Une série de mesure vient protéger le patrimoine des indépendants

Plan Indépendants : les mesures qui concernent le patrimoine des entrepreneurs

Plus de trois millions d’entrepreneurs indépendants exercent aujourd’hui dans toute la France. Pour les aider à développer leur activité, le gouvernement a confié le soin à Alain Griset, Ministre délégué chargé des petites et moyennes entreprises, de travailler sur un bouquet de nouvelles mesures. Aux côtés d’Emmanuel Macron, il a présenté le 16 septembre dernier le « Plan Indépendants », résultat de plusieurs mois de travail.

5 axes composent ce projet de loi :

  • créer un statut unique protecteur pour l’entrepreneur individuel et faciliter le passage d’une entreprise individuelle en société ;
  • améliorer et simplifier la protection sociale des indépendants ;
  • faciliter la reconversion et la formation des indépendants ;
  • favoriser la transmission des entreprises et des savoir-faire ;
  • simplifier l’environnement juridique des indépendants et leur accès à l’information.

Plusieurs mesures concernent directement le patrimoine des entrepreneurs.

Un statut unique pour l'entrepreneur individuel

Le plan en faveur des indépendants prévoit l’instauration d’un statut unique pour l’entrepreneur individuel. Une mesure qui s’accompagne logiquement de la suppression du statut d’entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL). Seule subsiste donc l’ « entreprise individuelle », aussi appelée exercice en nom propre.

Principale conséquence, l’ensemble du patrimoine personnel de l’entrepreneur individuel deviendrait, par défaut, insaisissable par les créanciers professionnels. Uniquement ceux qui en décideront autrement pourraient ainsi voir leurs biens personnels saisis, en cas de défaillance professionnelle.

Cette réforme entrerait en vigueur dès 2022. Elle concernerait toutes les créations d’entreprises réalisées après l’entrée en application de la loi. Pour les entreprises déjà constituées avant la réforme, la protection ne s’appliquerait qu’aux nouvelles créances.

Autre facilité proposée aux entrepreneurs, le statut unique leur offrirait la possibilité d’opter pour un assujettissement à l’impôt sur les sociétés (IS).

Le passage d’une entreprise individuelle en société facilité

Un entrepreneur peut rencontrer des difficultés à faire passer son activité d’une entreprise individuelle à une société. Or, cette stratégie a pourtant du sens dans le cadre d’une cession, lors d’un départ en retraite ou de changement d’activité professionnelle.

Un dispositif spécifique devrait entrer en vigueur en 2022 pour faciliter une telle démarche. Il permettrait, en effet, à l’indépendant de transmettre l’intégralité de son patrimoine professionnel en une opération unique. Jusqu’à présent, l’ensemble de son patrimoine devrait être apporté, bien par bien et contrat par contrat, à la société.

Point de vigilance, les créanciers devraient cependant donner leur accord à une telle opération.

Le coût de "l'assurance volontaire" abaissé

Les indépendants peuvent avoir accès à une assurance volontaire leur offrant une protection en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle. Hélas, seuls 45 000 entrepreneurs ont, jusqu’à présent, souscrit à ce dispositif.

Pour en améliorer l’attractivité, sa tarification serait réduite d’environ 30%, et ce dès l’année prochaine. Le gouvernement a d’ailleurs précisé que la baisse du prix n’aurait pas d’impact sur le niveau des prestations apportées aux souscripteurs.

Le statut de conjoint collaborateur accessible au concubin

Crée en 2005, le statut de conjoint collaborateur confère à ce dernier un ensemble de droits, parmi lesquels une protection sociale et des droits à la retraite. Jusqu’à ce jour, ce statut n’était ouvert qu’aux seules personnes mariées ou pacsées aux chefs d’entreprise.

Le « plan indépendants » présenté par Alain Griset prévoit notamment :

  • l’extension du champ d’application du statut de conjoint collaborateur aux concubins des dirigeants d’entreprises ;
  • la simplification des modalités de calcul des cotisations (notamment pour les droits à la retraite) des conjoints collaborateurs des micro-entrepreneurs(1);
  • la limitation du statut de conjoint collaborateur à cinq ans dans une carrière. La volonté du législateur étant d’acter son caractère transitoire et de limiter les situations de dépendance économique du conjoint à l’égard du chef d’entreprise.

Une aide aux entrepreneurs mettant la clef sous la porte

Depuis le 1er novembre 2019, les indépendants qui ont exercé une activité non salariée sans interruption pendant au moins deux ans peuvent bénéficier d’un dispositif d’assurance chômage spécifique (ATI). Celle-ci leur permet de bénéficier d’une aide mensuelle - d’environ 800 euros - pendant six mois.

Pour l’obtenir, l’entrepreneur doit à ce jour faire l’objet d’une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire. Le projet de loi prévoit que cette aide puisse lui être versée avant l’ouverture d’une procédure collective. Il devrait alors justifier que son activité n’était pas viable économiquement. En pratique, ce critère serait apprécié en se fondant sur une baisse du revenu fiscal de l’indépendant de 30% d’une année sur l’autre.

La fiscalité applicable aux cessions d’entreprises individuelles adoucie

Les plus-values professionnelles réalisées lors de la cession d’une entreprise individuelle ou d'une branche complète d’une activité (hors actifs immobiliers) peuvent être exonérées, totalement ou partiellement.

Le plan en faveur des indépendants propose une augmentation du montant des abattements applicables :

  • le plafond pour une exonération totale passerait de 300 000 € à 500 000 € ;
  • le plafond pour une exonération partielle passerait de 500 000 € à 1 M€.

La cession d’un fonds donné en location-gérance facilitée

En cas de départ à la retraite ou de transmission d’une entreprise individuelle, l’entrepreneur peut, sous certaines conditions, bénéficier de l’exonération de tout ou partie des plus-values professionnelles réalisées à l’occasion de la cession de son activité au locataire-gérant en place.

Le plan en faveur des indépendants envisage d’assouplir ces conditions. Elle autoriserait ainsi la cession d’une activité mise en location-gérance à toute personne, sous réserve qu’elle en poursuive effectivement l’exploitation.

En d’autres termes, la mesure proposée permettra à l’entrepreneur de continuer à bénéficier des exonérations d’impôt, si une autre personne que son locataire-gérant reprend son activité pour la poursuivre.

Le délai de demande d’exonération des plus-values professionnelles allongé

La crise du covid-19 a allongé les délais de cession de certaines entreprises. En réponse, le projet de loi propose qu’un entrepreneur partant à la retraite puisse disposer d’un délai plus important pour bénéficier des abattements applicables.

Le chef d’entreprise serait ainsi exonéré des plus-values professionnelles de cession. Il faudra, pour cela, qu'il fasse valoir ses droits à la retraite dans un délai maximum de 36 mois, contre 24 mois actuellement. Cette disposition est cependant temporaire.

Elle s’appliquerait uniquement aux exploitants ayant fait valoir leurs droits à la retraite en 2019, 2020 ou 2021, avant la cession de leur entreprise.

Le début d’activité des indépendants simplifié

Le législateur a souhaité faciliter les démarches des entrepreneurs lors du lancement de leur activité.

Les parlementaires vont donc présenter une série de mesure en ce sens :

  • permettre la déclaration du chiffre d’affaires dès le début d’activité du micro-entrepreneur, contre 90 jours actuellement ;
  • allonger les délais pour le choix du régime d’imposition pour un micro-entrepreneur (régime « micro-entreprise » ou régime réel d’imposition).

Le calendrier du vote du Plan Indépendants

Enfin, trois textes législatifs mettent en œuvre le "plan indépendants" : un projet de loi dédié aux entrepreneurs, le projet de loi Finances 2022 (PLF), et le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS).

L’examen parlementaire débutera à la fin du mois d’octobre. Les promulgations des lois devraient, quant à elles, intervenir en toute fin d’année.

(1) Un taux global pourrait s’appliquer à une assiette calculée soit en fonction du chiffre d'affaires du chef d’entreprise, soit en fonction d’un montant forfaitaire correspondant au chiffre d’affaires permettant d’assurer un revenu égal au 1/3 du plafond annuel de la sécurité sociale (PASS).

L'industrie du cinéma français est particulièrement dynamique

Réduction d’impôt : investir dans le cinéma avec les Sofica

Pays des frères Lumière, la France aime à cultiver son exception culturelle en matière cinématographique. Pour soutenir l’industrie du Septième « Art » et participer au financement de ses œuvres, le législateur a donc créé des structures dédiées, appelées les Sofica.

Les Sociétés pour le financement de l'industrie cinématographique et audiovisuelle (Sofica) participent aujourd’hui à la création de plus d’un tiers de la production française. Au cours des dernières mois, des films comme « Annette » de Leos Carax, « Boîte Noire » de Yann Gozlan, « Eiffel » de Martin Bourboulon ou encore la série « Le bureau des légendes » ont été - en partie - financés par ces véhicules.

Mais comment fonctionnent-ils ? En pratique, ces structures collectent des fonds auprès des épargnants pour ensuite les réinvestir dans des films, séries ou programmes audiovisuels. Les espérances de gains étant réduites, législateur accorde aux contribuables une réduction d’impôt, en contrepartie de leur investissement. Crée en 1985, ce dispositif est encore appelé à durer. Il a, en effet, été récemment prolongé jusqu’en 2023.

Une réduction d’impôt de 48 % pour les Sofica

En faisant l’acquisition de parts de Sofica, les épargnants apportent leur soutien à la production audiovisuelle française ou européenne, tout en profitant d’un avantage fiscal. Ces derniers disposent, en effet, d’une réduction d’impôt à hauteur de 48% (1) du montant de leur souscription, en contrepartie d’un risque de perte en capital et d’un blocage des fonds pour une durée comprise entre 5 ans (2) et 10 ans. En cas de cession avant 5 ans, l'avantage fiscal serait ainsi remis en cause.

Étant précisé que les contribuables sont tenus d’investir au moins 5 000 € pour bénéficier de cet avantage fiscal.

Si la réduction d’impôt est applicable dès la première année, l’avantage fiscal est cependant :

  • limité au plus faible des deux montants suivants : 25 % du revenu net global et 18 000 €, soit une réduction maximale de 8 640 € ;
  • intégré à un plafonnement global des niches fiscales spécifique de 18 000 €, commun avec le dispositif Girardin outre-mer (au lieu de 10 000 € pour les autres dispositifs de défiscalisation).

Attention, lorsque la somme des avantages fiscaux de l'année dépasse ces montants, l'excédent est perdu. Et il ne peut pas être reporté sur les impôts des années suivantes.

Une enveloppe d’investissement réduite

L’accès aux Sofica demeure limité. Seule une dizaine de véhicules d’investissement par an sont, en effet, agrées par le ministère du budget. Cette année, le législateur a cependant augmenté de 10 M€ l’enveloppe d’investissement des Sofica, pour atteindre 73 M€ au total.

Dès la fin de la collecte, le véhicule dispose de 12 mois pour investir les sommes perçues. Leur modèle économique repose notamment sur la perception des revenus générés par l’exploitation des œuvres. Celle-ci dépend ainsi des entrées salles, des ventes internationales, des DVD, du service de vidéo à la demande …

L’œil de Scala Patrimoine

Bien que le taux de la réduction d’impôt sur le revenu soit très attrayant, les Sofica demeurent un placement risqué. Jusqu'à présent, les espoirs de gains reposent exclusivement sur les avantages fiscaux.

Le rendement de ce type d’opération est le plus souvent limité à 4 % ou 5 % en moyenne par an, avantage fiscal compris.

Il convient également de garder à l’esprit que cet investissement se concrétise dans un cadre cloisonné. La fenêtre de souscription est très courte, d’octobre à décembre uniquement. Les contribuables intéressés devront donc aller vite.

N’hésitez pas à revenir vers nous rapidement si vous souhaitez obtenir plus d’informations (cliquez sur le lien ici présent)

(1) La réduction sur l’impôt sur le revenu est de 30 %, majorée à 36 % de la souscription (Si la Sofica réalise au moins 10 % de ses investissements dans des sociétés de production), majorée à 48% de la souscription (Si la Sofica consacre au moins 10% de ses investissements à des dépenses de développement de séries audiovisuelles ou en contrepartie de droits sur les recettes d’exploitation des œuvres cinématographiques ou audiovisuelles à l’étranger)
(2) La durée de blocage des titres sera en principe égale à la durée de vie de la Sofica (10 ans). Sauf dissolution anticipée qui ne pourra intervenir qu’avec l’approbation du Ministre de l'Économie et des finances. Celle-ci devant arriver au terme d’une durée minimale de 5 ans.

Scala Patrimoine classé « Incontournable » par le Magazine Décideurs

Votre cabinet de gestion de patrimoine indépendant a mené de nombreux projets de développement ces derniers mois. Nous souhaitions donc profiter de cette rentrée pour partager avec vous nos principales actualités.

Scala Patrimoine récompensé par le Magazine Décideurs 

Sept ans après notre création, nous sommes très fiers de vous annoncer que Scala Patrimoine vient d’être classé au rang de cabinet en gestion de patrimoine « Incontournable » par le Magazine Décideurs, soit la plus haute distinction possible.

Chaque année, ce classement est réalisé dans le cadre d’une enquête approfondie menée par leurs journalistes auprès des professionnels du chiffre et du droit les plus réputés (avocats, notaires, conseils). Il fait figure de référence dans le domaine de la gestion de patrimoine. Cette distinction vient ainsi récompenser la qualité du conseil et des services apportés par nos équipes ainsi que notre dynamique de croissance.

Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, notre nouveau bureau Marseillais - dirigé par Maxime Marcelli et situé à quelques pas seulement du vieux port - fait également une entrée remarquée dans le classement du Magazine Décideurs. Celui-ci a, en effet, été classé en « Pratique réputée » parmi les meilleurs CGP présents dans le Sud-Est.

Innover pour vous apporter le meilleur conseil

Comme vous le savez, depuis notre création en 2014, l’énergie et le professionnalisme de nos collaborateurs sont déployés en suivant un seul mot d’ordre : vous apportez un conseil impartial et à haute valeur ajoutée. Ce classement nous conforte dans l'idée qu'opter pour le statut de conseiller en gestion de patrimoine indépendant, au sens réglementaire, était la seule voie possible pour y parvenir.

Les innovations menées ces dernières années par le cabinet furent aussi très nombreuses. Nous sommes heureux d’avoir pu :

Nos équipes ne comptent d’ailleurs pas s’arrêter en si bon chemin. Les perspectives pour les prochains mois s’annoncent particulièrement réjouissantes. Nous devrions très bientôt vous annoncer le lancement d’outils digitaux innovants et le recrutement de nouveaux collaborateurs.

Enfin, il nous tient également à cœur d’inscrire notre activité dans une démarche responsable. Dans la continuité de nos précédentes actions, nous vous proposerons prochainement de nouvelles solutions pour concilier la gestion de votre patrimoine et le respect de l’Homme et de la planète.

Restez connectés !

Nous vous souhaitons une excellente rentrée.

Au plaisir de vous retrouver très vite.

Les équipes de Scala Patrimoine


B Smart TV Patrimoine

Guillaume Lucchini évoque le dispositif du LMNP sur B Smart TV

Guillaume Lucchini, Associé-Fondateur de Scala Patrimoine, était l'invité de Nicolas Pagniez dans l'émission Smart Patrimoine, sur la chaine B Smart TV pour parler du dispositif du LMNP.

Il a profité de cet échange pour évoquer, plus généralement, le thème de la location en meublée non professionnelle (LMNP).

Qu’est-ce que la location meublée ?

Le régime locatif à retenir pour mettre un bien immobilier en location est un paramètre particulièrement important. On distingue principalement deux types de location : la location « nue » et la location « meublée ».

La location en meublée consiste ainsi à louer un (ou plusieurs) logement(s) garni(s) d’un mobilier suffisant pour qu’un locataire puisse entrer dans les lieux et y vivre normalement, avec ses seuls effets personnels.

Cette activité est, par ailleurs, considérée comme civile d’un point de vue juridique mais commerciale d’un point de vue fiscal. Une distinction qui présente des avantages importants, notamment sur le plan fiscal.

Le statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP)

Pour bénéficier du statut de loueur en meublé non professionnel, une définition a contrario s’applique ! Il est, en effet, considéré comme non professionnel celui qui ne remplit pas les conditions pour bénéficier du statut de loueur en meublé professionnel (LMP) :

Fiscalement, pour bénéficier du statut LMNP, deux conditions doivent ainsi être réunies :

  • Recettes annuelles retirées de cette activité inférieure à 23 000 €, pour l’ensemble du foyer fiscal)
  • Recettes n’excédant pas les autres revenus professionnels du foyer fiscal.

Quel régime fiscal ?

La location de bien en LMNP est une activité commerciale qui relève de surcroît de la catégorie des BIC non professionnels. Ce statut ainsi offre la possibilité d’amortir le bien et de défiscaliser les revenus perçus pendant une très longue période.

Par ailleurs, la taxation du bénéfice s’opère au barème de l'impôt sur le revenu, à laquelle s'ajoute les prélèvements sociaux à hauteur de 17,2% %. Les déficits retirés de l’activité sont reportables pendant une durée maximale de 10 ans, mais sont uniquement imputables sur le revenu de même nature du foyer fiscal.

Les questions abordées dans cette interview

- Présentation du statut de LMNP (loueur en meublé non professionnel);
- La fiscalité applicable ;
- Les avantages et inconvénients ;
- Les conseils de Scala Patrimoine

 

https://www.youtube.com/watch?v=EXm_mbLWAQc&list=PLdnwbeBT9R2FBwDnJJW_4fx6ZIBfaezox

 


Les propriétaires devront rénover leurs logements qui ne respectent pas certaines normes énergétiques

Immobilier : la Loi Climat veut mettre fin aux passoires thermiques

Reprenant une proposition émise lors du Grand Débat National, le gouvernement fondait la Convention citoyenne pour le climat en 2019. Une assemblée de 150 citoyens tirés au sort dont la mission était de « définir les mesures pour parvenir, dans un esprit de justice sociale, à réduire les émissions de gaz à effet de serre d'au moins 40 % d'ici 2030 par rapport à 1990 ». Les travaux ainsi menés ont abouti au vote de la loi Climat, publiée au Journal Officiel le 24 août dernier.

Le texte agit sur plusieurs domaines d'activité : l’école, les services publics, la vie en entreprise, la mobilité, mais aussi le logement et l’urbanisme.

Parmi les mesures phares, on notera :

  • L’interdiction des terrasses chauffées ;
  • La suppression de la publicité pour les énergies fossiles ;
  • La présence d’une étiquette climat obligatoire sur les publicités ;
  • La fin des ventes des véhicules émettant plus de 95 gCO2/km ;
  • L’obligation pour les compagnies aériennes de compenser les émissions carbones liées à leurs vols sur notre territoire …

La loi Climat consacre un volet conséquent au secteur du bâtiment. Et l’objectif est très clair : mettre fin aux passoires thermiques. Autrement dit, ces 4,8 millions de logements énergivores classés F ou G selon le diagnostic de performance énergétique. La loi va donc interdire - entre autres - d’ici 2025 la mise en location des « passoires énergétiques » et créer un nouveau statut d’opérateurs agréés dont la mission sera d’accompagner les particuliers dans le cadre de leurs travaux de rénovation.

Le gel des loyers des passoires énergétiques entériné par la Loi Climat !

Dès 2022, à une date restant à définir, les propriétaires d’un logement considéré comme une passoire thermique ne pourront plus augmenter le loyer. Une interdiction qui s’adresse aux logements des classes F et G du diagnostic de performance énergétique (DPE). Notons que ce gel s’applique aussi bien dans le cadre d’une indexation contractuelle des loyers qu’au moment d’un renouvellement ou d’une relocation.

Pour sortir du champ d’application de cette disposition, les propriétaires des biens concernés devront réaliser des travaux de rénovation énergétique.

Unité de mesure du DPE : kWhEP/m²/an.

La mise en location des passoires énergétiques bientôt interdite

Le gel des loyers pour les passoires thermiques n’est qu’une introduction à des réformes plus profondes. La loi Climat met, en effet, en place une interdiction de mise en location des logements les plus consommateurs d’énergie. Plus de 4 millions de biens immobiliers seront ainsi concernés. Les propriétaires peuvent cependant être rassurés, cette disposition s’appliquera de manière progressive.

Le calendrier varie selon les résultats du diagnostic de performance énergétique (DPE) :

  • dès 2025 pour les logements classés G ;
  • dès 2028 pour les logements classés F ;
  • à partir de 2034 pour les logements classés E.

Concrètement, dès l’application de ces dispositions, le locataire pourra exiger de son propriétaire qu’il réalise des travaux de mise aux normes. Le gouvernement a d’ores et déjà annoncé que « plusieurs mécanismes d’incitation et de contrôle » viendront soutenir les locataires dans leurs démarches.

Un audit énergétique prochainement obligatoire

Pour qu’un potentiel acquéreur puisse avoir une idée précise du coût des travaux nécessaires pour remettre aux normes énergétiques le bien immobilier qu’il convoite, le législateur rend obligatoire, dès 2022, les audits énergétiques lors des ventes de maisons ou d’immeubles en monopropriété, considérés comme des passoires énergétiques (étiquettes F et G du DPE). L’audit devra même être fourni à tout potentiel acquéreur lors de la première visite.

Cette obligation sera, par ailleurs, étendue aux logements classés E à partir de 2025 et aux étiquettes D en 2034.

La Loi Climat créé un accompagnateur dédié à la rénovation

Afin d’encourager les ménages à réaliser des travaux de rénovation énergétique dans leur logement, la loi Climat a créé un nouveau statut d’opérateurs agréés, qui pourront accompagner les ménages de bout en bout dans leur parcours de rénovation. Cet interlocuteur les conseillera sur la nature des travaux à réaliser mais aussi sur le plan de financement et l’obtention des aides.

Son intervention sera progressivement rendue obligatoire pour les rénovations les plus ambitieuses, afin d’accéder aux aides publiques.

Une mesure pour favoriser les travaux dans les copropriétés

Les copropriétés devront désormais réaliser un DPE à l’échelle de l’immeuble et un plan de travaux sur dix ans. Avec cette disposition le législateur souhaite pousser les copropriétaires à provisionner davantage pour les travaux. Cette mesure doit aussi permettre à la copropriété d'obtenir plus facilement un vote favorable à la rénovation des parties communes.

Une nouvelle aide étatique déployée pour financer les travaux de rénovation

La Loi Climat va apporter un soutien supplémentaire aux ménages souhaitant financer leurs travaux de rénovation pour les passoires thermiques. Cette aide prendra le nom de « prêt avance rénovation » et sera accessible dès 2022.

Elle aura la forme d’un prêt hypothécaire permettant à l’emprunteur de ne rembourser que les intérêts, au fil de l’eau ou « in fine ». Le capital sera, quant à lui, restitué lors de la vente du bien ou au décès du propriétaire.

L’État pourra garantir ces prêts pour que les banques s’en saisissent plus facilement. Cette garantie publique sera fixée à hauteur de 75 % de la perte éventuellement encourue. Deux établissements bancaires ont déjà fait part de leur intérêt pour ce dispositif. Les modalités d’application seront publiées en fin d’année.

L’œil de Scala Patrimoine

Le secteur du bâtiment représente aujourd’hui un quart des émissions de gaz à effet de serre en France. Un constat qui a poussé le législateur à agir. Votée cet été, la Loi Climat a pour ambition d’enclencher une rénovation massive des logements. Mais les finances de l’État étant exsangues, les parlementaires ont fait le choix de mettre la pression sur les propriétaires-investisseurs. Ceux-ci sont désormais au pied du mur : procéder à la rénovation de leurs logements ou ne plus pouvoir le mettre en location.

Le législateur apporte cependant quelques souplesses. En pratique, les logements devront gagner deux classes énergétiques ou atteindre la classe C du DPE pour que la rénovation puisse être considérée comme performante. Des exceptions sont également mises en place. Celles-ci concernent notamment les propriétaires qui pourront apporter la preuve que le coût de la rénovation est disproportionné par rapport à la valeur du bien immobilier.

Quoiqu'il en soit cette loi va avoir des conséquences importantes sur vos investissements immobiliers. Nos équipes spécialisées se tiennent à votre disposition pour vous accompagner dans votre réflexion et vos choix.

Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets


Les marchés financiers prouvent une nouvelle fois leur dépendance aux décisions des banques centrales. L'économie résiste, quant à elle, trés bien.

Le rendez-vous des marchés financiers - Août 2021

Les points clés :

  • La levée des restrictions sanitaires favorise le redémarrage économique de nombreux pays et une montée des marchés financiers ;
  • L’Europe et les États-Unis sont victimes d’une poussée inflationniste. En Zone Euro, les prix à la consommation ont augmenté de 3% au mois d'août, au plus haut depuis dix ans ;
  • Des inquiétudes demeurent sur les marchés financiers, notamment sur le plan sanitaire. Le variant Delta continue sa propagation. Et il se profile déjà une nouvelle souche du coronavirus, baptisé "Mu", en provenance de Colombie.

Le spectre des variants du coronavirus plane au-dessus des marchés financiers

La réouverture des principales économies mondiales s'est poursuivie en août, bien qu’un certain nombre de pays appliquent toujours des restrictions sanitaires. C’est notamment le cas à Melbourne où les autorités australiennes ont annoncé un reconfinement durant l’été. Malgré tout, les données économiques sont restées solides. Tant et si bien que les États-Unis et l’Europe connaissent des taux de croissance impressionnants.

Cette belle dynamique économique peut-elle être freinée par une résurgence du coronavirus ? Cela sera l’un des principaux enjeux de la rentrée. Le variant Delta continue, en effet, de se propager. En Europe et au Royaume-Uni, les programmes de vaccination ont heureusement permis de préserver les hôpitaux d’un afflux de patients.  Les données publiées par le Royaume-Uni et Israël suggèrent cependant que les anticorps apportés par les vaccins diminuent après six mois. Heureusement, la protection contre les formes graves reste toujours élevée. Pour cette raison, plusieurs pays ont déjà annoncé des programmes de rappel pour administrer des troisièmes doses à leur population.

Les éléments en notre possession nous amènent à penser que la réouverture des économies mondiales devrait se poursuivre. L'impact du variant Delta sera toutefois susceptible de provoquer des perturbations économiques, sans pour autant aller jusqu’à des fermetures strictes.

États-Unis : une reprise économique menée tambour battant

Les rares économistes qui s’inquiétaient pour la croissance américaine en sont aujourd’hui pour leurs frais. Les records s’enchainent Outre-Atlantique ! Revers de la médaille, les analystes se préoccupent désormais des pressions inflationnistes, provoquées notamment par une augmentation des salaires.

Malgré tout, les investisseurs ont très bien accueilli le dernier discours de la réserve fédérale américaine. La Fed est satisfaite des progrès réalisés sur l'inflation, qu'elle croit encore transitoire.

Nous n’attendons donc aucun changement dans le calendrier de la réduction de ses achats d’actifs avant le début de l’année prochaine. Tous les regards se tournent maintenant vers la réunion de septembre. Les banquiers centraux nous dévoileront alors plus d'informations sur le sujet.

Levées des restrictions sanitaires au Royaume-Uni

Le Royaume-Uni a finalement levé les dernières restrictions liées au Covid-19 en août. Depuis un mois et demi, les cas quotidiens de coronavirus augmentent petit à petit. Mais pour le moment, les hospitalisations sont restées stables grâce notamment à la bonne couverture vaccinale de la population. Avec la montée des craintes inflationnistes, la Banque d'Angleterre a réitéré son soutien politique.

L’Europe sur la voie de la normalisation

Août a été un mois calme pour l'Europe. La Banque Centrale Européenne n'a d'ailleurs fait aucune annonce. L'Europe accuse aujourd’hui un léger retard économique sur les États-Unis et le Royaume-Uni. Une situation qui s’explique par une levée des restrictions sanitaires plus tardives.

Cet été, la propagation du variant Delta a entraîné une augmentation rapide des cas en Europe, ébranlant au passage la confiance des consommateurs, qui a chuté en août. Cela dit, 70 % de la population européenne est aujourd’hui vaccinée. Autre bonne nouvelle, les taux d'hospitalisation sont restés bien inférieurs à ceux des vagues précédentes.

Le gouvernement chinois sème le trouble sur les marchés financiers émergents

Les marchés actions des pays émergents ont été largement parasités par les événements en Chine. Le gouvernement chinois a, en effet, drastiquement durci la réglementation dans certains secteurs d’activité.

Parmi les principales victimes figure l’industrie des jeux vidéo en ligne. Le média d'État chinois Economic Information Daily a ainsi qualifié les jeux en ligne d' « opium mental ». Ce sujet ne faisait manifestement pas rire Xi Jinping . Résultat, les jeunes Chinois, âgés de moins de 18 ans, sont désormais limités à 3 heures de jeux vidéo par semaine !

L’industrie de l’éducation en ligne n’a pas été non plus épargnée. Le gouvernement a également souhaité reprendre en main ce secteur très lucratif.

Sans surprise, les investisseurs n’ont pas apprécié ce coup de vis réglementaire. Les actions chinoises (L’indice MSCI China en dollars) ont baissé de plus de 13% durant l’été. Nous estimons cependant que le retour de la volatilité sur cette zone géographique ne devrait pas dissuader les investisseurs de long terme.

En parallèle, la Chine a également dû faire face à l'arrivée du variant Delta. Le pays a répondu par sa stratégie éprouvée de tests de masse et de contrôles de la mobilité, qui semble, jusqu'à présent, avoir contenu l'épidémie. L’activité économique s’en est toutefois ressentie.

En Inde, les cas restent faibles malgré un rebond de la mobilité de la population. Dans les autres pays émergents, la lenteur des campagnes de vaccination les a malheureusement rendu plus vulnérables à cette recrudescence épidémique.

Conclusion

Le variant Delta demeure une source d’inquiétude pour les marchés financiers. Les économies développées, dont la population est désormais très majoritairement vaccinée, semblent protégées contre de nouvelles mesures de confinement. En revanche, des problèmes d'approvisionnement en matières premières, composants et semi-conducteurs pourraient ralentir la reprise économique. Des blocages dans les usines sont même anticipés.

LES CONVICTIONS DE SCALA PATRIMOINE

Une stratégie d’investissement prudente sur les marchés financiers par notre fonds Monacia

Nous maintenons la stratégie d'investissement de notre fonds patrimonial Monacia. Nous conservons, en effet, une stratégie prudente sur les marchés financiers, en privilégiant les thématiques de long terme. Les fonds positionnés sur l’environnement, l’énergie ou la santé sont ainsi privilégiés.

Le risque de volatilité devrait aussi revenir sur le devant de la scène dans les mois à venir, non seulement pour les marchés actions, mais aussi pour les marchés obligataires. Nous avons en conséquence réduit notre exposition aux marchés actions et renforcé les obligations de court terme et d’État. Nous avons aussi pris une position sur l’inflation.

Une partie de notre allocation est, par ailleurs, dédiée aux actifs alternatifs. Des investissements qui doivent permettre accroître la résilience du portefeuille. Nous nous sommes à cet effet positionnés sur des fonds Long/Short neutres aux marchés et des fonds sur des stratégies décorrélées des marchés.

Notre exposition sera ajustée au cours des prochains mois afin de maintenir notre approche de gestion du risque.

L’attrait des investissements alternatifs

Dans un souci de diversification, nous proposons des investissements alternatifs pour sécuriser vos portefeuilles et réduire les risques en cas de secousses des marchés.

Dette privée : des opportunités sur des placements de courte durée

  • Pour les entreprises, la dette privée est une solution de financement alternative et complémentaire au prêt bancaire ;
  • Les entreprises se financent directement auprès des investisseurs institutionnels ou des épargnants ;
  • La classe d'actifs rencontre depuis quelques années un succès grandissant ;

Nous disposons ponctuellement d’investissement en dette privée sur des durées courtes et avec des taux attractifs.

Pour rappel, la dette privée est une solution de financement pour les porteurs de projet ou les entreprises, proposée en alternative aux prêts bancaires. Cette classe d’actifs présente des opportunités de placement susceptibles de générer des rendements supérieurs à ceux des marchés obligataires classiques (entre 2% et 12%), dans un contexte de taux très bas.

Pour ce type de placement, l’horizon d’investissement se situe sur le court et le moyen-terme (entre 6 et 36 mois).

Son fonctionnement repose, quant à lui, sur trois types d'acteurs : l’initiateur mettant en avant le projet à financer, des investisseurs qui soutiennent l'idée et une organisation qui rassemble les parties pour concrétiser son financement.

Les montants sont bloqués jusqu’à échéance du projet. Il existe aussi un risque de perte en capital. En règle générale, on estime que cette classe d'actifs ne doit pas représenter plus de 10% d'un patrimoine.

Produits structurés : des offres constituées directement en salle des marchés

  • Les produits structurés sont une combinaison de plusieurs instruments financiers ayant pour objectif d'optimiser le couple rendement/risque des investissements ;
  • les paramètres de l'investissement sont connus à l'avance (objectif de gain, mécanisme de remboursement, durée maximale ...) ;
  • le capital est garanti lorsque certains paramètres se réalisent.

Nous proposons aussi des produits structurés sur mesure avec des conditions très avantageuses pour les clients. En effet, nous optimisons les rendements en travaillant directement avec les salles de marchés et en ne prenant aucune commission sur les montants souscrits. En tant que conseiller en gestion de patrimoine indépendant (au sens réglementaire), nous nous rémunérons en effet exclusivement sous la forme d’honoraires.

Pour rappel, un produit structuré est une stratégie d'investissement pré-packagée basée sur différents sous-jacents. Les produits structurés sont souvent présentés comme des solutions offrant une « garantie en capital ». Ce terme est mal utilisé, puisque le produit offre en réalité une protection du capital s'il est détenu jusqu'à l'échéance. La protection en capital, le sous-jacent ainsi que la durée de placement sont définis par le cahier des charges de l’investisseur. L’émetteur du produit propose alors un rendement associé.

Les produits structurés sont souvent utilisés comme alternative à un investissement direct en actions pour réduire l'exposition au risque d'un portefeuille.

Nos équipes sont à votre disposition pour toutes questions de votre part et vous accompagner au mieux dans vos investissements.

L'ensemble des collaborateurs de Scala Patrimoine vous souhaitent une excellente rentrée !