Le rendez-vous des marchés financiers - Décembre 2021
Les points clés sur les marchés financiers :
- Venu d’Afrique du Sud, le nouveau variant du SARS-CoV-2, appelé Omicron, préoccupe les marchés financiers ;
- Rattrapée par les craintes liées à la pandémie de Covid-19, les marchés financiers ont chuté avant de se reprendre rapidement ;
- Les récentes pressions inflationnistes ont longtemps été qualifiées de « temporaires » par les autorités monétaires. Pourtant, tout porte à croire que l’inflation s’installera pour une période un peu plus longue que prévue ;
- Organisée par les Nations-Unis, la conférence des parties s’est déroulée du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow (COP26). Les spécialistes des questions climatiques dressent un bilan en demi-teinte de cette édition.
Les marchés financiers s’agitent de nouveau
Les investisseurs boursiers n’ont pas eu le temps de s’ennuyer durant le mois de novembre. Les marchés financiers sont, en effet, entrés dans une nouvelle phase d’instabilité, provoquée par l'augmentation des hospitalisations pour Covid-19 dans certaines parties de l'Europe et les inquiétudes concernant le nouveau variant Omicron.
Résultat, les principaux indices boursiers ont terminé le mois en baisse. Et, une fois n’est pas coutume, les obligations d'État ont retrouvé quelques couleurs.
Pour l’instant, et comme pour les précédents variants, il faudra attendre la publication d’études scientifiques plus poussées, pour avoir une idée précise de sa dangerosité.
Ces incertitudes sanitaires surgissent au plus mauvais moment, juste avant les fêtes de Noël et alors que l’économie mondiale continuait de croître à un rythme très dynamique.
Variant Omicron : comme un air de déjà-vu
La hausse du nombre de personnes hospitalisées en raison de symptômes liés au Covid s'est jusqu'à présent limitée à certaines parties de l'Europe du Nord. Et mauvaise nouvelle, les admissions en soins intensifs ont augmenté fortement dans ces pays. En revanche, les hospitalisations au Royaume-Uni, aux États-Unis, en France, en Italie ou encore en Espagne n'ont - pour le moment - pas évolué à un rythme alarmant.
À ce jour, aucune réponse définitive n’a été apportée par le corps scientifique concernant la résistance du variant Omicron aux vaccins existants. Dans l’hypothèse où l'efficacité des vaccins serait considérablement réduite, les sociétés pharmaceutiques semblent cependant convaincues de pouvoir produire de nouveaux vaccins dans un délai d'environ trois mois. Autre bonne nouvelle, des pilules antivirales seront disponibles d’ici quelques mois et pourraient ainsi réduire les risques d’hospitalisations.
À ce stade, il nous semble peu probable que les marchés actions viennent à chuter dans les mêmes proportions qu’en février/mars 2020, au début de l’épidémie. Une baisse modérée n’est cependant pas à exclure.
Faucon Vs Colombe
La presse en a fait l’un de ses marronniers favoris, et les dirigeants des banques centrales leur sujet de prédilection : l’inflation ! S’installera-t-elle dans le temps ? C’est la question la plus importante du moment !
L’enjeu est de taille, car les chiffres de l’inflation influenceront directement les politiques monétaires menées par les banques centrales.
Si l’inflation s’évapore rapidement : les politiques d’assouplissements monétaires vont perdurer. Cette approche est défendue par « les Colombes » dans le but de continuer à stimuler l’économie.
Si l’inflation perdure : les taux d’intérêt pourraient être augmentés pour éviter tout dérapage. Cette approche est, quant à elle, soutenue par « les Faucons » pour se prémunir d’une hausse des prix trop marquée.
Il y a quelques semaines, Jérôme Powell annonçait que les pressions inflationnistes n’étaient que temporaires. Il semble aujourd’hui avoir changé (un peu) d’avis. Selon le président de la Fed, l’inflation devrait durer au moins jusqu’au second semestre 2022. Les prochaines semaines s’annoncent donc décisives.
La bonne santé de l’économie chinoise
Les données macroéconomiques venues de Chine montrent une amélioration, à la fois du commerce extérieur et de la demande intérieure. Les exportations chinoises se portent très bien ! Elles affichent une hausse pour le troisième mois consécutif, tirée par la forte demande de l'Europe.
Cette bonne dynamique rejaillit également sur le consommateur chinois : les ventes au détail et la production industrielle ont dépassé les attentes.
Malgré ce contexte économique florissant, les actions et la dette des marchés émergents ont affiché des rendements en baisse. Une déception qui s’explique - la aussi - par les inquiétudes liées à la pandémie de Covid-19.
Jerome Powell : « Four more years »
L’économie américaine se porte très bien. L'indice des prix à la consommation américains a bondi depuis un an, atteignant son plus haut niveau en 31 ans. Les ventes au détail ont aussi fait preuve de résilience. Cette belle dynamique, couplée à la robustesse du marché du travail, masque pour l’instant les inquiétudes concernant l'inflation.
Sur le plan politique, Jerome Powell a été reconduit pour un mandat de quatre ans en tant que président de la Réserve fédérale américaine (FED). Au cours des six prochains mois, celui-ci devrait réduire les achats mensuels d'obligations de 120 milliards de dollars à zéro. Plusieurs membres de la Fed ont cependant évoqué une possible accélération du rythme de la réduction. Mais de telles décisions apparaissent hautement improbables à court terme, tant que les incertitudes autour du variant Omicron ne seront pas écartées.
Inquiétudes en Europe ?
Rattrapée par les quatrièmes et cinquièmes vagues du Covid-19, l’économie européenne s’est de nouveau grippée en novembre. Plusieurs pays ont déjà réintroduit de nouvelles contraintes de mobilité pour freiner la propagation du virus. Ces mesures, ainsi qu'une inflation en hausse, ont pesé sur le moral des consommateurs, qui a légèrement diminué ces derniers mois.
Conséquence directe : les marchés actions ont baissé en novembre. Les obligations d'État ont, quant à elles, bien résisté.
En Allemagne, Olaf Scholz vient de prêter serment en tant que nouveau chancelier allemand. Le leader des sociaux-démocrates remplace ainsi Angela Merkel, après 16 années à la tête du gouvernement. L’une des premières décisions de la coalition du SPD avec les verts est la mise en œuvre d’une politique climatique ambitieuse, portant notamment sur la suppression progressive du charbon du mix énergétique allemand d'ici 2030.
Outre-Manche, contrairement aux vagues précédentes, le Royaume-Uni a été relativement épargné par le Covid-19. Dans ce contexte, la confiance des consommateurs et les ventes au détail affichent des niveaux en hausse. La Banque d'Angleterre a décidé de maintenir les taux inchangés en novembre.
COP26 : un bilan en demi-teinte
Haro sur la crypto ?
Les cryptomonnaies sont des actifs extrêmement volatils. Au gré des actualités financières, politiques ou réglementaires, leurs valeurs peuvent varier très fortement d’une journée à l’autre. Ce fut notamment le cas le 4 décembre dernier où le Bitcoin a perdu près de 20 % de sa valeur en quelques minutes.
Provoquée par les inquiétudes autour du variant Omicron, cette baisse a été accentuée par le piratage de la plateforme Bitmart et par la publication de commentaires négatifs d’investisseurs sur les cryptomonnaies.
Nous profitons de cet épisode de forte volatilité pour vous rappeler qu’investir sur des cryptomonnaies vous expose à un risque de perte en capital. Il convient de ne pas se laisser aveugler par les rendements extraordinaires réalisés sur ce type d’actifs au cours des dernières années. Si vous souhaitez vous positionner sur des cryptomonnaies, investissez uniquement l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre. Il faut également faire attention aux arnaques de plus en plus fréquentes sur ce marché. La dernière en date : la création d’une cryptomonnaie « inspirée » par la série Squid Game.
Conclusion
La croissance devrait demeurer positive. Il est également fort probablement que l’inflation se maintienne au-dessus des objectifs des banques centrales en 2022.
Si la politique monétaire menée par les banques centrales sera très probablement moins agressive en 2022, le processus de normalisation s’annonce progressif et les politiques budgétaires resteront accommodantes.
Dans cet environnement économique favorable, les principales inquiétudes des investisseurs se porteront donc sur l'effet potentiel du variant Omicron et sa résistance aux vaccins existants. Les investisseurs attendent la publication des premières études scientifiques sur le variant Omicron, d’ici la fin de l’année, avant de se positionner avec plus de certitudes sur ses éventuels impacts économiques.
Quoi qu’il en soit, nous conservons un œil sur les annonces des banques centrales, l’évolution des bilans et des taux directeurs. Nous gardons en tête qu’en 2018 c’est le retrait des liquidités et la perspective de hausse des taux qui a entrainé une forte correction des marchés financiers au quatrième trimestre.
Les convictions de Scala Patrimoine
Sécurisation des portefeuilles
Nous adoptons une stratégie prudente sur les marchés actions, en privilégiant les thématiques de long terme, les fonds de performance absolue et les fonds flexibles. Des bénéfices sur certaines lignes ont ainsi été prises après la forte hausse des marchés financiers depuis le début de l’année. Nous adoptons une position neutre en utilisant des positions short sur les marchés US, européens et sur les obligations.
La volatilité pourrait perturber les marchés financiers dans les mois à venir, non seulement pour les marchés actions, mais aussi pour les marchés obligataires. Cet environnement nous amène à penser que les produits de taux protégeront moins les portefeuilles. Nous réduisons donc notre exposition aux obligations et aux actions. Nous maintenons notre position sur l’inflation.
Enfin, nous pensons qu'une allocation aux alternatives pourrait contribuer à accroître la résilience du portefeuille. Nous nous sommes à cet effet positionnés sur des fonds Long/Short neutres aux marchés et des fonds sur des stratégies décorrélées des marchés financiers.
Nous sommes prêts à renforcer - opportunément - nos expositions sur des points de marché bas. L’exposition de notre fonds patrimonial sera ainsi ajustée au cours des prochains mois afin de maintenir notre approche de gestion du risque.
Un attrait toujours prononcé pour les investissements alternatifs
Par ailleurs dans un souci de diversification, nous sommes toujours à l’affut d’investissements alternatifs pour sécuriser vos portefeuilles et ainsi réduire les risques en cas de secousses des marchés financiers. N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez plus d’informations sur ces placements.
Nous disposons ponctuellement d’investissement en dette privée sur des durées courtes et avec des taux attractifs.
Nous proposons aussi des produits structurés sur mesure avec des conditions très avantageuses pour les clients. En effet, nous optimisons les rendements en travaillant directement avec les salles de marchés et en ne prenant aucune commission sur les montants souscrits, en tant qu’indépendant, nous nous rémunérons en effet exclusivement aux honoraires.
Emmanuel Du Ché (Eligest) : « ISR de tous les pays, unissez-vous ! »
Pour Emmanuel Du Ché, Analyste indépendant de fonds ISR chez Eligest et membre du jury du Prix de la Finance Verte, l’un des atouts du label Investissement socialement responsable (ISR) français est de se fonder sur une approche inclusive. Autrement dit, il permet aux gérants d’investir sur les « moins bons élèves » afin de les aider à faire évoluer leur pratique. Un principe qu’Emmanuel Du Ché souhaite ardemment voir perdurer dans le cadre de la refonte du label ISR.
Scala Patrimoine. Plusieurs visions de l’investissement socialement responsable co-existent. Quelles en sont les principales ?
Emmanuel du Ché. Si nous adoptons une posture binaire, il est possible de distinguer deux grandes catégories d’investissement responsable.
D’une part, la vision thématique, essentiellement basée sur le principe de l’exclusion, notamment sectorielle.
D’autre part, la vision reposant sur l’inclusion, autrement dit l’acception des sociétés en transition.
Scala Patrimoine. Laquelle a votre préférence ?
Je fais partie de ceux qui pensent qu’une bulle spéculative est en train de se créer sur les fonds thématiques « verts ». Leurs investissements sont tous dirigés vers les mêmes sociétés. Toutes proportions gardées, cette situation me fait penser à la flambée sur les valeurs technologiques, au début des années 2000.
Il me parait indispensable - d’un point de vue financier et éthique - d’inclure les moins bons élèves. L’exemple du secteur pétrolier est, à ce sujet, très parlant. Jusqu’à peu, les gérants d’actifs excluaient principalement les sociétés investies sur le charbon et le pétrole non conventionnel (pétrole et gaz de schiste). Aujourd’hui, la plupart d’entre eux rejettent même le pétrole conventionnel ! C’est, à mon sens, une erreur. Si nous voulons faire évoluer les moins bons élèves, il est nécessaire que les sociétés de gestion en détiennent des titres dans les portefeuilles. C’est grâce à cela qu’elles pourront engager un dialogue actionnarial fort, faire bouger les lignes. Le dépôt des résolutions menées par plusieurs sociétés de gestion lors de l’assemblée générale de Total, il y a quelques années, avait ainsi poussé le groupe à faire évoluer sa stratégie climat.
Ne proposer que des fonds thématiques exclurait 75 % des problèmes. Si nous voulons être efficaces, il ne faut pas être trop idéologique.
« En matière d’investissement responsable, il est indispensable d’inclure les moins bons élèves »
Scala Patrimoine. La place du nucléaire fait également débat !
Le sujet est passionnant. La question des déchets soulève de nombreuses interrogations. Pourtant, ceux-ci représentent peu de choses en termes de volume. Sous la pression des Allemands, le nucléaire va être exclu de la base de la taxonomie européenne, qui constituera le socle du prochain « écolabel ». C’est une bêtise monumentale ! Le nucléaire est une énergie modulable. Avec l’hydroélectricité, elle est la seule capable de varier sa puissance pour s'adapter au réseau électrique et aux besoins de la population. Cet avantage est d’autant plus important que nous ne savons pas stocker l’électricité. Si la France fait le choix de sortir du nucléaire, le pays sera alors dépendant des conditions météorologiques, du niveau d’ensoleillement ou de la vitesse du vent.
Scala Patrimoine. Un grand nombre de sociétés de gestion communiquent désormais sur la qualité de leur démarche ISR. Comment les distinguer ?
Les grilles d’analyse sont multiples. Je retiendrais cependant trois critères.
La première, et peut-être la plus importante, est de regarder la cohérence entre la manière dont la société de gestion communique sur ses critères de sélection et sur ce qu’elle pratique en interne sur le E (notamment en numérique), le S et le G/
La deuxième est de vérifier que la société dispose de ses propres équipes d’analystes ISR/ESG. Pour garder de l’indépendance et de la distance face aux données ESG qu’ils achètent, et qui sont souvent contradictoires.
Enfin, la troisième est l’accessibilité et la clarté des informations communiquées par la société de gestion. Le souci de pédagogie témoigne en effet d’une véritable implication sur le sujet.
Scala Patrimoine. Est-il possible d’investir sur les marchés émergents avec une démarche socialement responsable ?
Oui, et c’est même fondamental. Il n’y a qu’une seule planète. Faire changer les pays émergents est extrêmement important pour le bien commun. En investissant dans des entreprises présentes dans les principaux pays pollueurs de la planète, votre levier d’action sera - de fait - beaucoup plus fort.
Sur les marchés obligataires « corporate » émergents, la seule façon de financer la transition verte sont les greens bonds. Il est possible de mettre en œuvre une telle démarche sur la dette souveraine émergente, mais c’est moins facile pour les pays qui ne vivent pas en démocratie.
Sur les marchés actions, une démarche responsable est d’investir dans des fonds ayant un fort engagement actionnarial. Des sociétés de gestion comme Carmignac ou Gemway Assets présentent un taux de vote supérieur à 90 % aux Assemblées Générales. Par comparaison, certains de leurs concurrents présentent un chiffre inférieur à 20 %.
« Les fonds labellisés ISR devraient pouvoir bénéficier de la présence d’administrateurs dans les sociétés »
Scala Patrimoine. Qu’attendez-vous de la réforme du Label ISR en cours ? Faut-il privilégier une approche inclusive du Label et ainsi favoriser les investissements dans les entreprises à fort potentiel d’amélioration ?
Je ne souhaite pas voir le principe d’exclusion s’appliquer au nouveau label d’une manière trop large. La force du label ISR français est d’être un dispositif d’inclusion. L’exclusion du label ISR ne devrait, à mon sens, s’appliquer qu’à certains thèmes précis graves comme les mines antipersonnel, le blanchiment, le tabac ou le charbon. De toute façon, même sans le label ISR, les fonds ISR excluent spontanément les secteurs les plus controversés
En parallèle, il me paraît souhaitable que les exigences de reporting et de résultats sur les votes effectués en Assemblée Générale et l’engagement actionnarial soient plus contraignants.
Je pense également que les fonds labellisés ISR devraient pouvoir bénéficier de la présence d’administrateurs dans les sociétés dans lesquelles ils sont actionnaires. Cette disposition serait très vertueuse sur le long terme. Emmanuel Faber, évincé du conseil d’administration de Danone, aurait-il connu le même sort s’il avait bénéficié du soutien d’administrateurs ISR ?
Scala Patrimoine. Vous évoquez l’importance des engagements actionnariaux. L’avenir de l’ISR repose-t-il sur les coalitions entre les sociétés de gestion ?
Bien sûr ! J’ai notamment en tête les initiatives de Meeschaert Amilton AM et d’Ecofi Investissements, co-fondateurs du réseau d’engagement actionnarial européen « The Shareholders for Change network ». Réunissant de nombreux investisseurs, ce réseau a pour objectif de peser dans les décisions des entreprises, en ayant notamment davantage de poids lors des assemblées générales. C’est une démarche qui mérite à mon sens d’être généralisée. ISR de tous les pays unissez-vous !
https://www.youtube.com/watch?v=vUA6ylFilQU&t=67s
Marie-Anne Vincent (Carbon 4 Finance) : « Les solutions d’investissement responsable manquent de visibilité »
L’Union Européenne s’est fixée des objectifs très ambitieux en matière environnementale. Mais les entreprises, placées en première ligne, seront-elles à la hauteur de ce défi climatique ? Marie-Anne Vincent, Directrice Générale de Carbon 4 finance, une société de conseil spécialisée dans la transition énergétique, revient sur le rôle à jouer par les entreprises mais aussi des investisseurs en vue d'une transition bas carbone.
Scala Patrimoine. L’Union Européenne s’est fixée comme objectif d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Comment les entreprises peuvent-elles réussir leur transition vers une économie bas carbone ?
Marie-Anne Vincent. Il y a pour elles un double enjeu : réduire leurs émissions et absorber celles qui sont dans l’atmosphère. Pour atteindre la neutralité carbone, la réduction des émissions ne sera, en effet, pas suffisante. Il va falloir créer des puits de carbone pour séquestrer les émissions. Les entreprises du secteur agricole ou forestier auront un rôle important à jouer. Peut-être même devront-elles produire des « émissions négatives » pour contribuer à l’objectif de neutralité nationale et européenne. Quoi qu’il en soit les entreprises devront s’investir sur le sujet, et ce sur toute leur chaine de valeur. Elles seront tenues de réduire les émissions dans leurs processus de production, mais aussi d’accompagner leurs fournisseurs dans leur transition climatique.
Scala Patrimoine. Les entreprises disposent-elles d’outils efficaces pour calculer leurs émissions de gaz à effet de serre ? Peuvent-elles facilement « maquiller » leurs résultats ?
Il faudra un cadre réglementaire plus ambitieux. Aujourd’hui, en France, les bilans carbone sont uniquement imposés aux entreprises d’une certaine taille. Cette pratique doit, à mon sens, être systématisée. Nous avons des règles comptables européennes et internationales qui s’appliquent aux entreprises avec des commissaires aux comptes pour les valider. Pourquoi n’en serait-il pas de même pour les émissions de gaz à effet de serre ? Les entreprises qui calculent leur bilan carbone pourraient ainsi être contrôlées par un commissionnaire chargé de valider leur trajectoire climat. Pour qu’elle soit pleinement efficace, cette comptabilité carbone devra être encadrée par la réglementation. Le but est ici d’éviter « maquillage » des résultats ou l’utilisation de référentiels différents d’une entreprise à l’autre, dans un même secteur d’activité.
Scala Patrimoine. Cette ambition est-elle compatible avec les activités de certains secteurs très polluants (pétrole, sidérurgie …) ?
Certains secteurs font l’objet d’une attention particulière, notamment celui de l’énergie. La sortie du charbon et des énergies fossiles est une nécessité. Il convient donc organiser un renversement vers les énergies moins carbonées. Il appartient désormais aux entreprises de la sidérurgie ou de la cimenterie de se transformer. Une transition qui passera nécessairement par des évolutions technologiques. Prenons l’exemple du secteur aérien. Lors de la dernière convention du secteur, les entreprises ont annoncé qu’elles seraient neutres en carbone en 2050. Or, cette ambition repose en grande partie sur des hypothèses liées à l’utilisation de nouvelles solutions technologiques. De nombreux avions fonctionneront ainsi à l’hydrogène. Mais aujourd’hui il est encore très difficile de stocker une quantité d’hydrogène suffisante pour réaliser les trajets. Des solutions doivent également leur être proposées en matière de financement. Le rôle des investisseurs est et sera de financer des entreprises innovantes et d’accompagner la transition climatique des « moins bons élèves », en conditionnant leurs financements à la mise en œuvre de réduction des émissions carbone ou des investissements sur de nouvelles technologies.
« Le rôle des investisseurs est et sera de financer des entreprises innovantes et d’accompagner la transition climatique des « moins bons élèves »
Scala Patrimoine. Comment un épargnant peut-il diminuer l’empreinte carbone de ses investissements ?
Ils doivent tout d’abord comprendre les supports dans lesquels ils investissent. Malheureusement, il y a un manque de transparence et de visibilité sur les solutions d’investissement responsable. Un rapport du Forum de l'Investissement Responsable (FIR) vient de souligner que 68 % des Français souhaitaient investir dans des fonds ou des produits d’épargne durables, en faveur de la biodiversité, de l’environnement ou encore de l’égalité Homme/Femme notamment. Or, seulement 5 % d’entre eux connaissent les Labels « ISR », « Greenfin » ou « Finansol ». Ces chiffres témoignent d’un manque de formation des conseillers. Même eux se sentent démunis. Chaque fonds ou sociétés de gestion utilisent, en effet, sa propre méthodologie. Il faut donc se former et s’informer. Mais la nouvelle génération commence à s’intéresser de près à ces questions. Pour atteindre les objectifs des accords de Paris, il faudrait que chaque français ait un budget carbone de 2 tonnes de CO2 par an. Aujourd’hui, nous sommes autour de 9 tonnes de CO2. Ceux qui s’impliquent dans leur vie de tous les jours pour limiter leur empreinte carbone ne peuvent plus passer à coter d’une meilleure utilisation de leur épargne.
Scala Patrimoine. Le sujet de la biodiversité est-il bien intégré par les investisseurs ?
Ce sujet est intimement lié à celui du réchauffement climatique. Pour les équipes de Carbon4 Finance, il était important de travailler sur une base de données spécifique pour que les investisseurs puissent calculer leur impact sur la biodiversité (l’utilisation des sols, la pollution, …). Cela est d’autant plus important que nous avons déjà passé le cap des limites planétaires, alors que sur le carbone nous avons encore une petite marge. L’enjeu est donc double : réduire l’érosion de la biodiversité et la restaurer. La Cop 15 qui aura lieu en Chine l’année prochaine devrait, je l’espère, permettre aux États d’avancer efficacement sur le sujet.
Olivia Blanchard (AFR) : « Le label ISR apporte une crédibilité supplémentaire à l’investissement responsable »
Créé en 2016, le label ISR a pour objectif d’offrir une meilleure visibilité aux produits responsables. Les épargnants peuvent-ils cependant avoir confiance en lui ? Comment co-existe-t-il avec les autres labels d’État ? Une réforme de ce label est-elle nécessaire ? Olivia Blanchard, Présidente et co-fondatrice des Acteurs de la Finance responsable mais également membre du Jury dans le cadre du Prix de la Finance Verte, répond sans détour à nos questions.
Scala Patrimoine. Qu’est-ce que le label ISR ?
Olivia Blanchard. C’est un label d’État qui certifie qu’un fonds d’investissement intègre bien une dimension extra financière à son analyse. Autrement dit, en optant pour un fonds labélisé les épargnants s’assurent que la société de gestion prend en compte des critères « Environnementaux Sociaux et de Gouvernance (ESG) » pour sélectionner les entreprises dans lesquelles le fonds sera investi.
Il convient cependant de bien distinguer « critères ESG » et « durabilité ». Les deux termes recouvrent, en effet, des réalités différentes. Aucune exclusion sectorielle n’est, par exemple, prévue dans le cadre du label ISR. En fonction de la stratégie du fonds, les gérants vont choisir les sociétés les mieux notées de leur secteur d’activité (vision dite « best in class »). Ces derniers pourront donc se positionner sur entreprises de secteurs controversés, comme celui de l’énergie, à condition toutefois d’investir sur celles ayant la meilleure notation ESG.
De leur propre chef, certaines sociétés de gestion mettent également en œuvre des politiques d’exclusion, par exemple sur le charbon, les armes ou le tabac.
Scala Patrimoine. Le label est-il aujourd’hui un standard efficace contre le « greenwashing » ?
Le label n’a rien à voir avec la notion de « greenwashing ». Pour bien en comprendre les raisons, il faut revenir à la définition du « Greenwashing ». Ce terme désigne le fait de communiquer sur des promesses ou des actions en faveur de la transition énergétique qui n’ont finalement pas été tenues ou réalisées. Ce serait notamment le cas si un gestionnaire annonçait - à tort - qu’il ne finançait pas les énergies fossiles. Le label ISR apporte toutefois une crédibilité supplémentaire à l’investissement responsable, au moins dans la sélection et de l’utilisation de la stratégie ESG. Le travail des sociétés de gestion étant dans ce cadre, chaque année par des auditeurs externes.
Scala Patrimoine. Par leur engagement actionnarial, les sociétés de gestion sont de plus en plus nombreuses à prendre position sur des enjeux ESG et pousser les entreprises à améliorer leurs pratiques dans la durée. Ces échanges portent-ils leurs fruits ?
De manière générale sur les larges cap, ces politiques d’engagement actionnarial ne sont aujourd’hui pas au niveau attendues. Elles doivent être plus exigeantes. Les entreprises n’ont pas peur. Il nous reste 10 ans pour faire bouger les lignes. Prenons l’exemple de Total Energies. Un rapport scientifique a récemment pointé du doigt les politiques menées par le groupe en matière environnementale. Une coalisation de sociétés de gestion appelée « The Shareholders for Change network » a bien tenté de faire voter des mesures plus ambitieuses durant l’assemblée générale des actionnaires de Total. Hélas, ce fut un échec. Le label ISR et notamment grâce à son Pilier IV met un accent important sur cet engagement actionnarial qui peut notamment porter ses fruits sur les small/mid cap ou les marchés émergents.
« Les politiques d’engagement actionnarial ne sont aujourd’hui pas au niveau attendues »
Scala Patrimoine. Une réforme de ce label ISR est-elle aujourd’hui nécessaire ? Pour quelles raisons ?
Bien évidemment. Deux raisons appellent à cette réforme.
D’une part, le label s’expose aujourd’hui à un problème de crédibilité vis-à-vis des épargnants. Un danger qui s’explique notamment par la trop grande confusion de communication entre les notions de « durabilité » et des « critères ESG ».
D’autre part, le label ISR est soumis à une forte concurrence au sein de l’espace communautaire. Les autres labels européens sont amenés à prendre de plus en plus de poids, alors que le label français fut un précurseur. Son avance s’est malheureusement érodée au cours des dernières années. Tant et si bien que c’est désormais le seul label en Europe qui n’exclut pas les financements dans les énergies fossiles. Le nouveau label ISR se doit notamment d’aller beaucoup plus loin sur cette question.
Scala Patrimoine. Plusieurs labels co-existent : ISR, Finansol, Greenfin … leur nombre nuit-il à la visibilité des fonds responsables ? La constitution d’un label unique est-elle souhaitable ?
Je n’ai pas d’opinions tranchées. La notion d’investissement responsable est complexe à appréhender. L’objectif des labels est d’aider les épargnants à mieux comprendre les produits dans lesquels ils investissent et de créer un rapport de confiance.
Les labels existants ont chacun un but qui leur est propre. Le label ISR se veut généraliste. Le « Greenfin » a vocation à flécher l’épargne vers la transition climatique tandis que le « Finansol » met l’accent sur les questions sociales.
Certaines personnes préfèrent, par affinité ou conviction, diriger leur argent sur des causes spécifiques. Il serait alors très difficile de tout intégrer dans un même label. Si une harmonisation entre les différents labels est intéressante en théorie, elle risque en pratique d’être mal appréhendée par les épargnants. D’ailleurs, on constate que ce sont les fonds thématiques (eau, alimentation, environnement …) qui rencontrent un vif succès.
« La documentation sur la finance responsable est particulièrement difficile à comprendre »
Scala Patrimoine. Le projet d’écolabel européen a-t-il des chances d’aboutir ?
Il sera très complexe à mettre en œuvre. Si tous les fonds labellisés ISR devaient aujourd’hui postuler au label européen, seulement 3 % d’entre eux l’obtiendraient !
Scala Patrimoine. Faut-il changer la documentation relative à l’investissement responsable pour la rendre plus accessible ?
La documentation sur la finance responsable est particulièrement difficile à comprendre. Sur les 67 millions de Français, combien sont à l’aise sur ces sujets ? Il faut absolument reconnecter les attentes des épargnants et les obligations réglementaires. Cela passe nécessairement par une simplification de la réglementation, mais aussi une vulgarisation de l’information. Les instances réglementaires et les sociétés de gestion doivent agir en ce sens. Les deux ont leur part de responsabilité. Le régulateur doit prendre conscience de la réalité du terrain.
https://www.youtube.com/watch?v=-MCJeNc5ycM&t=28s
Le rendez-vous des marchés financiers - Octobre 2021
Les points clés sur les marchés financiers :
- Les marchés financiers ont continué leur progression au cours du mois d'octobre
- Conjoncturelle ou structurelle ? les banquiers centraux s’interrogent encore sur la nature des pressions inflationnistes
- La Chine fait face à un ralentissement de sa croissance au 3ème trimestre 2021
- La vingt-sixième session de la Conférence des Parties (COP 26) organisée par les Nations-Unies se tient cette année à Glasgow. L’occasion pour les États d’annoncer de nouvelles mesures en faveur de la transition climatique
Les marchés financiers au septième ciel !
Après un démarrage timide, les marchés financiers sont repartis à la hausse tout au long du mois d'octobre. De nombreux indices boursiers atteignant même de nouveaux sommets. Le CAC 40 a ainsi dépassé son record absolu de septembre 2000, au-dessus des 6 944,77 points. Les actions américaines ont, de leur côté, été soutenues par les très bons résultats du troisième trimestre publiés par les entreprises. Les indices chinois ont également rebondi, en partie grâce au retour à meilleure fortune du secteur immobilier.
L’ambiance était cependant beaucoup plus chaotique sur les marchés obligataires. Les tensions sur les chaînes d'approvisionnement mondiales et la hausse des prix de l'énergie pourraient se traduire par de nouvelles pressions inflationnistes. Les banques centrales adapteront-elles leurs politiques monétaires à cet environnement ? C’est en tout cas ce qui inquiète les investisseurs !
Sur le front de l’économie mondiale, la belle dynamique se poursuit. L’intensité de la demande provoque cependant un embouteillage dans la chaine d’approvisionnement. Conséquence directe, les prix de l’énergie grimpent en flèche.
Chine : la machine se grippe
En Asie, les pénuries de charbon incitent de nombreux gouvernements à prendre des mesures pour augmenter la production. La situation est telle que les pannes d'électricité sont désormais fréquentes en Chine. Et l’activité manufacturière s’en ressent. La croissance du PIB réel de la Chine a ralenti au troisième trimestre. L'objectif d'un taux de croissance annuel de 6%, fixé par le gouvernement chinois en début d'année semble toutefois encore atteignable.
Les inquiétudes des investisseurs concernant le secteur immobilier chinois se sont légèrement atténuées après qu'un grand promoteur immobilier ait – enfin – effectué le paiement de ses intérêts.
Au Japon, les infections au Covid-19 ont commencé à baisser et la campagne de vaccination avance au pas de charge. Cette situation rassurante permet donc au gouvernement de lever certaines restrictions d'activité.
Ce regain d’activité va favoriser une remontée de l’inflation. En réponse, les banques centrales des marchés émergents ont relevé leurs taux d’intérêt.
Joe Biden revoit à la baisse son plan d’investissement
Aux États-Unis, le Congrès a réussi à éviter une crise de la dette. Après le Sénat, la Chambre américaine des représentants a, en effet, accepté de relever temporairement le plafond de la dette de 480 milliards de dollars. Un nouveau budget devra être adopté en décembre. Et pour se donner une chance de faire voter son plan d’investissement, à la fois en infrastructures, mais aussi sur le volet social, le président américain Joe Biden a dû revoir à la baisse le montant des dépenses.
Cette négociation intervient alors que les données du marché du travail américain mettent en évidence l'impact des pénuries de main-d'œuvre. Malgré la fin des allocations de chômage plus généreuses, les taux d'activité restent encore inférieurs à leur point haut.
Si la croissance du PIB américain au troisième trimestre a déçu, la reprise demeure solide et l'économie se rapproche du plein emploi. Par conséquent, il apparaît très probable que la Réserve fédérale annonce le début de son tapering (réduction progressive de la politique d’assouplissement monétaire) en novembre. Son objectif étant de mettre fin aux achats d'obligations durant l’été 2022. En parallèle, les banquiers centraux américains continuent de surveiller de près les chiffres de l’inflation.
L’Europe voit resurgir le spectre inflationniste
L'inflation de la zone euro a atteint son plus haut niveau en 13 ans. Une hausse des prix qui touche bien évidemment le secteur de l’énergie. Le prix du gaz naturel a ainsi bondi de 60 % en une semaine.
Dans ce contexte, la croissance économique européenne souffre toujours d'un ralentissement, notamment en Allemagne. Outre-Rhin, la pénurie de semi-conducteurs pèse, en effet, sur la production automobile. Mais tout n’est cependant pas à jeter : en excluant ce secteur d’activité, la trajectoire de la production industrielle de la zone euro est revenue au-dessus des niveaux constatés avant la pandémie.
Les pays européens prolongent, par ailleurs, leurs efforts pour stimuler les investissements. L'Italie et l'Espagne ont annoncé leur intention de poursuivre des politiques budgétaires expansionnistes et de reporter l'assainissement budgétaire. L'Europe a, quant à elle, lancé la distribution du Fonds de relance. La Banque centrale européenne pense toujours que la hausse actuelle de l'inflation sera transitoire.
Au Royaume-Uni, le marché du travail reste solide avec un taux de chômage en recul le mois dernier. Une première hausse des taux d'intérêt cette année semble désormais tout à fait réalisable. Les indices boursiers britanniques sont cependant à la peine depuis le vote sur le Brexit, mais des valorisations et des rendements de dividendes attrayants peuvent désormais encourager les investisseurs mondiaux à y revenir.
Marchés financiers : une vague verte ?
L'émission inaugurale d'obligations vertes de l'Union Européenne (UE) pour financer des investissements axés sur les politiques relatives au changement climatique a reçu une demande exceptionnelle. Les émissions devraient donner un nouvel élan à la dynamique des obligations vertes. Un marché qui offre des opportunités de diversification de haute qualité aux investisseurs obligataires.
La COP26 ayant lieu ce mois-ci, nous prévoyons une attention accrue des marchés financiers sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance, avec un écart grandissant entre les gagnants et les perdants dans tous les secteurs. Le rendez-vous était d’autant plus attendu que les participants doivent y rendre leurs contributions nationales déterminées chiffrant et détaillant leurs actions pour réduire leurs émissions d’ici 2030. La Chine par exemple, s’engage à atteindre son pic d’émissions avant 2030 et la neutralité carbone avant 2060.
L’essor depuis de nombreuses années de la finance verte, durable ou responsable, conjugué à une forte demande des investisseurs, devrait contribuer à changer le système financier. Le nombre d’actifs ESG a ainsi plus que doublé en cinq ans pour atteindre 2000 milliards de dollars fin 2020 (source Broadridge).
Les craintes d'une stagflation économique écartées ?
Avec l'amélioration de la couverture vaccinale dans de nombreux pays, l'attention des investisseurs se tourne désormais vers les chiffres macroéconomiques. Les contraintes sur les chaînes d'approvisionnement pèsent sur la trajectoire de la reprise et alimentent les craintes de tensions inflationnistes. Malgré cette dynamique, la perspective d'une stagflation économique nous paraît improbable. Les perspectives de croissance restent solides notamment grâce à des niveaux de demande élevés, des bilans d'entreprise solides et de fortes intentions d'investissement.
Les convictions de Scala Patrimoine
Sécurisation aux marchés financiers de notre fonds patrimonial Monacia
La prudente est de mise sur les marchés financiers. Les thématiques de long terme, les fonds de performances absolues et flexibles sont ainsi privilégiés. Nous avons pris nos gains sur certaines lignes (Énergie renouvelable, Eau, Europe, US) après la forte hausse de ce début d’année et réduisons notre exposition à l’Or. Des positions sur les financières et sur les dettes subordonnées nous semblent être la meilleure réponse à la remontée des taux. Compte tenu du niveau de valorisation des marchés financiers, et en complément de l’ajustement du positionnement de notre fonds dédié patrimonial, nous avons sécurisé les plus-values de l’année en repositionnant les gains des unités de compte sur le fonds en euros.
Nous anticipons plus de volatilité dans les mois à venir, non seulement pour les marchés actions, mais aussi pour les marchés obligataires. Dans un environnement inflationniste, les produits de taux protégeront moins les portefeuilles. Notre exposition aux obligations a ainsi été revue à la baisse.
Par ailleurs, les investissements dits « alternatifs » pourraient contribuer à accroître la résilience du portefeuille. Nous nous sommes à cet effet positionnés sur des fonds Long/Short neutre aux marchés financiers et des fonds sur des stratégies décorrélées des marchés.
Enfin nous pensons prendre prochainement des expositions plus importantes sur l’Asie et en particulier sur les marchés actions chinois dont la récente baisse offre des points d’entrées intéressants.
Notre exposition sur notre fonds patrimonial sera ajustée au cours des prochains mois afin de maintenir notre approche de gestion du risque.
Investissements de fin d'année pour réduire sa note fiscale
Si la fin d’année est une période de partage en famille, elle offre aussi une dernière occasion de réaliser des investissements pour alléger votre facture fiscale 2021.
Certaines solutions vous permettront, en effet, de réduire significativement le montant de votre impôt sur le revenu.
Après un important travail d’analyse, nos équipes ont sélectionné trois solutions d’investissement qu’il nous parait important de vous faire part :
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L’Epargne retraite.
Lancé en 2019, le nouveau PER a considérablement renforcé l’attractivité de l’épargne retraite. Grâce à lui vous agissez directement sur votre revenu imposable, avec une efficacité exceptionnelle. Il conviendra cependant d’articuler ce contrat avec les supports plus anciens (PERP et Madelin) pour ceux qui en seraient titulaires. Conformément à notre politique d’optimisation des frais liés aux placements d’épargne, nous avons sélectionné un PER offrant des conditions tarifaires particulièrement compétitives : absence de frais sur versement, frais d’arbitrage minorés, absence de frais de transfert passé 5 ans.
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Les SOFICA.
Investir dans l’industrie du cinéma tout en allégeant votre feuille d’imposition, c’est possible ! Avec ces véhicules vous participerez au financement des œuvres françaises avec à la clé une réduction d’impôt sur le revenu de 48 %. C’est un outil qui nous semble pertinent, à condition toutefois de sélectionner rigoureusement le programme financé. Nous avons ici sélectionné des SOFICA dont les gérants sont expérimentés et connus pour leur historique de performance.
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Les entreprises solidaires.
L’investissement au capital de sociétés finançant des projets solidaires peut également vous permettre de bénéficier d’un avantage fiscal, sous la forme d’une réduction d’impôt sur le revenu, à hauteur de 25 % de votre versement. Si vous souhaitez profiter de ce dispositif de défiscalisation, nous vous recommandons cependant de bien sélectionner vos investissements. Nos équipes ont, à ce titre, ciblé des projets menés par des professionnels reconnus dans leur domaine (accès au logement, défense de l’agriculture durable, etc.).
Dans tous les cas, sachez qu'une étude sur-mesure sera nécessaire afin d'opter pour la ou les solution(s) la(es) plus adéquate(s) eu égard à votre horizon de placement et à vos objectifs patrimoniaux.
Diversifier son portefeuille avec des investissements alternatifs
Scala Patrimoine propose des investissements alternatifs pour vous permettre de sécuriser vos portefeuilles et de réduire les risques en cas de secousses des marchés. Nos équipes se tiennent à votre disposition, si vous souhaitez plus d’informations sur ces placements.
Dette privée : une alternative aux marchés obligataires cotés
Nous disposons ponctuellement d’investissement en dette privée sur des durées courtes et avec des taux attractifs.
Pour rappel, la dette privée est une solution de financement proposée en alternative aux prêts bancaires. Cette classe d’actifs présente des opportunités de placement susceptibles de générer des rendements supérieurs à ceux des marchés obligataires classiques (entre 2% et 12%), dans un contexte de taux très bas.
Pour ce type de placement, l’horizon d’investissement se situe sur le court et le moyen-terme (entre 6 et 36 mois).
Son fonctionnement repose, quant à lui, sur trois types d'acteurs : l’initiateur mettant en avant le projet à financer, des investisseurs qui soutiennent l'idée et une organisation qui rassemble les parties pour concrétiser son financement.
Les montants sont bloqués jusqu’à échéance du projet et il existe un risque de perte en capital. C'est pourquoi il est recommandé d'investir dans ce type d'actifs 10% maximum de votre patrimoine.
Produits structurés : une alternative aux marchés financiers
Nous proposons aussi des produits structurés sur mesure avec des conditions très avantageuses. En effet, nous optimisons les rendements en travaillant directement avec les salles de marchés. Le cabinet ne prend d'ailleurs aucune commission sur les montants souscrits. En tant qu’indépendant, nous nous rémunérons en effet exclusivement aux honoraires.
Pour rappel, un produit structuré est une stratégie d'investissement pré-packagée basée sur différents sous-jacents. Les produits structurés sont souvent présentés comme des produits offrant une « garantie en capital ». Ce terme est mal utilisé, puisque le produit offre en réalité une protection du capital s'il est détenu jusqu'à l'échéance. La protection en capital, le sous-jacent et la durée sont définis par le cahier des charges de l’investisseur. L’émetteur du produit propose alors un rendement associé.
Les produits structurés peuvent être utilisés comme alternative à un investissement direct pour réduire l'exposition au risque d'un portefeuille.
Scala Patrimoine lance le Prix de la Finance Verte
Scala Patrimoine est heureux de vous annoncer le lancement de la première édition du « Prix de la Finance Verte », coorganisé par notre cabinet de gestion de patrimoine indépendant et Décideurs Magazine.
La volonté d'encourager une finance plus responsable
Ce rendez-vous sera l’occasion de mettre en lumière l’actualité et les enjeux autour de la transition climatique. Pour encourager une finance plus responsable, favorisant les investissements dans la transition énergétique, Scala Patrimoine et Décideurs Magazine récompenseront ainsi la société de gestion la plus engagée sur le sujet.
Un jury composé de professionnels reconnus désignera le lauréat, après l’étude des dossiers confidentiels remis par les sociétés de gestion ainsi qu'une présentation orale de leur équipe.
La présentation du Prix de la Finance Verte en vidéo
https://www.youtube.com/watch?v=7hiV4EOqwGA&t=3s
Les membres du Jury
Et pour cette première édition, le jury s’annonce très prestigieux. Celui-ci est, en effet, placé sous la présidence de Jacques Attali, Président de la Fondation Positive Planet.
Les membres du Jury sont :
- Pauline Becquey, directrice générale de Finance for Tomorrow ;
- Olivia Blanchard, présidente des Acteurs de la finance responsable ;
- Lydia Feghloul, présidente de Nova Practice ;
- Marie-Anne Vincent, CEO de Carbon 4 Finance ;
- Emmanuel Du Ché, membre de la commission ISR de l’Anacofi et Analyste de fonds ISR chez Eligest ;
- Julien Garrone, Head of Wealth and Asset Management de Décideurs Magazine ;
- Guillaume Lucchini, associé fondateur de Scala Patrimoine.
Cette année, les sociétés de gestion participantes se sont démarquées par la qualité de leurs dossiers et leur capacité d'innovation. Mirova, Ecofi, Montpensier Finance, HSBC Asset Management, BNP Paribas, La Française, DNCA Finance, Mandarine Gestion, Rothschild & Co - Asset Management Europe et Sycomore Asset Management sont aujourd'hui en course pour remporter le trophée.
Les critères de sélection
Les critères sur lesquels le jury portera son choix sont :
- le verdissement de la gamme de fonds ;
- la philosophie d’investissement et intégration des enjeux environnementaux ;
- la politique actionnariale : engagement et vote aux assemblées générales ;
- le reporting & Initiatives pédagogiques à destination des professionnels de la gestion de patrimoine ;
- l'engagement de la société de gestion en faveur de l'environnement.
Ce prix sera remis le mercredi 17 novembre 2021 au Pavillon d’Armenonville, dans le cadre du Sommet du Patrimoine & de la Performance.
Le rendez-vous des marchés boursiers – Septembre 2021
Les points clés sur les marchés boursiers :
- La faillite du géant de l’immobilier chinois Evergrande inquiète les marchés boursiers ;
- Malgré l’accélération de l’activité économique, les banques centrales européennes et américaines n’ont toujours pas relevé leurs taux directeurs ;
- Le scénario d’une stagflation (inflation élevée et croissance en berne) agite les investisseurs ;
- La pénurie de matières premières et de composants électroniques provoque un ralentissement des délais de livraison de certains équipements.
Les marchés boursiers résistent aux turbulences
Le risque de « Stagflation » occupe actuellement l’esprit d’une grande partie des investisseurs sur les marchés boursiers. Mais que recouvre-t-elle exactement ? En pratique, cet environnement économique se caractérise par une forte inflation, une stagnation durable de l’activité et demeure souvent accompagnée d’un taux de chômage durablement élevé.
Cette situation, encore très théorique, a pourtant grippé les marchés boursiers il y a quelques jours. Mais disons-le clairement : en l’état actuel des choses, cette inquiétude ne nous parait pas fondée. Certes, la hausse des coûts de l’énergie (notamment du gaz naturel) pourrait avoir un impact sur la croissance économique. Mais celle-ci repose aussi bien sur des aspects conjoncturels (forte demande de l’industrie, enjeux climatiques) que structurels (faiblesse des investissements passés, hausse des coûts du carbone…).
La hausse du cours du gaz reste aussi moins brutale que la hausse des coûts du pétrole des années 70. Surtout, l’intensité énergétique de la croissance est aujourd’hui deux fois moins importante qu’à l’époque. Si la question de l’énergie reste très sensible politiquement, elle l’est donc moins d’un point de vue économique. Une récession est par conséquent très peu probable à court terme.
Malgré ces inquiétudes, provoquées également par des ruptures d'approvisionnement et une hausse de l'inflation, les marchés actions ont bien résisté au cours des trois derniers mois. Les investisseurs restent, en effet, largement optimistes, préférant se focaliser sur les bonnes nouvelles. Parmi elles, on notera notamment la croissance des bénéfices des entreprises prévues dans les années à venir.
Les yeux rivés vers la Chine ?
Les décisions prises ces derniers mois par le gouvernement chinois semblent difficilement compatibles avec une économie de marché. Une véritable « avalanche réglementaire » s’est, en effet, abattue sur certains secteurs d’activité comme l’éducation ou l’industrie des jeux vidéo.
Cette reprise en main de l’économie du président Xi Jinping au nom de la « prospérité commune » - son nouveau leitmotiv - n’est bien évidemment pas du goût des investisseurs. Les marchés actions chinois ont subi une forte correction durant l’été. Personne ne sait d’ailleurs jusqu’où une telle politique pourrait être menée. Même le lucratif secteur de la Tech est dans le collimateur du gouvernement chinois.
Autre mauvaise nouvelle : la faillite d’Evergrande, deuxième promoteur immobilier chinois, dont le niveau d’endettement n’était plus tenable. Cette chute fait craindre un « effet domino » sur l’ensemble de l’économie chinoise. Une thèse notamment renforcée par les fragilités affichées par Fantasia, un autre acteur immobilier chinois.
Le gouvernement peut-il se permettre une telle déflagration alors que le niveau d'endettement n’a jamais été aussi élevée ? Nous ne le pensons pas. L'exposition du système bancaire aux promoteurs immobiliers les plus à risque est encore gérable. Celle-ci ne devrait donc pas conduire à une crise systémique.
Dans l’ensemble, les bénéfices des entreprises vont probablement continuer à augmenter au cours des prochaines années, à un rythme un peu plus lent que ce qui aurait été prévu initialement. Sur le long terme, cet environnement devrait être favorable aux marchés boursiers du pays.
États-Unis : le spectre d’un Shutdown ?
Aux États-Unis, après des semaines de négociations, le Congrès américain a finalement approuvé le prolongement de la loi en vigueur sur le budget des finances publiques, et ce, jusqu’au 3 décembre, évitant ainsi de peu le shutdown de l’administration, au moins jusqu’à cette date. Les débats ne sont pas pour autant terminés puisque les parlementaires vont maintenant devoir se mettre d’accord sur le relèvement du plafond de la dette, afin d’éviter un défaut technique des États-Unis.
La Réserve fédérale américaine a, de son côté, annoncé qu'elle allait bientôt commencer à ralentir le rythme de ses achats d'actifs. L’institution américaine a également publié ses projections de taux d'intérêt au cours des prochaines années. Il est désormais probable que les taux d'intérêt américains soient portés à 1,75 % d'ici 2024. Ce rythme est cependant plus rapide que celui anticipé par les investisseurs. Conséquence directe : les rendements du Trésor ont grimpé dans les jours qui ont suivi la réunion de la Fed.
La Banque d’Angleterre pourrait relever ses taux
Au Royaume-Uni, la Banque d'Angleterre (BoE) a laissé penser qu’elle pourrait relever ses taux d'intérêt avant la fin de l'année. Une telle décision nous parait cependant improbable. Les dernières prévisions suggèrent plutôt que cette hausse surviendrait au début de l'année prochaine, une fois actée la fin de sa politique d'assouplissement quantitatif. En réponse, les rendements des obligations d'État britanniques ont, eux aussi, fortement augmenté.
De l’autre côté de la Manche, la Banque Centrale européenne (BCE) a annoncé une réduction du rythme de ses achats d'actifs. Contrairement à la Fed, elle a tenu à souligner que ce n'était pas le début d'un processus de réduction des achats. Le « Tapering » de la BCE n’est donc pas pour aujourd’hui. Mieux, elle a précisé ne pas encore vouloir s’engager sur la voie d’une hausse des taux d’intérêt, contrairement à la Fed et la BoE.
L'autre grande nouvelle de la zone euro est le résultat des élections allemandes. Si le gouvernement met un peu de temps à se former, il apparait désormais peu probable que ces élections changent la donne pour l'Allemagne ou l'Europe.
Covid-19 : des marchés boursiers vaccinés ?
Les marchés boursiers se sont montrés assez résistants à la vague d'hospitalisations pour Covid qui a eu lieu ce trimestre dans le monde. Le nombre de personnes hospitalisées pourrait avoir atteint un pic dans la plupart des économies clés. Ce regain d’optimisme sur le front sanitaire, couplé aux annonces des banques centrales, a provoqué la vente des obligations d'État, après leur rallye du printemps.
LES CONVICTIONS DE SCALA PATRIMOINE
Une stratégie prudente sur les marchés boursiers
Nous continuons à croire que les valeurs cycliques et financières profiteront du soutien des plans de relance et de la remontée progressive des taux d’intérêt. Nos portefeuilles appliquent une stratégie prudente sur les marchés actions, en privilégiant les thématiques de long terme. Nous ciblons donc les fonds positionnés sur des thématiques tels que l’environnement, l’énergie ou la santé.
Nous nous sommes aussi renforcés sur les actions en ajoutant deux nouvelles thématiques :
- « L’impact social » : pour capter la dimension humaine comme moteur de performance de l’entreprise (création d’emplois, mixité, politique salariale …) ;
- L’agriculture: pour investir dans des entreprises pratiquant une agriculture plus durable (production alimentaire, meilleure préservation des terres et de la biodiversité, innovations …)
En parallèle, il est très probable que les épisodes de forte volatilité viendront à se multiplier dans les moins à venir. Ils concerneront non seulement les marchés actions, mais aussi pour les marchés obligataires. En raison des craintes de l’inflation et de la hausse des taux, nous pensons que les produits de taux protégeront moins les portefeuilles. Nous réduisons donc notre exposition aux obligations et renforçons les actions. Nous prenons aussi une position sur l’inflation qui semble être un enjeu de moyen terme.
Enfin, nous pensons qu'une allocation aux alternatives pourrait contribuer à accroître la résilience du portefeuille. Nous nous sommes, à cet effet, positionnés sur des fonds Long/Short neutre aux marchés et des fonds sur des stratégies décorrélées des marchés.
Notre exposition sera ajustée au cours des prochains mois afin de maintenir notre approche de gestion du risque.
Un intérêt pour les investissements alternatifs
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Dette privée : un investissement complémentaire aux obligations cotées
Nous disposons ponctuellement d’investissement en dette privée sur des durées courtes et avec des taux attractifs.
Pour rappel, la dette privée est une solution de financement pour les porteurs de projet ou les entreprises, proposée en alternative aux prêts bancaires. Cette classe d’actifs présente des opportunités de placement susceptibles de générer des rendements supérieurs à ceux des marchés obligataires classiques (entre 2% et 12%), dans un contexte de taux très bas.
Pour ce type de placement, l’horizon d’investissement se situe sur le court et le moyen-terme (entre 6 et 36 mois).
Les montants sont bloqués jusqu’à échéance du projet et il existe un risque de perte en capital. C'est pourquoi il est recommandé de limiter ce type d’investissement à 10% maximum de votre patrimoine.
Nous avons, à ce titre, le plaisir de vous annoncer la signature d’un nouveau partenariat en dette privée. Cet accord va ainsi nous permettre de vous proposer plus de projets à l’avenir.
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Des produits structurés directement négociés avec les salles de marchés
Nous proposons aussi des produits structurés sur mesure avec des conditions très avantageuses pour les clients. En effet, nous optimisons les rendements en travaillant directement avec les salles de marchés, en ne prenant aucune commission sur les montants souscrits. En tant que conseiller en gestion de patrimoine indépendant, nous nous rémunérons en effet exclusivement aux honoraires.
Pour rappel, un produit structuré est une stratégie d'investissement pré-packagée basée sur différents sous-jacents. Les produits structurés sont souvent présentés comme des placements offrant une « garantie en capital ». Ce terme est mal utilisé, puisque le produit offre en réalité une protection du capital s'il est détenu jusqu'à l'échéance. La protection en capital, le sous-jacent ainsi que la durée de placement sont définis par le cahier des charges de l’investisseur. L’émetteur du produit propose alors un rendement associé.
Les produits structurés peuvent être utilisés comme alternative à un investissement en actions pour réduire l'exposition au risque d'un portefeuille.
Le rendez-vous des marchés financiers - Août 2021
Les points clés :
- La levée des restrictions sanitaires favorise le redémarrage économique de nombreux pays et une montée des marchés financiers ;
- L’Europe et les États-Unis sont victimes d’une poussée inflationniste. En Zone Euro, les prix à la consommation ont augmenté de 3% au mois d'août, au plus haut depuis dix ans ;
- Des inquiétudes demeurent sur les marchés financiers, notamment sur le plan sanitaire. Le variant Delta continue sa propagation. Et il se profile déjà une nouvelle souche du coronavirus, baptisé "Mu", en provenance de Colombie.
Le spectre des variants du coronavirus plane au-dessus des marchés financiers
La réouverture des principales économies mondiales s'est poursuivie en août, bien qu’un certain nombre de pays appliquent toujours des restrictions sanitaires. C’est notamment le cas à Melbourne où les autorités australiennes ont annoncé un reconfinement durant l’été. Malgré tout, les données économiques sont restées solides. Tant et si bien que les États-Unis et l’Europe connaissent des taux de croissance impressionnants.
Cette belle dynamique économique peut-elle être freinée par une résurgence du coronavirus ? Cela sera l’un des principaux enjeux de la rentrée. Le variant Delta continue, en effet, de se propager. En Europe et au Royaume-Uni, les programmes de vaccination ont heureusement permis de préserver les hôpitaux d’un afflux de patients. Les données publiées par le Royaume-Uni et Israël suggèrent cependant que les anticorps apportés par les vaccins diminuent après six mois. Heureusement, la protection contre les formes graves reste toujours élevée. Pour cette raison, plusieurs pays ont déjà annoncé des programmes de rappel pour administrer des troisièmes doses à leur population.
Les éléments en notre possession nous amènent à penser que la réouverture des économies mondiales devrait se poursuivre. L'impact du variant Delta sera toutefois susceptible de provoquer des perturbations économiques, sans pour autant aller jusqu’à des fermetures strictes.
États-Unis : une reprise économique menée tambour battant
Les rares économistes qui s’inquiétaient pour la croissance américaine en sont aujourd’hui pour leurs frais. Les records s’enchainent Outre-Atlantique ! Revers de la médaille, les analystes se préoccupent désormais des pressions inflationnistes, provoquées notamment par une augmentation des salaires.
Malgré tout, les investisseurs ont très bien accueilli le dernier discours de la réserve fédérale américaine. La Fed est satisfaite des progrès réalisés sur l'inflation, qu'elle croit encore transitoire.
Nous n’attendons donc aucun changement dans le calendrier de la réduction de ses achats d’actifs avant le début de l’année prochaine. Tous les regards se tournent maintenant vers la réunion de septembre. Les banquiers centraux nous dévoileront alors plus d'informations sur le sujet.
Levées des restrictions sanitaires au Royaume-Uni
Le Royaume-Uni a finalement levé les dernières restrictions liées au Covid-19 en août. Depuis un mois et demi, les cas quotidiens de coronavirus augmentent petit à petit. Mais pour le moment, les hospitalisations sont restées stables grâce notamment à la bonne couverture vaccinale de la population. Avec la montée des craintes inflationnistes, la Banque d'Angleterre a réitéré son soutien politique.
L’Europe sur la voie de la normalisation
Août a été un mois calme pour l'Europe. La Banque Centrale Européenne n'a d'ailleurs fait aucune annonce. L'Europe accuse aujourd’hui un léger retard économique sur les États-Unis et le Royaume-Uni. Une situation qui s’explique par une levée des restrictions sanitaires plus tardives.
Cet été, la propagation du variant Delta a entraîné une augmentation rapide des cas en Europe, ébranlant au passage la confiance des consommateurs, qui a chuté en août. Cela dit, 70 % de la population européenne est aujourd’hui vaccinée. Autre bonne nouvelle, les taux d'hospitalisation sont restés bien inférieurs à ceux des vagues précédentes.
Le gouvernement chinois sème le trouble sur les marchés financiers émergents
Les marchés actions des pays émergents ont été largement parasités par les événements en Chine. Le gouvernement chinois a, en effet, drastiquement durci la réglementation dans certains secteurs d’activité.
Parmi les principales victimes figure l’industrie des jeux vidéo en ligne. Le média d'État chinois Economic Information Daily a ainsi qualifié les jeux en ligne d' « opium mental ». Ce sujet ne faisait manifestement pas rire Xi Jinping . Résultat, les jeunes Chinois, âgés de moins de 18 ans, sont désormais limités à 3 heures de jeux vidéo par semaine !
L’industrie de l’éducation en ligne n’a pas été non plus épargnée. Le gouvernement a également souhaité reprendre en main ce secteur très lucratif.
Sans surprise, les investisseurs n’ont pas apprécié ce coup de vis réglementaire. Les actions chinoises (L’indice MSCI China en dollars) ont baissé de plus de 13% durant l’été. Nous estimons cependant que le retour de la volatilité sur cette zone géographique ne devrait pas dissuader les investisseurs de long terme.
En parallèle, la Chine a également dû faire face à l'arrivée du variant Delta. Le pays a répondu par sa stratégie éprouvée de tests de masse et de contrôles de la mobilité, qui semble, jusqu'à présent, avoir contenu l'épidémie. L’activité économique s’en est toutefois ressentie.
En Inde, les cas restent faibles malgré un rebond de la mobilité de la population. Dans les autres pays émergents, la lenteur des campagnes de vaccination les a malheureusement rendu plus vulnérables à cette recrudescence épidémique.
Conclusion
Le variant Delta demeure une source d’inquiétude pour les marchés financiers. Les économies développées, dont la population est désormais très majoritairement vaccinée, semblent protégées contre de nouvelles mesures de confinement. En revanche, des problèmes d'approvisionnement en matières premières, composants et semi-conducteurs pourraient ralentir la reprise économique. Des blocages dans les usines sont même anticipés.
LES CONVICTIONS DE SCALA PATRIMOINE
Une stratégie d’investissement prudente sur les marchés financiers par notre fonds Monacia
Nous maintenons la stratégie d'investissement de notre fonds patrimonial Monacia. Nous conservons, en effet, une stratégie prudente sur les marchés financiers, en privilégiant les thématiques de long terme. Les fonds positionnés sur l’environnement, l’énergie ou la santé sont ainsi privilégiés.
Le risque de volatilité devrait aussi revenir sur le devant de la scène dans les mois à venir, non seulement pour les marchés actions, mais aussi pour les marchés obligataires. Nous avons en conséquence réduit notre exposition aux marchés actions et renforcé les obligations de court terme et d’État. Nous avons aussi pris une position sur l’inflation.
Une partie de notre allocation est, par ailleurs, dédiée aux actifs alternatifs. Des investissements qui doivent permettre accroître la résilience du portefeuille. Nous nous sommes à cet effet positionnés sur des fonds Long/Short neutres aux marchés et des fonds sur des stratégies décorrélées des marchés.
Notre exposition sera ajustée au cours des prochains mois afin de maintenir notre approche de gestion du risque.
L’attrait des investissements alternatifs
Dans un souci de diversification, nous proposons des investissements alternatifs pour sécuriser vos portefeuilles et réduire les risques en cas de secousses des marchés.
Dette privée : des opportunités sur des placements de courte durée
- Pour les entreprises, la dette privée est une solution de financement alternative et complémentaire au prêt bancaire ;
- Les entreprises se financent directement auprès des investisseurs institutionnels ou des épargnants ;
- La classe d'actifs rencontre depuis quelques années un succès grandissant ;
Nous disposons ponctuellement d’investissement en dette privée sur des durées courtes et avec des taux attractifs.
Pour rappel, la dette privée est une solution de financement pour les porteurs de projet ou les entreprises, proposée en alternative aux prêts bancaires. Cette classe d’actifs présente des opportunités de placement susceptibles de générer des rendements supérieurs à ceux des marchés obligataires classiques (entre 2% et 12%), dans un contexte de taux très bas.
Pour ce type de placement, l’horizon d’investissement se situe sur le court et le moyen-terme (entre 6 et 36 mois).
Son fonctionnement repose, quant à lui, sur trois types d'acteurs : l’initiateur mettant en avant le projet à financer, des investisseurs qui soutiennent l'idée et une organisation qui rassemble les parties pour concrétiser son financement.
Les montants sont bloqués jusqu’à échéance du projet. Il existe aussi un risque de perte en capital. En règle générale, on estime que cette classe d'actifs ne doit pas représenter plus de 10% d'un patrimoine.
Produits structurés : des offres constituées directement en salle des marchés
- Les produits structurés sont une combinaison de plusieurs instruments financiers ayant pour objectif d'optimiser le couple rendement/risque des investissements ;
- les paramètres de l'investissement sont connus à l'avance (objectif de gain, mécanisme de remboursement, durée maximale ...) ;
- le capital est garanti lorsque certains paramètres se réalisent.
Nous proposons aussi des produits structurés sur mesure avec des conditions très avantageuses pour les clients. En effet, nous optimisons les rendements en travaillant directement avec les salles de marchés et en ne prenant aucune commission sur les montants souscrits. En tant que conseiller en gestion de patrimoine indépendant (au sens réglementaire), nous nous rémunérons en effet exclusivement sous la forme d’honoraires.
Pour rappel, un produit structuré est une stratégie d'investissement pré-packagée basée sur différents sous-jacents. Les produits structurés sont souvent présentés comme des solutions offrant une « garantie en capital ». Ce terme est mal utilisé, puisque le produit offre en réalité une protection du capital s'il est détenu jusqu'à l'échéance. La protection en capital, le sous-jacent ainsi que la durée de placement sont définis par le cahier des charges de l’investisseur. L’émetteur du produit propose alors un rendement associé.
Les produits structurés sont souvent utilisés comme alternative à un investissement direct en actions pour réduire l'exposition au risque d'un portefeuille.
L'ensemble des collaborateurs de Scala Patrimoine vous souhaitent une excellente rentrée !
Le rendez-vous des marchés financiers – Juillet 2021
Les points clés :
- La reprise de l’inflation pourrait contrecarrer la bonne dynamique des marchés actions ;
- Sur le front sanitaire, l’explosion du variant delta suscite de nombreuses inquiétudes ;
- Des incertitudes demeurent concernant le calendrier de réouverture des économies.
Au cours du deuxième trimestre 2021, les marchés actions ont continué leur progression. Une dynamique qui fut soutenue par l’accélération des campagnes de vaccination contre la Covid-19, en particulier en Europe. Les péripéties des premières semaines de vaccination sont désormais un lointain souvenir. L’Allemagne, La France ou encore l’Espagne ont, en effet, rattrapé leur retard sur le Royaume-Uni et les États-Unis. Hélas, les économies émergentes demeurent à la traîne. Seule éclaircie : les cas restent marginaux en Chine et le pic du nombre d'infections en Inde a été atteint.
Forte reprise des marchés actions
Les marchés financiers continuent leur progression
Le succès des campagnes de vaccination amène les gouvernements des pays développés à desserrer peu à peu l’étau placé autour de leurs économies. Les principaux indicateurs de conjoncture retrouvent donc des couleurs. Les données économiques, publiés au cours des trois derniers mois, ont rassuré les investisseurs, notamment aux États-Unis. En Europe, l’activité a également connu une très nette accélération.
Revers de la médaille, dans certains pays, ce rebond s’est accompagné d’une hausse de l’inflation. La Réserve Fédérale Américaine (FED) persiste cependant à considérer cette situation comme transitoire. Et pourtant, l’inflation ne semble pas faiblir. Cet environnement inflationniste aura-il des conséquences sur la politique menée par la FED ? Le consensus anticipe désormais deux hausses de taux en 2023. Aucune hausse n’était encore évoquée il y a seulement trois mois !
Les entreprises ont le sourire
Du coté des grandes entreprises, le ciel est bleu. En cette fin juillet, la saison des résultats financiers du second trimestre des entreprises bat son plein. Sans surprise, les sociétés américaines ont enregistré une forte croissance de leurs bénéfices. Les GAFAM affolent d'ailleurs les compteurs ! Apple vient, par exemple, de battre son record historique, avec plus de 21 milliards de dollars de profits lors du second trimestre.
Les perspectives économiques aux États-Unis sont d’autant plus encourageantes que des nouvelles mesures de relance budgétaire pourraient être annoncées. Joe Biden a, en effet, conclu un accord pour augmenter les dépenses en infrastructures de 600 milliards de dollars. Dans le sillage des marchés US, les bourses européennes continuent leur remontée. Celle-ci étant également soutenue par la réouverture des économies régionales et une forte demande mondiale de biens.
Incertitude sur le virus
Cette confiance des investisseurs boursiers ne doit cependant pas masquer la réalité sur le front sanitaire. En Europe, la situation se dégrade depuis quelques semaines. Tant et si bien que la réouverture complète des économies risque d’être retardée. Initialement détecté en Inde, le variant Delta, dont la charge virale est bien plus importante que la première souche du virus, continue de se propager. Fort heureusement, de récentes études tendent à démontrer l’efficacité des vaccins contre ce variant.
Au Japon, l’environnement économique est morose. La population ne semble pas s’enthousiasmer pour les Jeux Olympiques qui se déroulent pourtant à Tokyo. Le moral des opérateurs économiques est aussi touché, en raison de la lenteur de la campagne de vaccination. Tout ceci a pesé sur la performance, en relative, des marchés actions japonais.
Chute des marchés actions chinois
L’actualité est aussi très brulante en Chine. Les performances des indices chinois et asiatiques ont été en deçà des attentes des investisseurs. L'un des raisons évoquées est le resserrement des politiques monétaires et de l’accès au crédit. Mais c’est surtout le durcissement réglementaire envers les acteurs de la tech et de l’éducation qui inquiètent. Pékin a, en effet, annoncé « la restriction des IPO et un contrôle renforcé sur la sécurité sur ces marchés ». La volonté du gouvernement chinois de rendre plus accessible les cours de soutien scolaire et l’éducation en ligne aux familles a provoqué une panique chez les investisseurs. Des valeurs chinoises cotées aux États-Unis comme TAL Education et New Oriental Education & Technology ont respectivement perdu 70 % et 54 % de leur valeur. Ces annonces ravivent naturellement les tensions entre la deuxième puissance économique mondiale et les États-Unis. Les prochaines semaines s’annoncent donc décisives sur ce sujet.
Vers une hausse de la volatilité sur les marchés actions ?
Aux États-Unis, la hausse des prix suscite beaucoup d'inquiétudes et pourrait entrainer une plus forte nervosité des investisseurs. Ces craintes doivent toutefois être atténuées car les banques centrales demeurent toujours très accommodantes. Et il ne fait pas de doute qu’elles le resteront encore quelques temps.
Pour toutes ces raisons, nous anticipons une remontée de la volatilité dans les mois à venir, non seulement pour les marchés actions mais aussi pour les marchés obligataires.
Les convictions de Scala Patrimoine
Arbitrage de notre fonds patrimonial Monacia
Nous adoptons une stratégie prudente sur les marchés actions, en privilégiant les investissements résilients, moins dépendants des soubresauts économiques. Nous ciblons, à ce titre, des fonds positionnés sur des thématiques tels que l’environnement, les énergies vertes ou la santé.
La forte remontée des marchés actions au cours des seize derniers mois nous incite toutefois à prendre une partie de nos gains. Nous avons ainsi réduit notre exposition aux marchés actions et renforcé les obligations de court terme et d’États. Nous prenons aussi une position sur l’inflation qui semble être un enjeu de moyen terme.
Enfin, nous pensons qu'une exposition à des actifs alternatifs contribuerait à accroître la résilience du portefeuille. Nous nous sommes, à cet effet, positionnés sur des fonds Long/Short neutre et des fonds investis sur des stratégies décorrélées des marchés financiers.
Notre exposition sera adaptée au cours des prochains mois afin de maintenir notre approche de gestion du risque. Nous conservons pour le moment une préférence pour le crédit par rapport aux actions, pour lequel nous apprécions la régularité et la sécurité des revenus. Cette stratégie s'applique en attendant des valorisations globales plus attrayantes sur les marchés actions.
Arbitrage des PEA et des assurances-vie
Nous avons également réajusté les expositions de nos contrats d’assurance-vie via notre fonds dédié patrimonial Monacia. Les Plans d'épargne en actions aussi ont été arbitrés, en sécurisant une partie des investissements. Ces sommes ont été placées en liquidités sur le compte rattaché au PEA en attente de réaffectation. Ces arbitrages sont temporaires, nous envisageons de réévaluer notre exposition au risque lorsque la situation sur le plan sanitaire sera maitrisée.
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Toutes les équipes de Scala Patrimoine vous souhaitent un bel été.
Profitez de cette belle saison pour vous changer les idées et vous ressourcer, avec votre famille et vos amis.
De notre côté, nous resterons vigilants aux mouvements sur les marchés financiers. Notre unique priorité demeurant la protection de votre patrimoine.
À très bientôt.
Bel été à tous.
Les équipes de Scala Patrimoine
Le PEA de Capitalisation
Avec un Plan d’Epargne en Action (PEA) souscrit auprès d’une compagnie d’assurances l’épargnant accède à une gamme de fonds qui ne se limite pas aux actions mais s’étend à toutes les unités de compte (SICAV, FCP). Ce support de capitalisation permet de se constituer un capital en exonération d’impôts sur les revenus et sur les plus-values.
Ce qu'il faut savoir :
- 2 types de PEA de capitalisation : le PEA « classique » et depuis le 1er janvier 2014, le PEA «PME-ETI »
- Contrats réservés aux contribuables domiciliés fiscalement en France. Un seul PEA par personne dans chaque catégorie (classique et PME-ETI), chacun des époux ou partenaires de Pacs pouvant en ouvrir un.
- Titres éligibles sur le PEA « classique » : actions, SICAV actions, parts de FCP, certificats d’investissements, parts de SARL et titres de sociétés ou équivalent et dont le siège social est situé dans un Etat de l’espace économique européen (hors Liechtenstein)
- Titres éligibles sur le PEA « PME-ETI » : actions des PME et Entreprises de Taille Intermédiaires (ETI) européennes (moins de 5000 personnes et Chiffre d’affaires < 1 500 M€ ou total bilan < 2 000 M€) et parts de FCP investis à 75% en titres émis par des PME et ETI
- Versements uniquement en numéraire (chèques, virements ou prélèvements sur compte bancaire)
- Plafond de versement pour un PEA « classique » fixé à 150 000 € (300 000€ pour un couple soumis à imposition commune) Plafond d’un PEA « PME-ETI » fixé à 75 000 € (les gains réalisés dans un PEA ne constituent pas des versements).
- Clôture automatique du plan au décès du titulaire, contrat dans l’actif successoral pour sa valeur vénale.
Fiscalité :
- Plus-values réalisées lors d’arbitrages et revenus perçus au sein du PEA ne sont taxés qu’au moment du retrait (ou rachat) des titres (il n’y a pas de limite de durée pour le PEA de Capitalisation)
Avant la 2ème année |
de la 3ème et la 5ème année |
A partir de la 6ème année |
A partir de la 8ème année |
|
Imposition sur le revenu |
22.5 % |
19% |
Exonération mais un retrait = clôture du plan |
Exonération de la sortie sans clôture du plan (impossibilité d’effectuer de nouveaux versements |
Prélèvement sociaux |
Taux plein |
Taux plein |
Taxation des gains à 0% pour la part acquise avant le 01.02.96
0.5% pour la part acquise entre le 01.02.96 et le 31.12.96 3.9% pour la part acquise entre le 01.01.97 et le 31.12.97 10% pour la part acquise entre le 01.01.98 et le 30.06.04 10.3% pour la part acquise entre le 01.07.04 et le 30.12.04 11% pour la part acquise entre le 01.01.05 et le 31.12.08 12.1% pour la part acquise entre le 01.01.09 et le 31.12.10 12.3% pour la part acquise entre le 01.01.11 et le 30.09.11 13.5% pour la part acquise entre le 01.10.11 et le 30.06.12 15.5% pour la part acquise depuis le 01.07.12 |
- Seules les sommes investies sont déclarées au titre de l’ISF (toutes les plus-values et intérêts sont exonérés d’ISF)