
- Le rendement des produits, car touts les gains générés par un placement impliquent une contrepartie (de temps, de liquidité, de risque …).
Outre les produits structurés, la dette privée et le private equity sont également des investissements pertinents, à condition d’être sélectif.
Les meilleurs placements pour 2023
Alors que les banquiers centraux ne l’attendaient plus, l’inflation fait un retour spectaculaire. Selon l'OCDE*, la France devrait subir une hausse des prix de 5,9% en 2022 puis de 5,7% en 2023. Personne ne peut toutefois prédire avec certitude sa durée et son ampleur.
Cette spirale inflationniste marque également la fin de ce que les économistes appellent « la grande modération ». Une période au cours de laquelle les banquiers centraux pouvaient réguler les marchés financiers comme bon leur semblait. Il est désormais acquis que les niveaux d’inflation d’équilibre vont être supérieurs à ce que l’on a connu.
Pour éviter la surchauffe, les banques centrales ne pourront plus injecter autant de liquidités. Moins de liquidité sur les marchés appelle donc des choix d’investissement plus ciblés pour les épargnants. Scala Patrimoine a retenu, pour vous, 5 placements qui devraient se démarquer en 2023 et dans les années à venir.
L’immobilier parisien
Un rempart contre l'inflation
La pierre, en particulier l’investissement locatif, est un excellent rempart contre l’inflation. Les propriétaires ayant, en effet, la possibilité de revaloriser leurs loyers chaque année, en se reposant sur l’indice de référence des loyers (IRL)**.
Cet intérêt pour l’immobilier est d’autant plus marqué que les taux d’emprunts sont encore relativement attractifs, si on les compare à ceux pratiqués ces 20 dernières années. Autre avantage et non des moindres, les établissements bancaires français proposent aux investisseurs des prêts à taux fixe, ce qui n’est pas le cas dans tous les pays occidentaux où les taux variables sont souvent la norme.
Privilégier les zones de tension locative
Si l’immobilier conserve donc, sur le papier, tout son attrait, mieux vaut ne pas investir à l’aveugle. La remontée des taux d’intérêt aura nécessairement un impact sur la capacité d’investissement des Français. Depuis plusieurs mois, les banques se montrent d’ailleurs moins enclines à accorder des crédits. Cette situation devrait, à notre sens, favoriser l’érosion des prix de l’immobilier dans les villes ou les régions les moins dynamiques. Pour cette raison, nous vous conseillons de privilégier les zones où la tension locative est importante. Paris, et plus particulièrement les petites surfaces, conserve à ce titre une longueur d’avance sur les autres localisations. L’offre de biens de qualité est toujours aussi rare tandis que la demande demeure très élevée.
Pour aller plus loin : Investir sur de la pierre papier (SCPI, OPCI, SCI) peut être intéressant, lorsque le véhicule d’investissement est positionné sur des actifs de qualité et que son parc immobilier est bien géré. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si certains véhicules se sont montrés aussi performants durant la période Covid. Dans un contexte de remontée des taux d’intérêt, l’investissement en nue-propriété peut être également être un bon outil à exploiter pour les investisseurs.
Scala Patrimoine attire votre attention sur … les conséquences de la loi Climat
Votée en 2021, la loi Climat s’attaque aux logements les plus énergivores. Depuis le 24 août 2022, les propriétaires d’un logement considéré comme une passoire thermique n’ont d’ailleurs plus la possibilité d’augmenter leur loyer. Une interdiction qui s’adresse aux logements des classes F et G du diagnostic de performance énergétique (DPE). Et à partir du 1er janvier 2023, les logements les plus consommateurs d’énergie seront progressivement interdits à la location. Une décision qui vise plus de 4 millions de biens immobiliers ! Cette loi aura bien évidemment des conséquences sur le marché de l’immobilier. Les notaires constatent déjà une baisse des prix des logements trop consommateurs en énergie, de - 2 % à - 14 % en moyenne. Raison de plus pour se montrer particulièrement précautionneux lors de vos recherches et négociations immobilières.
Les marchés actions
Les rendements des fonds en euros en berne
Dans un environnement marqué par une accélération de l’inflation, les fonds en euros perdent encore un peu plus de leur attrait. Leur rendement réel est aujourd’hui négatif. Et un retour rapide à une meilleure fortune apparait très peu probable. Lors de périodes aussi agitées, les fonds en euros se révèlent être d’immenses paquebots particulièrement difficiles à manœuvrer. Ces placements étant « collés » sur une longue durée à des investissements obligataires faiblement rémunérés. Il y aura, en conséquence, un décalage entre la remontée des taux et celles de leur rendement.
Les épargnants disposant d’un horizon d’investissement à long terme ont, dès lors, tout intérêt à investir une partie de leur épargne sur les marchés financiers, notamment sur les marchés actions. La classe d’actifs conserve tout son sens, lorsqu’elle fait l’objet d’investissements diversifiés et échelonnés dans le temps. Le contexte géopolitique, économique et épidémique encore incertain doit, par ailleurs, inciter les investisseurs à une certaine prudence et à se montrer très sélectif dans leurs placements.
Diversifier ses investissements
Dans ce cadre, nous privilégions des portefeuilles diversifiés, par zone géographique, style de gestion et secteurs d’activités. Nous avons notamment intégré dans nos portefeuilles des placements sur :
- la thématique de l’eau et du bois ;
- le thème de la robotisation et la digitalisation ;
- les infrastructures et la transformation énergétique en Europe. Les États devant investir massivement au cours des prochaines années pour gagner leur indépendance énergétique.
- le marché de la tech américaine qui propose des points d’entrée attractifs, après la baisse de 2022 ;
- les marchés actions chinois, particulièrement sur le secteur de la Climate Tech. Le pays disposant d’un quasi-monopole sur la production de terres rares et d’un savoir-faire incontestable dans la production de véhicules électriques ;
Scala Patrimoine attire votre attention sur … les marchés obligataires
L’inclinaison des politiques des banques centrales a changé la donne sur les marchés obligataires ! Ces derniers peuvent receler quelques opportunités. Face aux craintes d’inflation, les banques centrales se montrent, en effet, moins accommodantes que par le passé. Les hausses de taux devraient toutefois rester d’une ampleur limitée en raison des mauvaises perspectives sur la croissance économique. Plusieurs segments nous semblent actuellement intéressants, notamment les fonds de portage obligataires positionnés sur des dettes d’entreprises bien notées, émises sur une durée comprise entre 3 et 5 ans.
Les produits structurés
Des placements très techniques
Hausses des taux menées par les banques centrales, incertitudes économiques, volatilité persistante sur les marchés financiers … le contexte financier n’a peut-être jamais été aussi favorable aux produits structurés investis sur des courtes et moyennes durées.
Pour rappel, le produits structuré est une alternative à des placements en direct sur les marchés actions. Destinés à réduire l'exposition au risque d'un portefeuille, ces placements sont construits à partir de plusieurs produits financiers (obligations, actions, devises, matières premières, indices boursiers, fonds…). Leur objectif est d’obtenir un rendement optimum en garantissant le capital investi (en totalité ou en partie). Il faut cependant garder à l’esprit les risques d’un tel placement, notamment ceux pesant sur un éventuel défaut de la banque émettrice.
Quoi qu’il en soit, les rendements sont définis par avance selon une formule déterminée lors de l’investissement. Le remboursement total ou partiel du capital se concrétise au terme d’une durée prévue dès le départ (entre 1 et 10 ans généralement) ou de manière anticipée à des dates fixées avant l’échéance du support. Il est dès lors possible de façonner ces instruments financiers pour répondre très précisément aux besoins des investisseurs, et ce, selon leur profil de risque et leur attente.
Un Momentum intéressant
Cette liberté offerte aux investisseurs peut leur permettre de profiter d’un contexte de marché inédit. Depuis quelques mois, la courbe des taux s'est, en effet, inversée. Aussi impensable que cela puisse paraitre, il coûte donc plus cher de se financer à court terme (1 à 3 ans) qu'à long terme. Pour saisir au mieux cette opportunité, nous privilégions les produits structurés ayant une durée de vie assez courte. Cette stratégie présente deux avantages. D’une part, offrir aux investisseurs un rendement attractif. Et d’autre part, éviter de se retrouver « coller » pendant une longue période sur des produits servant des taux qui pourraient à l’avenir encore évoluer.
En pratique, nous conseillons aux investisseurs intéressés par les produits structurés de se positionner sur plusieurs produits différents, avec des versements répartis dans le temps. Ce positionnement présente à nos yeux plusieurs vertus :
- cela réduit le risque d’un mauvais positionnement sur les marchés en jouant sur plusieurs niveaux de valorisations (différents points d’entrée) ;
- il diversifie le portefeuille en jouant sur différents sous-jacents et barrières de protections ;
- cela limite le blocage des fonds avec plusieurs fenêtres de sorties et augmente ainsi la liquidité des investissements.
Scala Patrimoine attire votre attention sur … les frais appliqués aux produits structurés
Le produit structuré est très rémunérateur pour le courtier qui les commercialise. Plusieurs couches de frais (frais d’entrée, frais de gestion …), plus ou moins visibles, superposent et nuisent à la performance de l’investissement. Les établissements bancaires vont, de leur côté, naturellement, mettre en avant leurs propres produits, aux dépens de l’intérêt du client. Dans ce contexte, passer par un conseil indépendant évite tout conflit d’intérêts. Le statut d’indépendant de Scala Patrimoine, rémunéré exclusivement aux honoraires, vous donne accès aux meilleurs rendements du marché. Nous travaillons, à ce titre, en architecture ouverte et en toute transparence de frais. Nous sélectionnons nos partenaires grâce à une procédure d’appel d’offres sur mesure.
Le Private equity
Un investissement dans l'économie réelle
Le Private Equity permet d’investir dans des entreprises non cotées (start-up, PME, ETI …), à des moments clés de leur vie, et ainsi participer au financement de l'économie réelle. Ce financement s’opère de façon plus tangible que sur les marchés côtés, grâce à une plus grande proximité avec les entreprises et leur management.
L’investissement sur le private equity doit toutefois s’envisager sur un temps très long, entre 5 et 10 ans en moyenne. Durant ce laps de temps, la société de gestion procédera, en principe, à des appels de fonds et des remboursements successifs. Les sommes investies seront donc bloquées sur une longue période.
Des placements performants
En contrepartie de cette illiquidité et d’un ticket d’entrée assez élevé pour les meilleurs fonds, la classe d’actifs offre des performances de premier choix. À fin 2021, sur 15 ans, celles-ci s’élèvent ainsi à 12,2 % ! Dans le même temps, le CAC 40, dividendes réinvestis, et l’immobilier réalisent respectivement une performance annuelle de 6,1 % et de 6,3 %.
Il faut dire qu’en se positionnant sur le private equity, les investisseurs sont en mesure d’aller chercher, via des fonds d’investissement spécialisés, la performance au cours des années où les entreprises connaissent leur plus fort taux de croissance.
Mais attention, les écarts entre les fonds sont plus importants que sur les marchés boursiers. Cette dispersion se matérialise principalement sur le segment du capital-innovation (start-up). C’est pour cette raison qu’il est essentiel de choisir les bonnes sociétés de gestion. Les meilleurs gestionnaires étant notamment ceux en capacité d’accompagner les entreprises dans leurs projets de croissance (ouverture à l’international, acquisition stratégique, digitalisation …).
Scala Patrimoine attire votre attention sur … la nécessité de diversifier ses placements en private equity
Pour investir sur cette classe d’actifs, nous conseillons aux épargnants de se positionner sur des fonds de capital investissement. Ce choix permet d’élaborer une stratégie patrimoniale de long terme avec la possibilité d’accéder à une offre d’investissements diversifiés et complémentaires, en partenariat avec des acteurs de premier ordre. Il offre aussi la possibilité d’accéder à des opportunités d’investissement de taille supérieure à ce qui pourrait être fait en direct. Enfin, les fonds réalisent leurs investissements de manière progressive, ce qui atténue les éventuels chocs de marché.
La forêt
En France, les forêts s’étendent ainsi sur près de 17 millions d’hectares, soit près d’un tiers de notre territoire. Elles constituent des puits de carbone très efficaces, en captant près de 15% des émissions annuelles de CO² de notre pays.
Mais au-delà de leur rôle dans la préservation de la biodiversité, les forêts sont également des actifs tangibles et rentables. Le propriétaire de forêts ou de parts de Groupements forestiers d'Investissement (GFI) peut, en effet, créer de la valeur sur le long terme (autour de 2 à 3 % par an) grâce à la vente de coupes de bois et la revalorisation des prix.
Investir de manière collective via des GFI présente, à cet égard, plusieurs avantages. Ces véhicules d’investissement ont la capacité de diversifier leurs acquisitions sur l’ensemble du territoire national, mais aussi en Europe (Roumanie, Europe du Nord …) où la profondeur du marché est plus importante. Ces spécialistes sont également en mesure de sélectionner les forets disposant d’une bonne productivité biologique et dont le bois d’œuvre sera de qualité (plaquage, meubles, construction). Enfin, les fonds s’assurent la plupart du temps contre les principaux risques pesant sur les forêts (incendies, tempêtes, risques phytosanitaires, le réchauffement climatique …).
Scala Patrimoine attire votre attention sur … la fiscalité
Cerise sur le gâteau, l’investissement dans les forêts bénéficie d’une fiscalité très avantageuse.
Les épargnants ont ainsi la possibilité de bénéficier :
- Soit du régime fiscal du réemploi de produit de cession (150 OB Ter) ;
- Soit d’une réduction de leur impôt sur le revenu à hauteur de 25 % du montant de leur investissement, en contrepartie d’une durée de détention d’au moins 5 ans. Cet avantage étant cependant soumis au plafonnement des niches fiscales de 10 000 euros.
Attention : à partir du 1er janvier 2023, la réduction d’impôt deviendra un crédit d’impôt. Une très bonne nouvelle pour les investisseurs, car si le montant de l’avantage fiscal vient à être supérieur à celui de l’impôt du contribuable, l’excédent lui serait alors restitué.
Mais ce n’est pas tout ! Investir dans une forêt en direct ou au travers d’un GFI se révèle particulièrement intéressant en matière de transmission, grâce à une exonération des droits de succession ou de donation de 75 %.
Enfin, les redevables de l’IFI profitent d’une exonération de 75 % de la valeur de leur actif, voire à 100 % pour certains groupements forestiers.
L’œil de Scala Patrimoine
Surveillez les frais prélevés sur vos placements
Les épargnants supportent, malheureusement, de nombreux coûts sur leurs placements. Frais d’entrée, frais de gestion, rétrocommissions, commissions de surperformance … la liste est longue ! D’ailleurs, deux sénateurs - Jean-François Husson et Albéric de Montgolfier - se sont récemment emparés du sujet et déposé un projet de loi pour lutter contre ce véritable fléau.
Il y a quelques semaines, l’un des sénateurs confiait d'ailleurs aux journalistes de l’Agefi : « Beaucoup d’éléments nuisent au rendement net des placements au bénéfice des distributeurs et sans que l’épargnant puisse échapper à ces accumulations de frais. Il faut faire en sorte que l’épargnant trouve sa juste rémunération et que le maximum d’intérêts lui soit servi. »
Le clean share comme solution
Pour permettre aux épargnants de bénéficier du meilleur rendement possible pour leurs placements, Scala Patrimoine propose un contrat intégrant des parts de fonds « clean share ». Ces fonds sont proposés sans que ne soit reversée une part des frais de gestion du fonds au distributeur (banque, CGP). L’élimination de cette “part distributeur”, c’est-à-dire la suppression des “rétro-cessions de commissions”, réduit drastiquement les frais prélevés sur le contrat.
Pour en savoir plus sur le clean share, voici le site clean my share.
* l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)
** L'IRL est calculé en fonction de l’évolution de la hausse des prix à la consommation.
Loi Climat : vers une interdiction à la location des logements énergivores
L’immobilier est responsable à lui seul d’un quart des émissions de gaz à effet de serre en France. Selon une étude de l'Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE), la France compterait ainsi 7,2 millions de passoires thermiques. Pour atténuer l'impact environnemental du secteur, le gouvernement s’est donc lancé dans un grand plan de rénovation des bâtiments. « La solution est connue, il faut rénover, rénover, rénover » martèle ainsi Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique. Une volonté politique qui s’est finalement traduite en juillet 2021 par le vote de la loi « Climat et résilience ».
Voici le calendrier de mesures présentées par le législateur, en 5 dates clés !
Le calendrier des mesures de la Loi Climat
Depuis le 24 août 2022
Un an après le vote de la loi « Climat et Résilience », une première mesure vient de s’appliquer. Et le moins que l’on puisse dire est qu’elle donne le ton ! Un décret interdit, en effet, depuis le 24 août dernier, aux propriétaires bailleurs de logements (loués nus ou meublés) considérés comme des passoires thermiques, c’est-à-dire classés F ou G du diagnostic de performance énergétique (DPE)*, d’augmenter les loyers.
Une disposition qui touche les baux signés, renouvelés ou tacitement reconduits depuis cette date.
Précision : ce gel des loyers ne s’appliquera pas tout de suite aux logements situés dans les départements d'outre-mer (Martinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion et Mayotte). Un délai supplémentaire, fixé au 1er juillet 2024, leur a - en effet - été accordé.
À partir du 1er janvier 2023
Dès le 1er janvier 2023, les propriétaires des logements les plus énergivores de la classe G ne pourront plus les relouer. Cette mesure concerne les biens affichant une consommation annuelle d’énergie supérieure à 450 kilowattheures par mètre carré. Leur nombre est aujourd’hui estimé à 140 000, dans le parc locatif privé. Selon les dernières études réalisées, il s’agirait principalement de maisons individuelles utilisant un système de chauffage au fioul et d’appartements localisés en Île-de-France.
Mais rassurez-vous, cette interdiction s’applique uniquement aux baux conclus ou renouvelés à compter de cette date. Les contrats en cours ne sont donc pas concernés.
Dès le 1er janvier 2025
Dans deux ans, les autres logements notés G, dans le cadre du DPE, seront progressivement interdits à la location.
À compter de 2028
À partir du 1er janvier 2028, l’interdiction de mise en location concernera les logements « classés F ».
En 2034
Enfin, la dernière étape, applicable en 2034, vise à mettre au ban les biens immobiliers « qualifiés E » selon le DPE.
Comment s'appliquera la Loi Climat ?
Le bouquet de mesures voté par les parlementaires s’avère très complexe à mettre en œuvre. Ainsi, pour éviter une déstabilisation trop importante du marché de l’immobilier, le législateur prévoit une application dite « progressive ».
Quels sont les travaux à réaliser ?
Une rénovation énergétique est dite performante lorsque des travaux permettent de respecter les conditions suivantes :
- l’atteinte de la classe A ou B au sens du diagnostic de performance énergétique (DPE) ;
- l’étude des six postes de travaux de rénovation suivants : l'isolation des murs, l'isolation des planchers bas, l'isolation de la toiture, le remplacement des menuiseries extérieures, la ventilation, la production de chauffage et d'eau chaude sanitaire ainsi que les interfaces associées.
Précision : Pour les bâtiments de classe F ou G au sens du DPE, une rénovation énergétique est dite performante lorsque les travaux permettent l’atteinte au moins de la classe C du DPE et que les 6 postes de travaux ont été étudiés.
Quelles sont les exceptions ?
Les parlementaires ont également prévu quelques exceptions aux obligations pesant sur les propriétaires de logements les plus énergivores.
Celles-ci concernent les bâtiments qui présentent :
- des spécificités techniques, architecturales ou patrimoniales (monuments historiques, bâtiments se trouvant dans des sites classés …) ;
- des coûts de travaux manifestement disproportionnés par rapport à la valeur du bien (50 % de sa valeur).
Pour ces logements, la rénovation énergétique est dite performante lorsque les travaux permettent un gain d’au moins deux classes du DPE et que les six postes de travaux précités ont été traités.
Quels sont les baux concernés ?
Bonne nouvelle pour les propriétaires, les mesures d’interdiction prévues dans la loi ne concerneront pas les baux en cours. Comme l’a indiqué Olivier Klein, ministre du Logement, lors d’une interview donnée au journal « Le Parisien » en juillet dernier : « Cette règle s’applique quand il y a un changement de locataire et évidemment, personne ne sera mis à la porte, ce serait absurde ! ». Ces interdictions toucheront en pratique les nouveaux baux signés, renouvelés ou tacitement reconduits à compter de la date prévue par la loi.
Les locations saisonnières ou touristiques sont-elles touchées ?
À ce jour, la loi ne prévoit pas d’interdiction pour les locations saisonnières ou touristiques. Mais les choses pourraient vite changer. Devant le risque de voir les propriétaires « en profiter » pour louer leur logement via des plateformes de location de courte durée (AirBnb...), le ministre du Logement a réagi. « Il est hors de question qu’on se réfugie derrière l’interdiction de remettre en location en transformant son logement en meublé touristique » résume Olivier Klein. Un aménagement de la loi est donc attendu dans les prochaines semaines.
Les logements situés en outre-mer bénéficient-ils d'un calendrier aménagé ?
En outre-mer, l’interdiction de mise en location de passoires énergétiques est fixée à partir de janvier 2028 pour les logements classés G et à partir de janvier 2031 pour ceux classés F.
Quelles sont les sanctions possibles pour le propriétaire ?
Le propriétaire qui mettrait en location un logement considéré comme « indécent » s’exposera notamment :
- à une obligation de réaliser les travaux nécessaires ;
- à une réduction ou une suspension des loyers versés par le locataire ;
- aux versements de dommages et intérêts à payer au locataire ?
Qu'est ce que l'audit énergétique ?
Dès le 1er avril 2023, un audit énergétique devra obligatoirement être réalisé avant la mise en vente de logements classés F ou G au diagnostic de performance énergétique. L'audit s'appliquera ensuite aux habitations classées E à partir du 1er janvier 2025, puis aux logements classés D à partir du 1er janvier 2034. Ce document proposera les travaux à réaliser pour améliorer le classement de l'habitation. Ces travaux ne sont pas obligatoires pour conclure la vente, mais l'acquéreur sera informé de leur nature.

L'avis de Scala Patrimoine
Si la volonté du législateur est louable – réduire la facture énergétique des locataires et accélérer la transformation énergétique du pays – le calendrier de la mise en œuvre de la loi climat apparait extrêmement optimiste.
Des propriétaires pris à la gorge ?
En imposant aux propriétaires la réalisation de travaux aussi rapidement, le législateur risque de pousser les moins fortunés d’entre eux à vendre leurs biens ou à les retirer de la location. Surtout que les aides à disposition des propriétaires (TVA à 5,5 %, Ma Prime Renov, Aides de l’Anah, crédit d’impôt pour la transition énergétique …) semblent bien insuffisantes pour absorber le coût des travaux, évalué en moyenne à 15 % du prix du bien.
Le marché immobilier déstabilisé ?
Le contexte économique difficile (inflation, réduction de l’accès aux crédits par les établissements bancaires) ne joue également pas en faveur des propriétaires.
La mise en vente d’un trop grand nombre de logements par leurs propriétaires pourrait, par ailleurs, créer un choc d’offres sur le marché immobilier et tirer les prix vers le bas, surtout dans les zones économiques les moins attractives.
Le possible retrait du marché locatif de biens immobiliers serait aussi dommageable. Cette situation entrainerait, il est vrai, une hausse du prix des loyers pour les locataires, en raison de la raréfaction des biens à louer.
Enfin, les propriétaires souhaitant réaliser des travaux de rénovation trouveront-ils des artisans pour les réaliser ? Rien n’est moins sûr. Aujourd’hui, il est déjà difficile d'obtenir l'accord d'entreprises du bâtiment pour rénover les petites surfaces. Avec la forte hausse des demandes qui se profile, cela pourrait ressembler à un véritable parcours du combattant.
Une opportunité d’investissement ?
Ce contexte peut néanmoins représenter une opportunité pour les investisseurs immobiliers. Ces derniers vont se retrouver en position de force lors des négociations avec les vendeurs qui n’ont pas les moyens de réaliser ces travaux. Et leur terrain de jeu s’annonce vaste. 45% des résidences en Île-de-France entraient dans les trois classes énergétiques (E, F et G) en 2018 !
LOI n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique
* Le diagnostic de performance énergétique (DPE) renseigne sur la performance énergétique d’un bien immobilier (étiquettes A à G). IL évalue sa consommation d’énergie et son impact en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Ceux dont l’étiquette énergétique est en A et B sont considérés comme peu énergivores. Ceux qui sont classés en F et G sont désignés comme des passoires thermiques. Un DPE est, en principe, valable 10 ans. Par exceptions, les DPE réalisés entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2017 inclus sont valables jusqu'au 31 décembre 2022 tandis que ceux réalisés entre le 1er janvier 2018 et le 30 juin 2021 inclus le sont jusqu'au 31 décembre 2024.
A. Stehlé : «Le cinéma français doit se réinventer»
Créées dans les années 80, les Sociétés de financement de l’industrie cinématographique et de l’audiovisuel (Sofica) font partie intégrante du système économique du cinéma français. En moyenne, elles apportent 5 % à 10 % du budget d’une œuvre. Antoine Stehlé, Directeur Financier de bathysphere productions, nous explique plus en détail le fonctionnement des Sofica et les enjeux qui entourent le secteur audiovisuel.
Scala Patrimoine. Pouvez-vous nous présenter en quelques mots les activités de bathysphere ?
bathysphere est une société de production cinématographique créée en 2005. Nous travaillons sur des fictions et des documentaires destinés à une première exploitation au cinéma. Parmi nos principales œuvres figurent « Onoda – 10 000 Nuits dans la jungle » sorti en juillet 2021 après une première mondiale remarquée au Festival de Cannes, qui a été récompensé par le César du meilleur scénario, mais aussi « L’Eté nucléaire », « Louloute », « Wallay », « Contes de juillet », ou encore « Le Ciel étoilé au-dessus de ma tête », ainsi que les documentaires « Makala », « Bovines ou la vraie vie des vaches », « L’Ile au trésor », « Alive in France » et « Pauline s’arrache ».
Scala Patrimoine. Comment une société de production finance-t-elle la réalisation d’un film ?
Le plus souvent, les films français sont financés grâce à des aides publiques, étatiques et régionales, et le soutien financier du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC). Ce dernier met en place de nombreux dispositifs pour encourager la production française (aides à l’écriture de scénario, aides au développement, aides à la production notamment l’Avance sur recettes…). Pour mener à bien le préfinancement de nos projets, nous pouvons aussi bénéficier d’à-valoir minimum garanti sur les recettes d’exploitation de la part des distributeurs. Certaines chaines de télévision préachètent également le film avant sa mise en tournage en échange d’une exclusivité dans la diffusion.
Évoquons, par ailleurs, le Crédit d’impôt sur l'IS dont le montant va notamment varier en fonction des dépenses effectuées en France. L’idée étant d’assurer la localisation des tournages dans l’hexagone. Enfin, des financements européens sont également possibles avec des fonds publics européens (Eurimages, MEDIA) ou des financements publics ou privés réunis par des producteurs européens dans leur propre territoire, ainsi que des financements de pays non européens tels que les États-Unis, le Japon ou la Chine.
« Les Sofica interviennent soit en apport en développement, soit en apport en production»
Scala Patrimoine. Quelle place occupent les Sofica dans le financement de l’industrie du cinéma ? Que financent-elles concrètement ?
Elles interviennent de deux manières :
- soit « en apport en développement ». Dans ce cas, le producteur les remboursera intégralement lors de la mise en production avec des intérêts.
- soit « en apport en production ». La Sofica bénéficie alors d’une partie des recettes du film pour récupérer son investissement majoré d’une prime. La prise de risque est plus grande, car ces recettes demeurent hypothétiques, mais plus rémunératrices en cas de succès d’exploitation. Pour maximiser son retour sur investissement, la Sofica bénéficie d’une part importante des premières recettes générées par l’exploitation du film, prioritairement aux autres investisseurs publics et privés.
Dans tous les cas, elles apportent, en moyenne, 5 % à 10 % du budget d’une œuvre.
Scala Patrimoine. Leurs interventions s’inscrivent-elles dans le temps ?
bathysphere se positionne essentiellement sur des films d’Art et d’Essai avec une volonté de soutenir des auteurs émergents et d’autres, déjà bien installés. Des liens forts se sont tissés avec plusieurs Soficas. Ces structures connaissent désormais notre positionnement et notre manière de travailler. Ceci est d’autant plus appréciable que nous sommes en forte croissance depuis 7 ans et qu’il est toujours rassurant de pouvoir s’appuyer sur des partenaires fidèles.
« Il y a une concurrence plus importante entre les plateformes de streaming et les salles de cinéma »
Scala Patrimoine. Jusqu’où peut aller leur intervention ?
Certaines Soficas nous accompagnent régulièrement, car elles s’intéressent à la même typologie de films que nous, elles ont un historique sur nos succès passés et peuvent se projeter sur nos prochains projets. Elles sont, par exemple, en capacité de nous accompagner dans l’écriture de nos œuvres. Il faut bien comprendre que la production d’un film s’inscrit dans un temps très long. Entre la période d’écriture, la structuration du financement et la production, il peut s’écouler jusqu’à 8 ans. Notre partenariat, que nous renouvelons de projet en projet, a donc vocation à s’inscrire sur le long terme.
Scala Patrimoine. Certaines de vos productions ont-elles bénéficié de financements spécifiques ?
Le film de guerre « Onoda, 10 000 nuits dans la jungle » a été produit par des sociétés de plusieurs pays : France, Allemagne, Belgique, Italie, Japon et Cambodge. Nous avons donc obtenu des financements internationaux. Le film a reçu l’appui du Fonds culturel du Conseil de l'Europe, Eurimages, et de coproducteurs étrangers. Parmi eux figurent une région allemande, des groupes audiovisuels italiens et belges, mais aussi japonais avec un apport en coproduction et en equity. D’autres longs métrages ont aussi pu bénéficier de financements plus atypiques. Ce fut le cas pour le film « Contes de juillet », coproduit avec le Conservatoire National Supérieur d'Art dramatique.
« La France est le pays européen qui produit le plus d’œuvres cinématographiques »
Scala Patrimoine. Quelles ont été les conséquences de la crise covid pour le cinéma français ?
On ne peut pas nier qu’il y ait une concurrence plus importante entre les plateformes de streaming et les salles de cinéma. La chronologie des médias s’en trouve dès lors plus resserrée, avec des fenêtres de diffusion plus courtes. L’ensemble des parties prenantes doivent donc réfléchir à une production de film valorisable sur toutes les chaines de valeurs.
De notre côté, nous avons fait le choix de nourrir l’engouement des spectateurs pour des films à caractère exceptionnel. C’est-à-dire de mener à bien des projets apportant une vraie plus-value aux spectateurs qui se rendent dans les salles de cinéma. Ce fut notamment le cas pour le film « Onoda- 10 000 Nuits dans la jungle » dont la durée (3 heures) a été souhaitée pour que le public puisse ressentir, dans la salle de cinéma, les effets de la jungle sur une trentaine d’années. On veut proposer des œuvres qui donnent envie de se rendre dans les salles obscures. Cette stratégie demande toutefois plus de temps pour bien choisir le projet, les auteurs et réussir le développement.
Scala Patrimoine. Quelles sont les conséquences sur le financement de vos œuvres ?
Cela demande des moyens financiers supplémentaires, notamment concernant les besoins en fonds de roulement. Heureusement, avec les aides de l’État et du CNC, nous avons pu nous constituer des besoins en fonds de roulement suffisants.
Scala Patrimoine. Quelles sont les forces et faiblesses de l’industrie audiovisuelle française ?
La France est le pays européen qui produit le plus d’œuvres cinématographiques. Nous avons un réel savoir-faire dans le domaine, grâce à un maillage économique et territorial particulièrement performant. Et avec le Festival de Cannes, notre pays a la chance d’accueillir l’un des plus grands événements planétaires de la profession.
Notre système doit toutefois se réinventer pour être dans l’air du temps et donner envie au public de se déplacer dans les salles de cinéma malgré l'expansion des plateformes. Il y a donc un double enjeu : préserver cet écosystème, ce qui implique une concertation entre les différents acteurs publics et privés du secteur, mais aussi apporter un nouveau regard sur notre métier et les œuvres que nous produisons.
Comment les sportifs de haut niveau gèrent-ils leur patrimoine ?
En 2019, le journal L’Équipe faisait sa Une sur une escroquerie aux investissements immobiliers de défiscalisation ayant touché de nombreux joueurs de football professionnels. À l’époque, cette affaire avait fait l’effet d’une « bombe » dans le monde sportif. Elle mettait en lumière la vulnérabilité de certains investisseurs face à des commerciaux mal intentionnés. Ces cas, loin d’être isolés, rappellent aussi douloureusement la nécessité pour les sportifs de se faire accompagner par des professionnels reconnus.
Une carrière courte
La carrière d’un sportif est très courte. Rares sont ceux qui arrivent à rester au sommet au-delà de leur 35e anniversaire. Bien gérer et sécuriser son patrimoine devient alors essentiel pour ces athlètes, avec l'idée de pouvoir aborder leur seconde vie professionnelle le plus sereinement possible.
« Ce n’est pas toujours évident pour un jeune sportif de haut niveau de s’intéresser à des questions d’argent. Son sport, sa passion, lui demande déjà beaucoup de temps et d’investissement. C’est pour cette raison qu’il faut très vite bien s'entourer » témoigne Maxime Marcelli, Associé du Département Sport de Scala Patrimoine et intervenant dans le Master 2 du Centre du Droit du Sport d'Aix-Marseille. Surtout que le risque de blessure ou d’accident est omniprésent.
« Malheureusement, la carrière d’un sportif de haut niveau peut s’interrompre à tout moment. Penser à l’après-carrière n’est pas une option. Se protéger financièrement contre les aléas de la vie et mettre à l’abri sa famille doit être une priorité » tient à ajouter Maxime Marcelli.
Un cercle de confiance essentiel pour les sportifs
Si la pépite du football français, Kylian Mbappé, brille sur les terrains, il gère aussi son patrimoine de manière avisée. Avec le soutien de sa famille, il a su s’entourer d’experts. Une approche particulièrement intéressante, reprise par de nombreux sportifs.
Un écosystème de professionnels reconnus
Depuis une dizaine d’années, sous l’impulsion de personnalités comme Tony Parker ou Kylian Mbappé, les familles des sportifs veillent à créer autour d’eux une communauté d’experts reconnus (agents sportifs, avocats, experts-comptables …). Une tendance confirmée par Guillaume Lucchini, fondateur du cabinet Scala Patrimoine et intervenant dans le Master 2 Droit du Sport de Lille : « La très grande professionnalisation des approches proposées par ces sportifs a fait des émules. Les familles et les agents qui nous sollicitent fédèrent une équipe de spécialistes dans des domaines périphériques du sport. » Avant d’ajouter : « L’accès à des conseils de haut niveau se fait de plus en plus tôt. L’idée étant de créer un cocon autour du sportif, et ainsi le protéger de toutes les affaires d’escroquerie, dont la presse, s’est fait l’écho ces dernières années. »
Éviter les conflits d’intérêts
Attirés par l’appât du gain et peu au fait des questions patrimoniales, certains interlocuteurs proposent des investissements pas toujours alignés avec les intérêts de leurs clients. Pour se prémunir de ces conflits d’intérêts, l’entourage du sportif de haut niveau veille à intégrer dans leur cercle de confiance des conseillers en gestion de patrimoine indépendants, rémunérés sous la forme d’honoraires. « Ce mode de rémunération ne présente que des avantages. D’une part, cela crée une relation de confiance très forte entre le sportif et son conseiller, car la rémunération de celui-ci sera totalement transparence. Et d’autre part, cela élimine tous les risques de conflits d’intérêts, car le Wealth Planner sera uniquement payé sur la qualité du conseil apporté, qu’importe le nombre et la nature des placements souscrits par le sportif » abonde ainsi Guillaume Lucchini.
Quels conseils apporter aux sportifs de haut niveau ?
La nature de ses revenus, la durée limitée de ses contrats et les risques pesant sur sa carrière conduisent les sportifs de haut niveau à gérer leur patrimoine de manière spécifique.
Le rôle clé de la famille
Pour les plus jeunes sportifs, la famille (ou les proches) joue un rôle clé. Comme le souligne Guillaume Lucchini : « c’est elle qui va structurer et sécuriser l’écosystème qui accompagnera l’athlète durant sa carrière. »
Le choix du conseiller en gestion de patrimoine indépendant s’avère à ce titre très important, car « son rôle s’étend bien au-delà de la carrière du joueur. Il sera toujours à ses côtés pour gérer, valoriser, pérenniser et préparer la transmission de son patrimoine à ses futurs héritiers » précise le Président de Scala Patrimoine avant d’appeler à la méfiance vis-à-vis « des personnes qui se montrent insistant auprès des familles. Le rôle du conseiller est de gérer la stratégie patrimoniale, et non de passer son temps au bord des terrains pour aborder les jeunes joueurs ».
Une approche globale
Un sportif de haut niveau peut être amené à gagner beaucoup d’argent, et cela très rapidement. Or, celui-ci n’a pas toujours les armes pour gérer un tel patrimoine. Cette matière demande, en effet, des compétences très étendues, sur le plan juridique, fiscal, patrimonial et financier qu’il faut savoir intégrer dans une approche globale. « L’entourage du sportif aura donc pour mission de fédérer un écosystème de professionnels capables de traiter chacune des problématiques rencontrées. L'avocat devra notamment gérer les droits à l’image ou la fiscalité internationale. L'agent se chargera de la négociation des contrats avec le club. Tandis que le Wealth Planner se concentrera sur les problématiques patrimoniales … » précise Maxime Marcelli.
Une gestion en bon père de famille
Les revenus des sportifs sont, dans la majorité des cas, perçus sur de très courtes durées. Pour valoriser leur patrimoine sur le long terme, les athlètes n’ont donc pas le droit à l’erreur.
« L’objectif premier est de sécuriser leur après carrière. Cette stratégie nécessite donc de réaliser des investissements en bon père de famille, notamment dans la pierre » témoigne Guillaume Lucchini. L’un des principaux enjeux étant de poser un cadre sécurisant, permettant ensuite, en fonction des objectifs, du profil du risque et des volontés du sportif d’investir sur une partie de son capital sur des actifs plus risqués (marchés financiers, private equity) ou des projets entrepreneuriaux (start-up, entreprise …).
Guillaume Lucchini revient sur les premiers investissements réalisés par les sportifs : « le plus souvent, la première étape repose sur l’achat de la résidence principale, pour lequel nous veillons à ne pas entrer dans un caractère ostentatoire. La deuxième étape sera de sécuriser la perception de revenus, notamment en cas d’arrêt brutal de la carrière. Cela peut, par exemple, passer par des investissements dans l’immobilier. Mais attention ! Nous privilégions la pierre dans l’ancien, en cœur de centre-ville. Mieux vaut se tenir à l’écart de certains investissements de défiscalisation sur lesquels les joueurs sont trop souvent sollicités pour réduire leur impôt. » Une situation qui rappelle ainsi les dangers dans lesquels peuvent tomber ceux qui souhaitent réduire leur impôt à tout prix ou céder aux sirènes de promesses de gains fantaisistes.
Bien gérer l’endettement des sportifs
Les difficultés financières rencontrées par des sportifs de haut niveau s’expliquent très souvent par un taux d’endettement trop élevé. Des problématiques notamment rencontrées lorsque les emprunts ont été réalisés sur des durées supérieures à celles du contrat du joueur. Hélas, à la fin d'une carrière sportive, la baisse de revenus ne permet plus au sportif de couvrir des charges aussi importantes.
« De nombreux commerciaux tentent de vendre des investissements immobiliers de défiscalisation pour toucher un maximum de commissions, en engageant les joueurs sur des durées supérieures à celles de leur contrat » prévient Guillaume Lucchini. « Or, le joueur doit veiller à faire coïncider la fin de la carrière et la fin de l’endettement, de manière à ne plus avoir à budgéter de remboursement lorsque les revenus baissent. »
Dans ce cadre, le conseiller patrimonial devra donc définir le reste à vivre confortable avec le client. Un travail qui ne pourra être concrétisé qu'en œuvrant main dans la main avec ses agents et ses avocats. Disposer d’une planification financière actualisée de ses nouveaux contrats étant indispensable.
« C’est tout l’intérêt d’être accompagné par un conseiller totalement indépendant, dont le rôle sera d’adapter en permanence la stratégie patrimoniale du sportif, en fonction du contexte salarial et de l’environnement économique » conclut le fondateur de Scala Patrimoine.
Le rendez-vous des marchés financiers - Novembre 2022
Marchés financiers : les points clés
- Les banquiers centraux poursuivent leur politique de hausse des taux. La BCE et la FED venant d’augmenter de 75 points de base leurs principaux taux directeurs.
- Les entreprises du secteur de la tech américaine ont présenté des résultats trimestriels bien en deçà des attentes des investisseurs.
- La réélection pour un nouveau mandat de Xi Jinping confirme la dérive autoritaire de l’exécutif chinois.
- Au cours du mois d'octobre, les marchés financiers ont fortement rebondi.
Marchés financiers : les banques centrales gardent la main
Les marchés financiers se sont refait une belle santé en octobre. En France, le CAC 40 a clôturé le mois à + 8,75 % tandis qu’aux États-Unis, le S&P 500 s’envolait de 7,82 %. Globalement, l’optimisme prédomine donc chez les investisseurs. Ces derniers reprenant espoir dans un ralentissement de la politique de remontée des taux d’intérêt menée par les banques centrales.

À l’inverse, les valeurs de la tech américaines et les marchés financiers émergents ne sont guère à la fête. Les premières ont annoncé des résultats trimestriels très décevants. Les seconds ont baissé de près de 2 %. Et que dire du Bitcoin ? Alors qu’il s’échangeait encore contre plus de 55 000 € en novembre 2021, son cours est aujourd’hui à peine supérieur à 20 000 €.
Géopolitique : une fin d’année sous haute tension ?
L’évolution des marchés financiers dépendra, en partie, de certains événements géopolitiques. Le conflit le plus important opposant bien évidemment l’Ukraine à la Russie. Tous les appels à la paix lancés jusqu’ici sont malheureusement restés lettre morte. Au Sud de l’Ukraine, dans la région de Kherson, les forces armées du pays poursuivent leurs actions militaires, visant notamment à neutraliser les infrastructures russes enjambant le Dniepr, l’un des fleuves les plus importants d’Europe.
Dans ce contexte particulièrement difficile, les principaux chefs d’État internationaux veulent éviter toute escalade. Même le ministre russe des Affaires étrangères a communiqué en ce sens en affirmant que « la principale priorité du pays était de prévenir tout affrontement entre puissances nucléaires ». Des propos qui n’ont cependant pas empêché les Russes d’accuser l’Angleterre d’être à l’origine des attaques contre des navires russes en mer Noire et des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique.
En Corée du Nord, la situation se tend également. Pyongyang a lancé une vingtaine de missiles dont l'un est tombé près des eaux territoriales sud-coréennes. C’est la première fois depuis la séparation de la péninsule, en 1953, qu’un missile franchit la ligne de limite du Nord. Séoul a logiquement riposté en lançant trois missiles vers la mer.
Enfin, ce ne sont pas les propos tenus par le Président chinois, lors du 20e Congrès du Parti communiste chinois, qui viendront rassurer les investisseurs. Xi Jinping ayant fait de la poursuite de l’unification avec Taïwan l’une de ses principales priorités. Si celui-ci privilégie, pour cela, la voie pacifique, l’homme fort du régime chinois a cependant refusé de renoncer à l’usage de la force au cas où Taïwan déclarerait son indépendance.
Détente sur les prix des matières premières
Le choc provoqué par le début de la guerre en Ukraine sur les marchés des matières premières est en train de se dissiper. Preuve en est, les cours des matières premières poursuivent leur baisse, alors même que l'Europe vient d’annoncer que ses stocks de gaz naturel étaient quasiment remplis et devraient permettre de répondre aux besoins hivernaux.
En Europe, le prix du gaz naturel est, par exemple, tombé sous les 100 € par megawatt heure, soit une baisse de 70% par rapport à son plus haut niveau atteint durant l’été. Son cours demeure toutefois en hausse de 40 % depuis le 1 er janvier.
Concernant l’Or noir, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) a réduit son objectif de production de deux millions de barils par jour pour novembre. Le baril de pétrole Brent s'échange actuellement autour de 96 $, alors qu’il était encore de 124 $ en juin dernier.
Cette tendance peut-elle se poursuivre dans les mois à venir ? C’est fort possible, car dans le même temps la croissance mondiale ralentit. Les besoins en matières premières étant, de ce fait, moins importants.
La hausse des taux se poursuit
Les banques centrales continuent d’animer les marchés financiers. Chaque annonce, chaque rumeur, chaque bribe d'information est scrutée de près par les investisseurs. Si les banques centrales européennes et américaines poursuivent le même objectif : lutter contre l’inflation, elles doivent cependant composer avec un environnement économique bien différent. Bien malin qui pourra anticiper leurs décisions.
La BCE temporise déjà ?
Sur le vieux continent, l’inflation dérape. L’Union européenne payant notamment au prix fort sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie. L'inflation a ainsi atteint le niveau record de 10,7% sur un an. À plus long terme, les économistes pensent même qu’elle devrait rester au-dessus de 2% … au moins jusqu’en 2024. Une fois n’est pas coutume, la France fait toutefois partie des moins mauvais élèves. Selon Eurostat, elle doit composer avec une hausse des prix de 6,2% sur un an, contre respectivement 10,9 % et 17,2% pour nos voisins allemands et hollandais.
Quoi qu’il en soit, cette hausse des prix fragilise dangereusement la consommation des ménages et la balance commerciale européenne. Dans ces conditions, la banque centrale européenne (BCE) n’avait pas d’autres solutions que de remonter ses taux d’intérêt. Elle a donc relevé, le 27 octobre dernier, une nouvelle fois ses taux directeurs de 0,75 %. Le principal taux de refinancement est désormais à 2%.
Dans une récente interview, François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France s’est confié sur l’action des banquiers centraux en soulignant que « sa boussole était l'inflation », tout en ajoutant « qu’une inflation trop élevée était mauvaise pour la croissance ». Est-ce à dire que les taux vont continuer à remonter au cours des prochains mois ? En réalité, rien n’est moins sûr !
Car dans le même temps, Christine Lagarde a temporisé, privilégiant une approche pragmatique « réunion par réunion ». La Présidente de la Banque centrale européenne évite ainsi soigneusement de s'engager à l'avance sur le rythme et la vitesse des futures hausses. Celle-ci craint, à raison, l'impact potentiel d'une récession. Il est vrai que les chiffres économiques sont mal orientés. Le PMI (indice des directeurs des achats) composite de la zone euro est passée de 48,1 en septembre à 47,1 en octobre. Tous les indicateurs sont inférieurs au niveau neutre de 50, ce qui témoigne d’une baisse du niveau d’activité des entreprises.
La FED lutte fermement contre l’inflation
L’inflation américaine est d’une nature totalement différente de celle subie par l’Union européenne. Les États-Unis s’appuient, en effet, sur une économie florissante et un marché de l’emploi particulièrement dynamique. Au cours du troisième trimestre 2022, le PIB américain a grimpé de 2,6 %. Pour contrer une inflation toujours aussi soutenue (6,2% sur un an), le comité de politique monétaire de la Fed a procédé à une nouvelle hausse de ses taux directeurs de 0,75 point. Le taux directeur est désormais compris entre 3,75 % et 4 %.

Durant sa conférence de presse, le président de la FED a ensuite douché les espoirs des investisseurs qui espéraient une pause dans sa politique de hausse des taux. Jay Powell a en effet précisé qu’il était aujourd’hui « très prématuré » d’envisager une inclinaison de sa politique monétaire. Selon lui, « il est nécessaire de poursuivre les hausses de taux. Nous avons encore du chemin à parcourir et nous le ferons ». Pour finir la conférence, Jérôme Powell a été interrogé sur la potentielle récession et les chances d’un atterrissage en douceur pour l’économie : « la situation de l’inflation est devenue de plus en plus difficile, la politique doit devenir plus restrictive, ce qui réduit la possibilité d’un atterrissage en douceur ». Le ton est donné !
Ces propos s’inscrivent, par ailleurs, dans un calendrier politique particulièrement chargé. Les élections de mi-mandat sont, en effet, prévues le 8 novembre. Et le président démocrate Joe Biden, en mauvaise posture, pourrait bien perdre sa faible majorité au Congrès.
USA : coup de froid chez les Gafam ?
GAFAM est l'acronyme des géants de la tech américaine — Google (Alphabet), Apple, Facebook (Meta), Amazon et Microsoft. Des sociétés qui jouent un rôle de moteur de l’économie US. Pourtant, depuis quelques mois, celles-ci montrent des signes de faiblesses, assez inattendus.
Alors qu’on les pensait à l’abri des tempêtes macroéconomiques et géopolitiques, les GAFAM souffrent d’un environnement particulièrement difficile. La hausse du coût des matières premières essentielles met, en effet, leurs marges opérationnelles sous pression.
Le géant du e-commerce Amazon vient ainsi de publier des résultats décevants. Son bénéfice d'exploitation a quasiment été divisé par deux par rapport au troisième trimestre 2021. Même son de cloche du côté d’Alphabet dont le résultat net est ressorti en dessous des attentes. Microsoft n’est pas non plus épargné. Les revenus du groupe ont connu leur plus faible progression depuis 5 ans. Mais que dire de Meta ? La firme dirigée par Mark Zuckerberg paye au prix fort sa stratégie très controversée d’investir massivement dans le métavers. Reality Labs, sa branche dédiée à cette activité, enregistre cette année des pertes de 9,44 milliards de dollars. Depuis le 1er janvier, le titre boursier a déjà perdu les deux tiers de sa valeur.
Dans cet environnement, seul le groupe Apple trouve grâce aux yeux des investisseurs. L'entreprise a, en effet, publié un chiffre d'affaires record de 90 milliards de dollars pour le quatrième trimestre fiscal, en hausse de 8 % par rapport au même trimestre de l'année précédente.
Royaume-Uni : Sunak In, Truss Out !
C’est un scénario que seuls les Anglais peuvent nous proposer. 44 jours après son arrivée au 10 Downing Street, la nouvelle première ministre britannique Liz Truss a déjà pris la porte !
Très affaiblie par un programme économique considéré comme intenable par les investisseurs, Liz Truss avait rapidement dû faire volteface en laissant son ministre des Finances Jeremy annoncer aux marchés l’annulation de presque toutes les baisses d’impôts promises. Mais le mal était fait. Lâchée par sa ministre de l’Intérieur, Suella Braverman, et les députés de son propre camp, la Première ministre a dû se résoudre à démissionner, battant ainsi le record du mandat le plus court de l’histoire moderne du Royaume-Uni.
Désigné chef du Parti conservateur, Rishi Sunak remplace Liz Truss à la tête du gouvernement britannique. Ancien banquier et ministre des Finances, il devient ainsi, à 42 ans, le plus jeune premier ministre de l’histoire contemporaine du Royaume-Uni. Dès son arrivée au pouvoir, il s’est évertué à rassurer les investisseurs : « je place la stabilité et la confiance économique au cœur du programme de ce gouvernement. Cela signifie que des décisions difficiles devront être prises ». Pour rééquilibrer le budget britannique, il travaille d’ores et déjà sur une hausse des impôts de 50 milliards de livres et une baisse des dépenses publiques.
Son arrivée a donc été très bien accueillie par les marchés financiers. Sur le segment obligataire, les emprunts d’État britanniques à 10 ans se sont ainsi largement détendus, repassant sous la barre des 3,5 %, après avoir dépassé les 4,4 % au cœur de la tempête.
Les marchés financiers sanctionnent la dérive autoritaire chinoise
À l’autre bout du monde, le 20e Congrès du Parti communiste chinois vient de s’achever. Le président Xi Jinping a été élu pour un troisième mandat à la tête du Parti. Une réélection qui témoigne « de la rigidification du pouvoir et une volonté toujours plus affirmée d’administration autoritaire de l’économie. »
Dans son premier discours officiel, Xi Jinping a rappelé ses priorités pour les cinq ans à venir, avec notamment la poursuite des réformes et de l’ouverture de la Chine vers le monde extérieur, un engagement sur la réduction des émissions carbone avec pour objectif une neutralité en 2060 ou encore la poursuite de l’unification avec Taïwan.
Une politique sanctionnée très rapidement par les investisseurs. Les places boursières de HongKong (-6.1%) et de Shanghai (-2.9%) clôturé ainsi en forte baisse, dès le lendemain de ces annonces. Sur fond de nouvelles mesures de confinement, la croissance chinoise montre des signes de faiblesse, à 3,9 % pour le troisième trimestre. Sur l’ensemble de l’année, elle s’établira « officiellement » autour de 3,0 %, loin des 5 % attendus.
Les convictions de Scala patrimoine sur les marches financiers
Les fortes baisses depuis le début de l'année montrent que les mauvaises nouvelles sont déjà bien intégrées dans les valorisations boursières. Les points d'entrée pour des investissements de long terme nous paraissent donc intéressants, malgré la hausse récente des marchés actions.
4 thèmes d'investissements attirent ainsi particulièrement notre attention sur les marchés financiers :
- Les thématiques de long terme, en particulier l'environnement. Les états devant investir massivement au cours des prochaines années pour gagner leur indépendance énergétique.
- Dans une optique de diversification géographique et une vision à très long terme, les Marchés émergents présentent un certain intérêt. Les marchés chinois se traitent actuellement autour de leurs plus bas niveaux historiques en termes de valorisation.
- Les fonds sélectionnant des actions offrant aux investisseurs un haut niveau de dividendes. Un positionnement qui nous semble plus sécurisant dans un contexte économique incertain.
- L’inclinaison des politiques des banques centrales a changé la donne sur les marchés obligataires ! Ces derniers peuvent receler quelques opportunités, à condition d’être sélectifs.
Les produits structurés, la dette privée et le private equity offrent aussi des opportunités à condition d’être sélectif.
Classement Décideurs Magazine : Scala patrimoine est « incontournable »
C’est un grand plaisir de vous annoncer que Scala Patrimoine est de nouveau classé « Incontournable » dans le guide des meilleurs cabinets de conseil en gestion de patrimoine 2022, réalisé par Décideurs Magazine.
Cette distinction, la plus haute possible, vient ainsi récompenser l’implication et le savoir-faire de toutes nos équipes.
Nous tenons, à ce titre, à remercier nos clients pour la confiance accordée depuis tant d’années.
Nous souhaitons aussi témoigner notre reconnaissance aux notaires, avocats, experts-comptables, gérants d'actifs, mandataires sportifs et établissements bancaires avec qui nous travaillons main dans la main pour offrir un conseil à haute valeur ajoutée à nos clients.
Comment le Magazine Décideurs réalise-t-il ses classements ?
Les équipes du Magazine Décideurs actualise chaque année le classement consacré aux meilleurs conseillers en gestion de patrimoine. Pour obtenir les informations les plus fiables possibles, leurs journalistes s’appuient sur :
- Les réponses à un questionnaire envoyé à tous les acteurs du marché, dans une approche à 360°.
- Les entretiens confidentiels au cours desquels les notaires, avocats et experts-comptables se confient sur la qualité de l’expertise des cabinets.
Ces informations leur permettent ensuite de réaliser un classement reposant sur cinq critères. La notoriété et la réputation du cabinet de gestion de patrimoine, d'une part. La taille et la séniorité de l’équipe et leur niveau de formation, d'autre part. Le nombre et la qualité des dossiers traités. Le prestige, la diversité et l'internationalisation de la clientèle. Et enfin la croissance de l’équipe et du chiffre d’affaires.
2022 : une année placée sous le signe de l’innovation !
Ce statut d’acteur « incontournable » de la gestion de patrimoine valorise le modèle « indépendant » de notre cabinet. Scala Patrimoine étant, en effet, l’un des seuls à être rémunéré en honoraires.
Cette récompense, délivrée par un média de premier plan, met également en lumière les nombreuses innovations initiées par le cabinet. Au cours des douze derniers mois, nous sommes ainsi très heureux d’avoir pu :
- Bousculer les codes en mettant en avant une autre façon de pratiquer le métier de conseiller patrimonial ;
- Accélérer le développement du cabinet, et notamment de ses nouveaux bureaux marseillais et genevois ;
- Renforcer l’expertise de notre département dédié à la philanthropie avec l’arrivée de l'ancienne avocate Sarah Menoud ;
- Initier une série de podcasts dans lesquels nous mettons en avant une génération d’entrepreneurs activistes et innovants qui ont fait le choix d’un modèle d’entreprise plus durable, susceptible de faire bouger les lignes ;
- Créer le Club des entrepreneurs engagés, le mouvement de ceux qui souhaitent décupler leur impact au-delà de leur projet entrepreneurial ;
- Lancer, en partenariat avec Ecofi, Scala Conviction environnement, un fonds ISR, solidaire et de partage positionné sur la thématique de la transition Climatique ;
- Organiser la deuxième édition du Prix de la Finance Verte pour récompenser la société de gestion la plus impliquée sur les questions climatiques et environnementales ;
- Obtenir un prix lors des « Choix de la Rencontre Occur » dans la catégorie « Conseil en gestion de patrimoine ».
La réaction de Guillaume Lucchini, fondateur de Scala Patrimoine
« C’est une très belle reconnaissance d’être référencé comme un acteur « incontournable » du conseil en gestion de patrimoine. Une distinction d'autant plus valorisante qu'elle est délivrée par des professionnels reconnus du chiffre et du droit. Elle valide également la thèse du cabinet selon laquelle un conseil patrimonial n’a d’intérêt que s’il est donné de façon totalement impartiale et dans le cadre d’un accompagnement à 360°, intégrant ainsi l’ensemble des enjeux juridiques, fiscaux, immobiliers et financiers.
Ce prix nous donne également l’occasion de mettre en lumière la nécessité, pour les professionnels de la gestion de patrimoine, d’œuvrer en faveur d’une finance plus responsable et plus durable. C’est en ce sens que nous avons organisé la deuxième édition du Prix de la Finance Verte et lancé un fonds dédié à la transition climatique. Une dynamique qui s’est aussi traduite sur le volet philanthropique avec l’accompagnement de nombreux « philantrepreneurs » et fondations dans leurs actions philanthropiques et/ou dans la redéfinition de leur stratégie d’investissement, avec l’ambition d’allier performance financière et impact sociétal »
Fidèles à notre ADN créatif, l'année 2023 s’annonce également pleines de (bonnes) surprises et de nouveautés. Restez connectés !
Le clean share : l’avenir de l’assurance-vie
Frais prélevés sur les versements, frais de gestion, frais d'arbitrage … les Français supportent, malheureusement, de nombreux coûts sur leurs produits d’épargne. Jean-François Husson, sénateur et Rapporteur général de la Commission des Finances, vient d’ailleurs de tirer la sonnette d’alarme dans les colonnes de l’Agefi : « Beaucoup d’éléments nuisent au rendement net des produits d’épargne, au bénéfice des distributeurs et sans que l’épargnant puisse échapper à ces accumulations de frais. Il faut faire en sorte que l’épargnant trouve sa juste rémunération et que le maximum d’intérêts lui soit servi. »
Une étude publiée par la commission des finances du Sénat prend l’exemple d’un épargnant réalisant un investissement initial de 5 000 euros et des versements mensuels de 100 euros. Si la moyenne des frais constatés aux Pays-Bas s’appliquait en France, l’épargnant bénéficierait d’un gain net de 1 133 euros à 10 ans et de 15 645 euros à 30 ans. Ainsi, toute baisse des frais, même de l’ordre de quelques dixièmes de points, se traduirait par un gain de plusieurs milliers d’euros à long terme.
Comment les épargnants peuvent-ils, dès lors, s’assurer que les performances de leurs investissements ne soient pas cannibalisées par les frais ? L’une des solutions les plus pertinentes concerne les placements dits « clean share ».
Qu’est-ce que le « clean share » ?
Les parts clean share, littéralement « parts propres » en français, sont des fonds très peu chargés en frais.
Pour en évaluer l’attrait, il convient toutefois de bien comprendre comment se rémunère l’immense majorité des acteurs de la gestion de patrimoine.
Lorsque vous investissez - dans une assurance-vie ou un PER par exemple - sur des fonds d’investissement (OPCVM), le gérant d’actifs se rémunère en prélevant des frais de gestion. Ces sociétés de gestion en reversent ensuite une partie aux assureurs qui ont eux-mêmes la charge d’en distribuer une part aux courtiers (banques, agents généraux, conseillers en gestion de patrimoine …). On parle alors de « rétrocessions de commissions ».
Le clean share vient supprimer la part des frais dédiés aux courtiers et ainsi réduire les coûts pesant sur la performance du contrat. En moyenne, la facture baisse de 0,80 % par an pour l’épargnant.

Quels sont les avantages ?
Au-delà de l’avantage purement financier que l’investisseur peut en retirer, les parts dites « clean share » lui permettent également de bénéficier d’un conseil totalement impartial ! Il pourrait, en effet, être tentant pour les conseillers rémunérés sous la forme de rétrocessions de proposer les fonds ou les contrats leur offrant la meilleure rémunération.
Garant d’une démarche plus vertueuse, les professionnels proposant des fonds clean share évitent ainsi tous risques de conflits d’intérêts. Le client obtient alors la garantie que le conseiller lui recommandera les placements les plus performants, et non ceux qui lui rapportent le plus.
Comment se rémunèrent les conseillers proposant un placement « clean share » ?
L’utilisation de parts clean share renverse le modèle habituellement utilisé par les conseillers en gestion de patrimoine. Ceux-ci n'étant alors plus rémunérés sur les encours sous gestion, mais sur le conseil apporté à son client.
Pour cela, les conseillers s’appuieront sur la facturation d’honoraires, dont les montants sont prédéfinis par avance, en accord avec le client. Un mode de rémunération qui témoigne également de la volonté des professionnels de l'accompagner dans la durée.
Scala Life : l’exemple d’un contrat clean-share
Baptisée Scala Life, l’assurance-vie « clean share » est proposée en partenariat avec Suravenir. Il permet aux investisseurs de se positionner sur des parts d’unités de compte en "clean share", c'est-à-dire sans frais de rétrocessions.
Sur ce contrat, les épargnants peuvent accéder à 404 supports d’investissement dont :
- 1 fonds en euros (l'actif général de Suravenir) ;
- 215 fonds ;
- 188 EFT.
L'offre est accessible sans frais d'entrée avec un versement initial de 50 000 euros. Les versements libres commencent à 1 000 euros et les versements programmés à 100 euros par mois.
La réaction de Guillaume Lucchini, fondateur de Scala Patrimoine
Vers une plus grande protection de l’épargnant
« Ces dernières années, le législateur a imposé de nouvelles règles pour mieux protéger les consommateurs. Cette action des pouvoirs publics fut particulièrement visible dans la sphère financière. En témoigne la mise en œuvre de la Loi Lemoine qui permet désormais aux souscripteurs de changer à tout moment d'assurance emprunteur, sans frais.
Ce changement de paradigme affecte bien évidemment les établissements bancaires. Depuis la mise en œuvre de la directive MIF2, certains d’entre eux ont ainsi dû relever leur seuil d’entrée et commencer à facturer le conseil pour maintenir leur niveau de rentabilité.
Tout ceci est donc propice au développement de cabinets de conseil en gestion de patrimoine véritablement indépendants, dont Scala Patrimoine se veut le fer de lance. »
Dans l’intérêt du client
« Notre idée est de promouvoir un modèle faisant la part belle à la qualité du conseil et l’absence totale de conflits d’intérêts, grâce à une rémunération reposant exclusivement sur des honoraires de conseil.
Dans un marché où les acteurs se rémunèrent quasi exclusivement sous la forme de rétrocessions de commission, notre cabinet propose ainsi une autre voie, qui jusqu’ici n’existait pas. Certains assureurs comme Suravenir ont bien compris l’intérêt d’une telle proposition pour les épargnants.
Ensemble, nous avons donc lancé le premier contrat d’assurance-vie Clean Share, sans rétrocessions de commission pour le distributeur. L’idée n’est toutefois pas de dire que le conseil doit être gratuit. Nous oeuvrons seulement pour une tarification totalement transparente, sans frais cachés, et dénuée de conflits d’intérêts. Le conseil en gestion de patrimoine doit pouvoir proposer la meilleure offre possible, sans autre biais que l’intérêt du client lui-même ! »
Fédérer une communauté de conseillers indépendants
« Sous l’impulsion de la loi Pacte, le travail de pédagogie de la presse spécialisée et l’action de certains politiques, les acteurs du marché adaptent leur politique tarifaire et font preuve d’une plus grande transparence. Même si le chemin est encore long, ces changements vont dans le bon sens. Les clients appréhendent de mieux en mieux le fonctionnement du marché, et son opacité.
Ces derniers comprennent désormais l’intérêt de faire appel à un conseil indépendant et de payer des honoraires de conseil. Cette dynamique est même insufflée par les sociétés de gestion et les assureurs eux-mêmes qui référencent de plus en plus de fonds clean share. L’histoire est désormais en marche ! Soyez certain que Scala Patrimoine restera fidèle à ses engagements. En ce sens, nous sommes d’ailleurs en train de fédérer une communauté d’entrepreneurs du conseil afin de peser d’une voix encore plus forte dans les débats et permettre une amplification de ce mouvement. »
Le rendez-vous des marchés financiers - Octobre 2022
Marchés financiers : les points clés
- Pour combattre l’inflation, les principales banques centrales mondiales sont en train de remonter drastiquement leurs taux directeurs.
- La grande bulle sur les marchés obligataires continue de se dégonfler. En moins d’un an, le taux à 10 ans Américain a bondi de 2 points, passant de 1,6 % à 3,7 %.
- En septembre, les marchés financiers (obligations et actions) ont cédé du terrain. Même l’or, traditionnelle valeur « refuge », n’a pas su résister à la tempête.
Les marchés financiers traversent une zone de forte turbulence. Selon Bloomberg, 36 000 Md$ se sont déjà évaporés sur les marchés actions et obligataires au cours des 9 premiers mois de l’année. Les investisseurs sont donc priés d’attacher leur ceinture et de piloter leur allocation d’actifs avec dextérité, sous peine de subir de plein fouet la baisse des cours ou de passer à côté des phases de hausses, toujours plus violentes. Mais pour cela, ils devront composer avec de multiples incertitudes : géopolitiques, économiques et financières. Pas une mince affaire !
Des incertitudes géopolitiques
La Russie expose au grand jour ses faiblesses
Vladimir Poutine pensait que la guerre menée en Ukraine allait être une promenade de santé. La réalité est cependant tout autre. Le conflit s’enlise. Les Ukrainiens menant même avec succès leur contre-offensive.
Pour enrayer cette spirale négative, le Kremlin a décrété une mobilisation partielle des réservistes de l’armée. Cette décision a provoqué une vague de panique dans tout le pays. Selon certaines sources, 700 000 citoyens russes auraient déjà quitté le territoire.
Et mauvaise nouvelle pour les pays européens, des fuites de gaz sont apparues sur les pipelines Nord Stream 1 et 2, reliant la Russie à l'Allemagne via la mer Baltique. Selon les autorités danoises et suédoises, elles seraient la conséquence d’un sabotage délibéré. Un acte qui matérialise encore un peu plus les craintes d’une crise énergétique en Europe.
Taiwan, terrain de confrontation entre deux superpuissances
Xi Jinping rêve de récupérer Taiwan. Et pour cela il semble prêt à tout. En 2019, lors d’une conférence de presse, le Président de la République populaire de Chine, avait même annoncé qu’il n’écartait pas l’idée « d’un recours à la force » pour mettre fin à l'indépendance du petit état insulaire de 24 millions d'habitants.
Ces derniers mois, les tensions sont d’ailleurs montées d’un cran. Pas une semaine ne s’écoule sans que des avions militaires chinois pénètrent dans l’espace aérien de Taiwan. Et la visite de Nancy Pelosi, la présidente de la chambre des représentants américaine, en août dernier n’a fait qu’envenimer la relation entre les deux superpuissances mondiales.
Au-delà des considérations géopolitiques, il se cache en réalité des enjeux économiques. Taiwan est, en effet, le plus grand producteur au monde de semi-conducteurs, composants essentiels des puces des mémoires et des processeurs de tous les appareils électroniques. En d’autres termes, les économies chinoises et américaines sont aujourd’hui ultra-dépendantes de leurs chaines d’approvisionnement en semi-conducteurs taïwanais.
Cette situation inquiète au plus haut point les responsables politiques américains qui voient dans ce potentiel conflit une source de risque majeur pour leur activité. Sans surprise, ils se préparent à tous les scénarios et investissent des sommes considérables pour développer leur savoir-faire dans ce domaine.
Des Incertitudes financières
Les banques centrales lancent une vendetta contre l’inflation
Nous avions donc eu tendance à l’oublier ces dernières années, mais la principale fonction des banques centrales est de maintenir la stabilité des prix et de lutter contre l’inflation. La récente poussée inflationniste (8,3 % aux USA et 9,1 % en zone euro par exemple) les oblige donc à réagir. Et à ce petit jeu-là, c’est la Fed qui a dégainé la première. L’institution américaine se montre, en effet, déterminée à éteindre le « feu de l’inflation », quitte à mettre en péril - de manière temporaire - la vigueur de l’économie américaine.
Conformément aux anticipations, le comité monétaire de la Réserve fédérale américaine vient d’augmenter ses taux directeurs de 75 points de base. Des taux qui évoluent désormais dans une fourchette de 3 à 3,25%. Au cours des prochains mois, il est même acquis que la Fed continuera dans cette voie.
Cette politique monétaire dite « Hawkish » a, fort logiquement, provoqué une récession « technique » (c’est-à-dire deux trimestres de contraction consécutifs) de l’économie américaine. Heureusement, celle-ci serait de toute évidence de courte durée, tant elle affiche de solides garanties, grâce notamment à la bonne santé de la consommation des ménages et du marché de l’emploi.
Avec un peu de retard, la Banque centrale européenne (BCE) suit une ligne de conduite identique. Il y a quelques semaines, le Conseil des gouverneurs a augmenté les trois taux d’intérêt directeurs de la BCE de 75 points de base, portant ainsi le principal taux de refinancement à 1,25 %. Une nouvelle hausse de 75 points pourrait même être annoncée lors de sa réunion d'octobre.
Ces décisions nous rappellent que l’aisance monétaire et les politiques extrêmement accommodantes menées par les banques centrales sont derrière nous. Les États, comme les marchés financiers, devront s’habituer à ce nouveau paradigme. Il est désormais acquis que les taux d’intérêt réels vont redevenir structurellement positifs.
Les marchés obligataires sous pression
C’est l’une des nombreuses contradictions de ces dernières années : les banques centrales se démènent pour éteindre un incendie qu’elles ont elles-mêmes allumé.
Depuis le début de la crise Covid, les banquiers centraux ont, en effet, acheté quasiment sans limites des emprunts d'État, créant ainsi une gigantesque bulle sur les marchés obligataires. Avec le retour de l’inflation, elles n’ont pas d’autres choix que de faire marche arrière.
Les changements de ton des différentes banques centrales ont poussé les rendements obligataires à la hausse. La bulle obligataire se dégonfle désormais à vitesse grand V ! C’est notamment le cas aux États-Unis où le rendement de l’emprunt d’État à 10 ans est proche de 3,7 % tandis qu’en France, l’OAT à 10 ans est supérieur à 2,6 %.

L’impact de la remontée des taux sur la dette des entreprises : les conséquences sont tout aussi visibles sur le segment des « corporate bonds ». Air Liquide vient d’émettre 600 millions d'euros d'obligations, à un cout global de 2,982% sur une durée de 10 ans. L’année dernière, a la même époque, elle réalise une émission obligataire de 500 millions d’euros pour un cout global de 0,390 % sur 12 ans ! L’écart est immense.
Des incertitudes économiques
L’Europe bientôt en récession ?
Aux États-Unis, comme nous l’avons évoqué précédemment, la récession pointe le bout de son nez, mais ne devrait pas s’inscrire dans le temps. En Europe la situation apparait bien plus complexe. Comme l’a rappelé Ana Boata, responsable de la recherche macroéconomique et sectorielle d’Allianz Trad dans les colonnes de l’Agefi, « La trajectoire de la croissance dépend à la fois des mesures fiscales de soutien et de la hausse des taux. Si la Banque Centrale Européenne (BCE) ne se coordonne pas avec les gouvernements européens, le danger est de se retrouver dans une situation similaire à celle du Royaume-Uni ».
La baisse d’activité est d’ailleurs déjà visible. L’indicateur composite de l'activité manufacturière (le PMI) est tombé à son plus bas niveau depuis 27 mois (48,4). Selon Bloomberg Economics, l’Europe entrerait même en récession dès cette année. Malheureusement, dans un contexte de forte hausse des taux d’intérêt, les États disposent d’une marge de manœuvre considérablement réduite pour protéger leurs citoyens de la flambée des prix de l’énergie et de l’alimentation.
Les marchés des matières premières se détendent
Principale conséquence de la chute de l’activité mondiale, les prix des matières premières, principalement le gaz et le pétrole, ont baissé. Le Baril de Brent se négocie aujourd’hui autour de 95 dollars, contre 125 dollars en juin dernier. Cependant, pour pouvoir financer leurs investissements, les pays de l’OPEP +, l’Arabie Saoudite en tête, ont tout intérêt à ce que le prix du Pétrole soit supérieur à 100 dollars. Pour provoquer un nouvel enchérissement du prix de l’Or Noir, ils viennent donc d’annoncer une réduction de leur production de 2 millions de barils par jour. Une décision qui a été très mal perçue par les Américains. Affaire à suivre.
L’Italie sous tutelle européenne ?
En Italie, les élections législatives ont entériné un changement de cap politique. Exit Mario Draghi. Place désormais à Giorgia Meloni, cheffe du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia, allié de Silvio Berlusconi et de Matteo Salvini.
L’ancienne ministre pour la Jeunesse de Silvio Berlusconi n’aura cependant pas les coudées franches pour mettre en œuvre son programme. L’Italie est, en effet, placé sous « tutelle » européenne. Pour bénéficier de l’aide financière massive de 200 Md€ promise par l’Europe, notre voisine transalpine doit mener des réformes structurelles majeures, en particulier sur le plan fiscal et budgétaire. Cette somme étant absolument vitale pour l’Italie, Giorgia Meloni n'aura pas d'autre choix que d’accepter les exigences des instances européennes.
Royaume-Uni : plus dure sera la chute
Les mauvaises nouvelles s’amoncellent de l’autre côté de la Manche. Endeuillé par le décès de la Reine Elisabeth II, le Royaume-Uni paye également au prix fort ses derniers choix « stratégiques ». Le Brexit, tout d’abord, dont les conséquences, notamment sur le marché du travail, fragilisent son économie. La crise énergétique, ensuite, en raison de son extrême dépendance au gaz russe. Résultat, le Royaume-Uni présente une inflation supérieure à 10 %, soit la plus élevée des pays du G7.
Pour relancer la machine, la nouvelle première ministre, Liz Truss, a souhaité baisser drastiquement les impôts et mettre en place une politique d’aides très généreuses. Inquiets de voir le déficit britannique ainsi déraper, les investisseurs n’ont pas tardé à « sanctionner » ce plan de relance. Résultat, la livre sterling se trouve à son niveau plus bas historique face au dollar et les taux d'emprunt ont fortement bondi. Heureusement, la Bank of England (BoE) a très vite réagi en annonçant acheter sans limites des titres de dettes d’État à long terme pour assurer la liquidité sur le marché.
La Chine, au pied du mur ?
En Chine, le 20e congrès du Parti communiste chinois qui se tiendra le 16 octobre prochain est particulièrement attendu. Le programme s’annonce comme sacrement épicé ! La politique stricte menée par l’État pour lutter contre la propagation du Covid-19 a anesthésié l’économie chinoise, désormais loin de ses standards habituels. L’effondrement de certains secteurs d’activité (gaming, formation …) et les défaillances du marché immobilier participent également au ralentissement la croissance chinoise qui est descendue à seulement 3,2 % en 2022, selon l’OCDE.
Une récession globale semble, là aussi, inéluctable, même si son calendrier demeure incertain. Cependant, nous pensons que cette conjoncture économique est déjà en partie intégrée dans les prix.
La fébrilité gagne les marchés financiers
Dans un environnement aussi mouvant, les marchés financiers (actions et obligations) ont cédé du terrain. Un scénario inédit depuis la crise de 2008. Même l’or, une valeur considérée comme « refuge », n’a pas su résister à la tempête.

Les convictions de Scala patrimoine sur les marches financiers
En matière d’allocation d’actifs, la diversification n’est pas une option. Elle doit être la clé de voute de tous vos choix d’investissement. C’est d’ailleurs en suivant ce précepte que l’ancien économiste et investisseur, Benjamin Graham, mentor de Warren Buffet, a bâti une partie de sa fortune sur les marchés financiers : « Ne serait-ce que parce que le futur est plein d’incertitudes, l’investisseur ne peut se permettre de placer tous ses fonds dans un même panier. »
Dans un environnement aussi incertain, nous diversifions - plus que jamais – nos positions, tout en gardant un profil raisonnablement prudent sur notre fonds patrimonial Monacia.
Un portefeuille globalement défensif
Nous restons, par ailleurs, sur la défensive, car une récession est imminente et le système financier est en train de digérer le plus grand ajustement de politique monétaire de ces 40 dernières années. Mais dans un contexte où les investisseurs sont très prudents, nous cherchons à être opportunistes sur certains segments de marché où nous estimons que le profil risque/rendement est attractif.
Nous conservons un portefeuille protégé en partie sur les actions et nous privilégions les thématiques de long terme et celles qui ont fortement décoté. Notre exposition nette aux marchés actions est aujourd’hui de 38 %, contre 60% pour notre indice de référence. Nous pensons que les actions européennes peuvent représenter une bonne opportunité, en particulier le thème de la santé qui est selon nous une option abordable et défensive dans le contexte actuel.
Nous avons notamment fait le choix d'investir sur :
- des fonds de performance absolue, capables de bien performer dans toutes les conditions de marchés ;des fonds d’arbitrage de fusions et acquisitions ;
- un ETF reproduisant la hausse de l’inflation ;
- des fonds investis sur la croissance asiatique ,
- des fonds positionnés sur des thématiques de long terme (santé, eau, bois, agriculture, immobilier durable …).
Le crédit redevient intéressant
Enfin, nous allons commencer à surpondérer le crédit. En effet, après que la pandémie de Covid et les crises géopolitiques ont déclenché une inflation inédite, les investisseurs obligataires connaissent en 2022 la pire année de performance depuis 40 ans.
Face aux craintes d’inflation, les banques centrales se montrent moins accommodantes que par le passé, mais les hausses de taux devraient toutefois rester d’ampleur limitée désormais en raison des mauvaises perspectives sur la croissance économique. Cependant, les marchés financiers ont déjà anticipé une bonne partie des changements, qui se reflètent ainsi déjà dans les prix. Les risques de hausse des taux d’intérêt, de défaut et d’illiquidité sont aujourd’hui pris en compte. Plusieurs segments nous semblent actuellement intéressants, comme les obligations govies 5 ans, ou le crédit investment grade.
Les produits structurés, la dette privée et le private equity offrent aussi des opportunités sur le long terme, à condition cependant d’être sélectif.