B Smart TV : Guillaume Lucchini s’exprime sur la concentration du marché de la gestion de patrimoine
L’émission Enjeux Patrimoine, diffusée sur B Smart TV, s’intéresse aux nombreuses opérations capitalistiques qui ont récemment marqué le marché de la gestion de patrimoine, tout en mettant en lumière la volonté de certains cabinets de conseil de préserver leur indépendance. Pour en discuter, le journaliste Nicolas Pagniez a notamment reçu Guillaume Lucchini, associé-fondateur du multi-family office Scala Patrimoine.
Nicolas Pagniez. Ces dernières années, de nombreux rachats ont été effectués dans le secteur de la gestion de patrimoine. Ces opérations financières sont-elles avant tout motivées par la volonté des dirigeants de mieux accompagner leurs clients. Ou s'agit-il principalement de stratégies purement lucratives ?
Guillaume Lucchini. Le paysage de la gestion de patrimoine est largement dominé par des structures de petite taille. Celles-ci étant souvent unipersonnelles ou comptant moins de cinq collaborateurs. Cependant, au cours de la dernière décennie, le durcissement des réglementations a lourdement pesé sur ces cabinets. Ils ont dû investir énormément de temps et de ressources pour faire face à ces contraintes. Toutes les structures n’ont pas été en mesure de supporter ces nouvelles exigences, en raison des coûts engendrés. Il est donc naturel que beaucoup d'entre elles cherchent à se rapprocher de structures plus grandes ou à fusionner. Il faut bien comprendre qu’aujourd'hui, pour de nombreuses boutiques, le temps consacré aux tâches administratives dépasse celui passé auprès des clients. Pour certaines, il devenait difficile de continuer ainsi. Toutes n’avaient ni les moyens ni la volonté de recruter.
Nicolas Pagniez. Face à cette pression réglementaire, est-il nécessaire d'atteindre une taille critique pour rester indépendant ?
Guillaume Lucchini. Oui, je le crois. Les cabinets de conseil sont aujourd'hui soumis à des obligations extrêmement chronophages. Pour ceux qui n'ont pas les moyens d'embaucher, deux options s'offrent à eux. Se faire racheter ou mutualiser ces coûts avec d'autres structures de taille comparable. Cela a conduit à une vague importante de rachats. Cependant, je crains que cette concentration du marché ne réponde à un objectif autre que celui de mieux servir le client. Elle semble surtout viser à accroître les revenus des conseillers, plutôt que de leur permettre d'offrir une réelle valeur ajoutée à leurs clients. Cette dérive est en grande partie alimentée par le modèle économique de certains fonds d'investissement.
Une grande partie de ces fonds suivent une logique court-termiste d’achat-revente. Ils acquièrent des cabinets, utilisent l'effet de levier de la dette, et cherchent à maximiser leurs marges. Cette face sombre du marché se traduit notamment par la commercialisation de produits structurés ou de fonds de private equity, avec des frais anormalement élevés pour les clients. À mon sens, nous atteignons la limite de ce modèle. Les structures qui rassemblent ces cabinets se lancent aujourd’hui dans une course effrénée à la taille critique, afin de se revendre à des entités toujours plus importantes, dans une logique de buy-out.
Le client cesse alors d'être au cœur des préoccupations lorsque ces cabinets sont rachetés par des fonds d'investissement, lesquels ne voient ces transactions que comme de simples opérations financières, avec la perspective d'une plus-value à moyen terme lors de la revente.
Nicolas Pagniez. Pourtant, le client reste libre de changer de conseiller en gestion de patrimoine s'il le souhaite. Observez vous une vague de mécontentement de leur part ?
Guillaume Lucchini. En effet, nous recevons de plus en plus de sollicitations de la part de clients venant de ces structures. Dès nos premiers échanges, il devient clair qu'ils ne se reconnaissent plus dans le modèle ni dans les valeurs de ces établissements.
Nicolas Pagniez. Comment résiste-t-on aux sirènes du rachat lorsqu'on est sollicité, comme cela a été le cas pour votre multi-family office ?
Guillaume Lucchini. Si l’objectif est réellement de servir au mieux le client, d'enrichir ses compétences et d'évoluer dans un modèle où l’intérêt du client prime, alors s'associer à un fonds d’investissement ou à une entité plus importante peut avoir du sens. Mais il faut bien admettre qu’aujourd'hui, ce n’est pas le modèle dominant.
Un cabinet de conseil qui souhaite poursuivre son développement sans être absorbé doit adopter une stratégie de réinvestissement. Les dirigeants doivent valoriser à la fois leurs clients et leur rôle de conseil, en investissant dans le capital humain, les compétences et l'expérience client. Les associés de notre multi-family office en détiennent l'intégralité du capital. Nous écartons ainsi tout risque de conflit d'intérêts avec un fonds d'investissement qui pourrait nous imposer des objectifs de rentabilité au détriment des clients.
Aujourd'hui, je suis convaincu que le marché est extrêmement favorable aux boutiques comme la nôtre, qui proposent un modèle véritablement indépendant, aussi bien en termes capitalistiques que de conseils.
https://www.youtube.com/watch?v=ALX7j40THDw
Interview de Guillaume Lucchini sur l’investissement dans les courses de chevaux pour Le Figaro
Les Français nourrissent une véritable passion pour les sports hippiques. L’équitation est aujourd’hui le troisième sport le plus pratiqué dans notre pays, derrière le football et le tennis. Pas moins de 11 500 Français possèdent des chevaux de course. Cependant, tous ne remporteront pas le prix de l’Arc de Triomphe, le prix Diane ou le le prix d’Amérique. Et il est rare que les propriétaires gagnent de l’argent dans ce domaine. Le Figaro Magazine a donc mené une enquête pour décrypter les opportunités et les risques liés aux investissements dans le monde hippique. Guillaume Lucchini, associé fondateur du multi family office Scala Patrimoine, a notamment été interrogé.
Les chevaux de course : un retour sur investissement très rare
Chaque année, en moyenne 80 000 chevaux, toutes races confondues, sont échangés sur le marché français. Les prix varient principalement selon la généalogie et les performances des ascendants, les aptitudes physiques, et l'âge de l'animal. Un yearling, c'est-à-dire un cheval d’un an, est vendu selon ses origines entre 30 000 € et 100 000 €. Pour un pur-sang prêt à courir, il faudra débourser une somme proche de 10 000 €. Le prix d’un trotteur se situe plutôt entre 5 000 € et 35 000 €. Les prix peuvent cependant monter très vite lorsque les investisseurs souhaitent acquérir un cheval de très haut niveau. Le cheval le plus cher du monde s’appelle Fusaichi Pegasus, vendu aux États-Unis pour la somme de 70 millions de dollars en 2000.
À cela, il faut ajouter les frais d’entretien, évalués entre 20 000 € et 30 000 € par an. Le propriétaire devra également s’attacher les services d’un entraîneur professionnel et un jockey. Là aussi, le prix varie selon l’expérience et la renommée de ces professionnels. En moyenne, il faut compter une commission de 16 % des gains pour l'entraîneur et 5,5 % pour le jockey.
Hélas, les revenus permettent difficilement de couvrir les charges associées. En moyenne, seulement 40 % à 55 % des coûts annuels sont assurés par les gains en course. Après cinq ou six ans, le cheval pourra cependant être revendu. La reproduction peut aussi constituer une source de revenus complémentaire.
Face au risque associé à cet investissement, le législateur a encadré l’acquisition de chevaux de course en le limitant à ceux disposant d’un revenu annuel de 30 000 € en province et 75 000 € à Paris, ceci afin de pouvoir subvenir aux besoins des équidés.
Ne pas se lancer tête baissée
Comme le souligne Guillaume Lucchini dans les colonnes du Figaro : « Acheter un cheval de course se fait très souvent à plusieurs, entre copains, pour vivre une aventure sympa ». Ce terrain de jeu est aussi réservé aux plus passionnés. « Cet investissement étant principalement alimenté par la passion et l’excitation des courses. C’est avant tout un investissement plaisir, une danseuse. On n’investit pas dans les chevaux si l’on n’aime pas cela » tient également à rappeler l’expert patrimonial.
Avant de se lancer dans un tel projet, il est essentiel de déterminer combien un acquéreur est prêt à investir et de s’assurer qu’il dispose des ressources financières nécessaires pour faire face à de telles dépenses. Il est d’ailleurs primordial de s’entourer de professionnels spécialisés compétents qui joueront le rôle de guides tout au long de cette aventure. Un bon entraîneur pourra par exemple vous conseiller sur les chevaux à acheter, tout comme des vétérinaires spécialisés qui s’assureront de l’état de santé et de la condition physique de l’animal.
Enfin, comme dans tout investissement « plaisir », mieux vaut savoir gérer ses émotions, car comme dans toute compétition sportive, le résultat est soumis à un grand aléa.
Guillaume Lucchini : « Investir dans le private equity revêt un sens particulier pour les sportifs de haut niveau »
Le magazine "Gestion de Fortune" a conduit une vaste enquête sur la gestion de l’après-carrière des sportifs de haut niveau. Dans ce dossier, la journaliste Véronique Pierron a interviewé Guillaume Lucchini, associé fondateur de Scala Patrimoine et conseil de nombreux athlètes. Ce sujet nous paraît particulièrement crucial, car les carrières, souvent courtes et imprévisibles, obligent les sportifs à anticiper très tôt les questions de gestion de leur patrimoine. De plus en plus nombreux sont ceux qui choisissent donc de se faire accompagner par des multi-family offices comme Scala Patrimoine.
Les cas nombreux de faillites chez les sportifs de haut niveau
Dans ce dossier, la journaliste du magazine "Gestion de Fortune" évoque plusieurs cas de footballeurs professionnels ayant été victimes d’escroqueries par des professionnels de la défiscalisation peu scrupuleux. Parmi eux, Grégory Bettiol, 38 ans, ancien joueur de l’Olympique Lyonnais, a été victime d’une arnaque orchestrée par un conseiller en gestion de patrimoine (CGP) sur des investissements immobiliers neufs dans des appartements jamais construits. Un autre exemple poignant est celui de Yohann Mollo, ancien joueur de Saint-Étienne, qui a été dupé par ses deux agents, pour un coût estimé à 15 millions d’euros.
« La plupart des faillites résultent souvent d'une confiance aveugle placée entre les mains de personnes indignes, car nombreux sont les prédateurs qui gravitent autour de ces sportifs », souligne Guillaume Lucchini. Un autre danger majeur est lié aux achats compulsifs de voitures, montres et autres objets de luxe.
Des carrières courtes et fragiles
Avec des revenus variables et des carrières pouvant s'interrompre brutalement, les clubs sensibilisent de plus en plus leurs joueurs sur les assurances, les investissements et la reconversion. Près de la moitié des footballeurs professionnels se retrouvent dans une situation financière délicate après leur carrière ! « Contrairement à un chef d'entreprise classique, qui dispose de quarante ans pour se constituer un patrimoine, les sportifs n'ont qu’une décennie pour y parvenir », rappelle l’associé fondateur de Scala Patrimoine. Un joueur de Ligue 1 qui gagne 960 000 euros par an paye ainsi 480 000 euros d’impôts. « Au final, sur six ans, il lui reste 2,5 millions d’euros et, si on enlève le train de vie, cela descend à 2 millions d’euros. Cet argent placé lui rapportera entre 2 000 et 3 000 euros par mois pour l’après-carrière ».
Les investissements envisagés par les sportifs de haut niveau
Les placements dépendent de nombreux critères, tels que l’âge, la maturité du joueur, sa situation patrimoniale et familiale, et le niveau de ses revenus. Le joueur a ensuite le choix entre un large éventail de solutions d’investissement : placements financiers, assurance-vie, mais aussi l’immobilier, qui conserve une grande popularité parmi les sportifs de haut niveau. Enfin, le capital-investissement attire également certains d’entre eux. Comme l’explique Guillaume Lucchini : « Investir dans des fonds de private equity et de venture capital, ainsi que directement dans des entreprises en croissance, a un sens particulier pour les sportifs de haut niveau. Ils peuvent non seulement apporter des capitaux, mais aussi associer leur image aux entreprises, mettant ainsi en lumière leurs projets et leurs équipes. »
Comme le conclut la journaliste : « Le but est de pouvoir rebondir pour avoir la seconde partie de carrière la plus captivante possible, et assez de moyens pour la mettre en œuvre tout en assurant la sécurité de sa famille. »
Interview de Guillaume Lucchini sur la chaine TV 4Change
Le journaliste Nicolas Pagniez a reçu, sur le plateau de l'émission 4Change, Guillaume Lucchini, président fondateur du multi family office Scala Patrimoine pour évoquer les sujets liés à la gouvernance et à la transmission d’entreprise
4Change. L’arrivée de la nouvelle génération bouscule-t-elle les codes établis dans le cadre d’une transmission d’une entreprise familiale ?
Guillaume Lucchini. Nous assistons actuellement à une transition générationnelle. Les anciens entrepreneurs ont édifié leur projet au fil du temps, avec patience et souvent une détermination sans faille. Beaucoup d'entre eux ont sacrifié une partie de leur vie personnelle pour y parvenir. Aujourd’hui, ils récoltent les fruits de leurs efforts, car ces entreprises sont souvent solides et prospères. En revanche, la nouvelle génération éprouve une soif insatiable de liberté et de changement. Pour explorer de nouveaux horizons et concrétiser leurs propres projets, les jeunes entrepreneurs choisissent souvent de céder leur entreprise avant d'en voir l’aboutissement.
Les attentes des différentes générations semblent donc diverger profondément. Bien qu'elles partagent un héritage familial, des racines communes, des envies et une éthique, ces entrepreneurs novateurs souhaitent avant tout partager des valeurs et des visions inédites.
Au-delà de leur réussite, les entrepreneurs sont-ils prêts à imposer à leurs enfants le poids qu'ils ont eux-mêmes porté pendant de nombreuses années ? Leurs enfants ont-ils envie de reprendre l’entreprise familiale ? Toutes ces questions doivent être posées, et les réponses seront apportées au cas par cas.
L’organisation de la gouvernance doit permettre de réunir ces deux générations, ces membres d’une même famille, autour d’un projet commun. Quant à notre rôle en tant que family office, il est de trouver un terrain d’entente entre les différentes parties prenantes.
4Change. Ce changement de paradigme entraîne-t-il des modifications dans la manière de diriger une entreprise aujourd'hui ?
Guillaume Lucchini. La réponse ne peut être uniforme, car cette notion de gouvernance soulève des questions fondamentales. Faut-il impliquer la jeune génération dans la gestion de l'entreprise ou, au contraire, leur laisser la liberté de s'accomplir par eux-mêmes ? Et si cette nouvelle génération souhaite s'investir dans la destinée de l'entreprise familiale, à quel moment et de quelle manière convient-il d'organiser ce passage de témoin ?
4Change. Comment faut-il opérer pour rapprocher ces différentes générations ?
Guillaume Lucchini. Il est primordial d'atteindre un consensus afin que les frustrations des uns et des autres ne viennent pas ternir l'harmonie familiale. Cela est d'autant plus crucial lorsqu'un des enfants prend la relève. Ce dernier se voit alors lesté d'une lourde responsabilité morale envers ses frères, ses sœurs, et même ses parents. Les conseillers ont alors pour mission de prévenir les conflits futurs et de rassembler les membres de la famille autour d'un nom, d'une histoire, d'une éthique et d'un ancrage territorial.
Pour y parvenir, il est essentiel de libérer la parole, de permettre à chacun de s'exprimer, de bien saisir les enjeux, mais aussi de trouver une structuration qui permette à ceux éloignés du projet entrepreneurial de se rapprocher de leur famille à travers d'autres initiatives. Les projets philanthropiques, notamment via une fondation actionnaire, constituent à ce titre une solution pertinente. L'idée est de rassembler des intérêts divergents autour d'un objectif commun. La gouvernance joue alors un rôle central en travaillant à ce projet collectif et en fédérant les générations, parfois très éloignées sur le plan humain.
https://www.youtube.com/watch?v=vY0H-yDExr0
Guillaume Lucchini interviewé sur le statut du conseil patrimonial indépendant
Depuis sa création dans le cadre de la directive européenne MIF 2 en 2018, le statut de conseil en gestion de patrimoine indépendant peine à attirer les professionnels du patrimoine.
Selon l’Autorité des marchés financiers (AMF), en France, seuls 6 % des CIF CGP fournissent du conseil exclusivement indépendant et se rémunèrent uniquement en honoraires. Le mode de rémunération basée sur les rétrocessions de commissions est donc encore largement prédominant.
Pourtant, le modèle d’indépendant est le seul à assurer un parfait alignement des intérêts entre le client et son conseil. La journaliste de Funds Magazine, Carole Leclercq est donc allée à la rencontre des pionniers du conseil indépendant, dont fait partie Scala Patrimoine, pour mieux comprendre le modèle développé par ces cabinets et les difficultés auxquelles ils peuvent avoir à faire face.
Une indépendance reposant sur une totale transparence
En 2023, les instances européennes, et notamment la commissaire européenne aux Services financiers, Mairead McGuinness, avaient travaillé sur l’interdiction de la rémunération des conseillers en gestion de patrimoine sous la forme de rétrocessions versées par les fournisseurs (assureurs, sociétés de gestion …), mettant à l’époque en avant leur opacité et les risques de conflits d’intérêts sous-jacents. Car c’est bien la transparence qui différentie l’activité de conseiller en gestion de patrimoine indépendant et celle menée par les non-indépendants.
« La valeur ajoutée d’un CGPI va bien au-delà de la transparence sur les frais et de l’amélioration de la performance financière générée par leur réduction », détaille Guillaume Lucchini, le président et fondateur de Scala Patrimoine. Avant de poursuivre : « elle est technique et humaine avec comme objectif d’apporter un conseil à 360° à la fois sur le patrimoine personnel et professionnel. Des compétences pluridisciplinaires assurent aussi de pouvoir accompagner un client dans le temps, et donc de développer son activité. »
Adaptabilité, persévérance et pédagogie : les vertus du statut d’indépendant
Comme l’a souligné la journaliste dans son article « opter pour le statut de CGPI au sens MIF 2, et donc pour une rémunération uniquement en honoraires, requiert – au-delà des convictions sur la valeur ajoutée de ce modèle – adaptabilité, persévérance et pédagogie ». Une position corroborée par Guillaume Lucchini : « directement payé par son client, le CGPI assure un conseil totalement impartial, une tarification sans conflit d’intérêts, adaptée et adaptable aux profils et besoins du client ». Chez Scala Patrimoine le forfait d’honoraires est ainsi défini sur mesure avec une lettre de mission. Le suivi des investissements, quel que soit le montant, fait l’objet d’un forfait fixe.
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Club Patrimoine : retrouvez l'interview de Romane Azzopardi en Podcast
Romane Azzopardi, responsable de la gestion financière chez Scala Patrimoine, a été interviewée par Baptiste Heuzé de Club Patrimoine, dans le podcast de l'émission : "Le fonds de la semaine". Elle a présenté le fonds obligataire Carmignac Flexible Bond.
Club Patrimoine. Pourquoi s’intéresser au segment obligataire ?
Romane Azzopardi. 2022 fut une année difficile pour les marchés obligataires, en raison de la remontée très rapide des taux directeurs. Mais tout récemment, avec le changement de rhétorique des banques centrales, la classe d’actifs est redevenue intéressante.
Club Patrimoine. Pourquoi votre choix s’est-il porté sur ce fonds de Carmignac ?
Nous apprécions l’expertise obligataire de Carmignac, dont la classe d'actifs représente environ deux tiers des actifs gérés par la société de gestion. Soulignons également la robustesse des équipes de gestion, avec un collectif « taux » bien rodé (une vingtaine de personnes) et des gérants expérimentés. Guillaume Rigeade et Eliezer Ben Zimra gèrent d’ailleurs ce fonds depuis 2019 mais travaillent ensemble sur cette stratégie depuis 2013.
Leurs fonds se démarque aujourd'hui par sa flexibilité. Les équipes disposent d’une grande liberté, notamment sur le plan géographique, pour aller chercher du rendement sur les segments les plus rentables. Des décisions d’investissement qui s’appuient, par ailleurs, sur de la recherche indépendante et fondamentale de Carmignac. Leur équipe Crédit disposant de leur propre base de données exclusive.
Club Patrimoine. Quels sont les éléments différenciants de Carmignac Flexible Bond ?
Le style « Go Anywhere » avec un biais défensif du fonds nous semble très pertinent. Le risque est maitrisé avec l’application de bornes fermes et claires sur les segments les plus risqués. La notation moyenne des titres en portefeuille est actuellement de BBB. Le fonds reste donc sur des titres de qualité, notés Investment Grade (BBB 37.9% - BB 27.9% - B 12.6%). La gestion des risques est également à souligner. Les équipes de gestion veillent à couvrir le risque de change et peuvent s’appuyer sur un contrôle continu des risques, par une équipe totalement indépendante de la gestion. Autre avantage du fonds : il a la capacité à se « réfugier » sur du monétaire, en cas de retournement de marché. Enfin, la gestion des risques extra financiers est totalement intégrée à la stratégie d’investissement.
Club Patrimoine. Qu’en est-il de sa gestion ?
Les gérants ont une grande flexibilité sur la gestion de la duration, qui peut aller de -3 à + 8. Le positionnement actuel est plutôt sur la partie haute de cette fourchette avec une duration moyenne de 5, majoritairement sur des titres européens.
Club Patrimoine. Quid de ses performances ?
Le fonds est en mesure de capter la hausse de marché, notamment par rapport aux fonds de sa catégorie. En phase baissière, c’est toutefois un peu plus difficile.
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Scala Patrimoine prend les rênes d’une Émission TV
Scala Patrimoine lance une nouvelle émission « Objectif 2050 : investir pour demain » sur Décideurs TV.
Une émission TV dédiée à l’investissement responsable
La France et plus de 130 pays se sont engagés à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Mais sans l’action de tous, nous pensons que cet objectif sera inatteignable.
Dans les années à venir, nous pensons que les investisseurs auront un pouvoir très important avec leur épargne. Peut-être même plus qu’avec leur bulletin de vote. Cette émission TV a donc pour but de vous faire partager notre intérêt pour l’investissement responsable. En confrontant nos convictions avec d’autres acteurs du changement climatique, nous souhaitons ainsi faire émerger les solutions les plus pérennes.
Des interviews d’acteurs de la transition climatique
Retrouvez des interviews vidéo des principaux acteurs de la transformation énergétique et climatique (sociétés de gestion, acteurs associatifs, dirigeants d’entreprise …) menées par Guillaume Lucchini, le président de Scala Patrimoine.
Pour le premier épisode, Guillaume Lucchini a reçu Olivia Blanchard, présidente de l’association des Acteurs de la Finance Responsable, pour évoquer le rôle central des Conseillers en Gestion de Patrimoine (CGP) vis-à-vis des épargnants.
Au cours de cette émission, elle rappelle qu’il est essentiel pour les conseillers en gestion de patrimoine de sensibiliser et d'éveiller la conscience de leurs clients, surtout lorsque ces derniers n'ont pas encore pris pleinement conscience des enjeux climatiques.
Olivia Blanchard explique également que pour se prémunir du « greenwashing », il est nécessaire d'effectuer des due diligence sur les Sociétés de Gestion et d'examiner les produits financiers en détail. Soulignant que « la mutualisation des approches, des outils et des retours d'expérience permettra de progresser rapidement ».
Dans le second épisode, le président de Scala Patrimoine a eu l'occasion d'échanger avec Emmanuel du Ché, dirigeant d'Eligest. Sur le plateau de Décideurs, ils reviennent sur l'approche inclusive et la place de l'exclusion dans l'ISR.
Jurisportiva : retrouvez l’interview de Guillaume Lucchini sur la gestion de patrimoine des sportifs
La carrière d’un sportif de haut niveau est malheureusement très courte. En moins de 15 ans, les athlètes sont dans l’obligation d’optimiser la gestion de leur patrimoine pour préparer leur seconde vie professionnelle dans les meilleures conditions. Malheureusement, il n’est pas toujours facile pour eux de s’intéresser à des questions aussi techniques que le droit, la fiscalité ou la finance. Leur carrière sportive étant déjà très chronophage.
Ces difficultés, le média Jurisportiva, dédié au droit et au sport, s’en fait aujourd’hui l’écho, dans le cadre d’un numéro spécial consacré à la gestion de patrimoine des sportifs de haut niveau. Un sujet très important pour lequel vous retrouverez l’interview du président fondateur du cabinet Scala Patrimoine, Guillaume Lucchini.
Les qualités attendues chez un gestionnaire de patrimoine
Dans le cadre de cette interview, Guillaume Lucchini présente ce qui est à ses yeux les deux qualités primordiales d’un conseiller en gestion de patrimoine : l’éthique et l’expertise. « L’éthique, car nous sommes dans un monde où les conflits d’intérêts potentiels sont omniprésents et où la soif de gains peut conduire certains à prendre de mauvaises décisions » explique ainsi le fondateur de Scala Patrimoine. Et dans un monde aussi complexe, disposer d’une excellente expertise est tout aussi important. « Les enjeux sont nombreux et touchent tous les pans du patrimoine (entreprise, régimes matrimoniaux, successions, gestion financière). Pour offrir un conseil à très forte valeur ajoutée, il convient de disposer de compétences très spécifiques dans chacune des matières » souligne Guillaume Lucchini.
Les difficultés rencontrées par les sportifs de haut niveau
Les journaux font régulièrement leur « Une » sur les difficultés financières rencontrées par des sportifs de haut niveau. Placements mal avisés, entourage vénal, dépenses somptuaires … les raisons peuvent être nombreuses. Guillaume Lucchini rappelle également, dans cet article, l’importance de bien gérer son taux d’endettement. Le risque pouvant venir « lorsque les emprunts ont été réalisés sur des durées supérieures à celles du contrat du joueur. Hélas, à la fin d’une carrière sportive, la baisse de revenus ne permet plus au sportif de couvrir des charges aussi importantes. »
L’investissement dans les start-ups
Ces dernières années, de nombreux sportifs de haut niveau évoluant dans le football, le rugby ou encore le handball ont investi sur le segment du venture capital, souvent avec succès. « À travers ces investissements, ils expriment ainsi leur envie de donner plus de sens à leur action, en apportant leur soutien à des entreprises qui pourront avoir un impact plus important sur l’économie réelle » estime le fondateur de Scala Patrimoine.
Retrouvez l’intégralité de l’entretien en cliquant sur ce lien.
Guillaume Lucchini dans Le Figaro pour évoquer les sacs à main de luxe
Les sacs à main de luxe sont les symboles du style et de l’élégance. Le « Birkin » et le « Kelly » de Hermès, le « Timeless » et le « Boy » de Chanel, Le « Sofia Coppola » de Louis Vuitton ou encore le « Lady Dior » de Dior font, à ce titre, partie du cercle très fermé des sacs à main iconiques, dont le succès traverse le temps. Mais sont-ils pour autant des « actifs » sur lesquels il est possible d’investir ? Guillaume Lucchini, le président de Scala Patrimoine, a été interrogé sur le sujet, par la journaliste Florence Loève, dans les pages du Magazine Le Figaro.
Les prix s’envolent
En quelques décennies, les prix des sacs de luxe se sont envolés. À sa sortie, le 2.55 de Chanel se vendait par exemple 206 € ! Aujourd’hui, les sacs proposés par les plus grandes maisons ne se vendent pas à moins de 7 000 €. En moyenne, depuis 1955, leurs valeurs ont donc augmenté de 14,2 % par an ! Comme le souligne Guillaume Lucchini, « Avec l’inflation, les grandes entreprises du Luxe font pleinement jouer leur « princing power » et imposent leurs prix, toujours plus élevés. Pour acquérir un sac de luxe neuf, les acquéreurs devront débourser la somme de 7 000 à 8 000 € minimum, sans compter les temps d’attente. Ce n’est donc clairement pas un produit accessible à tout le monde. »
Est-il encore possible de réaliser une bonne opération financière en investissant dans ces actifs ? Pourquoi pas, mais un tel investissement s’adresse avant tout aux plus fins connaisseurs du marché, capables d’authentifier le sac, de l’expertiser et de suivre les tendances. D’ailleurs, lors de la revente, les sacs à main de luxe cédés en seconde main perdent, le plus souvent, de leur valeur. Selon une étude publiée sur le sujet, le Birkin de chez Hermès perd - par exemple - plus de 60% de sa valeur.
Il est d’ailleurs très difficile de savoir comment va évoluer la cote d'un sac à main. Le prix de revente dépend de sa rareté, de son état, de la matière.
Les risques sont aussi très importants : vol et contrefaçon, changement de tendance et de mode … des éléments pas faciles à appréhender pour des non-initiés.
Le sac le plus cher du monde : le Birkin 25 de Hermès
À ce jour, le sac à main de luxe le plus cher de l’histoire est un Birkin 25 (Hermès) en crocodile niloticus de 2016, qui a trouvé preneur pour 365 545 € lors d’une vente aux enchères en novembre 2020 à Hongkong.
Notons également que Pharrell Williams, dans son rôle de directeur créatif chez Louis Vuitton, a souhaité réinventer le sac « Speedy » de la marque, dans une palette ultra-pop. La version présentée revêt des robes colorées, allant du rouge vif au bleu électrique en passant par le vert et l'orange. L’un de ses côtés est orné d'un cadenas en diamant et sa chaîne est en or massif. Sa mise à prix ? 1 million d’euros !!!
Guillaume Lucchini décrypte le marché de l’immobilier pour B Smart TV
Hausse des taux des prêts, chute du nombre de transactions, baisse des prix … le secteur de l'immobilier est fragilisé. Faut-il pour autant se détourner de la pierre ? Nous ne le pensons pas. Guillaume Lucchini, président fondateur de Scala Patrimoine, s’en explique au Micro de Nicolas Pagniez sur B Smart TV.
Nicolas Pagniez. Quel regard portez-vous sur l’environnement économique et financier ? Quelles sont les conséquences de la hausse des taux sur le marché de l’immobilier ?
Guillaume Lucchini. L'immobilier est une classe d'actifs qui concerne un très grand nombre de Français, les propriétaires de leur résidence principale comme les investisseurs. Le momentum est un peu délicat pour une raison très simple : les prix de l'immobilier ont progressé de 30 % sur les dix dernières années. Or, aujourd’hui, le marché subit un très net recul.
Les chiffres sont là. D’après la dernière note de conjoncture des notaires de France, le nombre de transactions immobilières recensé en mai 2023, sur les 12 mois précédents, ne s’élève qu’à 1,029 million, contre 1,177 million en mai 2022. Soit une chute de plus de 12%
Même constat pour le marché tertiaire. Les analystes crédit de Natixis Corporate & Investment Banking évaluent même la baisse des volumes de transactions à 60 % sur un an au 1er trimestre 2023.
Vous imaginez l'effet que cela peut avoir ?
Cette mauvaise passe s’explique principalement par le contexte inflationniste. Pour lutter contre l’inflation, les banques centrales ont dû procéder à une augmentation des taux d’intérêt très rapide. En moins de 14 mois, la Banque Centrale européenne (BCE) a relevé ses taux à 10 reprises. Depuis juillet 2022, le taux de dépôt, qui fait référence, a ainsi été porté de 0 à 4 %.
Les conséquences sont d’ores et déjà visibles sur le crédit. Le taux moyen des prêts immobiliers sur 15 ans est ainsi passé de 1 % en décembre 2021 à 3,95 % en septembre 2023.
Les ménages subissent sans surprise une baisse de leur pouvoir d'achat. Les Français ont perdu, en moyenne, 5m2 de surface à l’achat depuis janvier 2023, dans les vingt plus grandes villes du pays.
« Dans une telle période, il faut s'en tenir aux fondamentaux »
Nicolas Pagniez. Faut-il rester à l'écart des SCPI dans le contexte actuel, ou faut-il chercher des opportunités sur le marché de l'immobilier ?
Guillaume Lucchini. Beaucoup d’analystes font un arrêt sur image sur les SCPI. Il reproche à tort aux gestionnaires de patrimoine d’avoir conseillé des SCPI. D'abord, ce véhicule est un investissement sur une classe d'actifs, l’immobilier, qui offre notamment l’avantage de la diversification. Cet actif étant pondéré sur différents secteurs, ceux des bureaux, du commerce ou encore de la logistique.
Or, depuis le début d’année, tous ces segments ne sont pas impactés de la même manière.
En moyenne, l’immobilier commercial prime enregistre une baisse de 17 % pour les bureaux et la logistique et de 12 % pour les centres commerciaux, avec des disparités importantes selon la localisation, par pays et au sein d’une même agglomération. Les commerces, qui ont un peu plus souffert lors de la crise du covid, se montrent aujourd’hui plus résilients.
Mais pourquoi ce questionnement ? Parce que très souvent, on fait un focus sur un segment unique. Mais on oublie que si le secteur tertiaire baisse, c'est que le résidentiel baisse également. Les prix à Paris reculent ainsi de 5 % depuis le début de l'année. Les arrondissements ne fonctionnent cependant pas tous de la même manière.
Si vous prenez également les chiffres des grandes villes comme Bordeaux, nous sommes à -8 % depuis le 1er janvier. Les propriétaires d'un appartement à Bordeaux doivent-ils pour autant vendre leur bien ? Nous ne le pensons pas. Ce serait peut-être même le pire moment.
En tant que conseil, il faut prendre beaucoup de recul. L’investissement immobilier doit s’appréhender sur un temps long. Très souvent, il se concrétise également avec un effet de levier. Or au cours des dernières années, les taux d’emprunt étaient historiquement bas ! Autre avantage de l’investissement immobilier, les loyers suivent en partie la courbe de l'inflation grâce à l’indexation des loyers.
Ce n’est d’ailleurs pas la première crise que traverse le secteur. Entre 2008 et 2011, les prix avaient chuté de près de 15 % avant de rapidement se redresser. Il convient donc de prendre du recul sur ces effets d'annonce.
Nicolas Pagniez. Plusieurs SCPI parmi les plus importantes du marché ont annoncé une baisse sensible de la valorisation du prix de leur part. Cette situation peut inquiéter les investisseurs.
Guillaume Lucchini. Ces ajustements étaient obligatoires. Concernant les SCPI, vous avez une autorité de régulation qui encadre le prix des parts. Les sociétés de gestion ne peuvent pas faire n'importe quoi.
Certaines SCPI sont peut-être allées au-delà de la correction nécessaire. Pourquoi ? Peut-être en anticipant déjà l'après. Il y a un contexte qui va rester difficile, sur ces prochains mois. Et plutôt que de revaloriser deux fois à la baisse, il était peut-être plus intéressant pour elles de le faire en une seule fois.
Quoiqu’il en soit, les investisseurs doivent reprendre leur contexte d'investissement. Pourquoi avoir fait ce choix ? Sur quelle durée ? Dans une telle période, il faut s'en tenir aux fondamentaux.
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