Une loi pour mieux protéger l’épargne des Français ?
Lancés dans un combat contre les frais trop élevés des placements, deux sénateurs ont présenté un rapport dédié à « la protection des épargnants ». Dans le prolongement de leurs travaux, ils viennent de déposer une proposition de loi pour mettre en application leurs recommandations.
Les rendements dévorés par les frais
Reconnaissons-le, pendant de nombreuses années, les épargnants ne se sont guère souciés des frais appliqués sur leurs produits d’épargne. L’explication est simple : les placements sans risque offraient des rendements très attractifs, couvrant largement les frais prélevés. Mais depuis une dizaine d’années, la chute des taux d’intérêt a entrainé, avec elle, les rendements des produits les plus sécurisés, notamment les fonds en euros. Pour conserver un certain niveau de performance, les épargnants n’ont donc plus d’autres choix que de partir à la chasse aux frais.
Le moment était dès lors bien choisi pour Jean-François Husson et Albéric de Montgolfier pour déposer leur proposition de loi. Celle-ci étant constituée autour de quatre axes : l’encadrement des frais, la transparence, l’adaptation des produits et le contrôle des intermédiaires.
Une plus grande transparence sur les frais sur les placements ?
Les deux sénateurs s'insurgent contre « les dysfonctionnements du marché de l’épargne, marqué par une insuffisante concurrence et un niveau élevé de frais ».
Pour mieux contrôler les frais appliqués, le projet de loi prévoit notamment :
- L’interdiction de la perception de commissions de mouvement. Ces frais correspondent, en pratique, aux commissions perçues lors d'opérations d'achat ou de vente sur un portefeuille financier ;
- L’obligation pour les distributeurs d’assurance vie et de plans d’épargne retraite (PER) de transmettre la liste des produits indiciels (ETF ou Trackers) accessibles aux épargnants. Des placements qui présentent l’avantage d’être beaucoup moins gourmands en frais ;
- Le suivi de l'évolution des pratiques tarifaires des entreprises d'assurance par le Comité consultatif du secteur financier (CCSF).
Vers une transférabilité totale de l’assurance-vie ?
Le projet de loi veut apporter une plus grande flexibilité à certains placements. Deux enveloppes sont dans l’œil des sénateurs : le plan d’épargne en actions (PEA) et l’assurance-vie.
Les sénateurs veulent assouplir certaines règles juridiques applicables au PEA. Ainsi, l'avantage fiscal attaché au contrat ne serait plus perdu lorsque l’épargnant fait l'acquisition de titres inéligibles. Les détenteurs disposeraient alors d'un délai de deux mois pour rectifier leur situation.
En outre, les sénateurs souhaitent s’engager en faveur d’une transférabilité totale de l’assurance vie, d’une compagnie à l’autre. Cet avantage ne concernerait toutefois que les contrats de plus de huit ans. Pour pouvoir transférer leur assurance-vie, les épargnants devraient, en pratique, effectuer un rachat sur leur contrat et en ouvrir un autre. Ils bénéficieraient alors de la portabilité de l'antériorité fiscale du contrat, dès lors que l'intégralité de leur épargne est transférée.
De nouvelles incitations à investir sur le long terme ?
L’une des règles d’or pour réussir ses investissements en actions est de se positionner sur le long terme. Pour encourager les épargnants à investir leur argent dans la durée, les sénateurs proposent de :
- De relancer des investissements au capital des petites et moyennes entreprises, par l'intermédiaire de la réduction d’impôt dite « Madelin ». Son taux serait ainsi porté de 18 % à 25 % et, à titre dérogatoire, à 30 % jusqu'en 2026.
- De prolonger, jusqu'en 2026, l'incitation fiscale pour transférer les sommes investies dans une assurance vie vers un PER. Tout rachat d’un contrat d’assurance vie de plus de 8 ans ferait de nouveau l’objet d’un abattement fiscal doublé par rapport aux règles habituelles (9200 € par une personne seule et 18 400 € pour un couple), si les sommes sont réinvesties dans un PER.
- De confier à la Caisse des dépôts et des consignations la gestion d'un fonds de fonds indiciels cotés distribué dans les PER. Celui-ci aurait pour but de stimuler la concurrence, afin de baisser les frais moyens de ces produits.
Un meilleur contrôle des acteurs de la gestion de patrimoine ?
Le texte propose de confier à l'Orias le contrôle de l'honorabilité des intermédiaires en gestion de patrimoine. La loi prévoit aussi de créer une nouvelle catégorie d'intermédiaires en immobilier, afin de renforcer le contrôle des acteurs impliqués dans des opérations dites « Pinel » ou « Girardin ».
L’œil de Scala Patrimoine
Les deux sénateurs déplorent également que les intermédiaires financiers ne se fassent pas rémunérer pour le conseil reçu, par le biais d’honoraires. Ces derniers préférant se faire payer sous la forme de rétrocommissions. Selon les sénateur, « la pratique des rétrocessions rend complexe et peu lisible la tarification pour l’épargnant, et encourage le distributeur à l’orienter vers le produit présentant le plus haut niveau de commissionnement ». Une position pleinement partagée par Scala Patrimoine.
Le projet de loi apporte une réponse intéressante, mais partielle, à ces problématiques. Il intègre une quinzaine propositions dont les plus emblématiques sont l’interdiction des commissions de mouvement et la transférabilité de l’assurance-vie.
Malheureusement, le calendrier électoral pourrait retarder l’inscription à l’ordre du jour du projet de loi. Les auteurs espèrent que le texte pourra être débattu lorsque « les conditions liées au calendrier parlementaire seront réunies. »
Le rendez-vous des marchés financiers – avril 2022
L’actualité des marchés financiers est notamment marquée par l’enlisement du conflit armé opposant les Russes et les Ukrainiens.
Les points clés sur les marchés financiers :
- Malgré la puissance de son armée, la Russie n’est pas encore parvenue à prendre les grandes villes ukrainiennes. Les troupes de Vladimir Poutine ont même perdu du terrain aux abords de Kiev.
- L’Europe veut bâtir son chemin vers l’indépendance énergétique. Des investissements colossaux vont être réalisés pour atteindre cet objectif, devenu vital.
- Les banques centrales sont prises entre le marteau et l’enclume. Doivent-elles continuer à lutter contre l’inflation ou soutenir coûte que coûte la croissance, dans un contexte de fortes tensions géopolitiques ? Pour l’instant, elles semblent en priorité vouloir limiter les tensions inflationnistes.
La guerre en Ukraine grippe les marchés financiers
Ukraine : Vladimir Poutine s’entête
La guerre entre la Russie et l’Ukraine continue de faire rage. Malgré les efforts diplomatiques de nombreux dirigeants politiques, Vladimir Poutine ne semble - malheureusement - pas prêt à changer ses plans. Jusqu’où le président russe peut-il aller ? Son armée est-elle préparée pour un conflit de longue durée ? Comment va-t-il réagir à la résistance homérique du peuple ukrainien ? Les interrogations sont aujourd’hui très nombreuses et les analystes peinent à dessiner un scénario de sortie de crise.
Quoi qu’il en soit cet évènement géopolitique majeur a déjà commencé à peser sur les évolutions macroéconomiques. La Russie est, il est vrai, un important producteur d’énergie. Sans surprises, l'escalade des tensions a des répercussions importantes sur les marchés des matières premières. Les cours du pétrole et du gaz font ainsi preuve d’une volatilité très élevée. Durant le premier trimestre 2022, ils sont en hausse respectivement de 33 % et 55 %.
Et les bourses mondiales dans tout cela ? Les marchés actions ont effacé une partie de leurs pertes pour terminer le mois de mars en hausse de 3 %. Les grands indices boursiers des pays développés sont cependant toujours en baisse de 5 % depuis le début de l'année. Les marchés émergents poursuivent, quant à eux, leur chute, avec une nouvelle baisse de 2 % le mois dernier. Ils reculent ainsi de près de 7 % sur le premier trimestre 2022.
Rebond des rendements obligataires
Comme elles l’avaient annoncé, les banques centrales ont mis en application leur nouvelle ligne politique : accélérer le rythme des hausses de taux d'intérêt pour lutter contre la hausse de l'inflation.
Les marchés obligataires n’ont d’ailleurs pas tardé à réagir. De nombreux rendements obligataires de la zone euro ont fortement bondi ces dernières semaines. Le taux allemand à 10 ans, la référence en zone euro, est passé de -0,18 % fin décembre à environ 0,57 %, soit un rebond de 75 points en l’espace de trois mois. En France, sur la même période, le taux OAT à 10 ans est passé de 0,20 % à 0,98 %.
La Banque centrale européenne a confirmé que la réduction progressive du programme d'achat d'urgence en cas de pandémie se terminera en juin et que le programme d'achat d'actifs prendra fin progressivement au cours du troisième trimestre 2022, si les conditions restent favorables. La présidente Christine Lagarde a ainsi laissé la porte ouverte à une première hausse des taux cette année.
Aux États-Unis, la Fed a relevé le taux cible de 0,25 %, comme prévu, indiquant clairement que de nouvelles hausses seront appropriées. Le consensus s'attend maintenant à sept hausses cette année et à quatre l'année prochaine.
Du côté de la Perfide Albion, après une première hausse en décembre, la Banque d'Angleterre a relevé son taux directeur de 0,25 % à deux reprises au premier trimestre, pour atteindre 0,75 %.
La tendance à la normalisation des politiques a également été poursuivie par certaines banques centrales des marchés émergents, le Brésil, Taïwan, la Corée et Hong Kong ayant tous annoncé des hausses de taux. La Banque du Japon joue, quant à elle, la carte du statu quo, maintenant sa position actuelle d'assouplissement.
Politique monétaire : limiter l’inflation ou soutenir la croissance ?
L’actualité géopolitique pourrait venir tout bousculer. La guerre opposant la Russie à l'Ukraine et le choc de l'offre de matières premières posent un dilemme aux banques centrales. Tenter de maîtriser l'inflation ou soutenir la croissance ? Leurs cœurs balancent. Tout en reconnaissant les incertitudes liées à la situation géopolitique et ses implications économiques, les banques centrales ont jusqu'à présent laissé entendre qu'elles considéraient l'inflation comme le problème le plus urgent à résoudre, à moins que les perspectives de croissance ne se détériorent nettement.
Dans sa dernière projection économique, la Banque de France demeure encore relativement confiante sur le rythme de croissance de l’hexagone. Elle souligne ainsi que « grâce au redressement qui s’est déjà opéré tout au long de l’année 2021, l’acquis de croissance pour 2022 est estimé à 2,9 % à la fin du premier trimestre ». Avant d’ajouter : « malgré le ralentissement attendu sur les trimestres à venir, la croissance du PIB en moyenne annuelle atteindrait 3,4 % en 2022 dans le scénario normal et 2,8 %, dans le scénario dégradé ».
En parallèle, l'inflation de la zone euro a été révisée à la hausse à 5,9 % en février dernier. Même constat au Royaume-Uni où elle s'est accélérée à 6,2 %. Aux États-Unis, l'inflation a même atteint un sommet en 40 ans à 7,9 %.
L’Europe veut réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie
L'Europe est un énorme importateur de pétrole et de gaz naturel en provenance de Russie, ce qui rend la région très vulnérable au conflit. Les craintes d’un ralentissement économique sont désormais bien réelles. Une inquiétude qui peut cependant être atténuée par l'épargne excédentaire élevée accumulée pendant les périodes de confinement, mais aussi par la bonne dynamique du marché du travail. Les mesures de relance budgétaire organisées par les États constituent une autre soupape de sécurité. Entretemps un nouveau caillou s’est cependant glissé dans la chaussure de l’Union européenne : la confiance des consommateurs a fortement baissé en mars.
Pour autant, les institutions européennes ne restent pas sans rien faire. La Commission européenne a, en effet, présenté des plans ambitieux visant à réduire les importations de gaz russe de deux tiers avant la fin de l'année. Pour réussir ce tour de force, elle compte renforcer le mix énergétique et accélérer ses investissements dans les centrales éoliennes et solaires. Les dirigeants européens discutent actuellement du lancement d'un fonds pour l'énergie et la défense. Des projets qui pourraient être financés par une nouvelle émission obligataire. Certains pays, comme l'Allemagne, la France et l'Italie, approuvent également des mesures visant à absorber une partie des factures énergétiques plus élevées des ménages.
Malgré tout, les Européens vont devoir se confronter à la réalité. À court terme il sera très difficile de se passer de la Russie. Les échanges qui se sont tenus lors du dernier sommet européen en sont la parfaite illustration. À Versailles, les dirigeants européens ont reconnu qu’il existait, à ce jour, peu d'alternatives au gaz russe et que la réduction de la dépendance européenne demandera du temps.
Une faible dépendance du Royaume-Uni à la Russie
Le Royaume-Uni est, quant à lui, moins dépendant vis-à-vis de la Russie, mais demeure un important consommateur de gaz et de pétrole. Le pays est donc exposé aux risques liés à la hausse persistante des prix de l'énergie. Une aide budgétaire d'environ 0,4 % du PIB a été annoncée, pour la période 2022/2023, qui apportera un certain soutien aux revenus des ménages.
États-Unis : le risque d’une crise budgétaire s’éloigne
Aux États-Unis, la confiance des consommateurs s'est également détériorée au cours du dernier trimestre. Le marché du travail américain a heureusement prouvé sa robustesse. Le rapport sur l'emploi de février est bien meilleur que prévu. Le Congrès a adopté un projet de loi de dépenses pour financer le gouvernement fédéral jusqu'en septembre. Cette annonce, combinée à l'augmentation du plafond de la dette de 2,5 billions de dollars en décembre dernier, élimine le risque imminent d'une crise budgétaire.
La Chine toujours touchée par le covid
Lancée dans une politique visant à réduire les inégalités répondant au nom de « prospérité commune », la Chine doit faire face à une baisse du rythme de sa croissance. L’Empire du Milieu vient même d’annoncer un objectif de seulement 5,5 %, le plus faible depuis 30 ans. Pour enrayer cette mauvaise dynamique, les autorités du pays ont cependant officialisé la mise en œuvre de mesures de relance économique, lors de l'Assemblée populaire nationale.
Sur les marchés actions chinois, le premier trimestre 2022 a été particulièrement difficile. Surtout que le pays dirigé par Xi Jinping continue d’appliquer une politique « Zéro Covid ». De nombreux quartiers de grandes villes comme Shenzhen et Shanghai ont ainsi été bouclés. Les fermetures d'usines de fabrication alimentent également les contraintes d'approvisionnement mondiales dans certains secteurs.
De l’autre côté de la Mer de Chine, au Japon, le gouvernement de Fumio Kishida a introduit des subventions ciblées qui devraient aider à soutenir la consommation des ménages face au choc des prix de l'énergie. Hélas, comme en Chine, le secteur manufacturier continue de faire face à des contraintes d'approvisionnement en raison des fermetures d'usines provoquées par des pénuries persistantes de semi-conducteurs, en particulier dans certains domaines comme l'automobile.
La Russie paye le comportement de Vladimir Poutine
Des sanctions économiques et financières sévères ont été imposées à la Russie par les pays développés, notamment le retrait de certaines banques russes de SWIFT et l'imposition de restrictions sur les réserves internationales de la Banque centrale de Russie. En réponse, celle-ci a adopté des mesures extraordinaires, portant le taux directeur à 20 % et imposant des contrôles de capitaux pour limiter les sorties. Malgré cela, le rouble s'est effondré et la bourse a été fermée pendant deux semaines.
Ces mesures sévères infligeront des dommages importants à l'économie russe, qui devrait entrer dans une profonde récession. Les exportations de pétrole et de gaz naturel vont toutefois se poursuivre. En raison de sa forte dépendance au gaz russe, l'Europe a évité de mettre en place des sanctions susceptibles de mettre en péril les importations d'énergie et les paiements associés. Cependant, l'administration Biden, en raison de la faible dépendance des États-Unis vis-à-vis de l'approvisionnement russe, a pu interdire les importations de pétrole en provenance de Russie.
Conclusion
L'issue de la guerre en Ukraine reste très incertaine. Une escalade des tensions pourrait continuer à exercer une pression à la hausse sur les prix de l'énergie et des matières premières, exacerbant l'inflation et les contraintes de la chaîne d'approvisionnement qui sont déjà apparues après la pandémie.
La crise énergétique provoquée par cette guerre poussera de nombreux gouvernements à accélérer leurs plans pour réduire leur dépendance aux matières premières russes, créant une croissance significative chez les acteurs de la transition énergétique.
Les convictions de Scala Patrimoine
Une stratégie toujours très prudente
Les crises géopolitiques ont souvent eu un impact brutal, mais relativement court sur les marchés et il est important d'éviter de vendre ses positions sous l'effet de la panique. Une approche constructive consiste à rester diversifié et à identifier des thèmes d'investissement crédibles à long terme, en évitant les comportements dictés par la peur. La croissance asiatique et les thèmes d'investissement ESG sont selon nous toujours intacts. Ils pourraient, en effet, offrir de plus grandes opportunités après la récente baisse des marchés.
Nous privilégions donc les thématiques de longs termes, les fonds de performance absolue et les fonds flexibles dans notre allocation.
La volatilité que nous anticipions depuis le début de l’année s’est encore accentuée. À cause de la crainte de l’inflation et de la hausse des taux, nous pensons que les produits de taux protégeront moins les portefeuilles. La guerre en Ukraine est venue encore renforcer ces inquiétudes, et les marchés ont encore fortement dévissé malgré une reprise ces derniers jours.
Dans ce contexte, nous conservons une stratégie d’investissement très prudente sur les marchés actions. Notre priorité étant de protéger votre capital. C’est pourquoi l'allocation de notre fonds Monacia reste, en partie, protégée. Nous avons repris de l’exposition aux marchés actions en début de mois afin de prendre position sur un point bas de marchés. Notre portefeuille est actuellement exposé aux marchés actions à hauteur de 30%.
Prêt à saisir les opportunités
Enfin, nous conservons une allocation aux investissements alternatifs pour 30% du portefeuille. Des positions qui nous ont permis de générer un peu de performance dans ce contexte incertain. Pour accroitre la résilience de nos portefeuilles, nous nous sommes aussi positionnés sur des fonds Long/Short neutres aux marchés. D'autres investissements ont été réalisés sur des fonds de stratégies décorrélées des marchés et sur l’inflation.
Nous pensons continuer à prendre des expositions sur les marchés afin de profiter des points d’entrée. Après la forte baisse, il sera nécessaire de sélectionner avec soins les régions et secteurs en capacité de rebondir. Nous avions anticipé un premier trimestre difficile, mais nous croyons toujours en un rattrapage au second. Afin de limiter les risques, nous augmenterons au fur et à mesure les expositions. Nous restons également attentifs aux opportunités d'investissement qui se présenteront.
Notre exposition sur notre fonds patrimonial sera ajustée au cours des prochains mois afin de maintenir notre approche de gestion du risque.
A.-C. Abadie (Sycomore AM) : "La transition climatique implique des mutations sectorielles"
Le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) a publié en février dernier le deuxième volet de son sixième rapport d’évaluation sur le climat. Dans leurs conclusions, les experts rappellent qu’un réchauffement supérieur à 1,5 °C du globe terrestre aurait des conséquences irréversibles sur notre environnement. Pour remporter cette bataille en faveur du climat, il est donc vital de faire émerger des entreprises dont les modèles économiques contribuent à la transition écologique et énergétique. Anne-Claire Abadie, gérante de fonds et Spécialiste Environnement chez Sycomore Asset Management, une société de gestion spécialisée dans l’investissement responsable, nous explique comment votre épargne peut y contribuer.
Scala Patrimoine. Comment un fonds peut-il investir en faveur de l’environnement & du climat ?
Anne-Claire Abadie. Nous avons la conviction que la question climatique ne peut être regardée seule. On ne peut pas fermer les yeux sur les interactions entre les différents enjeux environnementaux. Le dérèglement climatique altère la biodiversité, alimentant elle-même les changements climatiques. Investir en faveur de l’environnement demande donc à répondre aux problématiques énergétiques et climatiques, mais aussi à la biodiversité, aux ressources ou encore à la gestion des déchets.
« Climat : le concept de « transition juste » est louable, mais très difficile à mettre en œuvre »
Scala Patrimoine. Quelles sont les thématiques d’investissement qui ont votre préférence ?
Le traitement des déchets, l’économie circulaire, la construction, la production énergétique et le secteur des transports figurent parmi les activités compatibles avec une stratégie d’investissement en faveur de l’environnement. Cet univers d’investissement est suffisamment large pour proposer une diversification financière mieux adaptée aux changements de cycle économique et à l’évolution des taux d’intérêt. Cette stratégie permet aussi de s’attaquer au cœur du problème posé par le changement climatique : faire progresser l’ensemble des grands acteurs économiques et des secteurs d’activité.
Scala Patrimoine. La lutte contre le changement du climat peut-elle se faire au détriment de la sphère sociale ?
C’est l’un des principaux enjeux. Le concept de « transition juste » est louable, mais très difficile à mettre en œuvre. Par construction, les décisions prises dans le cadre de la transition climatique font face à des résistances de la part de décideurs ou de gouvernements. Elles impliquent, en effet, de profondes mutations sectorielles. La disparition de certaines activités semble malheureusement inéluctable. Les contestations sociales sont, à ce titre, parfaitement légitimes. Un équilibre doit donc être trouvé. C’est pour cette raison qu’il me parait indispensable d’intégrer les critères « Environnementaux », « Sociaux » et de « Gouvernance » (ESG) dans la politique d’investissement d’un fonds positionné sur le thème de l’environnement.
« Il est indispensable d’intégrer les critères ESG dans la politique d’investissement d’un fonds Environnement »
Scala Patrimoine. Les fonds « climat » ont-ils pour vocation d’investir uniquement sur des entreprises ayant une faible empreinte carbone ?
Je ne le pense pas. Les fonds proposant une empreinte carbone très basse sont ceux ayant de faibles dépenses d’investissement. Concrètement, cela concerne surtout des sociétés de services (établissements financiers, cabinets de conseil …). Or ce ne sont pas ces entreprises qui apportent des solutions concrètes à la transition énergétique. Les plus actives sont, en réalité, celles qui ont les plus fortes interactions avec l’environnement. Nous les retrouvons principalement dans les secteurs de l’énergie, de la construction, de la mobilité ou des infrastructures.
Scala Patrimoine. Quels sont les critères à analyser pour évaluer un fonds « climat » ?
Les labels sont déjà une bonne indication. Le Label Greenfin est, par exemple, l’un des plus exigeants puisqu’il impose une obligation de résultat. Malgré tout, la labellisation n’est pas un élément suffisant. Je conseille aux investisseurs de bien regarder la composition du fonds et la liste des entreprises en portefeuille. La réputation de la société de gestion et la sincérité de son action dans le temps fourniront également de précieuses indications. Enfin, les épargnants peuvent aussi regarder la stratégie d’investissement mise en œuvre par le gérant. Quels sont les filtres d’exclusion ? Applique-t-il des critères de sélection explicites sur le thème de l’environnement ? Quelle est sa politique de vote en Assemblée générale d’actionnaires ? Autant d’éléments intéressants à décrypter.
« Le Label Greenfin est l’un des labels les plus exigeants puisqu’il impose une obligation de résultat »
Scala Patrimoine. Vous avez aussi créé votre propre indicateur : la NEC pour « Net Environmental Contribution ». Comment fonctionne-t-il ?
La Nec mesure pour chaque activité le degré de contribution et de compatibilité de son modèle économique avec la transition écologique et avec les objectifs de lutte contre le réchauffement climatique. Elle s'échelonne de -100% pour une activité fortement destructrice de capital naturel à +100% pour les activités à impact environnemental net fortement positif. Cet indicateur est holistique et a donc vocation à analyser 100 % de l’activité de l’entreprise. Autrement dit, il mesure l’ensemble du cycle de vie d’un produit et d’un service et ses impacts environnementaux sur 6 dimensions : climat, biodiversité, ressources, déchets, eau et qualité de l’air. Notre indicateur est en perpétuelle amélioration. Les connaissances scientifiques sur les impacts environnementaux des activités progressent et les technologies évoluent. Ces informations nous donnent cependant une bonne appréhension de l’impact de l’activité d’une entreprise. Nous mettons d’ailleurs notre méthodologie à disposition de tous, et ce gratuitement.
Scala Patrimoine. Les sociétés de gestion disposent-elles de suffisamment de données pour appliquer une stratégie en faveur de la transition climatique ? L’affaire Orpea peut-elle remettre en cause l’utilisation faite de ces données ?
L’information est déjà présente en très grande quantité. Il ne sert à rien de disposer d’un trop grand nombre de données si l’on n’est pas en mesure de bien l’utiliser. Pour notre part, nous sommes accompagnés par des cabinets de conseil spécialisés en analyse de cycle de vie d’un produit ou d’un service. Leur travail repose sur des bases de données assez précises. Ce sont des sources reconnues et factuelles. Pour vérifier que les entreprises communiquent des données de qualité, les équipes de gestion peuvent, en parallèle, déceler des « signaux faibles » : des problèmes de gouvernance, un management peu collaboratif, de faible rotation des auditeurs favorisant d’éventuels conflits d’intérêts, ou encore des taux d’accidents trop importants au sein des effectifs …
Le rendez-vous des marchés financiers - Mars 2022
L'actualité des marchés financiers est notamment marquée par la guerre en Ukraine et les politiques menées par les banques centrales.
Les points clés sur les marchés financiers :
- L’Ukraine est ravagée par la Guerre. Les dernières nouvelles sont malheureusement loin d’être rassurantes. Vladimir Poutine ayant confirmé à Emmanuel Macron son désir d’aller au bout de sa démarche et de « prendre le contrôle de la totalité de l’Ukraine ». L’Élysée estime même que « le pire est à venir ».
- Alimentée par les politiques monétaires très accommodantes des banques centrales, par les investissements massifs des États et un effet de rattrapage « post covid », l’inflation bat des records aux États-Unis, mais également en Europe.
- Le conflit militaire en Ukraine pourrait contraindre les banquiers centraux à adapter leur calendrier de remontée des taux d’intérêt au cours des prochaines semaines.
Les yeux rivés sur l’Ukraine
La guerre est aujourd’hui aux portes de l’Europe. Le conflit militaire qui oppose les Russes et les Ukrainiens est total. Vladimir Poutine opposant une fin de non-recevoir à toutes les tentatives de négociations en faveur de la paix.
Ces incertitudes géopolitiques pèsent logiquement sur les marchés boursiers. Les principaux indices mondiaux ont sensiblement chuté au cours des dernières semaines. Depuis le début d’année, le CAC 40 abandonne ainsi près de 13 % tandis que le S&P 500 cède environ 9 %. L'indice obligataire Global Aggregate a également reculé de 1,2 %.
Dans ce contexte, l’or joue son rôle de valeur refuge et s’apprécie de 5,5 % depuis le 1er janvier. Les matières premières ont également gagné plus de 6 % avec la hausse des prix du pétrole et du gaz naturel.
Les banquiers centraux joueront ils encore une fois le rôle de « pompier de service » ? Ces derniers vont cette fois-ci devoir manœuvrer avec dextérité pour ne pas laisser l’inflation remontée trop rapidement, sans pour autant briser l’élan économique.
La Russie désormais isolée économiquement du reste du monde
En envahissant l’Ukraine, Vladimir Poutine a agi en totale impunité, faisant fi des appels à la paix des grands dirigeants de ce monde. Lancé tête baissée dans sa cavalcade meurtrière, il semble toutefois avoir sous-estimé la réponse économique et financière des pays occidentaux. Mené par les États-Unis et l’Europe, un cortège de grandes nations souhaite affamer financièrement la Russie. Même la Suisse s’est positionnée en ce sens.
Parmi les principales sanctions prises à l’égard de la Russie figurent :
- L’exclusion de certaines banques russes du système Swift, bloquant ainsi la réalisation de nombreuses transactions internationales ;
- Le gel des actifs de la Banque centrale russe, localisés en Europe et aux États-Unis ;
- Le blocage des fonds détenus par quelques oligarques ;
- L’interdiction de certains échanges commerciaux.
L’effondrement du Rouble est l’une des premières conséquences, et ce malgré l'augmentation des taux d'intérêt russes à 20%. L'espace aérien européen a également été fermé. Un groupe de pirates informatiques (Anonymous) tente, par ailleurs, de faire tomber d'importants sites web russes, par exemple le ministère de la Défense.
Vladimir Poutine a aussi sous-estimé la volonté de résistance des Ukrainiens. Les livraisons d'armes occidentales ont été intensifiées ces derniers jours. L'Allemagne fait, par exemple, acheminer du matériel de combat à l’Ukraine.
Alors que le conflit se durcit, quels sont les motifs d’espoir ? Une prise de conscience des soldats russes est-elle possible ? La Turquie d’Erdogan ou la Chine de Xi Jinping peuvent-elles jouer un rôle efficace de médiateur en faveur de la paix ? Un accord sur une division de l’Ukraine ? Il est aujourd’hui bien difficile de savoir comment la situation va évoluer.
Des conséquences économiques du conflit déjà visibles
Une chose est certaine. L'incursion de Vladimir Poutine en Ukraine va radicalement changer le paysage sécuritaire du monde occidental. Les États de l'Est chercheront refuge dans l'Union européenne (UE) et l'OTAN. C’est déjà le cas de la Géorgie et de la Moldavie qui ont demandé à intégrer l’UE. Les dépenses militaires seront massivement augmentées. Ce n’est pas un hasard si l’Allemagne a annoncé ces derniers jours une hausse sensible de son budget en matière de défense.
Et sur le plan économique ? À ce stade, l'impact le plus évident porte sur le prix des denrées alimentaires et de l'énergie. La Russie est un important exportateur de matières premières, représentant 13 % de la production mondiale de pétrole brut, 17 % de la production de gaz naturel et près d'un dixième de l'approvisionnement mondial en blé. Le pétrole Brent a terminé le mois à 100 $ le baril et les prix du gaz naturel européen ont augmenté de 15 % en février. La hausse des prix de l'énergie pourrait alimenter une inflation plus élevée ou du moins plus persistante, réduisant encore le pouvoir d’achat des ménages.
Les banques centrales dans l’expectative ?
Les banques centrales font face à un dilemme. Augmenter les taux d'intérêt, afin de lutter contre l'inflation, ou réduire leur rythme de resserrement pour soutenir l'économie. Leur stratégie n'est pas encore clairement arrêtée.
Si la hausse des prix de l'énergie freine la croissance, il est fort à parier que les banques centrales mettront un coup de frein à leur politique de resserrement monétaire.
A contrario, si la hausse de la facture énergétique alimente une augmentation des salaires et préserve le pouvoir d'achat des travailleurs, dans un marché du travail tendu, alors il parait très probable que les banquiers maintiennent leur calendrier initial de hausse des taux.
À ce stade, les marchés anticipent six hausses de taux d'ici la fin de l'année de la part de la Réserve fédérale des États-Unis (Fed). Autre élément de nature à favoriser leur augmentation : les bénéfices très élevés présentés par les entreprises lors du quatrième trimestre 2021.
Les États-Unis aspirés dans une spirale inflationniste ?
Aux États-Unis, les ventes au détail ont dépassé les attentes, après une publication décevante en décembre, suggérant que les consommateurs américains avaient retardé leurs dépenses en raison de l'émergence du variant Omicron, plutôt que de les réduire.
Le rebond des dépenses de consommation s'est traduit par une nouvelle hausse de l'inflation. Celle-ci était de 7,5 % en glissement annuel, largement en avance sur les attentes. Les chiffres de l’emploi sont également très bons, malgré les craintes de fermetures d'entreprises provoquées par la résurgence du Covid-19.
L’économie américaine semble donc solide, les inquiétudes viendront donc de la situation en Ukraine et du resserrement de la politique monétaire qui pourraient continuer à nuire aux marchés boursiers.
Europe : une crise énergétique en vue ?
En Europe, la crise ukrainienne pourrait avoir un impact significatif. Environ un quart de ses importations de pétrole brut et 40 % de ses importations de gaz naturel proviennent de Russie. L'indice MSCI Europe ex-UK a reculé de plus de 4% sur le mois. Les inquiétudes concernant la fiabilité des approvisionnements énergétiques russes exerceront une pression supplémentaire sur les gouvernements européens pour qu'ils abandonnent les combustibles fossiles importés et se tournent vers les énergies renouvelables produites localement à long terme. Sur la question de la transition climatique, le gel des relations économiques entre l’Europe et la Russie pourrait donc être un mal pour un bien.
Pour les investisseurs, l’inflation reste un sujet majeur. Et les chiffres récemment publiés vont dans ce sens. L'inflation globale de la zone euro a atteint 5,1 % en glissement annuel, son plus haut niveau jamais enregistré. Un chiffre dû cependant en grande partie à l’augmentation de la facture énergétique. Lors de sa réunion de février, la BCE n'a pas écarté la possibilité d'une hausse des taux cette année, mais a suggéré qu'une approche calme et graduelle serait adoptée.
Sur le marché du travail, le temps est au beau fixe. Le taux de chômage est tombé à 7%, un niveau inégalé depuis la création de l'euro. La croissance des salaires dans la zone euro devrait augmenter, mais reste à la traîne par rapport aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Royaume-Uni : les marchés actions résistent bien
Le 3 février, la BoE a relevé ses taux de 0,25%. Après d'importantes fluctuations des prix au cours du mois, le marché a terminé le mois de février en s'attendant à ce que les taux d'intérêt dépassent 1,5 % d'ici la fin de l'année. L'inflation globale pour janvier s'est établie à 5,5 % en glissement annuel. La hausse des prix des matières premières a aidé le marché boursier britannique, compte tenu de la pondération importante des actions énergétiques et minières. Le FTSE All-Share n'a baissé que de 0,5% sur le mois.
Les convictions de Scala Patrimoine
La prudence mère de toutes les vertus
Nous maintenons le cap fixé depuis plusieurs mois. Nous appliquons une stratégie prudente sur les marchés actions, en privilégiant les thématiques à potentiel de long terme, les fonds de performance absolue et les fonds flexibles.
La volatilité que nous anticipions depuis le début de l’année s’est encore accentuée avec le conflit militaire en Ukraine. Cette phase de stress touche non seulement les marchés actions, mais aussi les marchés obligataires. À cause de la crainte de l’inflation et de la hausse des taux, nous pensons que les produits de taux protégeront moins les portefeuilles.
Dans cet environnement baigné d’incertitudes, notre priorité est de préserver votre capital. C’est pourquoi l'allocation de notre fonds patrimonial Monacia est, en grande partie, protégée. Nous prenons des positions « contre le marché » depuis le début de l’année. Ces investissements nous ont permis de contrebalancer les phases de baisse.
Enfin, 30% des investissements des portefeuilles sont positionnés sur des placements « alternatifs », contribuant ainsi à accroître la résilience du portefeuille. Nous avons, à cet effet, investi sur des fonds Long/Short neutres aux marchés, sur des fonds de stratégies décorrélées des marchés et sur l’inflation.
Prêt à saisir les opportunités
La correction des marchés actions pourrait, à terme, offrir des points d'entrée attractifs sur les marchés actions. En fonction des événements de marchés et de l’actualité géopolitique, nous nous tenons prêts à saisir toutes les opportunités d’investissement qui se présenteront.
Dans tous les cas de figure, il sera nécessaire de sélectionner avec soins les régions et secteurs les mieux à même à rebondir.
Nous anticipions un premier trimestre difficile, mais nous pensons toujours qu'un rattrapage dans la deuxième partie de l'année est possible, si le conflit en Ukraine trouve une issue favorable. Dans ce cas, afin de limiter les risques, nous augmenterons au fur et à mesure les expositions.
Par ailleurs, dans un souci de diversification, nous proposons des investissements sur des produits structurés, du private equity et de la dette privée. N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez plus d’informations sur ces placements.
Olivier Ken (Ecofi) : "Nous recherchons les entreprises qui innovent pour réduire leur empreinte carbone"
Scala Patrimoine et Ecofi viennent de lancer un fonds dédié à la transition climatique. Olivier Ken, Gérant actions au sein de la société de gestion, nous en dévoile la stratégie d’investissement.
Scala Patrimoine. Pouvez-vous nous présenter Ecofi en quelques mots ?
Olivier Ken. Ecofi est la société de gestion du Groupe Crédit Coopératif, membre de BPCE.
En 2022, Ecofi fête 50 ans d’engagements et d’innovations au service d’une finance plus responsable.
En effet, en 1972 naissait notre première Sicav, devenue depuis Epargne Ethique Flexible.
1er fonds de partage en Europe créé en 1983, lancement de notre fonds solidaire en 2002 (avec aujourd’hui plus de 80 entreprises solidaires financées), gamme de fonds 100% ISR* en 2019, première société de gestion française à adopter le statut d'entreprise à mission en 2020… Ecofi œuvre au quotidien pour apporter des preuves à ses engagements et allier performance financière et respect de l'Homme et de la Planète. Ces engagements n’ont fait que grandir au fil des ans.
Aujourd’hui, Ecofi inscrit plus que jamais sa démarche sur le long terme, alliant maîtrise, implication et sincérité pour bâtir, Ensemble, des solutions d’investissement durables et avoir un impact positif.
Scala Patrimoine. Peut-on concilier « quête de sens » et performance de ses investissements ?
Oui, tout à fait ! Il faut aller chercher la performance dans toutes les pratiques de l’entreprise, à 360 degrés. Associer analyse financière et analyse extra-financière permet de cerner plus efficacement l’attractivité d’une entreprise - sa santé économique et ses perspectives. Cela permet aussi d’anticiper et de prévenir au mieux les risques environnementaux, sociaux ou de gouvernance (ESG) susceptibles de compromettre sa performance, en particulier en termes de risques financiers, de réglementation, de réputation, de marché et de gestion des relations avec les parties prenantes.
« Nous investissons sur le long terme dans le capital des entreprises »
Scala Patrimoine. Quels sont les investissements réalisés par le fonds Scala Conviction Environnement ?
C’est un fonds multi-actifs, investi sur la thématique du climat. Trois grandes poches le composent : les actions (entre 75 % et 85 %), les obligations vertes (jusqu’à 15%) et les entreprises solidaires (jusqu’à 10%).
Sur la partie actions, nous appliquons une stratégie de stock-picking avec la volonté d’être investis sur le long terme dans le capital des entreprises. Scala Conviction Environnement concentre ses investissements sur une vingtaine de valeurs équipondérées. Chaque titre représentant 5 % du portefeuille. C’est donc un véritable fonds de conviction.
Scala Patrimoine. Ce fonds « climat » se positionne sur les entreprises dont l’activité entre dans le champ de la Transition énergétique et écologique. Quels sont les secteurs dominants ?
Par construction, les biais sectoriels sont assez marqués. Nous ne détenons pas de « financières » ni d’entreprises œuvrant dans le secteur des énergies fossiles. De même, vous trouverez assez peu de titres venant des secteurs de l’immobilier ou de la consommation non durable (nourriture, médicaments…).
À l’inverse, les valeurs industrielles sont très bien représentées, avec une exposition du fonds proche de 30%. Ces entreprises devraient, à notre sens, bénéficier des plans de relances massifs lancés en Europe et d’un effet « rattrapage », après le ralentissement des investissements durant la crise du Covid-19.
Nous avons également de fortes convictions sur certaines valeurs technologiques, principalement les semi-conducteurs et les logiciels de simulation. Une thématique qui représente environ 20% du portefeuille. Autres secteurs que nous privilégions : ceux de l’agriculture de précision et de la nutrition. Enfin, une partie du fonds est investie dans des « utilities », autrement dit des entreprises positionnées sur les réseaux de transmission et de distribution d’eau et d’électricité ainsi que sur la production d’énergies renouvelables.
« Les valeurs industrielles devraient bénéficier des plans de relances massifs lancés en Europe et d’un effet rattrapage, après le ralentissement des investissements durant la crise du Covid-19 »
Scala Patrimoine. Quels sont les risques que vous avez pu identifier ?
Le principal risque est celui d’une récession. Elle aurait alors pour conséquence de retarder la diffusion des plans de relance étatiques et des investissements des entreprises. Nous sommes conscients que la phase d’accélération économique que nous connaissons ne va pas durer éternellement. Elle tend naturellement à se normaliser. Les investisseurs seront, à ce titre, très attentifs aux politiques monétaires menées par les banques centrales. La Réserve fédérale américaine (Fed) ayant déjà annoncé une hausse des taux d’intérêt plus agressive qu’attendu. Les marchés craignent que ces remontées de taux se matérialisent tardivement, au moment où la croissance économique s’essoufflerait. Ce scénario serait, bien sûr, défavorable aux marchés actions. Au regard des principaux indicateurs économiques, nous estimons toutefois peu probable la survenance d’une récession à moyen terme.
Les questions d’ordres géopolitiques constituent un autre point d’alerte. Une aggravation de la situation en Ukraine raviverait les tensions sur les marchés financiers. Elle provoquerait également une flambée des prix du gaz et du pétrole. Si tel était le cas, nous pourrions être amenés à revoir notre allocation et à nous montrer plus défensifs.
Scala Patrimoine. Les gérants du fonds appliquent votre processus propriétaire « Impact ISR ». Comment cela se concrétise-t-il dans sa gestion ?
Avant d’avoir le droit d’investir dans une entreprise, nos équipes s’assurent qu’elle passe notre filtre IMPACT ISR qui se déroule en 3 temps : exclusions sectorielles et des paradis fiscaux ; sélection de l’entreprise au regard de ses enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance ; gestion des émetteurs controversés.
Nous raisonnons de manière globale et dynamique. Nous pouvons nous positionner sur des entreprises industrielles, mais nous recherchons celles qui innovent pour réduire leur empreinte carbone. C’est, par exemple, le cas du groupe allemand Befesa, spécialisé dans la collecte et le recyclage des poussières d'acier et des résidus d'aluminium. Aujourd’hui, deux méthodes permettent de produit de l’acier : l’utilisation de hauts fourneaux ou de fours à arc électrique. Cette dernière émet toutefois sept fois moins de CO2. Dans tous les cas, la production d’acier génère des résidus de zinc et d’aluminium. Befesa se charge de les collecter et de les recycler. Si son business model est une source d’émission de carbone importante, elle demeure toutefois essentielle à la décarbonisation du secteur de la sidérurgie.
« Plus il y aura de sociétés de gestion spécialisées sur le thème de l’investissement responsable, plus les entreprises seront incitées à accélérer leur transformation »
Scala Patrimoine. Quelle place laissez-vous au dialogue avec les entreprises ?
Si les gérants d'Ecofi souhaitent intégrer une société qui est exclue de l’univers d’investissement ou qui présente une controverse forte, ils peuvent entamer un dialogue avec elle. Ce moment d’échange nous permet d’expliquer au management pourquoi leur groupe ne passe pas nos filtres et de leur proposer une feuille de route pour s’améliorer.
Nous sommes signataires d’un certain nombre de coalitions d’actionnaires afin de peser d’un poids encore plus important. Par exemple, nous avons participé à la création d’un réseau d’engagement actionnarial regroupant plusieurs sociétés de gestion appelé « Shareholders for Change ». Il est primordial de comprendre que les choses ne sont pas figées. Les entreprises sont à l’écoute des recommandations. Plus il y aura de sociétés de gestion spécialisées sur le thème de l’investissement responsable, plus les entreprises seront incitées à accélérer leur transformation.
Scala Patrimoine. Quelles sont les principales valeurs du portefeuille ?
John Deere, leader mondial des équipements agricoles, est l’une de nos principales convictions. En rachetant la société Blue River Technology en 2017, le groupe américain a mis la main sur l’un des pionniers de l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le domaine agricole. Leurs outils permettent de réduire l’utilisation de produits chimiques de près de 90 % par rapport aux approches conventionnelles. Leur activité connaît depuis quelques années une croissance très forte.
Nous apprécions aussi Acciona energia. L'activité de la société espagnole porte sur le développement de projets d'énergies renouvelables (hydraulique, solaire …). Elle s’appuie sur un excellent track-record et une valorisation encore très attractive.
Nous pouvons également mettre en lumière Symrise. Ce groupe allemand travaille dans la production de saveurs et de parfums, en utilisant des éléments naturels respectueux de l'environnement.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Le rendez-vous des marchés financiers – Février 2022
Les points clés sur les marchés financiers :
- L’inflation est désormais durablement installée dans toutes les grandes économies.
- Les Banques centrales sont à la manœuvre pour juguler le phénomène inflationniste. La FED devrait réagir en appliquant cinq hausses des taux en 2022.
- Les tensions entre la Russie et l’Ukraine sont encore montées d’un cran au cours des dernières semaines. Au-delà des conséquences politiques et humaines, un envahissement du territoire Ukrainien par les armées Russes entrainerait une hausse très importante du prix de l’énergie (pétrole, gaz).
Début d’année difficile sur les marchés financiers
Les nuages s’amoncellent au-dessus des marchés financiers. Le début d'année est, en effet, marqué par des épisodes de forte volatilité. L'inflation, le resserrement des politiques des banques centrales et les tensions en Europe de l'Est semblent ébranler, en partie, la confiance des investisseurs. Les principaux indices des marchés développés se sont affaissés de plus de 5%. Les marchés émergents font à peine mieux, avec une baisse de 2%. Dans ce marasme, la lumière est - une fois n’est pas coutume - venue des entreprises du secteur de l’énergie et des financières dont les titres se sont très bien comportés. Ces derniers étant respectivement portés par la hausse des prix du pétrole et du gaz et des rendements du Trésor américain.
La rotation sectorielle se concrétise
Nous assistons à une véritable rotation sectorielle sur les marchés financiers. Les valeurs de croissance (tech, Luxe), qui avaient - jusqu’ici - bénéficié de l'évolution des habitudes de consommation pendant la pandémie, ont chuté. À l’inverse, les titres dits « values » se redressent, soutenus par la conviction croissante que les banques centrales vont sensiblement augmenter les taux d’intérêt.
Cet environnement ne profite pas pour autant aux marchés obligataires. Si ces derniers résistent mieux que les marchés actions, ils ont toutefois chuté de 2 % le mois dernier. En période de risques inflationnistes accrus, les obligations offrent, en effet, moins de protection aux portefeuilles qu'en période de risque de récession.
Ce sont en réalité les matières premières qui « profitent » de ce contexte inflationniste. Le Brent a atteint 90 dollars le baril pour la première fois depuis octobre 2014. La baisse des stocks de pétrole aux États-Unis et de la montée des tensions politiques avec la Russie n’y sont bien évidemment pas étrangères. Les marchés financiers plus dépendants du cours des matières premières comme le Royaume-Uni, l'Amérique latine et le Moyen-Orient surperforment ainsi nettement.
Les cryptomonnaies jouent aux montagnes russes
Sur le marché des cryptomonnaies, la chute des prix de nombreuses devises majeures domine l’actualité. Deux mois seulement après avoir atteint son sommet historique (70 000 dollars), le Bitcoin vient de retomber à 37 000 dollars. Le prix de l’Ethereum s'est également effondré. Les principales cryptomonnaies ont perdu jusqu'à 30 % de leur valeur. Ce grand crash du début d’année aura ainsi anéanti 1,5 billion de dollars dans l'industrie.
États-Unis : une dynamique toujours positive ?
Aux États-Unis, les indices directeurs d'achat (PMI) de janvier sont toujours bien orientés. Certes, les ventes au détail ainsi que les dépenses de voyage et d'hébergement des compagnies aériennes ont fortement diminué. Mais la demande des consommateurs devrait reprendre à mesure que l’épidémie recule. Cependant, après une croissance annualisée du PIB de 7% durant le dernier trimestre 2021, nous prévoyons un taux de croissance nettement plus faible au cours du trimestre en cours, avant de réaccélérer à partir du mois d’avril.
Le rapport sur le marché du travail a montré que l'économie américaine est proche du plein emploi. Depuis 2020, il connait même la reprise la plus rapide de son histoire. Jerome Powell, le Président de la Fed, souligne d’ailleurs l'économie américaine est beaucoup plus forte aujourd'hui qu’en 2015. Revers de la médaille, cette belle dynamique ne sera pas sans conséquence sur le rythme de normalisation des politiques monétaires.
Chine : la forme n’est pas olympique
Au quatrième trimestre 2021, l'économie chinoise a encore ralenti, avec une croissance du PIB de 4 %, sur un an glissant. Les blocages décidés en raison de la résurgence de l’épidémie de Covid-19 dans certaines régions ainsi que les problèmes d'approvisionnement dans l'industrie automobile ont mis à rude épreuve la consommation intérieure. En revanche, les exportations de la Chine sont restées dynamiques, à des niveaux dépassant même le consensus.
Pour autant, il ne faut pas se le cacher : les investisseurs s’inquiètent des perspectives économiques à court terme de la Chine. L’accélération des politiques de relance est désormais très attendue. Les décideurs politiques viennent, à ce titre, d’annoncer la mise en œuvre de politiques encore plus accommodantes lors de leur dernière conférence. La Banque populaire de Chine (PBoC) a, de son côté, intensifié ses efforts d'assouplissement monétaire, annonçant notamment des baisses de plusieurs taux de prêt de référence.
Les marchés boursiers chinois pâtissent toutefois de cette situation. Au cours des 12 derniers mois, la Chine se retrouve même au fond du classement des performances boursières pour l’ensemble des pays émergents. Une situation qui pourrait représenter une opportunité d’investisseur pour les épargnants positionnés sur le moyen et le long terme.
La Zone Euro résiste à la cinquième vague épidémique
L’activité économique en Europe a été étonnamment résistante dans le contexte de l'augmentation des infections au Covid-19. Les contraintes d'approvisionnement s'atténuent, bien que très progressivement.
L'impact de la dernière vague Omicron sur le secteur des services a été moindre que prévu. Les restrictions sont, en effet, restées limitées. Les faibles taux d'hospitalisation ont encouragé des pays comme le Danemark, l'Espagne et le Royaume-Uni à libérer les économies. L’inquiétude vient donc surtout de la hausse des prix de l'énergie et l'approvisionnement en gaz.
L’inflation au centre des préoccupations
Dans la Zone Euro, l'inflation globale de décembre a atteint 5 %, principalement sous l'effet de la hausse des prix des produits alimentaires et des biens. Au Pays de l’Oncle Sam, la pression inflationniste est généralisée à l'ensemble des biens et des services.
Conséquence directe, la Réserve fédérale (Fed) est sur le point de mettre fin à son programme d'achat d'obligations. De plus, elle cherche maintenant activement à réduire son bilan. Sans achats d'obligations par la banque centrale et avec la perspective que les liquidités offriront bientôt un certain rendement, les investisseurs pourraient être moins disposés à acheter de la dette publique à long terme, ce qui pourrait encore faire grimper les rendements du Trésor américain.
Les marchés financiers ont désormais intégré deux hausses de taux supplémentaires de la part de la Fed pour un total de cinq hausses en 2022. Dans cet environnement de rendements en hausse, la surperformance des titres « value » pourrait encore durer.
Et en Europe, comment réagit la Banque centrale européenne ? L’institution a récemment signalé qu'il est peu probable que les taux augmentent en 2022, mais demeure flexible dans sa politique future. La bonne dynamique économique du continent pourrait cependant pousser la BCE à augmenter ses taux d’intérêt. Ces décisions seraient alors favorables à l'euro.
En Angleterre, les pressions inflationnistes persistantes et un nouveau resserrement du marché du travail amènent les analystes à anticiper cinq hausses de taux de la part de la Banque d'Angleterre, d'ici la fin de l'année.
Ukraine/Russie : comme des airs de guerre froide
L’évolution du conflit opposant la Russie et l'Ukraine concentre toutes les attentions. En règle générale, les tensions sur le plan diplomatique et militaire amènent les investisseurs à se précipiter vers les obligations, qui représentent les actifs les plus sûrs de la planète. Une invasion de la Russie en Ukraine serait également un facteur propice à une forte augmentation du prix du pétrole – et donc l'inflation.
Un éventuel arrêt des flux de céréales hors de la région de la mer Noire est également susceptible d'avoir un impact majeur sur les prix alimentaires. De même, les marchés de l'énergie risquent d'être touchés si un conflit se concrétise. 35 % du gaz naturel européen vient, en effet, de la Russie.
Conclusion
Le mois de janvier nous a rappelé trois choses importantes.
- Premièrement, l’idée d’une inflation transitoire à court terme qui a accompagné la majeure partie de 2021 s'effondre.
- Deuxièmement, la vitesse à laquelle les banques centrales ont décidé de changer leur politique monétaire a entraîné une nouvelle pression à la hausse sur les rendements obligataires.
- Troisièmement, les effets de la vague Omicron sur la croissance devraient s'avérer temporaires. L’épidémie a de moins en moins d’impact sur l’économie, sauf pour les états qui appliquent une politique « zéro Covid ».
Les perspectives d'une forte croissance en 2022 devraient avoir un impact positif sur la croissance des bénéfices des entreprises, malgré la hausse des coûts. Pour cette raison, il nous semble toujours pertinent d’être investi sur les marchés actions. En période de forte volatilité, les investisseurs devront veiller à diversifier leur portefeuille. Les périodes agitées sont propices aux investissements, notamment lorsque les baisses sont marquées. En parallèle, nous recommandons à nos clients de repartir leur épargne sur différentes classes d’actifs et de ne pas écarter certaines valeurs refuges.
Les convictions de Scala Patrimoine
Qui va piano va sano
Nous adoptons une stratégie prudente sur les marchés actions, en privilégiant les thématiques de longs termes, les fonds de performance absolue et les fonds flexibles.
Nous anticipons plus de volatilité dans les mois à venir, non seulement pour les marchés actions, mais aussi pour les marchés obligataires. À cause de la crainte de l’inflation et de la hausse des taux, nous pensons que les produits de taux protégeront moins les portefeuilles. Nous conservons donc une sous-exposition aux obligations par rapport aux actions. Nous maintenons notre position sur l’inflation qui semble être de plus en plus un enjeu de moyen terme.
Enfin, nous pensons qu'une allocation aux alternatives pourrait contribuer à accroître la résilience du portefeuille. Nous nous sommes, à cet effet, positionnés sur des fonds Long/Short neutres aux marchés et des fonds sur des stratégies décorrélées des marchés.
Diversifiez vos investissements !
Nous allons prendre des expositions sur les points de marché bas afin de profiter des points d’entrée. La Chine nous semble une bonne opportunité après le retard accumulé l’année dernière. Nous anticipons trois premiers mois difficiles pour les marchés financiers en 2022 et une reprise pour le second trimestre. Afin de limiter les risques, nous augmenterons au fur et à mesure les expositions tout le long du trimestre.
Notre exposition sur notre fonds patrimonial sera ajustée au cours des prochains mois afin de maintenir notre approche de gestion du risque.
Par ailleurs, dans un souci de diversification, nous proposons des investissements alternatifs (dette privée, private equity, produits structurés) pour sécuriser vos portefeuilles et réduire les risques en cas de secousses sur les marchés.
N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez plus d’informations sur ces placements.
Investir pour le climat avec Scala Conviction Environnement
« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer, et nous refusons de l'admettre ». Vingt plus tard, ce vibrant discours tenu par Jacques Chirac à Johannesburg résonne toujours plus fort. Depuis, les gouvernements et les organisations internationales tentent, cahin-caha, de remédier à la situation. Certes, de nombreux engagements ont été pris afin de réduire les rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Mais ces réponses sont - malheureusement - encore insuffisantes.
L’heure n’est pourtant plus à la tergiversation. Face au changement climatique, chacun peut agir à son niveau. C’est notamment le cas des épargnants. Ceux-ci ont, en effet, la possibilité de diriger leur épargne vers des investissements qui contribuent à la protection de l’environnement. « Vous avez plus de pouvoir avec votre épargne qu’avec votre bulletin de vote » affirmait récemment Nicolas Hazard, président du groupe INCO et conseiller spécial chargé de l'économie sociale et solidaire auprès de la Commission européenne. Fort de ce constat, Scala Patrimoine se mobilise en faveur de la transition énergétique. Il lance, en partenariat avec Ecofi, un fonds dédié au climat : Scala Conviction Environnement.
La thématique du climat et de l'environnement : une lame de fond
Financer la transition écologique
Dans le combat engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique, l’argent demeure le nerf de la guerre. Réussir la transition vers une économie bas carbone réclame, en effet, des investissements colossaux. Le Fonds monétaire international (FMI) estime ainsi « à près de 10 000 milliards de dollars supplémentaires le montant de l’investissement, public ou privé, nécessaire au niveau mondial, dans les dix ans à venir. »
Et l’un des leviers les plus efficaces est de réorienter l’épargne des ménages vers des placements responsables. Les investisseurs privés sont donc appelés à soutenir la transformation des entreprises en intégrant des critères durables (notamment ESG) dans leurs choix d’investissement. La Loi Pacte en est d’ailleurs le puissant symbole. Celle-ci oblige les assureurs français à partir de janvier 2022 à proposer à chaque détenteur de contrat d’assurance-vie a minima 3 solutions d’investissement responsable : un fonds avec le Label ISR d’Etat, un fonds « vert » (labellisé GreenFin) et un placement « solidaire » (labellisé Finansol). La dynamique est lancée !
Prise de conscience des investisseurs
Au-delà de ces obligations réglementaires, les épargnants affichent leur conviction écologique. La crise du Covid-19 a suscité une véritable prise de conscience de leur part. Selon la dernière étude publiée par Novethic, les encours des fonds durables français dépassent désormais les 700 milliards d’euros, au 3e trimestre 2021. Des chiffres multipliés par 10 en seulement deux ans !
Vous l’aurez donc compris, cette vague en faveur de la transition écologique et énergétique représente des opportunités d’investissement historiques, à la fois pour accompagner les plus grands groupes dans leur transformation, mais aussi pour financer les entreprises innovantes engagées dans les éco-activités comme l’agriculture de précision, la rénovation énergétique des bâtiments ou la gestion des ressources et des déchets. C’est tout le sens de notre partenariat avec Ecofi.
Pourquoi avoir choisi Ecofi Investissements ?
Fiche identité Ecofi
- Créée en 1972 – 50 ans d’engagements
- 59 collaborateurs
- 26 fonds ouverts
- 7,12 Mds€ sous gestion (au 31.12.2021)
- Savoir-faire sur l’ensemble des classes d’actifs (actions, obligations, monétaires …)
- Pionnier et leader de la finance solidaire
- Première société de gestion française à avoir adopté le statut d'Entreprise à mission en 2020
Un engagement historique en faveur de l’investissement responsable et de l'environnement
Pour porter notre action en faveur de la transition écologique, nous avons choisi Ecofi, à la faveur d’un appel d’offres exigeant. Cette société de gestion bénéfice de l’appui d’un actionnaire très solide, le Crédit Coopératif, banque depuis 150 ans de l’économie sociale et solidaire.
Tous les collaborateurs sont imprégnés des enjeux liés à l’investissement socialement responsable. Preuve en est, 100 %* des fonds ouverts proposés par Ecofi sont gérés selon sa méthodologie propriétaire de l’Investissement socialement responsable (ISR).
Pour mesurer du sérieux de leur action, les 9 fonds qu’ils ont présenté au label ISR d’état l’ont obtenu. De plus, un fonds est labellisé GreenFin (vert)
Leurs équipes sont également très impliquées dans la finance solidaire. Ecofi a d’ailleurs été la première société de gestion à créer un fonds de partage en Europe… en 1983 ! 18 fonds sont labellisés Finansol (solidaire).
Un rôle de précurseur
Plus récemment, en 2020, la filiale du Crédit Coopératif fut première société de gestion française à être devenue une entreprise à mission, avec l’affirmation de leur raison d’être qui « allie performance financière et respect de l’Homme et de Planète ». Des convictions qui transparaissent dans leur politique d’engagement actionnarial et de vote aux assemblées générales des entreprises. Ecofi s’implique, en effet, pour faire bouger les lignes et amener les entreprises à accélérer leur transition environnementale, sociale et de gouvernance. La société fait d’ailleurs partie des co-fondateurs du réseau d’engagement actionnarial européen « Shareholders for Change ». Réunissant de nombreux investisseurs, cette alliance permet de déposer des résolutions d’actionnaires aux assemblées générales et de peser d’une voix plus puissante dans les décisions des entreprises.
Ces derniers mois, leurs équipes se sont également démarquées en annonçant l’exclusion des énergies non conventionnelles (schiste argileux, forage en Arctique, pétrole par fracturation hydraulique …) de leurs fonds et l’abandon progressif des énergies conventionnelles (pétrole, gaz…) avec une sortie totale au plus tard en 2050.
Scala Convictions Environnement : vers une décarbonisation de l’économie
Un fonds multi-actifs, investi dans des entreprises mondiales
Scala Conviction Environnement est un fonds ISR, solidaire et de partage positionné sur la thématique du Climat. Celui-ci est investi selon le processus Ecofi « Impact ISR », avec l’exclusion de sociétés impliquées dans des controverses, certains secteurs d’activité (armements controversés, tabac, charbon et jeux d’argent) et dont le siège social est situé dans un paradis fiscal (71 pays exclus).
Les gérants réalisent une sélection de grandes entreprises mondiales responsables, contribuant à la transition énergétique et écologique, soit à une croissance verte. La moitié des sociétés du portefeuille ont une capitalisation supérieure à 50 Mds€.
Appliquant une gestion diversifiée, le portefeuille peut ainsi être investi :
- sur des actions en direct : entre 60 % et 95 % ;
- sur des obligations vertes : entre 0 % et 35 % ;
- et financer des projets solidaires : entre 5% et 10% de l’encours net
Concentré sur une trentaine de valeurs, ce fonds « climat » ne se limite pas seulement aux énergies renouvelables. Il s’intéresse, au contraire, à l’ensemble des secteurs économiques, en ciblant en priorité des entreprises qui proposent des solutions pour réduire les émissions de CO2. Sept thématiques de long terme sont mises en lumière : les transports, la technologie de l’information, l’industrie, l’économie circulaire, l’énergie, l’agriculture et les forêts ainsi que l’adaptation (gaz naturel, infrastructures).
Les titres du portefeuille
Parmi les sociétés du portefeuille « actions », on retrouve (au 31 décembre 2021) le portugais EDPR, n°3 mondial de l’éolien terrestre. Cette filiale du groupe EDP, un énergéticien de grande envergure, a l’ambition de doubler de taille dans les cinq prochaines années.
Les gérants d’Ecofi apprécient également Deere & Co, leader mondial des équipements agricoles. Connu pour commercialiser la marque John Deere, le groupe est très investi dans l’agriculture de précision. Des techniques qui permettent de réduire ou d’optimiser la gestion de l’eau et l’utilisation de fertilisants.
La société japonaise Nidec (moteurs miniaturisés), le hollandais ASML (semi-conducteurs) ou encore l’américain ANSYS (éditeur de logiciels) font aussi partie des principales valeurs du portefeuille
Un impact tangible
Les » obligations vertes »
Scala Conviction Environnement participe à des émissions de « green bonds » de grands groupes destinés au financement de projets contribuant à la transition énergétique et écologique. C’est, par exemple, le cas de l’émission d’1 Md€ émise par le constructeur automobile Daimler. Celle-ci a été effectuée afin de développer son offre de véhicules électriques et à pile à combustible, mais aussi de recyclage des batteries.
La poche solidaire
Scala Patrimoine a souhaité s’engager aux côtés d’Ecofi pour soutenir l’économie sociale et solidaire. 5 à 10% de notre fonds est ainsi consacré au financement des entreprises solidaires, entreprises non cotées à forte utilité sociale ou environnementale.
Par exemple, Ecofi a participé à une levée de fonds effectuée par l’association Les Glénans. Cette école de voile de référence s’attache à développer la citoyenneté et le vivre ensemble. Elle exerce son activité sur 6 bases, situés en Bretagne, en Méditerranée et aux Antilles. Elle participe aussi à la sensibilisation aux enjeux de l'environnement, du développement durable et à l’appropriation de comportements responsables.
Le partage des revenus avec le fonds de dotation de Scala Patrimoine
Pour aller au bout de notre démarche, notre cabinet a souhaité que ce fonds puisse aussi disposer de son propre volet philanthropique. Scala Conviction Environnement reverse ainsi 50 % des frais de gestion au profit d'associations œuvrant à la protection de l’environnement.
* 100% ISR selon la méthodologie d’ECOFI (hors certains fonds indexés et fonds à gestion déléguée). 9 OPC ont aussi obtenu le Label ISR d’Etat.
P. Becquey (Finance for Tomorrow) : « L’engagement actionnarial permet d'accompagner la transformation des entreprises »
La place de Paris se mobilise en faveur d’une finance durable. C’est notamment le cas de « Finance for Tomorrow ». Sa Directrice Générale, Pauline Becquey, également membre du Jury du Prix de la Finance Verte 2021, nous explique comment la branche de Paris Europlace agit pour inciter les acteurs économiques et financiers à transformer durablement leurs pratiques.
Scala Patrimoine. « Finance for Tomorrow » est l’une des branches de Paris Europlace. Quel est son rôle ?
Pauline Becquey. Créé en 2017 dans la foulée de la Conférence de Paris sur le climat (COP21), Finance for Tomorrow souhaite faire de la finance verte et durable un moteur de développement de la place de Paris. Notre volonté est de placer la capitale française comme un centre financier de référence sur ces enjeux. La branche de Paris Europlace rassemble aujourd’hui près de 90 acteurs, engagés à réallouer leurs actifs en ligne avec les objectifs du développement durable et les objectifs de l’Accord de Paris. L’une des forces de « Finance for Tomorrow » est de réunir l’ensemble de l’écosystème : des établissements financiers aux ONG, en passant par des cabinets de conseil, des entreprises et les pouvoirs publics.
Notre action se concentre autour de 4 axes :
- la création de contenus et l’organisation de groupes de travail pour aider les membres à changer leur pratique ;
- la volonté de faire vivre l’écosystème, en programmant des événements comme le Climate Finance Day ;
- la représentation de ces thèmes à l’international, en jouant un rôle « d’ambassadeur » de la finance durable ;
- le développement de la transparence par le biais de l’Observatoire de la finance durable, dont le but est de recenser les engagements des acteurs financiers et de les suivre dans le temps.
Scala Patrimoine. Pourquoi la création de l’observatoire de la finance durable était-elle si importante ?
Il est nécessaire de suivre les engagements des investisseurs, leurs déclinaisons opérationnelles. L’Observatoire de la Finance Durable nous permet de vérifier que les engagements annoncés se concrétisent par des actions tangibles, dans le cadre d’un calendrier préétabli.
« L’Observatoire de la Finance Durable nous permet de vérifier que les engagements annoncés par les investisseurs se concrétisent par des actions tangibles »
Scala Patrimoine. Vous avez organisé, à la fin du mois d’octobre, la 7ème édition du Climate Finance Day. Cet événement avait pour but d’échanger sur les actions à mener par les grands établissements financiers pour financer la transition énergétique. Quel bilan pouvez-vous tirer de cette édition ? Quelles ont été les principales avancées ?
Le bilan est positif. Cet événement démontre l’ampleur de la mobilisation de la place de Paris sur le sujet. Nous avons compté 400 participants en présentiels et près de 600 à distance. Placée à la veille de la COP26, cette édition fut l’occasion pour les établissements financiers de présenter de nouveaux engagements. La Banque Postale a ainsi officialisé sa sortie totale des énergies fossiles à horizon 2030. La Caisse des Dépôts a, quant à elle, annoncé l’accélération de sa politique d’exclusion du secteur « Oil & Gas ». En parallèle de la COP26, la Glasgow Financial Alliance for Net Zero, qui rassemble plus de 400 investisseurs institutionnels représentant près de 130 000 milliards de dollars d’actifs gérés, s’est aussi engagée à contribuer à l’objectif de neutralité carbone d'ici 2050.
Scala Patrimoine. Vous avez récemment lancé une coalition d’investisseurs « Investors for a Just Transition ». Chacun des membres agit pour mener des actions d’engagement auprès des entreprises. Le but étant de les encourager à intégrer des éléments de durabilité dans leurs stratégies. Quels objectifs ces membres se sont-ils fixés ?
Nous avons la volonté d’intégrer le concept de transition juste dans les stratégies d’investissement et de le porter auprès des entreprises.
Pour ce faire, trois grands volets d’actions sont activés :
En premier lieu, le développement de l’engagement et du dialogue auprès des entreprises dans des secteurs prioritaires (énergie, transport, construction et agroalimentaire).
En second lieu, la création d'un partenariat académique. Le but étant de bénéficier de l’appui du monde de la recherche sur les enjeux de transitions justes et les conséquences sociales et sociétales liées à la transition écologique.
Enfin, le troisième volet concerne la mise à disposition d’un hub de données sur la transition juste. Celui-ci favorisera le développement et la recherche des indicateurs les plus pertinents pour les entreprises.
« La priorité doit être d’accompagner la fermeture de certains actifs incompatibles avec les objectifs de l’Accord de Paris »
Scala Patrimoine. L’initiative « Climate Action 100+ » - où d’importants investisseurs se sont réunis pour inciter les grands émetteurs de gaz à effet de serre à accélérer leur transition écologique - peut-elle servir de modèle à cette coalition ?
Bien évidemment. Lorsqu’ils se réunissent, les investisseurs peuvent faire peser plus facilement leurs convictions auprès des entreprises. Coordonner les messages et les dialogues est donc une solution essentielle pour transformer les pratiques.
Scala Patrimoine. Le principal levier de la finance verte ne repose-t-il pas sur l’engagement actionnarial et donc la capacité des grands actionnaires (sociétés de gestion, banques, fonds de pension) à contraindre les entreprises à œuvre à leur transition « climatique » ?
L’engagement actionnarial est sans doute l’outil le plus fort pour accompagner la transformation des entreprises, bien plus encore que l’exclusion. Ne plus être au capital des entreprises les moins avancées dans leur transformation climatique ne ferait que déplacer le problème. La priorité doit donc être d’accompagner la fermeture de certains actifs incompatibles avec les objectifs de l’Accord de Paris. Pour réussir cette transition, il sera indispensable transformer nos modèles économiques et ainsi faire évoluer les entreprises.
Scala Patrimoine. Finance for Tomorrow a également travaillé sur une définition de la finance à impact. Pourquoi une définition partagée était-elle nécessaire ?
Ce travail était nécessaire pour avoir une vision et une ambition commune sur la place de Paris. La définition établie par le groupe de Place est la suivante : « La finance à impact est une stratégie d’investissement ou de financement qui vise à accélérer la transformation juste et durable de l’économie réelle, en apportant une preuve de ses effets bénéfiques. Elle fait appel à trois principes piliers de la démarche, l’intentionnalité, l’additionnalité et la mesure de l’impact ». Pour la rédiger, nous nous sommes basés sur des pratiques existantes. À l’avenir, si nous souhaitons faire passer la finance à impact à l’échelle, nous devrons notamment repenser la manière dont sont prises les décisions d’investissement.
https://www.youtube.com/watch?v=8JpdoZ0babU&t=5s
Le rendez-vous des marchés financiers - Janvier 2022
Les points clés sur les marchés financiers :
- Les banques centrales reconnaissent (enfin) l’installation durable de l’inflation dans nos économies.
- Les tensions sur les chaines d’approvisionnements et la flambée des prix de l’énergie devraient, au moins cette année, soutenir la hausse des prix.
- La FED va mettre un coup de frein à son soutien économique. L’institution américaine vient, en effet, d’annoncer une réduction accélérée de ses rachats d'actifs.
- Le variant du Covid-19 « omicron » se propage à vitesse grand V. Une recrudescence des cas qui a incité une grande partie des gouvernements à multiplier les mesures de restrictions et de fermetures économiques.
L’euphorie a-t-elle gagné les investisseurs ?
Les marchés actions se sont emballés lors du dernier trimestre 2021. Les investisseurs ayant, à leur manière, salué la très belle croissance des bénéfices des entreprises. Pour la troisième année consécutive, les principaux indices boursiers mondiaux ont donc terminé dans le vert.
Le bilan est cependant plus contrasté sur les marchés obligataires. Ces derniers subissant de plein fouet la hausse de l'inflation et les politiques moins accommodantes menées par la plupart des banques centrales.
Le tableau aurait pu être idyllique s’il n’y avait pas eu un rebond de l’épidémie de Covid-19. L'émergence du variant Omicron, hautement contagieux, a ainsi grippé pendant quelques jours les principaux indices boursiers. La crainte d’une résurgence durable de la volatilité était alors dans tous les esprits. Mais les marchés se sont rapidement rétablis. Les études publiées en Afrique du Sud et du Royaume-Uni indiquant un risque plus faible de maladie grave. La solidité des résultats des entreprises et leurs très bonnes perspectives compensent aujourd’hui largement, aux yeux des investisseurs, les risques. Ces derniers faisant fi de l’augmentation du nombre d’hospitalisations dans plusieurs pays.
La solidité des fondamentaux économiques
Le moral des acteurs économiques résiste relativement bien aux contraintes d'approvisionnement, à la hausse des prix et au contexte épidémique. Les indices PMI manufacturiers de décembre aux États-Unis, dans la zone euro et au Royaume-Uni, en attestent.
Petite ombre au tableau, la baisse récente de l’indice des achats de services (PMI) aux États-Unis, dans la zone euro et au Royaume-Uni. Celle-ci témoigne malheureusement d’un essoufflement de la dynamique des entreprises du secteur des services. Une mauvaise nouvelle qui ne devrait toutefois pas enrayer la croissance des bénéfices des entreprises, plus dépendante des secteurs industriels.
Les fondamentaux du secteur privé demeurent, par ailleurs, bien orientés. Ces derniers semblent suffisamment solides pour soutenir la croissance américaine en 2022. Cerise sur le gâteau, le niveau d’épargne des ménages est toujours aussi élevé. Ces « réserves » donnent au consommateur une puissance de feu significative dans les années à venir.
Une inclinaison des politiques des banques centrales
Et si la Banque d'Angleterre (BoE) avait donné le La ? Face à la tension croissante du marché du travail anglais et aux risques de nouvelles augmentations des salaires et donc des prix, l’institution monétaire n’a pas tardé à réagir. La BoE vient d’augmenter ses taux d'intérêt de 0,15% à 0,25%.
La Banque centrale européenne (BCE) se montre, quant à elle, plus timide. Elle a simplement confirmé que le programme d'achat d'urgence pour faire face à la pandémie prendrait fin en mars.
La FED envisage de son coté de réduire le montant des obligations qu'elle détient. Ses membres ont annoncé qu'une réduction du bilan sera probablement mis en œuvre après que la banque centrale aura commencé à augmenter ses taux d'intérêt.
Si aucune communication officielle n’a été adressée aux investisseurs concernant le calendrier de la hausse des taux d’intérêt, tout porte à croire que le processus commencerait en 2022. Certains observateurs anticipent même un changement de direction d’ici le mois de mars. Les investisseurs ne pourront pas dire qu’ils n’ont pas été préparés à une telle annonce ! Les responsables de la Fed ont, en effet, déclaré à plusieurs reprises que des politiques aussi accommodantes n'étaient plus justifiées.
Des opportunités d’investissement sur les marchés émergents ?
Pourtant à l’autre bout du monde, un pays fait le chemin inverse. Il s’agit bien sûr de la Chine ! La Banque populaire de Chine a montré un biais plus assouplissant dans ses opérations, tout en restant prudente sur le niveau d'endettement de son économie. Début décembre, après avoir réduit le taux de réserves obligatoires, elle a aussi abaissé les taux de re-lending et de re-discouting de 25 points de base pour soutenir les entreprises agricoles et les PME.
Une politique encore plus accommodante pourrait d’ailleurs être mise en place en 2022. Cette volonté d’assouplissement reflète - en réalité - les inquiétudes croissantes des décideurs chinois sur le plan économique.
Il est vrai qu’en 2021 les actions chinoises ont nettement sous-performé les actions mondiales, contribuant à la sous-performance de 25 % des actions des marchés émergents par rapport aux marchés développés. Une politique budgétaire et monétaire plus favorable et un environnement réglementaire moins restrictif devraient toutefois offrir de meilleures perspectives à la région en 2022. Les projections de croissance et d'investissement à long terme pour les marchés émergents nous semblent, à cet égard, toujours convaincantes, en particulier après la forte contraction de l'année dernière.
Une nouvelle rotation sectorielle sur les marchés financiers ?
Les investisseurs pourraient-ils délaisser – de manière temporaire – les valeurs de croissance (la technologie, la santé et le luxe notamment) au profit de valeurs plus cycliques ? C’est en tout cas ce que laissent à penser les premières séances boursières de l’année.
Une hausse des taux des obligations d'État américain s’est matérialisée dans la perspective d'un resserrement de la Fed en 2022. Les marchés européens ont suivi cette tendance à leur ouverture le 6 janvier. Or, les actifs de croissance tels que les valeurs technologiques ont tendance à être touchés lorsque les taux augmentent, car les bénéfices futurs deviennent moins attrayants pour les investisseurs. Les taux des rendements obligataires gagnant alors en attractivité.
Si une rotation sectorielle est possible à court ou moyen terme, nous pensons que la hausse des taux par les banques centrales ne profitera pas aux obligations d’État. La pression persistante de l'inflation continuera d'être un obstacle de taille en 2022. Pour autant, le crédit - en particulier le haut rendement - devrait bénéficier de la solidité des bilans et des bénéfices des entreprises.
Taxonomie Verte : un game changer pour l’environnement !
Pour parvenir à la neutralité carbone d’ici 2050, la Commission européenne a ainsi défini des critères identifiant les activités économiques qui n’aggravent pas le changement climatique. La nouveauté est l’ajout d’un label vert pour le gaz et le nucléaire, obtenu sous certaines conditions. Ces financements seront particulièrement intéressants en France pour EDF qui va pouvoir bénéficier de financements verts dès lors que les nouvelles centrales respectent des conditions techniques et temporelles spécifiques. Des conditions qui portent notamment sur le traitement des déchets.
Conclusion
En raison de la propagation du variant Omicron, le premier trimestre 2022 s’annonce difficile pour l'économie mondiale. La poursuite des restrictions liées à la pandémie pourrait coïncider avec des données économiques décevantes. De nouvelles inquiétudes sanitaires entraîneraient alors une augmentation de la volatilité sur les marchés financiers.
Dans cet environnement, il est fortement conseillé aux investisseurs de diversifier leurs placements. Cependant, si la reprise de la pandémie est de courte durée, la perspective d'une autre année avec une croissance du PIB supérieure à la tendance et une hausse des bénéfices des entreprises justifie probablement toujours une surpondération des actions dans les portefeuilles. Mais, les risques planant sur les marchés sont nombreux.
Les convictions de Scala Patrimoine
Une approche prudente, mais opportuniste
Nous continuons à adopter une stratégie prudente sur les marchés actions, en privilégiant les thématiques de longs termes, les fonds de performance absolue et les fonds flexibles.
La volatilité devrait être au rendez-vous dans les mois à venir, non seulement pour les marchés actions, mais aussi pour les marchés obligataires. En raison des tensions inflationnistes et de la hausse des taux, nous pensons que les produits de taux protégeront moins les portefeuilles. Nous conservons donc une sous-exposition aux obligations par rapport aux actions. En parallèle, nous maintenons notre position sur l’inflation.
Enfin, nous pensons qu'une allocation aux alternatives pourrait contribuer à accroître la résilience du portefeuille. Notre cabinet est, à cet effet, positionnés sur des fonds Long/Short neutres aux marchés et des fonds sur des stratégies décorrélées des marchés.
En fonction des opportunités, nous ne nous interdisons pas de renforcer notre exposition aux marchés actions. Une baisse significative des indices constituerait une très belle porte d’entrée sur les marchés. L’exposition de notre fonds patrimonial est ainsi en permanence ajustée afin de maintenir notre approche de la gestion du risque.
L’attrait pour des investissements alternatifs
Nous disposons ponctuellement d’investissement en dette privée sur des durées courtes et avec des taux attractifs. Nous proposons aussi des produits structurés sur mesure avec des conditions très avantageuses pour les clients. En effet, nous optimisons les rendements en travaillant directement avec les salles de marchés. Le cabinet ne prend d'ailleurs aucune commission sur les montants souscrits. En tant qu'acteur indépendant, nous nous rémunérons en effet exclusivement aux honoraires.
Les meilleurs placements pour 2022
Où placer son argent ? Quels sont les investissements les plus rémunérateurs ? Quels sont les meilleurs placements ? Autant de questions que des millions de Français se posent régulièrement. Ces dernières années, le choix fut cornélien, en raison de la chute vertigineuse des taux d’intérêt, ayant entrainé, avec elle, les rendements des fonds en euros. Or ces placements, sécurisés et totalement liquides, vampirisaient une grande partie de l’épargne des Français. Pour valoriser leur patrimoine sur le long terme, ces derniers doivent donc se tourner vers des investissements dont le capital n’est plus garanti … mais qui offrent en contrepartie des espoirs de gains plus importants. Les équipes de Scala Patrimoine ont retenu, pour vous, 5 placements qui devraient se démarquer en 2022.
L’immobilier parisien
L’immobilier parisien conserve son statut de valeur refuge. Encore cette année, il devrait figurer parmi les meilleurs placements. Malgré la crise liée à l’épidémie de Covid-19, les prix des logements à Paris ont, en effet, augmenté de 5,4% en 2020 et devraient être stables en 2021, selon une étude des notaires du Grand Paris. Sur ce marché, la « tension locative » reste forte. L’offre de biens de qualité est rare alors que la demande est toujours aussi élevée. Deux stratégies d’investissement attirent particulièrement notre attention :
L’acquisition de petites surfaces
À Paris, les petites surfaces ne connaissent pas la crise ! L’intérêt des investisseurs porte principalement sur les studios, T1 et même T2, c’est-à-dire les logements dont la superficie se situe entre 20 m2 et 60 m2. Une tendance qui a d’ailleurs été accentuée par l’épidémie de Covid-19 et l’essor du télétravail. De nombreux cadres parisiens, vivant désormais en province, souhaitent garder un pied à terre dans la capitale pour y revenir ponctuellement. Et les petites surfaces répondent parfaitement à leur besoin. Pour obtenir un rendement locatif plus intéressant, nous vous conseillons de privilégier les logements à rénover et à meubler.
Enfin, l’effet « rareté » de ces actifs contraint les investisseurs à faire preuve d’une grande réactivité pour obtenir le bien souhaité. Dans ce but, il peut aussi être recommandé de se rapprocher de professionnels du patrimoine dont le réseau vous donnera la possibilité d’accéder à des logements « off market ».
Le coliving senior
Très répandu en Europe du Nord, le coliving senior est en train de tisser sa toile en France. Ce concept résidentiel, mêlant « colocation » et « service hôtelier », permet à une personne « senior » de sortir d’une situation d’isolement en conservant toute son autonomie. Au sein d’un grand appartement ou d’une maison, chacun des locataires bénéficie, en effet, d’un espace privatif (sa propre chambre, salle de bain et dressing) et d’un accès à des pièces partagés (salon, cuisine, salle de sport, bibliothèque ou terrasse).
Idéalement, nous vous recommandons d’opter pour des logements situés dans un quartier très agréable du centre de Paris, afin que les locataires puissent accéder facilement à pied aux différents commerces et commodités et conserver une vie sociale dynamique.
Scala Patrimoine attire votre attention sur … la question de la rentabilité
Certes, la rentabilité est l’un des critères fondamentaux de sélection d’un investissement immobilier. Pour autant, celui-ci doit être mis en perspective avec d’autres indicateurs de performance comme le risque locatif. Si, faute de locataires, vous laissez votre logement vide durant quelques mois, vous verrez la rentabilité de votre investissement s’écrouler ! Choisir un emplacement de qualité est donc vital. Et sur ce point, Paris a (toujours) une longueur d’avance sur les autres villes françaises !
La pierre papier (SCPI)
Symbolisée par les extraordinaires volumes de collecte des SCPI et OPCI, la pierre papier s’est fait une place de choix dans le patrimoine des Français. Cette frénésie ne doit cependant pas vous tromper. En cas de retournement des marchés, ces véhicules pourraient rencontrer des difficultés à vendre des actifs achetés à prix d’or. Veillez donc à bien diversifier votre patrimoine et ne pas placer une part trop importante de votre épargne sur ces véhicules. Soyez également sélectifs dans vos choix. Trois thèmes d’investissement pourraient, à notre sens, faire partie des meilleurs placements pour 2022. Leur point commun ? Ils accompagnent des évolutions économiques et sociétales de grandes ampleurs.
La logistique
Afin de soutenir la croissance exponentielle du e-commerce, les entreprises ont besoin de plateformes logistiques pour stocker, trier et distribuer leurs produits. Certaines SCPI vous offrent la possibilité d’investir sur ces actifs très recherchés. Elles feront ainsi l’acquisition d’entrepôts, de locaux d’activités, mais aussi de messageries, le plus souvent situés en première couronne des grandes aires urbaines. Et jusqu’ici les performances sont au rendez-vous, même si l’on note déjà une forte augmentation des prix sur cette typologie d’actifs.
La santé
Décorrélé des cycles économiques et financiers, le secteur de la santé attire de nombreux investisseurs privés et institutionnels. Sans surprise, les SCPI spécialisées sur cette thématique se sont montrées très résilientes durant la crise épidémique. Ces dernières étant principalement investies dans des cliniques, des laboratoires d’analyses médicales, des crèches et des Ephad.
L’Europe
Le terrain de jeu des sociétés de gestion immobilière s’étend désormais bien au-delà de nos frontières. Nombre d’entre elles disposent même d’équipes spécialisées à l’étranger, notamment au Benelux, en Allemagne, en Italie et en Espagne. Les stratégies d’investissement menées par ces « SCPI européennes » vous permettent ainsi de diversifier votre patrimoine immobilier tertiaire dans des pays aux dynamiques économiques et sociétales différentes. Cerise sur le gâteau, grâce à la signature de conventions fiscales entre certains pays, la fiscalité applicable peut être allégée. C’est notamment le cas des SCPI détenant des actifs outre-Rhin.
Scala Patrimoine attire votre attention sur … le levier du crédit
et la fiscalité
Et si le meilleur placement 2022 était le crédit ? Les taux d’intérêt sont historiquement bas. La situation ne devrait pas évoluer avant la fin du premier semestre 2022 dans la mesure où la banque centrale européenne (BCE) souhaite maintenir en l’état sa politique monétaire. Il serait donc dommage de ne pas en profiter. Si votre taux d’endettement le permet, n’hésitez pas à augmenter votre capacité d’investissement en ayant recours à l’emprunt.
La pierre est sans conteste l’un des placements préférés des Français. Mais on ne peut pas dire que l’immobilier soit l’enfant chéri du législateur. La fiscalité applicable à cet investissement est, en effet, très élevée. Pour éviter ce régime fiscal « confiscatoire », veillez à bien organiser et structurer votre patrimoine. Certains pourraient, par exemple, avoir intérêt à créer une société civile immobilière (SCI) à l’IS.
Les fonds actions et diversifiés appliquant une approche « socialement responsable »
Les politiques ultra-accommodantes dirigées par les banques centrales apportent un flux de liquidité important sur les marchés financiers. Cette injection monétaire soutient le niveau de l’inflation et pourrait continuer à doper le cours des marchés actions. Même si nous privilégions la prudence, la classe d’actifs conserve tout son sens dans une optique de long terme, avec des investissements diversifiés et échelonnés dans le temps.
Nous privilégions des fonds qui sélectionnent des entreprises en fonction de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, mieux adaptés à l’évolution de notre société et aux réformes « carbones » à venir. Attention, le label ISR n’est toutefois pas un filtre suffisant pour évaluer la qualité de la démarche « responsable » d’une société de gestion. D’autres éléments doivent être regardés de près, comme son engagement actionnarial, le verdissement en profondeur de sa gamme de fonds ou encore la qualité de son reporting.
Scala Patrimoine attire votre attention sur … les cryptomonnaies
Les cryptomonnaies (Bitcoin, Ethereum, Dogecoin …) font l’objet d’un véritable engouement de la part des investisseurs. Il convient cependant de garder à l’esprit que ce sont des produits extrêmement spéculatifs. En fonction de l’actualité économique ou réglementaire, leurs valeurs peuvent varier très fortement, dans un laps de temps très court. Si vous souhaitez vous positionner sur des cryptomonnaies, investissez uniquement l’argent que vous êtes prêt à perdre. Soyez également vigilant concernant le choix des plateformes d’acquisition. Les escroqueries sont de plus en plus fréquentes. La dernière en date concerne la cryptomonnaie « inspirée » par la série Sud-Coréenne à succès « Squid Game ». Leurs créateurs s’étant « mystérieusement » volatilisés avec l’argent des investisseurs !
Les investissements alternatifs
Le capital investissement et la dette privée
Le capital investissement (ou private equity) vous permet de prendre des participations au capital d’entreprises non cotées (le plus souvent par l’intermédiaire de fonds spécialisés). L’entrée au capital pouvant se concrétiser de façon majoritaire ou minoritaire.
La dette privée est, quant à elle, une solution de financement proposée en alternative aux prêts bancaires. Cette classe d’actifs fait émerger des opportunités de placement susceptibles de générer des rendements supérieurs à ceux des marchés obligataires classiques (entre 2% et 12%), dans un contexte de taux très bas.
Son environnement est très hétérogène, avec un niveau d’exigence entre les différentes plateformes et émetteurs très disparate. Cette classe d’actif nécessite donc une analyse supérieure et une vigilance accrue sur le risque de liquidité. C'est particulièrement le cas lors des débouclages des opérations immobilières menées par des marchands de biens (dette privée immobilière)
Les produits structurés
Les produits structurés peuvent être utilisés comme alternative à un investissement direct pour réduire l’exposition au risque d’un portefeuille.
Un produit structuré est une stratégie d’investissement basée sur différents sous-jacents. La protection en capital, le sous-jacent et la durée sont définis par le cahier des charges de l’investisseur. L’émetteur du produit propose alors un rendement associé.
Scala Patrimoine attire votre attention sur … le risque de liquidité et l’indisponibilité des capitaux
Ces placements alternatifs doivent être souscrits dans une optique de très long terme. Les sommes investies seront, en effet, bloquées de nombreuses années. Au regard des risques associés et à leurs caractéristiques intrinsèques, ces investissements ne doivent pas représenter une part trop importante de votre patrimoine.
L’épargne retraite
La réforme de l’épargne retraite, votée en 2019 dans le cadre de la loi Pacte, a remis sur le devant de la scène ces placements. Plus souple, plus flexible, le nouveau Plan d’Épargne Retraite est un véhicule particulièrement performant pour ceux qui souhaitent investir sur le très long terme, à condition d’être imposé sur les tranches hautes du barème de l’impôt sur le revenu (au moins 30 %) et de choisir des contrats peu chargés en frais.
Nous vous rappelons que le PER est ce que l’on appelle un « produit tunnel ». En conséquence, vous ne pourrez pas récupérer l’argent versé sur ce contrat avant d’avoir cessé votre carrière professionnelle, sauf dans les cas de déblocage anticipé prévus par la loi. Au moment de votre départ en retraite, vous aurez cependant la possibilité de choisir entre une sortie en rente, versée jusqu’à votre décès, le versement d’un capital ou un mix des deux.
Scala Patrimoine attire votre attention sur … les frais appliqués aux contrats
Deux sénateurs, Albéric de Montgolfier et Jean-François Husson, ont récemment présenté un rapport portant sur « la protection des épargnants ». Ils y soulignent le niveau très important des frais appliqués sur les placements, qui pèse significativement sur la performance servie aux épargnants. C’est notamment le cas pour les contrats d’assurance-vie et les plans d’épargne retraite (PER). Les sénateurs rappellent la « cécité fiscale » dont font preuve les épargnants, les rendant moins sensibles au niveau de frais. Les rapporteurs souhaitent encourager le développement de placements dont la gestion serait peu chargée en frais, afin d’optimiser le rendement servi. Un combat dans lequel Scala Patrimoine est pleinement engagé, avec le développement d’une offre « clean share ». Autrement dit, une offre de fonds qui est distribué sans rétrocommissions.
L’œil de Scala Patrimoine
Pour faire un choix de placements éclairé, vous devez garder trois éléments à l’esprit :
- Les frais appliqués à votre épargne
Pour une meilleure rentabilité de votre épargne, pensez à regarder les frais appliqués aux investissements proposés. Les chiffres transmis par les rapporteurs sont édifiants. À long terme, près de la moitié du rendement d’un placement serait captée par les frais.
- Performance = risque !
Comme le souligne très bien l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), le rendement et le risque sont inséparables. Il n’y existe donc pas de placements miracles, avec des promesses de gains élevés et un capital garanti. Veillez donc toujours à choisir un placement qui corresponde au degré de risque que vous souhaitez prendre.
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Profiter de l’effet de levier du crédit
Les taux d’intérêt très bas proposés par les établissements bancaires doivent vous inciter à privilégier l’investissement à crédit, lorsque cela est possible.