Le rendez-vous des marchés financiers – Octobre 2025
Marchés financiers & économie : les points clés
- Les marchés actions américains poursuivent leur ascension, portés par une saison des résultats exceptionnelle au deuxième trimestre, notamment chez les géants de la tech.
- Les Etats-Unis basculent dans le “shutdown”, le pays est – en partie – paralysé pour la quinzième fois depuis 1981 ;
- L’agence de notation Fitch Ratings a abaissé la note de la dette souveraine française, qui passe de AA- à A+, suscitant de nouvelles interrogations sur la solidité financière du pays.
- Alimenté par la gourmandise des banques centrales et les incertitudes géopolitiques, l’or a atteint un sommet historique, franchissant pour la première fois la barre des 3 820 dollars l’once.
- La Réserve fédérale américaine (Fed) a abaissé ses taux directeurs de 0,25 point de pourcentage.
Les grandes actualités géopolitiques et les performances sur les marchés financiers
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Les tensions internationales
Le monde est secoué par de profondes turbulences géopolitiques. Depuis 2022, le conflit opposant la Russie et l’Ukraine s’enlise, tandis que les États-Unis et, plus particulièrement, les puissances européennes apportent un soutien discret mais constant à Kiev, sous la présidence de Volodymyr Zelensky. Cette tension permanente électrise les pays environnants. Dernier épisode en date : plusieurs drones russes ont violé l’espace aérien polonais avant d’être abattus. Il convient de rappeler que la Pologne est membre de l’OTAN, ce qui ajoute une dimension internationale et inquiétante à l’incident.
Au Moyen-Orient, la situation demeure particulièrement préoccupante. Depuis le 7 octobre 2023, un conflit meurtrier oppose Israël au mouvement islamiste palestinien Hamas. Une guerre implacable se déroule dans la bande de Gaza, dont les répercussions se font sentir bien au-delà de la région.
Récemment, Israël a franchi un nouveau cap en éliminant des dirigeants du Hamas en plein cœur de Doha, au Qatar, un acte qui marque une escalade significative dans ce conflit déjà sanglant. Dans ce contexte, Donald Trump a lancé une initiative diplomatique majeure visant à mettre un terme aux hostilités. Il a présenté un plan de paix en vingt points, prévoyant la libération immédiate et totale des otages, l’arrêt des combats et le désarmement du Hamas. Ce plan a été approuvé par Israël, tandis que la réponse du Hamas reste désormais attendue, dans un climat d’incertitude qui plane sur la région.
Ces événements majeurs ont des conséquences directes sur les marchés mondiaux, stimulant la demande d’or et provoquant un léger rebond des cours du pétrole, reflet tangible de l’incertitude qui traverse la planète.
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La note de la France abaissée
L’annonce n’aura surpris personne, mais elle n’en demeure pas moins symbolique. L’agence de notation Fitch Ratings a dégradé la note de la dette souveraine française, qui passe de AA- à A+, avec perspective stable. Une décision qui intervient dans un climat politique incertain, marqué par le remplacement de François Bayrou par Sébastien Lecornu à Matignon.
Selon Fitch, la France souffre d’une dette trop élevée et d’une trajectoire budgétaire qui peine à convaincre. Avec un déficit public estimé à 5,8 % du PIB, l’agence doute fortement de la capacité du pays à ramener la barre sous les 3 % d’ici 2029.
Le contexte électoral n’arrange rien : à l’approche de la présidentielle de 2027, Fitch estime que les marges de manœuvre pour une consolidation budgétaire sont encore plus limitées. Le risque d’un blocage politique durable plane au-dessus des perspectives financières du pays.
Pour le Financial Times, le constat est sévère : la France est désormais reléguée du cercle des pays dits “core” vers celui des “periphery”. Un symbole fort : l’État français emprunte aujourd’hui à des taux plus élevés que certaines de ses propres champions nationaux comme L’Oréal, Airbus ou AXA.
Sur les marchés, la réaction reste mesurée. Les investisseurs avaient largement anticipé ce déclassement. Le taux à 10 ans (OAT) est même redescendu à 3,42 % après avoir frôlé les 3,53 %, et l’écart avec l’Allemagne demeure contenu, autour de 75-80 points de base.
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Les performances des marchés financiers
Dans le sillage de l’annonce d’un partenariat stratégique entre OpenAI et Nvidia, prévoyant un investissement progressif pouvant atteindre 100 milliards de dollars dans les infrastructures d’OpenAI, les marchés américains ont connu une période flamboyante, marquée par un nouveau grand chelem des indices phares. En septembre, les trois principaux indices américains – le Dow Jones (+2,5 %), le S&P 500 (+4,2 %) et le Nasdaq (+6,5 %) – ont tous inscrit de nouveaux records historiques.
La saison des résultats du deuxième trimestre a confirmé l’extraordinaire dynamique bénéficiaire des géants technologiques. Les « 7 magnifiques » (Nvidia, Microsoft, Apple, Amazon, Alphabet, Tesla et Meta) ont affiché une croissance de leur bénéfice par action (BPA) de 28 % sur un an au deuxième trimestre, contre seulement 7 % pour le reste des sociétés composant le S&P 500.
Le S&P 500 se négocie désormais à 23 fois les bénéfices futurs, avec un ratio cours/ventes de 3x, témoignant d’une valorisation soutenue mais robuste.
L’élan des marchés américains a entraîné dans son sillage les principaux indices boursiers mondiaux. En Europe, le CAC 40 progresse de 3,2 %, tandis que le FTSE MIB, indice italien, gagne 1,3 %. Le DAX 30, référence de la Bourse allemande réalise, quant à lui, un modeste + 0,3 %.
En Asie, la progression est plus modeste : le Shanghai Composite avance de 0,2 %, et le Nifty 50, indice phare de la Bourse indienne, s’apprécie de 0,9%.
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L’or va de record en record
L’or attise plus que jamais les convoitises. Depuis le début de l’année, le précieux métal jaune a enregistré une progression spectaculaire de plus de 45 %, stimulée par la perspective de baisses de taux aux États-Unis, les tensions géopolitiques persistantes et le regain d’inquiétude quant à la stabilité des devises.
Symbole de sécurité et de valeur refuge, l’or est aussi l’actif de prédilection des banques centrales. Elles en détiennent aujourd’hui davantage que les Bons du Trésor américains. Depuis l’embargo sur les réserves en devises imposé à la Russie, de nombreux pays émergents – Chine, Inde, Turquie – s’efforcent de garantir leur stabilité et leur indépendance financière vis-à-vis du dollar américain en accumulant de l’or. Entre 2022 et 2025, les acquisitions des banques centrales ont plus que triplé, dépassant désormais le seuil symbolique des 1 000 tonnes annuelles.
Dans ce contexte, l’once d’or a atteint un nouveau sommet historique, franchissant la barre des 3 820 dollars.
L’argent, fidèle compagnon du métal jaune, suit le mouvement. Pour la première fois depuis 2011, son cours dépasse les 40 dollars l’once.
Etats-Unis : inquiétudes sur le front de l’emploi
Mauvaise nouvelle pour l’économie mondiale : l’OCDE prévoit un net ralentissement de la croissance dans les mois à venir, pointant du doigt, entre autres facteurs, la hausse spectaculaire des droits de douane instaurée par l’administration Trump. Selon ses projections, le PIB mondial progresserait de 2,9 % en 2026, contre 3,2 % en 2025.
Aux États-Unis, la croissance devrait également marquer le pas, passant de 1,8 % cette année à 1,5 % l’an prochain. La France, quant à elle, pourrait voir son rythme de croissance accélérer légèrement, de 0,6 % en 2025 à 0,9 % en 2026, alors que l’OCDE anticipait jusqu’ici un taux de 1,2 %.
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Les taxes douanières freinent-elles l’emploi aux États-Unis ?
Aux États-Unis, le PIB du deuxième trimestre a été révisé à la hausse, atteignant 3,8 % — nettement au-dessus des 3,3 % anticipés par les analystes. Cette révision confirme la solidité de l’économie américaine, après un recul de 0,5 % enregistré au cours des trois premiers mois de l’année.
Parallèlement, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont chuté de 14 000 unités par rapport à la semaine précédente, pour s’établir à 218 000 lors de la troisième semaine de septembre.
Pourtant, le secteur privé américain montre des signes de ralentissement. En août, l’ADP n’a enregistré que 54 000 créations d’emplois, loin des 75 000 attendues, tandis que les chiffres des NFP ont déçu, avec un taux de chômage en hausse à 4,3 %.
Selon les gérants de la société de gestion Altitude IS, « le marché du travail manifeste des signes flagrants d’essoufflement. En août, seules 22 000 créations de postes ont été enregistrées, contre une moyenne mensuelle de 200 000 lorsque l’économie fonctionne à plein régime. Tout indique que les entreprises américaines ont freiné leurs embauches sous l’effet des taxes douanières, des incertitudes politiques, du déploiement de l’intelligence artificielle, des pénuries de main-d’œuvre et du coût élevé du crédit. Les postes à pourvoir ont continué de se réduire, retrouvant leur niveau de 2018. »
Le rapport Challenger Gray souligne, quant à lui, une hausse des licenciements en août, avec 85 979 départs contre 62 075 en juillet. Comme si cela ne suffisait pas, le Bureau of Labor Statistics a révisé à la baisse les créations d’emplois précédemment publiées. Entre avril 2024 et mars 2025, l’économie américaine a finalement créé 911 000 emplois de moins que prévu, soit l’équivalent de 76 000 postes manquants chaque mois.
Autrement dit, l’emploi américain commence à tousser à l’orée de l’hiver.
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Des indicateurs économiques décevants
Les difficultés du marché de l’emploi ne constituent pas le seul nuage assombrissant l’horizon économique des États-Unis. La confiance des consommateurs semble, elle aussi, s’étioler. En septembre, l’indice de confiance des consommateurs établi par l’Université du Michigan a chuté plus fortement que prévu. Alors qu’une baisse de 58,2 à 55,4 points était anticipée, l’indicateur s’est finalement effondré à 55,1 points, traduisant une inquiétude palpable parmi les Américains.
– Une perte de confiance
Cette érosion de la confiance se répercute directement sur l’activité économique. Le secteur manufacturier, par exemple, continue de montrer des signes de contraction, pour le sixième mois consécutif en août. L’indice ISM manufacturier a certes progressé légèrement, passant de 48,0 en juillet à 48,7, mais demeure en deçà du seuil critique de 50 points, frontière entre expansion et repli. Les économistes tablaient, eux, sur 49,0 points.
De son côté, l’indice PMI manufacturier a reculé davantage que prévu, s’établissant à 52 points alors qu’une baisse à 52,2 points était attendue. Le secteur des services n’est pas épargné : son indice PMI a également enregistré une contraction plus marquée que prévu, tombant de 54,5 à 53,9 points, contre 54 points anticipés par les analystes.
Enfin, l’indice PMI composite de S&P Global, qui synthétise les performances des secteurs manufacturier et des services, a suivi cette tendance déclinante. Attendu stable à 54,6 points, il a finalement glissé à 53,6 points en septembre, confirmant un ralentissement généralisé de l’économie américaine.
– Un nouveau Shutdown
Et, pour parachever ce tableau, le pays s’enfonce dans un nouveau « shutdown ». Autrement dit, une paralysie partielle de l’administration fédérale américaine, conséquence directe de l’impasse budgétaire qui paralyse le Congrès. Faute d’accord sur les allocations, le président et les parlementaires n’ont pas su dégager de compromis ; l’État fédéral se retrouve ainsi privé des ressources nécessaires pour rémunérer une large partie de ses fonctionnaires.Ce scénario n’a malheureusement plus rien d’exceptionnel : on dénombre pas moins de quinze « shutdowns » depuis 1981. Reste à savoir si les tractations en cours permettront, cette fois, de dessiner rapidement un terrain d’entente rapidement..
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L’inflation américaine progresse légèrement mais reste sous contrôle
Donald Trump a porté les tarifs douaniers moyens sur les produits étrangers à 17,3 %, atteignant ainsi un niveau inédit depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, malgré cette politique protectionniste, le déficit commercial des États-Unis a continué de croître, atteignant 78,3 milliards de dollars en juillet … une situation qui risque de faire froncer les sourcils de la Maison-Blanche.
Pour l’instant, cette flambée des droits de douane n’a pas encore eu d’impact significatif sur les prix à la consommation. Les entreprises américaines ont en grande partie absorbé ces coûts, tandis que les stocks accumulés grâce à des achats anticipés ont tempéré la hausse. Mais cette situation pourrait évoluer rapidement, à l’image du rebond de l’indice des prix à la production en juillet, qui atteint 3,7 % sur un an, son niveau le plus élevé depuis mars.
Malgré ces signaux, l’inflation est aujourd’hui contenue. Elle ressort à 2,7 % sur un an pour le mois d’août, contre 2,6 % en juillet. Une progression modeste, conforme aux attentes des économistes.
Hors éléments volatils, l’indice PCE « cœur » reste stable à 2,9%. Sur un mois, l’indice PCE progresse de 0,3 %, tandis que l’indice cœur avance de 0,2 %. Ces niveaux confortent l’idée d’un atterrissage en douceur de l’inflation américaine.
Au-delà de la seule dynamique des prix, les données du Bureau of Economic Analysis (BEA) montrent une hausse du revenu personnel de 0,4 % et une progression des dépenses de consommation de 0,6 % sur le mois. Pour les analystes, cette combinaison de croissance maîtrisée et de consommation soutenue pourrait inciter la Réserve fédérale à poursuivre ses baisses de taux d’ici la fin de l’année.
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FED : entre prudence et pressions politiques
La parole de la Réserve fédérale américaine demeure scrutée avec une attention quasi obsessionnelle par les marchés. Après de longs mois d’attente, la Fed a timidement amorcé la deuxième phase de son cycle d’assouplissement monétaire. Elle a ainsi réduit ses taux directeurs d’un quart de point, tout en laissant la porte ouverte à deux nouvelles baisses d’ici la fin de l’année, prévues en octobre et en décembre. Mais l’institution doit avancer sur un terrain délicat, entre le spectre de la stagflation et les pressions politiques croissantes. Les fameux « dot plots » confirment une trajectoire menant à un taux dit « neutre » d’environ 3 % d’ici 2026.
Lors de la conférence de presse qui a suivi la décision, le président Jerome Powell a insisté sur le risque baissier « significatif » pesant sur l’emploi. La réduction des taux devrait donc s’effectuer avec prudence et lenteur, probablement jusqu’en mai prochain, date à laquelle Powell quittera son poste.
Pendant ce temps, Donald Trump avance ses pions pour exercer un contrôle indirect sur la politique monétaire de la Fed. À mesure que le mandat de Powell approche de son terme, des hommes de confiance sont progressivement installés à des postes stratégiques au sein de la banque centrale.
C’est le cas de Stephen Miran, récemment nommé à la Fed. Ancien économiste à la Maison-Blanche, Miran défend une ligne économique clairement inspirée de la vision trumpiste. Lors de la dernière réunion, il s’est distingué en étant le seul à plaider pour une baisse des taux de 0,5 %, alors que l’ensemble de ses collègues s’accordait sur une réduction plus mesurée de 0,25 %. En mai 2026, Donald Trump aura la possibilité de nommer un nouveau président à la tête de la Fed, consolidant ainsi son emprise sur l’institution.
Zone Euro : la timidité de la BCE
À quoi faut-il s’attendre pour la croissance européenne ? Selon sa dernière étude, la Banque centrale européenne (BCE) esquisse un scénario plus optimiste qu’annoncé auparavant. L’institution de Francfort table désormais sur une progression du PIB de la zone euro de 1,2 % en 2025, soit 0,3 point de plus que dans ses prévisions de juin. Cette embellie, toutefois, ne devrait pas s’inscrire dans la durée : la BCE anticipe un léger ralentissement à 1 % en 2026, avant un regain de dynamisme en 2027, avec une croissance portée à 1,3 %.
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L’emploi résiste …
L’économie de la zone euro a enregistré une progression timide de 0,1 % au deuxième trimestre 2025, marquant sa performance la plus faible depuis la fin de l’année 2023. À titre de comparaison, le premier trimestre avait offert un rebond plus vigoureux, avec une hausse du PIB de 0,6 %.
Dans ce contexte, l’indice composite Flash PMI HCOB, ajusté des variations saisonnières, confirme la résilience de l’activité privée. En septembre, il s’est maintenu au-dessus du seuil symbolique de 50,0 pour le neuvième mois consécutif, indiquant une nouvelle phase d’expansion. Avec un score de 51,2, légèrement supérieur à celui d’août (51,0), l’indicateur pointe vers une croissance certes modérée, mais qui n’en demeure pas moins la plus soutenue depuis mai 2024. Les analystes, qui tablaient sur 51,1, voient ainsi leurs anticipations légèrement dépassées.
La locomotive allemande a largement contribué à cette dynamique. Outre-Rhin, l’activité globale a bondi en septembre, affichant sa plus forte expansion depuis mai 2023, un record égalé seulement en mai 2024. En revanche, le contraste demeure saisissant avec la France, où l’activité s’est contractée pour un treizième mois consécutif, illustrant la persistance des difficultés hexagonales.
Un autre rayon de lumière nous vient du marché du travail. Au deuxième trimestre, l’emploi a poursuivi sa progression, avec une hausse de 0,1 % tant dans la zone euro que dans l’Union européenne par rapport au trimestre précédent. Une preuve supplémentaire de la robustesse de l’emploi, qui continue de jouer un rôle d’amortisseur face aux vents contraires de l’économie.
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…. Le secteur manufacturier souffre
Le sentiment économique dans la zone euro a connu, en septembre, une légère embellie. L’indice mensuel mesurant la confiance dans les vingt pays partageant l’euro s’est établi à 95,5, dépassant ainsi les prévisions des économistes, qui tablaient sur 95,2. Pour rappel, il s’était fixé à 95,3 en août.
Dans l’industrie, le climat économique demeure morose, passant de -10,2 en août (révisé de -10,3) à -10,3 ce mois-ci, une performance néanmoins supérieure aux attentes du consensus, qui anticipait -10,9. Le secteur des services, quant à lui, enregistre un indice de sentiment de 3,6 en septembre, en léger recul par rapport à 3,8 en août (révisé de 3,6), et se situant tout juste en dessous de la moyenne des prévisions à 3,7. Du côté des consommateurs, la confiance reste stable à -14,9, conforme aux anticipations des analystes et inchangée par rapport au mois précédent.
La production industrielle, corrigée des variations saisonnières, a poursuivi sa progression en juillet 2025, enregistrant une hausse de 0,3 % sur un mois. Sur un an, la croissance atteint 1,8 %, reflétant un dynamisme modéré mais continu dans l’ensemble de la zone euro.
Malgré le renchérissement des droits de douane, les exportations de biens vers le reste du monde ont résisté, culminant à 251,5 milliards d’euros en juillet 2025, en légère hausse de 0,4 % par rapport à la même période l’an dernier (250,4 milliards d’euros).
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La politique monétaire mise sur pause
Lors d’une conférence de presse très attendue, Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, a annoncé la fin de la période de « désinflation » qui traversait l’Europe. Selon l’institution monétaire, le taux d’inflation actuel se rapproche désormais de l’objectif fixé à 2 %. En août 2025, l’inflation annuelle de la zone euro est estimée à 2,1 %, contre 2,0 % en juillet, selon une estimation préliminaire d’Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne.
Face à cette stabilité des prix, la BCE a choisi de maintenir ses taux d’intérêt inchangés, son taux de dépôt demeurant à 2 %. Christine Lagarde a précisé que l’inflation se situe « là où nous voulons qu’elle soit », tout en rappelant que la politique monétaire resterait souple et ajustée « réunion après réunion », sans trajectoire préétablie. Celle-ci ajoutant que « l’économie de la zone euro résiste mieux que prévu aux droits de douane américains, ce qui laisse les risques d’inflation tout à fait contenus ».
Cet immobilisme inquiète certains observateurs, à l’image de Wilfrid Galand, directeur stratégiste chez Montpensier-Arbevel : « Alors que la croissance reste atone et que le moral des entreprises stagne en dessous du seuil d’expansion, la BCE ne peut se contenter d’appeler les autorités de l’Union à poursuivre les réformes. Elle doit au contraire prendre des risques et assouplir significativement les conditions financières en Europe, notamment en ralentissant le rythme de réduction de son bilan pour détendre les taux longs et créer les conditions d’un rebond de l’optimisme. »
Une prise de position qui reflète l’inquiétude partagée par une large partie des analystes économiques, soucieux de voir la BCE soutenir la dynamique de croissance plutôt que de s’en tenir à la prudence.
La croissance chinoise à la peine
Selon la dernière étude de l’OCDE, la deuxième puissance économique mondiale devrait voir sa croissance ralentir sensiblement dans les prochaines années : +4,7 % en 2025, puis +4,3 % en 2026. Une décélération notable, nourrie par une consommation bridée par une épargne de précaution tenace — héritage des séquelles de la pandémie et de l’effondrement du marché immobilier — et par le poids grandissant des barrières commerciales américaines. Pékin entend toutefois maintenir le cap de son programme de relance en 2025 afin de contenir ces turbulences.
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Un essoufflement manifeste
Si le PIB chinois a affiché une progression stable de 5,4 % au premier trimestre 2025, les signaux d’alerte se multiplient. La production industrielle, censée croître de 5,7 % en août, n’a progressé que de 5,2 %, soit son plus faible rythme depuis un an.
Le secteur manufacturier reste englué dans la contraction : l’indice PMI officiel a certes légèrement progressé à 49,8 en septembre, contre 49,4 en août, mais demeure sous la barre des 50 points, seuil symbolique entre expansion et repli.
Côté consommation, les ventes au détail n’ont augmenté que de 3,4 % en août, loin des 3,9 % attendus, atteignant leur plus bas niveau depuis novembre 2024. Le marché de l’emploi, lui aussi, s’assombrit : le chômage s’est établi à 5,3 %, son plus haut niveau en six mois.
« L’environnement externe reste marqué par de fortes instabilités et incertitudes, et les performances économiques de la Chine continuent de faire face à de nombreux risques et défis », a reconnu Fu Linghui, économiste en chef du Bureau national des statistiques (BNS).
La déflation, enfin, s’installe insidieusement : l’indice des prix à la consommation s’est contracté de 0,4 % sur un an en août, confirmant la difficulté de Pékin à enrayer cette spirale déflationniste.
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Une guerre commerciale loin d’être éteinte
À cela s’ajoute une confrontation commerciale toujours vive avec Washington. Les exportations chinoises vers les États-Unis ont chuté de 11,8 % en août par rapport au mois précédent, signe que les nouvelles taxes pèsent lourdement.
Une trêve temporaire a bien été conclue entre les deux puissances, valable jusqu’au 9 novembre : elle fixe à 30 % les droits de douane américains sur les produits chinois et à 10 % ceux appliqués par Pékin sur les marchandises venues d’outre-Atlantique. Une pause stratégique, plus qu’une véritable détente.
Dans ce contexte, la Chine tente de diversifier ses débouchés. L’Afrique apparaît comme l’un des terrains privilégiés de cette réorientation. En 2025, les exportations chinoises vers le continent ont bondi de 25 %, pour atteindre 122 milliards de dollars, une croissance bien supérieure à celle enregistrée avec d’autres régions.
L’Afrique représente désormais 6 % des exportations totales de la Chine, soit la moitié de ce que pèsent encore les États-Unis. Une proportion appelée à croître rapidement, au rythme du repli des échanges sino-américains.
Les convictions de Scala Patrimoine sur les marchés financiers
Le mois de septembre s’est distingué par une grande effervescence sur les marchés financiers, galvanisés par la première baisse de taux décidée par la FED. Ce pivot monétaire, longuement anticipé, a insufflé un nouvel élan aux places financières mondiales.
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Les marchés actions : la diversification comme impératif
L’impact s’est révélé particulièrement manifeste sur les marchés émergents, dopés par la progression des actions chinoises. Le secteur technologique, en plein essor, a été le principal moteur de cette dynamique. Il convient toutefois de préciser que cette vigueur repose avant tout sur le retour des investisseurs domestiques : l’allocation de l’épargne des ménages chinois vers les actions demeure faible — environ 5 % —, mais connaît une tendance haussière. À l’inverse, les investisseurs étrangers se montrent toujours réservés face aux incertitudes structurelles de l’économie chinoise.
Ce sursaut boursier contraste avec la torpeur persistante des indicateurs macroéconomiques. Les mesures de relance engagées par Pékin n’ont, pour l’heure, produit qu’un impact limité sur la demande intérieure, qui tarde à se redresser.
– La FED accélère, la BCE joue la prudence
Aux États-Unis, la Réserve fédérale a choisi d’abaisser ses taux directeurs à la fourchette de 4,00 %−4,25 %, sous la pression d’un marché de l’emploi en ralentissement. Cette décision intervient dans un contexte économique contrasté : les nouvelles prévisions de la Fed révèlent une croissance et une inflation révisées à la hausse pour 2026, tandis que le taux de chômage devrait reculer par rapport à 2025, rendant l’interprétation des signaux économiques particulièrement délicate.
L’économie américaine se trouve ainsi à la croisée des chemins entre mesures de soutien et tensions inflationnistes potentielles, amplifiées par la politique anti-immigration et l’introduction de nouveaux tarifs douaniers, dont l’impact sur les prix reste partiellement indéterminé. Un risque immédiat s’est matérialisé avec le « shutdown » de l’administration fédérale le 1er octobre, suite à l’absence d’accord budgétaire. Ce blocage, dont le coût est estimé à 0,2 % de croissance du PIB par semaine, n’a jusqu’à présent pas provoqué de réaction sur les marchés, la dernière paralysie similaire, fin 2018, ayant duré 35 jours.
En Europe, la Banque centrale européenne semble avoir atteint son objectif : l’inflation se stabilise autour de sa cible. Les défis se déplacent désormais sur le terrain budgétaire, avec un endettement public qui reste préoccupant, la France cristallisant une part des inquiétudes. Malgré ce contexte politique tendu, les marchés financiers français ont suivi la tendance haussière mondiale en septembre (+2,62 %), soutenus notamment par la performance remarquable du secteur bancaire.
– Un positionnement neutre les actions des principaux marchés financiers développées
Nous conservons une position neutre sur les actions des marchés développés, en raison des incertitudes structurelles persistantes. L’ampleur du ralentissement économique aux États-Unis demeure difficile à anticiper, tandis que le risque inflationniste lié aux tarifs douaniers et les tensions budgétaires en Europe et outre-Atlantique pèsent sur l’appétit pour le risque.
Malgré ces contraintes, certains fondamentaux continuent d’apporter un soutien. Aux États-Unis, les indicateurs de consommation se montrent résilients, même dans un contexte de détérioration du marché de l’emploi, et les résultats des entreprises dépassent régulièrement les attentes.
En Europe, l’ajustement monétaire opéré par la BCE est survenu au moment opportun, offrant un appui tangible aux économies de la zone.
Notre préférence se porte sur les actions des marchés émergents, stimulées notamment par les valeurs chinoises et un dollar en dépréciation. Dans cette région, nous recommandons une allocation diversifiée, afin de tirer parti de la dynamique tout en maîtrisant les risques.
– Une certaine prudence sur les marchés financiers chinois
Il est encore prématuré de miser fortement sur la Chine, en l’absence de reprise tangible de la demande intérieure, ou sur l’Inde, confrontée à des tensions persistantes avec son principal partenaire économique, les États-Unis. D’autres marchés asiatiques, tels que la Corée du Sud, Taïwan ou le Vietnam, apparaissent en revanche prometteurs. Ces pays profitent à la fois de l’essor de l’intelligence artificielle et de l’accélération des échanges intra-asiatiques, offrant des perspectives de croissance particulièrement attractives.
Sur le plan sectoriel, la diversification demeure essentielle. Nous continuons à privilégier le secteur technologique américain, malgré des valorisations élevées. Depuis l’émergence de ChatGPT, ce segment a généré près de 80 % des revenus de la zone, imposant sa prédominance et orientant les stratégies d’investissement aux États-Unis. Par ailleurs, une normalisation de la politique monétaire constitue un soutien direct pour ces entreprises à forte capacité de croissance.
Nous maintenons notre prudence sur les secteurs exposés aux tensions commerciales et aux tarifs douaniers, dont les impacts restent partiellement intégrés. Enfin, le secteur bancaire européen conserve un potentiel intéressant, bénéficiant de la pentification de la courbe des taux, qui pourrait encore se renforcer, et présentant des valorisations structurellement plus attractives que celles de ses homologues américains.
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Les marchés obligataires : des signaux contrastés
Le mois de septembre a été marqué par une activité exceptionnelle sur le marché obligataire européen. Plus de 200 milliards d’euros de dette ont été émis sur le marché primaire, un niveau inédit depuis 2021. La demande des investisseurs est restée soutenue, illustrée par un ratio de couverture massif de 4,66x, témoignant d’un appétit intact pour le crédit.
– Les marchés souverains : un rebond des taux longs
L’augmentation des taux souverains en Europe a entraîné une hausse mécanique des rendements du crédit, particulièrement sur le segment Investment Grade (IG), où l’effet taux explique près des trois quarts du rendement. Parallèlement, les spreads de crédit ont continué de se resserrer, tant sur l’IG que sur le High Yield (HY), tandis que l’écart entre les obligations corporate et financières atteignait un niveau historiquement étroit. Cette combinaison de rendements en hausse et de spreads serrés a permis au marché obligataire de terminer le mois sur une note positive.
Le marché souverain, en revanche, a montré des signes de tension. Les taux longs, notamment les emprunts à 30 ans, ont fortement bondi début septembre aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et au Japon. Cette flambée traduit la méfiance croissante des investisseurs face aux réalités budgétaires et aux défis d’endettement des États.
En France, l’incertitude politique a accentué cette tension, planant sur les décisions budgétaires à venir. Le 12 septembre, l’agence Fitch a ainsi abaissé la note souveraine du pays. Si le taux français à 10 ans s’est stabilisé au-dessus de 3,50%, le spread avec l’Allemagne (OAT/Bund) est demeuré étonnamment stable. Toutefois, cette situation ne reflète pas pleinement le risque budgétaire accru auquel la France est confrontée. La volatilité sur les taux français pourrait donc perdurer, tandis que d’autres agences de notation doivent encore se prononcer. À titre de comparaison, des voisins comme l’Espagne et l’Italie ont récemment vu leur note relever, plaçant la France en position de « mauvais élève » au sein de l’Europe.
– Une incertitude persistante sur les politiques monétaires
Du côté des banques centrales, la BCE semble avoir opéré un pivot au moment opportun, parvenant à stabiliser l’inflation autour de sa cible. La Fed, en revanche, a cédé à diverses pressions — qu’elles soient liées au marché du travail ou aux injonctions de l’exécutif — en réduisant ses taux directeurs de 25 points de base. Une mesure qui n’offre qu’une visibilité limitée. L’incertitude demeure quant à l’ampleur réelle et au rythme du cycle de baisses attendu en 2026, dans un contexte où l’inflation pourrait, contre toute attente, repartir à la hausse.
– Un attrait confirmé pour l’Investment Grade européen
Nous restons globalement optimistes sur le marché obligataire, avec une conviction particulièrement marquée en faveur du crédit Investment Grade européen. Les rendements proposés demeurent attractifs et la demande robuste, malgré les émissions massives des entreprises et des États.
Sur le segment des taux, la prudence reste de mise. Les besoins de financement considérables en Europe et aux États-Unis risquent de peser sur les rendements des maturités longues. Dans ce contexte, nous privilégions une duration courte, afin de limiter l’exposition aux risques de correction sur la partie longue de la courbe. Les obligations souveraines européennes à court terme apparaissent ainsi comme une alternative pertinente aux instruments monétaires, offrant une visibilité renforcée grâce à la politique monétaire solidement ancrée de la BCE.
Les taux longs français et américains ne semblent pas refléter pleinement l’ampleur des préoccupations budgétaires actuelles. Par ailleurs, le risque d’une hausse des anticipations d’inflation pèse sur la partie longue. Pour un investisseur en euros, l’exposition aux obligations américaines libellées en dollars apparaît peu opportune : la tendance macroéconomique, notamment la baisse des taux de la Fed, pèse sur le dollar, et le coût de couverture annule largement le supplément de rendement offert par le marché américain.
Notre conviction la plus forte demeure le crédit Investment Grade européen. Nous privilégions les stratégies de portage (buy and hold) dans ce segment, en raison des rendements attractifs et de la stabilité attendue, le taux de défaut restant inférieur à 1 %.
– Les opportunités dans les obligations financières subordonnées
Nous maintenons notre intérêt pour les obligations financières subordonnées. Malgré un resserrement des spreads par rapport aux obligations corporate, ce segment bénéficie de fondamentaux solides, soutenus par une réglementation renforcée, et permet d’augmenter le rendement moyen du portefeuille tout en restant exposé à des émetteurs de qualité investment grade.
Sur le segment du High Yield, notre approche reste sélective. Nous privilégions uniquement les maturités courtes et les émetteurs les plus solides, à condition que le surcroît de rendement compense de manière adéquate le risque accru.
Sur le segment obligataire classique, nous faisons preuve de prudence. Les besoins de financement massifs en Europe et aux États-Unis pourraient exercer une pression haussière sur les rendements des maturités longues. En conséquence, nous favorisons les obligations souveraines européennes à court terme, que nous considérons comme une alternative pertinente aux instruments monétaires, grâce à une meilleure visibilité sur la politique de taux de la BCE.
– Les risques liés à une exposition au dollar
Le risque de duration demeure tangible, incitant à privilégier les maturités courtes. Les taux longs français, quant à eux, semblent déconnectés de la réalité budgétaire actuelle. La situation américaine n’est guère plus rassurante : le déficit et la trajectoire de la dette ne se reflètent pas pleinement dans les taux longs, laissant planer un risque latent sur cette partie de la courbe. À cela s’ajoute la hausse des anticipations d’inflation, facteur supplémentaire de tension pour les obligations à long terme.
S’agissant des obligations libellées en dollars américains, l’exposition au risque de change apparaît peu judicieuse pour un investisseur européen. Les fondamentaux du couple euro/dollar continuent de pénaliser le billet vert, et le coût de couverture vient largement neutraliser le supplément de rendement offert par le marché américain.
Les marchés financiers alternatifs : une préférence pour les stratégies actions Long/Short
Nous maintenons une position globalement défavorable vis-à-vis des investissements alternatifs. Néanmoins, une préférence marquée se dessine pour les stratégies actions Long/Short, susceptibles de jouer un rôle stratégique dans la couverture partielle d’une allocation actions classique. Dans un contexte caractérisé par de fortes dispersions de valorisation, ces stratégies exploitent simultanément la sous-évaluation des titres (positions longues) et la surévaluation (positions courtes).
Le Long/Short se distingue ainsi par sa capacité à limiter le risque directionnel tout en offrant un potentiel de surperformance en période d’incertitude. Sa flexibilité permet de saisir des opportunités quel que soit le contexte économique, assurant une décorrélation précieuse par rapport aux indices boursiers traditionnels.
L’or : le métal jaune qui défie les incertitudes
Le bond de l’or en septembre, qui a vu l’once frôler les 3 900 dollars, confirme la résilience de ce métal précieux. Malgré une performance déjà exceptionnelle cette année, notre opinion reste favorable à l’égard de l’or.
Plusieurs facteurs structurels continuent de soutenir sa valeur : la baisse des taux réels liée à l’assouplissement des politiques monétaires, l’affaiblissement du dollar américain, l’escalade des tensions géopolitiques et une perte de confiance croissante parmi les acteurs économiques. À cela s’ajoute une demande robuste, tant institutionnelle que privée, portée par les banques centrales et les ménages, en particulier dans les économies asiatiques et émergentes.
Les produits structurés : une réponse sur mesure aux problématiques soulevées par les marchés financiers
Nous continuons à accorder une confiance affirmée aux produits structurés. Bien plus qu’un simple vecteur d’exposition, ils représentent une solution sophistiquée de personnalisation, permettant d’ajuster avec précision l’accès aux marchés et d’optimiser le couple rendement-risque selon les objectifs de l’investisseur.
Ces instruments se révèlent particulièrement pertinents pour ceux qui souhaitent s’engager sur des marchés ou des secteurs à fort potentiel de croissance à moyen terme, tout en bénéficiant de mécanismes de protection efficaces contre les risques de correction. Cette approche prend une importance accrue dans un contexte de valorisations élevées. La diversification reste essentielle, tant au niveau des sous-jacents que des structures employées, pour maximiser l’efficacité et limiter les risques.
Grâce à leur grande flexibilité, les produits structurés offrent aux investisseurs une opportunité d’optimisation de portefeuille adaptée aux conditions actuelles du marché. Ils s’intègrent aisément aux besoins de distribution et constituent ainsi un pilier stratégique dans toute démarche de rente personnalisée.
Les actifs non cotés : private equity et private debt au cœur des stratégies d’investissement
L’intérêt des investisseurs institutionnels pour les actifs non cotés ne cesse de croître, malgré un contexte économique marqué par l’incertitude. Cette dynamique, soutenue par la baisse progressive des taux d’intérêt en 2025, attire également des flux vers des fonds plus accessibles au grand public, élargissant ainsi le spectre de l’investissement alternatif.
– Des stratégies secondaires qui se démarquent
Le marché, bien que prudent face aux incertitudes politiques et économiques, laisse entrevoir un potentiel solide pour le private equity. Parmi les options les plus attractives, les stratégies secondaires se distinguent par leur capacité à offrir des valorisations prometteuses tout en limitant les risques.
Les fonds de co-investissement continuent, eux aussi, de figurer au centre des priorités des investisseurs, alliant optimisation des rendements et maîtrise des coûts.
Parallèlement, les stratégies de dette privée, telles que la dette mezzanine ou le growth buyout, connaissent un intérêt croissant pour soutenir les entreprises en phase de croissance. Le capital-risque, particulièrement dans les secteurs technologiques et liés à la transition énergétique, enregistre un regain de popularité, offrant des perspectives captivantes pour les startups innovantes.
– Vers une allocation diversifiée et équilibrée
Pour exploiter pleinement le potentiel des actifs non cotés tout en limitant les risques, l’adoption d’une stratégie diversifiée et de long terme apparaît indispensable. Cette approche inclut :
– Les stratégies secondaires, prisées pour leur stabilité et leurs rendements robustes.
– Une exposition au capital-risque, ciblant les opportunités à haut rendement dans les secteurs innovants.
– Les investissements en LBO (Leveraged Buyout), permettant de tirer parti de l’effet de levier.
– Le growth equity, offrant une participation dans la croissance d’entreprises matures et prometteuses.
– La dette mezzanine, avec ses taux attractifs, comme outil clé de diversification.
Dans un environnement économique en perpétuelle évolution, cette allocation vise à concilier performance et gestion proactive des risques. La vigilance sur les tendances du marché reste essentielle, tout en capitalisant sur les opportunités offertes par des secteurs stratégiques tels que la santé et la transition énergétique.
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