La Loi de finances pour 2024 débattue à l'Assemblée Nationale

Fiscalité personnelle : quelles nouveautés pour 2023 ?

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, a présenté le projet de loi de finances pour 2023. Aucun réforme fiscale d'envergue n'est, pour l'instant, envisagée, ce qui tranche avec le rythme effréné des cinq premières années de présidence d’Emmanuel Macron.

Boucliers énergétiques : un rempart contre l’inflation ?

Depuis le début d’année, un mot est sur toutes « les lèvres » : l'inflation ! Provoquée par le rebond de la consommation, dans un contexte de recul de l’épidémie de Covid-19, et les conséquences de la guerre en Ukraine, la hausse des prix atteint aujourd’hui un niveau très élevé. Selon les chiffres publiés par le gouvernement, elle s’établirait en 2022 à + 5,3 % en moyenne annuelle.

Pour protéger les consommateurs, le gouvernement français a fait le choix de mettre en place un bouclier tarifaire sur le gaz et électricité et une remise sur les carburants. Une mesure dont le coût est estimé à 24 Md€.

Loi de finances : un statu quo sur le plan fiscal

Au cœur de la crise Covid, en 2020, le déficit public avait franchi la barre des 9 % du PIB. Pour cette année, le ministère de l’Économie et des financiers anticipe une nouvelle fois un déséquilibre budgétaire important, à hauteur de 5 %. Dans ce contexte, les marges de manœuvre sont donc limitées. Et le rythme des réformes fiscales s’en trouve logiquement ralentie. Le projet de loi de finances pour 2023 marque sur ce point une vraie rupture. Aucune mesure d’envergure n’ayant été annoncée. La réforme des droits de succession, évoquée par certains membres du gouvernement, est ainsi passée à la trappe.

Ce changement de rythme est d’autant plus marqué que les réformes avaient, jusqu’ici, été menées à grand train (flat tax, impôt sur la fortune immobilière, prélèvement à la source, suppression de la taxe d’habitation sur la résidence principale …).

Précision : dans le cadre des mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat, le parlement avait acté, en août dernier, la suppression de la redevance audiovisuelle, une mesure dont le coût total est de 3,2 Md€.

Revalorisation du barème de l’impôt sur le revenu

La revalorisation du barème de l’impôt sur le revenu devrait tenir compte de l’inflation. Les tranches du barème de l'impôt sur le revenu de 2022 seraient ainsi relevées de 5,4 %.

Le barème de l'impôt sur le revenu de l'an prochain pourrait ainsi être le suivant :

La loi de finances pour 2023 modifie le barème sur l'impôt sur le revenu de 2023
Barème de l'impôt sur le revenu 2023

Le plafond du quotient familial devrait également suivre le rythme de hausse des prix. Le texte prévoit, en effet, un relèvement du plafond de l'avantage fiscal. Il passerait de 1 592 € à 1 678 € en 2023 pour une demi-part fiscale.

Ces différents changements s’appliqueraient à l’impôt dû au titre des revenus de 2022 et des années suivantes.

Assouplissement du mécanisme du prélèvement à la source

Le législateur propose de diminuer le seuil à partir duquel un contribuable est autorisé à moduler à la baisse le niveau de son prélèvement à la source. Celle-ci serait désormais possible lorsque l’écart entre le montant supporté en l’absence de modulation et le montant résultant des revenus de l’année en cours estimés par le contribuable est d’au moins 5 %, contre 10 % actuellement.

Coupe de pouce pour le dispositif « MaPrimeRénov’ »

Le projet de loi de finances 2023 devrait aboutir à une augmentation sensible de l’enveloppe allouée au dispositif « MaPrimeRénov’ ». Son budget devrait ainsi passer de 2 milliards à 2,6 milliards d’euros.

Le texte présenté par le gouvernement est toutefois loin d'être définitif. Les parlementaires (Assemblée Nationale et Sénat) vont désormais pouvoir débattre des différentes mesures présentées. Ces derniers auront même la possibilité de déposer des amendements pour enrichir le projet. Dans tous les cas, la loi de finances pour 2023 devra être promulguée le 31 décembre prochain, au plus tard.

Projet de loi de finances pour 2023

Le fonds Monacia est géré avec prudence, dans une optique de long terme.

Stéphane de Kermoal (Rothschild & Co AM) : « L’hiver va être un moment de vérité »

Scala Patrimoine a confié à la société de gestion Rothschild & Co AM Europe la gestion d'un fonds patrimonial dédié, le fonds Monacia, qui constitue le cœur de portefeuille de ses clients. Celui-ci est géré avec l’advisory du pôle « gestion financière » de Scala Patrimoine. Au-delà de notre rôle de contrôle dans la gestion du fonds, nous exerçons ainsi une fonction de conseil dans les prises de décisions d’investissement. Les échanges entre nos équipes respectives étant permanents, pour faire les choix les plus adaptées.

Le fonds Monacia nous, en effet, permet de réagir rapidement aux évolutions du marché, car il simplifie le processus d’arbitrage. L’exposition du fonds sur le marché des actions et le marché des obligations peut varier entre 30 et 70 %. Nous avons dans ce cas la possibilité d’utiliser des produits de couverture, afin de stopper l’exposition au marché.

Et la stratégie de gestion déployée ces derniers mois a porté ses fruits. Le portefeuille se positionne parmi les meilleurs de sa catégorie. Monacia est ainsi classé par Quantalys dans le premier quartile en matière de performance, à la date du 31 aout 2022. Stéphane de Kermoal, Responsable pôle investment advisory chez Rothschild & Co Asset Management Europe, vous décrypte la gestion du fonds.

Scala patrimoine. Pouvez-vous nous présenter Rothschild & Co Asset Management Europe ?

Stéphane de Kermoal. Rothschild & Co Asset Management Europe, société de gestion d’actifs du groupe Rothschild & Co, regroupe 150 collaborateurs dans 9 pays européens et compte 23 milliards d’euros d’actifs sous gestion. Ses expertises sur l’ensemble des zones géographiques et classes d'actifs lui permettent de proposer des solutions d'investissement dédiées, adaptées aux besoins de ses clients, que ce soit en gestion directe ou en architecture ouverte.

Scala Patrimoine a logé au sein de votre société de gestion un fonds patrimonial dédié, le fonds Monacia. Quel est son profil ? Sur quelles classes d’actifs est-il positionné ?

Monacia est un fonds à vocation patrimoniale, diversifié sur toutes les classes d’actifs. Il peut investir sur les 400 fonds analysés et référencés par l’équipe de multigestion de Rothschild & Co Asset Management Europe. Aujourd’hui, Monacia est positionné sur une vingtaine de lignes, offrant ainsi aux investisseurs une grande diversification. Ce fonds a, par ailleurs, un profil prudent. Depuis le début d’année 2020, l’exposition nette aux marchés actions est, en moyenne, de 28 %.

 

« Monacia est positionné sur une vingtaine de lignes, offrant ainsi aux investisseurs une grande diversification »

 

Scala patrimoine. Les marchés financiers ont marqué le pas au cours du premier semestre. Comment gérez-vous le fonds dans ce contexte ? Où est aujourd’hui placé le curseur du risque ?

Notre vigilance à l’égard des marchés précède le déclenchement de la guerre en Ukraine. La remontée de l’inflation dès l’été 2021 nous incitait déjà à la prudence. Les événements en Ukraine n’ont fait qu’accélérer une tendance bien installée. Les premières tensions inflationnistes sont en effet apparues lors de la réouverture post-covid des économies mondiales et causées par un choc d’offre. L’environnement macroéconomique actuel milite à notre sens pour la prudence. Notre exposition nette aux marchés actions est aujourd’hui de 38 %, contre 60% pour l’indice de référence (60% MSCI World NTR + 40% Bloomberg Euro-Aggregate Total Return EUR).

Scala patrimoine. Monacia est investi sur des stratégies décorrélées des marchés financiers, dans le but de réduire le risque global du portefeuille. Comment fonctionnent-elles concrètement ?

Une partie du fonds est, en effet, gérée de façon plus tactique. Nous avons ainsi pris, dès décembre 2021, des positions vendeuses sur les marchés actions et obligataires qui, je le rappelle, ont connu au 1er semestre 2022 leur pire performance depuis près de 50 ans. Nous avons également investi sur des fonds de performance absolue qui présentent des stratégies différentes. Au sein de notre portefeuille, nous avons ainsi Candriam Absolute Return Equity Market Neutral, Fonds alternatif long/short market neutre, BNY Mellon Global Real Return Fund, Fonds multi-stratégies ou encore Helium Fund, Fonds d’arbitrage de fusions et acquisitions. Enfin, nous nous sommes positionnés dès mi-2021 sur un ETF reproduisant la hausse de l'inflation, qui a jusqu’ici parfaitement rempli son office.

 

« Les États-Unis restent un marché incontournable »

 

Scala patrimoine. Quelles sont les thématiques d’investissement les plus pertinentes sur le long terme ?

23% des actifs du fonds sont positionnés sur des thématiques de long terme. Le fonds Monacia est ainsi investi sur le thème de l’agriculture, de l’eau, du bois, de la santé, de l’immobilier durable et de l’impact social. Nos équipes ont également de fortes convictions sur les entreprises des secteurs associés au développement de technologies automatiques et robotiques. Ces investissements représentent des enjeux d’avenir sur lesquels nous décelons un potentiel de croissance assez important et une décorrélation intéressante aux principaux indices.

Scala patrimoine. L’économie américaine marque actuellement le pas. Cette situation entame-t-elle l’attractivité des marchés US ?

Sur le plan économique, les États-Unis sont supposés être entrés en récession technique. Cette situation s’explique notamment par la baisse des stocks et des investissements en immobilier résidentiel. Le retour à une situation de plein emploi et la robustesse de la consommation des ménages ne sont pas cohérents, à notre sens, avec une économie en récession. En augmentant drastiquement ses taux directeurs, la Réserve Fédérale a pour objectif de casser l’inflation - qui est à ses plus hauts en 40 ans - en freinant l’activité, même au prix d’une récession.

Scala Patrimoine. L’économie américaine était aussi clairement en surchauffe, sous l’effet des plans de relance de Donald Trump puis de Joe Biden.

Les États-Unis seront cependant probablement les premiers à sortir de la crise et reprendront très vite le chemin de la croissance. Qu’on le veuille ou non, l’économie américaine est l’une des plus dynamiques au monde. L’innovation et l’esprit d’entreprise y occupent une place prépondérante. Dans le pays de l’Oncle Sam, 5% de la population mondiale crée 25 % de la richesse mondiale (Source : L’Economie américaine – Anton Brender, Florence Pisani. Editions la Découverte 2018) ! Les États-Unis restent donc un marché incontournable.

 

« Nous avons pris, dès décembre 2021, sur le fonds Monacia, des positions vendeuses sur les marchés actions et obligataires »

 

Scala patrimoine. Qu’en est-il des marchés émergents ?

Je distinguerais les pays producteurs de matières premières et ceux qui les achètent. Les premiers se portent très bien. Les seconds, au contraire, pâtissent du renchérissement des cours des matières premières et du dollar. La Chine souffre, quant à elle, de sa stratégie « Zéro Covid-19 » pour lutter contre la remontée des contaminations au variant omicron. Le pays dirigé par Xi Jinping a ainsi mis à l’arrêt des pans entiers de l’économie. Shanghai, premier port du monde, a été notamment confiné pendant plus de 50 jours. Les conséquences sur le commerce mondial ont été très importantes en aggravant les dysfonctionnements sur les chaines d’approvisionnement, mais en alimentant aussi les pressions inflationnistes.

Pour apporter une bouffée d’oxygène à son économie, et en particulier au secteur de l’immobilier qui connaît une grave crise, la Banque de Chine a baissé plusieurs de ses taux. Et à quelques jours du XXe Congrès du Parti Communiste Chinois, Pékin multiplie les mesures de relance.

Scala Patrimoine. Cela peut-il redonner de l'attrait aux marchés émergents ?

Ce contexte nous amène à nous réintéresser petit à petit à la Chine et aux autres pays de l’Asie. Ces derniers vont, à notre sens, profiter du redéploiement des outils de production mondiaux. La crise sanitaire et la guerre en Ukraine ayant montré la vulnérabilité de nos chaines d’approvisionnement et la nécessité de diversifier nos partenaires commerciaux. L’Inde devrait d’ailleurs en être l’un des grands bénéficiaires. Le pays dispose d’une population bien formée, notamment aux nouvelles technologies. Preuve de son attractivité, le géant taïwanais Foxconn, surtout installé à Shenzhen, va y investir près de 20 milliards de dollars pour fabriquer des semi-conducteurs. (Source : Les Echos – 13 septembre 2022).

 

« L’environnement macroéconomique actuel milite pour la prudence »

 

Scala patrimoine. Confiance ou méfiance : quel état d’esprit vous anime pour cette fin d’année ?

L’environnement reste très incertain en raison des nombreux facteurs de risque : l’inflation galopante, la crise énergétique, le resserrement monétaire généralisé, le ralentissement de la croissance mondiale, la pénurie de denrées alimentaires, le changement climatique, la guerre en Ukraine, etc… Nous sommes rentrés dans un Bear Market (marché baissier), ponctué de rebonds techniques en attendant l’arrivée de véritables catalyseurs à la hausse. La fin du conflit en Ukraine en sera un.

Scala Patrimoine. Ces derniers mois, les équilibres géopolitiques ont été bouleversés. Quelles en seront les conséquences ?

On constate ainsi l’émergence d’un front anti-occidental organisé par les Russes et les Chinois. En face l’alliance États-Unis et Europe retrouve une jeunesse, et la construction européenne accélère pour faire face à de nouveaux enjeux. Cette dernière pourrait être mise à l’épreuve dès cet hiver si les Russes ferment définitivement le robinet du gaz.  Les conséquences ne seront alors pas les mêmes pour tous les pays. L’hiver va être un moment de vérité à bien des égards, mais nous restons néanmoins confiants.

 

Source : Rothschild & Co Asset Management Europe – 09/2022
Les informations ci-dessus ne constituent pas un conseil placement ou une recommandation d’investissement. Les allocations et répartitions, géographiques et sectorielles, ne sont pas figées et sont susceptibles d’évoluer dans le temps, dans les limites du prospectus du fonds.
Le niveau de risque de cet OPCVM est de 4 (volatilité comprise entre 5% et 10%) en raison de sa gestion discrétionnaire et de son exposition diversifiée sur les marchés de taux et d’actions internationaux sans contraintes de zones géographiques. Les données historiques utilisées pour le calcul de cet indicateur synthétique pourraient ne pas constituer une indication fiable du profil de risque futur de l'OPCVM. La catégorie de risque associée à l'OPCVM n’est pas garantie et pourra évoluer dans le temps à la hausse comme à la baisse. La catégorie la plus faible ne signifie pas sans risque.
L'OPCVM n’est pas garanti en capital.
Risque de crédit : Risque de dégradation de la qualité du crédit ou risque de défaut d'un émetteur pouvant impacter négativement le prix des actifs en portefeuille.
Risque de liquidité : Risque lié à la faible liquidité des marchés sous-jacents, qui les rend sensibles à des mouvements significatifs d’achat / vente.
La survenance de l’un de ces risques pourra entraîner une baisse de la valeur liquidative de l'OPC.
Pour de plus amples informations sur le profil de risque et ses principaux contributeurs, merci de vous référer au prospectus et/ou au DICI à l’adresse suivante : https://am.fr.rothschildandco.com/fr/nos-fonds/monacia/
Les informations/opinions/données contenues dans ce document, considérées comme légitimes et correctes le jour de leur publication, conformément à l'environnement économique et financier en place à cette date, sont susceptibles d’évoluer à tout moment. Bien que ce document ait été préparé avec le plus grand soin à partir de sources réputées fiables par Rothschild & Co Asset Management Europe, il n’offre aucune garantie quant à l’exactitude et à l’exhaustivité des informations et appréciations qu’il contient, qui n’ont qu’une valeur indicative et sont susceptibles d'être modifiées sans préavis. La présente analyse n’est valable qu’au moment de la rédaction du présent rapport. Les caractéristiques/objectifs/stratégies mentionnés (ci-dessus) sont indicatifs et peuvent être modifiés sans préavis. Rothschild & Co Asset Management Europe ne saurait être tenu responsable d’aucune décision prise sur le fondement des éléments contenus dans ce document ou inspirée par eux.
En cas de doute, et avant toute décision d’investir, nous vous recommandons de prendre contact avec votre conseiller financier ou fiscal. Les informations/opinions/données contenues dans ce document, considérées comme légitimes et correctes le jour de leur publication, conformément à l'environnement économique et financier en place à cette date, sont susceptibles d’évoluer à tout moment. Bien que ce document ait été préparé avec le plus grand soin à partir de sources réputées fiables par Rothschild & Co Asset Management Europe, il n’offre aucune garantie quant à l’exactitude et à l’exhaustivité des informations et appréciations qu’il contient, qui n’ont qu’une valeur indicative et sont susceptibles d'être modifiées sans préavis.
Les parts ou actions de l’OPC présenté dans ce document ne sont pas et ne seront pas enregistrées aux Etats Unis en application du U.S. Securities Act de 1933 tel que modifié (« Securities Act 1933 ») ou admis en vertu d’une quelconque loi des Etats-Unis. Ces parts ou actions ne doivent ni être offertes, vendues ou transférées aux Etats-Unis (y compris dans ses territoires et possessions) ni bénéficier, directement ou indirectement, à une « U.S. Person » (au sens du règlement S du Securities Act de 1933) et assimilées (telles que visées dans la loi Américaine dite « HIRE » du 18/03/2010 et dans le dispositif FATCA).

Le média Citywire a interrogé Guillaume Lucchini sur la fin des rétrocessions

Guillaume Lucchini évoque l’intérêt d’un fonds dédié dans la revue Citywire

Pour répondre à l’alourdissement des obligations administratives et la nécessité de gagner en réactivité sur les marchés financiers, les professionnels du patrimoine font appel, de plus en plus souvent, aux fonds dédiés.

Auguste Grignon Dumoulin, journaliste chez Citywire France, est donc allé à la rencontre du président de Scala Patrimoine, Guillaume Lucchini, pour évoquer le développement de ces véhicules d'investissement.

Les fonds dédiés : la réactivité avant tout

Dans un article intitulé « Fonds dédiés aux CGP : une solution face à la volatilité des marchés », Guillaume Lucchini détaille les principaux atouts des fonds dédiés, mais rappelle également les précautions à prendre avant de se lancer dans sa structuration.

Voici les principales citations de Guillaume Lucchini :

- « Les sociétés de gestion peuvent avoir un conflit d’intérêts lorsqu’il s’agit de couper des positions puisqu’elles touchent une rémunération quand l’argent est placé. Mais nous tenions à être en capacité de le faire quand de bonnes raisons, validées par la société, se présentaient »

- Fin février 2020, peu avant que l’épidémie n’éclate en Europe, le cabinet a choisi de réduire les expositions de son fonds Monacia, géré par Rothschild & Co. Au temps fort de la crise, il cédait 5,91 % quand le CAC 40 abandonnait 37,67 %. « Dans de telles périodes, la création d’un véhicule dédié est plus qu’intéressante, mais encore faut-il avoir l’accord de la société de gestion pour faire ces changements ».

-  « En dessous de 5 millions d’euros, un fonds sur mesure ne va pas vraiment intéresser les assureurs. Pour eux, ce sont des frais administratifs, des frais de suivi, qui ne sont d’ailleurs pas non plus rentables pour la société de gestion. »

- « L’environnement actuel, couplé à la baisse des rémunérations, des rétrocessions, peut pousser certains CGP à se lancer sur le sujet pour tenter de gagner de l’argent ou du moins conserver leur marge. De notre côté, nous avons fait le choix de refuser de toucher des rétrocessions de la part de la société de gestion et d’utiliser ce fonds comme un vrai outil de gestion patrimoniale. Acheter un fonds dédié ressemblant à un fonds déjà existant ne présente aucun intérêt, il faut qu’il ait une valeur ajoutée. »


Guillaume Lucchini explique où placer sa trésorerie d’entreprise, sur B Smart TV

Comment les entreprises peuvent placer leur trésorerie ? Pour y répondre, le journaliste de B Smart TV, Nicolas Pagniez, a reçu Guillaume Lucchini (Scala Patrimoine) et Mehdi Ali-Larbi (FOBS Family Office) dans l'émission B Smart Patrimoine.

Le contexte économique

Sur fond de crise énergétique et de ruptures des chaines d’approvisionnement, l’inflation atteint aujourd’hui des sommets. Dans la zone euro, l’inflation annuelle s’est établie à 9,1 % au mois d’aout.

Afin de lutter contre cette flambée inflationniste, la banque centrale européenne n’a pas d’autres choix que de remonter ses taux directeurs. L’institution européenne vient d’ailleurs de relever son de taux dépôt de 0 % à 0,75 %, ce qui marque la plus forte hausse de son histoire.

Dans un tel contexte, les entreprises doivent bien étudier leurs besoins et leurs projets de développement avant de placer leur trésorerie sur le long terme.

Ce qu'il faut en retenir

Le développement de l'activité passe devant les questions liées au placement de la trésorerie

- "Pour les PME, les questions liées aux placements de la trésorerie d’exploitation sont finalement peu abordées. Les entrepreneurs étant davantage préoccupés par la gestion de leur business"

- "La trésorerie est une réserve de liquidité que la PME ou l'ETI peut placer à moyen ou long terme. Placer ce cash sur une période inférieure à 6 mois pourrait, selon les cas, avoir peu d'intérêts."

- "Les entreprises bien structurées et dont l’activité est dynamique ont intérêt à conserver leurs lignes de trésorerie pour financer des projets de développement ou réaliser des acquisitions"

Pour battre l'inflation, il faut prendre des risques

- "Avec la remontée des taux, les rémunérations des placements de trésorerie à court terme redeviennent positives. Pour un compte à terme, placé sur 6 mois le taux nominal annuel brut est de 0,601 %. Sur 12 mois, celui-ci est proche de 1 %. Les taux remontent également sur les marchés obligataires. La Société Générale a, par exemple, émise en juillet 2022 une obligation à échéance Juillet 2024 proposant 4 % de rendement."

- « Les performances des placements sans risques et à court terme restent très éloignées des derniers chiffres de l’inflation. "

https://www.youtube.com/watch?v=Ehz2QR9EYok

 


Les Sofica sont des solutions de défiscalisation

Défiscalisation : investir dans le cinéma avec les Sofica

Quel est le point commun entre « L'Arnacoeur », « Titane », Palme d’or au Festival de Cannes, « Le Bureau des Légendes » et « Oggy et les Cafards » ? A priori, pas grand-chose. Et pourtant, toutes ces œuvres ont été financées par … des Sofica.

Créées à l’initiative des pouvoirs publics au milieu des années 80, les Sociétés de financement de l'industrie cinématographique et de l'audiovisuel (Sofica) sont chargées de collecter de l’argent auprès des particuliers afin de financer la production de films et de séries télévisées français.

Investir dans l’industrie audiovisuelle est toutefois rarement rentable. C’est un doux euphémisme. Pour motiver les épargnants à y placer leur argent, les pouvoirs publics adossent donc à ces investissements un avantage fiscal substantiel ! Et le succès est au rendez-vous. Les enveloppes de souscription sont - chaque année - prises d’assaut.

Les Sofica au soutien de l’industrie audiovisuelle française

Disons-le d’emblée, en investissant dans une Sofica, vous ne financerez pas les blockbusters internationaux, comme Star Wars ou Le Seigneur des Anneaux. Les sommes collectées sont destinées à la production audiovisuelle française et principalement « les petits budgets », inférieurs à 8 M€.

Le nombre de véhicules est, par ailleurs, limité par l’État. En 2021, seulement 12 Sofica avaient ainsi bénéficié d’un agrément, les autorisant à collecter 71 M€ au total. Depuis leur création, elles ont tout de même investi 1,9 milliard d’euros et permis de financer 2 800 œuvres.

Des sources de revenus plus diversifiées

Une fois la collecte terminée, la Sofica dispose d'un an pour investir les sommes versées par les épargnants. Mais quelles sont leurs sources de revenus ? En pratique, lorsqu’elle finance une œuvre, la société négocie la perception d’une partie des futures recettes. La Sofica reçoit alors des revenus issus des entrées en salle, des ventes internationales, des DVD ou encore de la vente des droits aux Chaines TV.

Et depuis quelques années, les plateformes de streaming (Netflix, Amazon Prime …) se placent parmi les principaux acheteurs de contenus audiovisuels. Surtout que depuis le 1er juillet 2021, elles sont dans l’obligation de financer le cinéma français. 20 à 25% de leur chiffre d’affaires réalisé en France doit être réinvesti dans cette économie. Une véritable aubaine pour le secteur !

Un dispositif de défiscalisation 

Malgré tout, acquérir des parts de Sofica présente un risque de perte en capital. Pour en masquer les effets, le législateur permet donc aux investisseurs de bénéficier d’un avantage fiscal très important. Ces derniers disposent, en effet, d’une réduction d’impôt à hauteur de 48% (1) du montant de leur souscription, en contrepartie d’un blocage des fonds pour une durée comprise entre 5 ans (2) et 10 ans. Et si les contribuables venaient à céder leur part avant 5 ans, l’avantage fiscal serait remis en cause.

Les contribuables étant, par ailleurs, dans l’obligation d’investir au moins 5 000 € pour bénéficier de l’avantage fiscal.

Si la réduction d’impôt est applicable dès la première année, l’avantage fiscal est cependant :

- limité au plus faible des deux montants suivants : 25 % du revenu net global et 18 000 €, soit une réduction maximale de 8 640 € ;

- intégré à un plafonnement global des niches fiscales spécifique de 18 000 €, commun avec le dispositif Girardin outre-mer (au lieu de 10 000 € pour les autres dispositifs de défiscalisation).

Gardez également à l’esprit que lorsque la somme des avantages fiscaux de l’année dépasse ces montants, l’excédent est perdu et ne peut être reporté sur les impôts des années suivantes.

Pour toutes ces raisons, ce dispositif de défiscalisation s’adresse exclusivement aux personnes les plus fortement imposées, dans une optique de diversification de leur patrimoine.

L’œil de Scala Patrimoine

Le capital placé dans une Sofica n’étant pas garanti, loin de là. Historiquement, les gains retirés d’un tel investissement viennent exclusivement de l’avantage fiscal acquis lors de la souscription.

Selon les cas, le souscripteur récupère entre 60 % et 70 % des sommes engagées. Le rendement de ce dispositif de défiscalisation étant limité à 4 % ou 5 % par an, avantage fiscal compris.

Leur succès est, cependant, tel que l’accès aux Sofica demeure toutefois limité. Chaque année, seule une dizaine de véhicules sont agréés par le ministère du Budget.

N’hésitez pas à nous solliciter très rapidement, avant la fin du mois d’octobre, si vous souhaitez réserver votre investissement.


Les marchés financiers prouvent une nouvelle fois leur dépendance aux décisions des banques centrales. L'économie résiste, quant à elle, trés bien.

Le rendez-vous des marchés financiers - Septembre 2022

Marchés financiers : les points clés

  • Les marchés financiers ont souffert. Jerome Powell a douché l’enthousiasme des investisseurs en réitérant sa volonté d’accélérer la politique de resserrement monétaire de la Fed ;
  • Les relations entre l’Europe et la Russie se détériorent. Le pays dirigé par Vladimir Poutine a réagi aux sanctions prises par l’Union européenne en fermant le gazoduc Nord Stream 1. Les pays européens se préparent donc à vivre une grave crise énergétique.
  • La Chine n’a pas apprécié la visite de l’Américaine Nancy Pelosi à Taiwan, c’est un euphémisme. En réponse, l'agence officielle chinoise Xinhua a publié un communiqué demandant aux « politiciens américains de cesser de jouer avec le feu sur la question de Taïwan. »

Un été difficile pour les marchés financiers

L'inflation, ennemi numéro 1

L’inflexibilité de la banque centrale américaine a pesé sur le moral des investisseurs. Les marchés financiers craignent, en effet, que sa détermination à lutter contre l'inflation vienne fragiliser la croissance économique mondiale. Et ce n’est pas le discours de Jerome Powell, lors du Symposium annuel réunissant un panel de banquiers centraux mondiaux à Jackson Hole, qui va calmer les inquiétudes. Le président de la Fed ayant laissé clairement entendre que le resserrement monétaire serait plus long et plus important que prévu.

La réaction des investisseurs ne s’est pas fait attendre. Les principaux indices boursiers sont orientés à la baisse. Choc inflationniste, conflits géopolitiques, ralentissement de la croissance et goulot d’étranglement sur les chaines de production … les raisons de s’inquiéter sont, il est vrai, très nombreuses. Ce constat vaut particulièrement pour le Vieux-Continent, très dépendant du gaz russe. Surtout qu’après six mois de guerre en Ukraine, aucun signe de cessez-le-feu n’est venu éclaircir l’horizon.

Résultat, l'indice MSCI World a baissé de 4,1 % au cours du mois d’août. Sans surprise, ce sont les marchés européens qui ont le plus souffert de la situation. À l’inverse, les marchés émergents retrouvent quelques couleurs, après plusieurs mois difficiles.

Les marchés obligataires ont, quant à eux, subi de plein fouet la hausse des rendements souverains. La dette des marchés émergents et les obligations européennes à haut rendement ont, de leurs côtés, surperformé.

Performance des principaux indices pour le mois d’août et depuis le début de l’année civile, sur les marchés financiers :

– Europe -5.15% sur le mois d’août, -18.17% YTD

– Marchés émergents 1.44% sur le mois d’août, -8.75% YTD

– États-Unis : -2.90% sur le mois d’août, -6.16% YTD

– Japon -1.50% sur le mois d’août, -8.26% YTD

– Obligation euro : -4.87 sur le mois d’août, -12.95% YTD

– Obligation US : -1.46% sur le mois d’août, 0.93% YTD

Le mauvais temps boursier n’épargne aucune valeur. Même les sociétés de croissance les plus emblématiques sont touchées. Depuis le début de l’année civile, Amazon a perdu près de 25 %, Microsoft a cédé 24 % tandis que L’Oréal abandonne près de 21 %.

Europe : The winter is coming

Le spectre d’une crise énergétique

Pour reprendre le nom du premier épisode de la mythique série « The Game of Thrones », l’hiver vient. Et avec lui, le spectre d’une pénurie d’énergie et d’un rationnement en Europe, et notamment en France.

Témoin des inquiétudes européennes, le prix de l’électricité (marché à terme pour 2023) a littéralement explosé. En France, celui-ci a atteint les 1 000 € le mégawatt-heure. Il était de « seulement » 85 € en septembre 2021. Pour contrer cette envolée, le gouvernement a mis en place un bouclier tarifaire plafonnant à 4 % l'augmentation des tarifs de l'électricité. Le coût de cette mesure mise en place à l’automne dernier ? 24 Md€ ! Le renchérissement très violent du prix de l’énergie devrait avoir un impact encore plus important sur les comptes publics au cours des prochains mois. Dans ces conditions, maintenir le bouclier tarifaire en l’état apparait, sur le plan financier, difficilement tenable.

En ce sens, Emmanuel Macron prépare un plan de sobriété « dans lequel il sera demandé à tous nos compatriotes de s'engager et de conclure un plan de délestage sur le gaz et l'électricité avec nos entreprises ». Cet effort a pour objectif d’éviter une rupture d’approvisionnement de sites sensibles comme les hôpitaux ou les écoles.

Europe Vs Poutine

Hélàs, la situation ne devrait pas s’améliorer dans les prochaines semaines. Vladimir Poutine ayant décidé de jouer avec les nerfs des gouvernements européens, pour se venger des sanctions prises à l’encontre de son pays. Dans un premier temps, il a ainsi fait suspendre le gazoduc Nord Stream pour « maintenance » avant de le fermer définitivement. Une annonce qui a eu l’effet d’une bombe sur les marchés des matières premières. Le prix du gaz s’est, en effet, envolé de 30 % en seulement quelques heures.

Heureusement, l’Union européenne a pris les devants en se constituant un stock de gaz conséquent. Près de 80% des besoins hivernaux étant, à ce jour, couverts.

Le PIB de la zone euro résiste

Le PIB de la zone euro pour le deuxième trimestre vient d’être publié. Les mesures budgétaires déployées par l’Union européenne écartent - pour l’instant - le spectre d’une récession. L’augmentation du PIB de 0,7 % en rythme trimestriel cache toutefois d'importantes divergences entre les États membres. L’économie des pays du sud, l’Italie et l’Espagne en tête ont plutôt bien résisté. A contrario, l'économie allemande, extrêmement dépendante des importations de gaz russe, s'est grippée.

Il ne faut toutefois pas attendre de miracles. Les risques de récession restent élevés, comme le montre la faiblesse de l'euro, qui est tombé sous la parité avec le dollar américain, et celle de l’activité globale qui s’est de nouveau contractée.

Liz Truss, nouvelle première ministre du Royaume-Uni

Liz Truss, l’ancienne ministre des Affaires étrangères a été choisie pour succéder à Boris Johnson comme Première ministre du Royaume-Uni. Les membres du parti conservateur l’ont préféré à Rishi Sunak, auparavant ministre des Finances. C’est la troisième femme à occuper le poste de chef du gouvernement au Royaume-Uni, après Margaret Thatcher et Theresa May. Connue pour son franc-parler, elle avait fait campagne pour le « non » lors du référendum sur le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE), en 2016, avant de se raviser lors de son arrivée dans le gouvernement de Boris Johnson. Depuis ce jour, elle est devenue une partisane du Brexit et s’est montrée particulièrement rigide dans ses négociations avec l’Union européenne.

Ses débuts au 10 Downing Street s’annoncent animés. Selon la Banque centrale britannique, le pays devrait entrer en récession au quatrième trimestre.

Jerome Powell allume la mèche sur les marchés financiers

La Fed durcit (encore) le ton

Comme chaque année, à la fin de l’été, les banquiers centraux du monde entier se réunissent pour échanger avec des économistes et des politiques lors d’un Symposium à Jackson Hole (USA). Jerome Powell, le président de la Fed, y a fait un très rapide discours, moins de dix minutes montre en main. Il ne lui en a cependant pas fallu beaucoup plus pour mettre le feu aux poudres. Dans la lutte opposant les Dove (Colombe) et les Hawk (faucon), il a définitivement pris le parti de ces derniers. Autrement dit, il s’est positionné en faveur d’un resserrement drastique de la politique monétaire orchestrée par la Fed : « Nous utiliserons vigoureusement tous les moyens disponibles pour lutter contre l’inflation galopante. La stabilité des prix est la responsabilité de la Réserve fédérale et constitue le fondement de notre économie. »

Le 8 septembre, la Fed devrait ainsi augmenter de 75 points de base ses taux directeurs, portant les taux dans une fourchette de 3 % à 3,25 %. Le rythme du resserrement quantitatif est, quant à lui, multiplié par deux ce mois-ci. Un arsenal de mesure qui doit permettre de stopper la spirale inflationniste, flashé à 8,5 % en rythme annuel.

Heureusement, les États-Unis peuvent compter sur leur incroyable résilience économique.

Malgré la récession technique (deux trimestres consécutifs de croissance économique négative) dans laquelle le pays de l’Oncle Sam est tombé, les chiffres de l’emploi continuent à impressionner. Les créations d’emplois dans le secteur agricole ont dépassé la barre des 500 000. Un chiffre bien supérieur aux anticipations des économistes. Le taux de chômage américain se situe aujourd’hui à 3,5 %. De quoi faire rêver un grand nombre de pays européens.

Une loi pour le climat

Les États-Unis ont adopté cet été l’Inflation Reduction Act : une loi favorisant les investissements dans la production de semi-conducteurs sur le territoire américain, mais comportant également un paquet de mesures destiné à accélérer la transition climatique. 160 milliards de dollars vont ainsi être dirigés vers la génération d’électricité décarbonée.

Portée par Joe Biden, cette loi devrait permettre aux USA de s’approcher de l’objectif d’une baisse de 50 % des émissions de gaz à effet de serre entre 2005 et 2030, sans toutefois l’atteindre.

Parmi les mesures les plus emblématiques, on notera notamment l’instauration :

- de crédits d’impôt lié aux énergies propres, éolien, biomasse et solaire, ainsi que pour la séquestration de carbone (l’usine doit capturer au moins 50 % de leur émission de Co2) et en faveur de la production d’hydrogène vert ;

- d’une récompense pour les entreprises qui réduiront leur émission de méthane ;

- de la constitution d’une banque verte qui cofinancera des projets d’énergie renouvelable ;

- d’une aide pour l’achat de véhiculer électrique.

Taiwan : la poudrière du pacifique ?

Sur le plan géopolitique, la guerre opposant l’Ukraine et la Russie est peut-être un avant-goût de ce qui pourrait nous attendre à Taiwan. La Chine se montrant particulièrement déterminée à récupérer ce petit état insulaire situé à 180 km à l’est de ses cotes.

Une action qui pourrait avoir un impact majeur sur le marché hautement stratégique des semi-conducteurs. Marché pour lequel Taiwan est dans une situation de quasi-monopole. Mais les États-Unis font partie, depuis très longtemps, de leurs alliés stratégiques. La visite de courtoisie de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, à Taiwan a été vue comme une véritable provocation par la Chine.

Peut-on cependant espérer un apaisement de leur relation dans les mois à venir ? Ce scénario semble très peu probable. Les États-Unis se préparent, en effet, à vendre pour plus d’un milliard de dollars des missiles et radars à Taiwan.

La question chinoise

Le 20e congrès du Parti communiste chinois qui se tiendra le 16 octobre prochain est particulièrement attendu. Le programme s’annonce comme sacrement épicé ! La politique stricte menée par l’État chinois pour lutter contre la propagation du Covid-19 a anesthésié l’économie chinoise, désormais loin de ses standards habituels. Les statistiques macroéconomiques déçoivent. Les ventes au détail ne sont pas aussi élevées qu'attendu, tandis que l'activité dans le secteur des services manque de souffle. Autre mauvaise nouvelle, l’affaissement du secteur technologique. Le gouvernement chinois ayant souhaité limiter le pouvoir des plus grands acteurs du pays (Alibaba, Tencent, Xiaomi …), ces derniers ne sont plus en mesure de jouer le rôle de moteur. Pire, ils ont même commencé à procéder à des licenciements.

Le président de la République populaire de Chine, Xi Jinping, devra aussi apporter des réponses à la grave crise de l’immobilier. Ces difficultés ont d’ailleurs déclenché une vague de boycott dans le pays. Des milliers d’acquéreurs ont refusé de payer les échéances mensuelles liées à leur prêt hypothécaire, en raison des retards (ou dans certains cas des suspensions) de la livraison de leur logement, consécutifs à l’arrêt de plusieurs chantiers de construction.

Pour éteindre l’incendie, la Banque populaire de Chine (PBoC) a de nouveau assoupli sa politique monétaire en abaissant son taux directeur. De nouvelles mesures, d'une valeur de 1 000 milliards de yuans, vont également être déployées pour soutenir l'économie.

Ajoutez à cela la visite de Nancy Pelosi, la présidente de la chambre des représentants des États-Unis, à Taiwan, et vous comprendrez que Xi Jinping est attendu au tournant.

Les convictions de Scala patrimoine sur les marches financiers

Alors que les données économiques d'août étaient mitigées, le message belliciste de la Fed a nui aux marchés financiers. Les inquiétudes concernant l'impact de la crise énergétique en Europe ont également pesé sur les rendements.

Dans ce contexte, où rechercher les opportunités sur les marchés financiers ?

La croissance asiatique et les thèmes d’investissement ESG pourraient être intéressants sur le long terme, après la récente baisse des marchés financiers. Nous avons ainsi intégré dans nos portefeuilles des investissements sur la thématique de l’eau et du bois, mais aussi pris des positions sur la robotisation et la digitalisation.

À cause de la crainte de l’inflation et de la hausse des taux, nous pensons que les produits de taux protégeront moins les portefeuilles.

Enfin, nous conservons une allocation aux investissements alternatifs pour 30% du portefeuille. Nous nous sommes à cet effet positionnés sur des fonds Long/Short neutres aux marchés, sur des fonds de stratégies décorrélées des marchés financiers (fusions/acquisitions, fonds de performances absolues) et sur l’inflation que nous renforçons progressivement. La dette privée et le private equity offrent aussi des opportunités sur le long terme, à condition d’être sélectif.


Le comité du label ISR a présenté les grands axes de la réforme du label.

Réforme du Label ISR : quelles sont les grandes orientations ?

Le label ISR a malheureusement été victime de son succès. 1048 fonds sont aujourd’hui labélisés, représentant plus de 650 milliards d’euros sous gestion. Des chiffrent très importants qui soulèvent bien évidemment la question de sa crédibilité. Il y a quelques mois, l'inspection générale des finances (IGF) avait d’ailleurs publié un rapport au vitriol sur le sujet. Les auteurs estimant que « si le label n’évoluait pas radicalement, il s’exposait à une perte inéluctable de crédibilité ».

Ces derniers semblent avoir été entendus. Le Comité du label ISR, présidé par Michèle Pappalardo, œuvre actuellement sur les contours d’une future réforme. Il vient d'ailleurs d’en présenter les grandes lignes, avec en toile de fond la volonté de rendre le label plus exigeant, plus lisible et plus efficace.

Les fondamentaux du Label ISR

Lancé dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat lors de la COP21, le label ISR (Investissement socialement Responsable) est un label d’État français visant à appliquer à l’investissement les principes du développement durable. Au-delà des considérations financières habituelles, les gérants prennent ainsi en compte des critères extra financiers. Des critères "ESG" qui concernent le respect de l’environnement, le bien-être des salariés ou la bonne gouvernance de l’entreprise. Relevant d’une approche large, le label repose sur les processus d’analyse et la méthodologie de notation ESG des entreprises. Celui-ci n’a donc pas vocation à encadrer les investissements mêmes des portefeuilles.

Une réforme très attendue

Sous l’impulsion du ministère de l’Économie et des Finances, le comité du label ISR travaille sur une nouvelle mouture. Une version finalisée devrait ainsi être présentée en septembre.

En attendant, Michèle Pappalardo, la présidente du Comité du label ISR, vient de dévoiler les principales orientations envisagées. L’idée serait notamment de créer un « label à niveaux », avec un socle de base et plusieurs niveaux d’exigence optionnels. Des déclinaisons thématiques sur le climat, l'emploi ou la santé pourraient même y être intégrées.

Parmi les principaux axes de travail présentés figurent :

- Le maintien du caractère généraliste ESG du label, visant à valider des démarches équilibrées dans les domaines de l’environnement, du social et de la gouvernance. Le Label ISR n’ayant pas vocation à devenir un « label vert » ou un « label climat ».

- La confirmation du rôle d’accompagnement du label, reposant une méthode de « best in class », et réduisant de 20 % l’univers d’investissement ;

- La concrétisation d’une approche de double matérialité prenant en compte les effets financiers sur les portefeuilles des dimensions environnementales, sociales et de gouvernance, mais aussi l’incidence de l’activité des émetteurs sur les dimensions ESG.

- L’exclusion de certaines énergies fossiles (Charbon, énergies fossiles non conventionnelles comme le gaz et le pétrole de schiste).

- L’adaptation des exigences selon la classe d’actif (private equity, fonds monétaires…), dans l’optique de juger au mieux les acteurs du marché selon leurs réalités.

Le nouveau référentiel devrait s’appliquer au début de l’année prochaine, une fois les arbitrages rendus par le ministre.

Si vous souhaitez participer aux différentes réflexions en cours, n’hésitez pas à faire part au Comité du label de vos réactions et commentaires à l’adresse infos@lelabelisr.fr, avant le vendredi 9 septembre au soir.

L’œil de Scala Patrimoine

Une réforme du label ISR nous semble indispensable. L’intégration de certaines exclusions sectorielles est d’ailleurs une excellente idée.

Les mesures qui seront prises ne devront cependant pas apporter une trop grande rigidité au dispositif. Les entreprises ont besoin d’être accompagnées dans leur transformation et d’être confrontées à des objectifs réalistes.

Convaincre les sociétés qui émettent le plus de CO2 de faire évoluer leur modèle constitue, en effet, un levier d’action important. Imposer de trop nombreuses exclusions pourrait, dans certains cas, s’avérer contre-productif.

La proposition de la présidente du nouveau comité du label ISR, Michèle Pappalardo, de créer un « label à un label à niveaux », avec un socle de base et plusieurs niveaux d’exigence optionnels constitue, à notre sens, un bon compromis.


Les marchés financiers prouvent une nouvelle fois leur dépendance aux décisions des banques centrales. L'économie résiste, quant à elle, trés bien.

Le rendez-vous des marchés financiers - Juillet 2022

Les points clés sur les marchés financiers

  • Les craintes d’une récession aux États-Unis s’amplifient. La confiance des consommateurs s’érode alors que l’inflation bat des records ;
  • Le risque d'une pénurie de gaz en Europe et le retard pris par la BCE vis-à-vis de la FED sur sa politique de normalisation monétaire amènent les investisseurs à se détourner de la monnaie unique européenne. L’Euro est d’ailleurs tombé sous les 1,02 dollar ;
  • La croissance française ralentit dangereusement. La Banque de France a réduit sa prévision de croissance de 2,8 % à 2,3 % en 2022 et n’écarte pas le scénario d’une récession en 2023.

Marchés financiers : le pire semestre depuis 50 ans

Le premier semestre 2022 n’a pas été de tout repos sur les marchés financiers. C’est même le pire depuis près de 50 ans. Une situation d’autant plus difficile que les investisseurs n’ont pas pu profiter de la protection offerte par les marchés obligataires, eux aussi durement touchés. Les craintes liées à l’inflation et la politique de resserrement monétaire des Banques Centrales pèsent, en effet, encore sur le moral des investisseurs. L’Asie, plus particulièrement le Japon, jouit cependant d’une surperformance vis-à-vis des pays occidentaux qui peut s'expliquer par des craintes inflationnistes moindres et des politiques monétaires plus accommodantes.

Performance des principaux indices pour le mois de juin et depuis le début de l’année civile :

- Europe -8.1% sur le mois de juin, -10% YTD

- Marchés émergents -4.3% sur le mois de juin, -5% YTD

- États-Unis : -6% sur le mois de juin, -16% YTD

- Japon -5.6% sur le mois de juin, -3.7% YTD

- Obligation euro : -2.3% sur le mois de juin, -9.5% YTD

- Obligation US : 0.9% sur le mois de juin, -6.9% YTD

Enfin, depuis leur plus haut historique, les cryptomonnaies ont vu leur capitalisation globale baisser de 75%, ce qui pourrait représenter un point d’entrée intéressant pour certaines d’entre elles, dans une optique d’investissement à long terme. Nous vous conseillons cependant de faire preuve d’une extrême prudence sur cet univers d’investissement, avant tout réservé aux initiés. Il est, en effet, essentiel d’en comprendre les fondamentaux et d’en percevoir les principaux enjeux avant d’investir sur ces actifs.

L’économie américaine se grippe 

Pour ceux qui l’avaient oublié, Jerome Powell a tenu à rappeler la priorité de la Réserve fédérale américaine (FED) : maîtriser l'inflation et assurer la stabilité des prix. Suivant cette mission à la lettre, le président de l’institution américaine a décidé de mettre un gros coup de frein à l’économie US. En réponse à une inflation qui s’est établie à 8,6% sur un an, la Réserve fédérale américaine a remonté ses taux d'intérêt à la mi-juin, de 0,75 point.

Et maintenant ? Les analystes anticipent plusieurs augmentations pour amener les taux jusqu’à 3,4% l’année prochaine, contre 1,75% actuellement. Mais entre la théorie et la pratique, il y a parfois un monde. Plusieurs obstacles pourraient venir se dresser sur le chemin de la Réserve fédérale américaine.

Le premier porte sur la croissance américaine. La crainte de voir son économie plonger dans une récession prend de l’ampleur. Au cours du premier trimestre de l’année, le PIB américain a reculé de 1,6%. Pour l’instant, Bloomberg évalue à 38 % les risques de récession en 2023 …

Le second obstacle pourrait venir du moral des consommateurs. Comment vont-ils réagir à la détérioration du contexte économique ? Entre les pressions inflationnistes, la hausse des prix de l’essence et une chute des indices boursiers, les sources d’inquiétudes ne manquent pas. Malheureusement, les dernières enquêtes publiées laissent présager des lendemains qui déchantent. Selon l'Université du Michigan, l’indice de confiance des consommateurs s’est nettement détérioré en juin, avec une chute de 14% par rapport à mai.

Autre mauvaise nouvelle, le marché immobilier commence - lui aussi - à subir les contrecoups de cette politique monétaire, avec un ralentissement significatif. Toutefois, à ce stade, la FED semble accepter les dommages collatéraux provoqués par la remontée des taux.

La Chine desserre l’étau 

La politique sanitaire radicale mise en œuvre par les autorités chinoises a mis à mal la patience de la population. Excédés par les multiples confinements qui se sont succédé, les 25 millions d’habitants de la ville de Shanghai ont protesté …. en frappant leurs casseroles aux fenêtres.  Mais c’est bien en raison de la moindre dangerosité des nouveaux variants du Covid-19, que les dirigeants du pays ont décidé d’assouplir légèrement leur politique sanitaire.

Une levée des mesures de confinement salutaire qui devrait permettre de libérer les chaines d’approvisionnements et de soulager, en partie, l’inflation. Les premiers signes d’une reprise économique sont d’ailleurs déjà visibles, comme en témoigne la bonne orientation des PMI (indices d’activité).

Les autorités sont toutefois bien conscientes que leur politique « zéro covid » a fragilisé le tissu économique du pays. Elles vont donc intensifier leurs efforts pour accélérer la mise en œuvre d’un programme de relance économique. Le ministère chinois des Finances va même financer de nouvelles dépenses d’infrastructures pour un montant proche de 220 milliards de dollars.

L’Europe paye sa dépendance aux matières premières russes

Près de 140 jours après le début du conflit armé opposant la Russie et l’Ukraine, les forces russes continuent tant bien que mal leur progression dans la région du Donbass. La prochaine cible des hommes de Vladimir Poutine serait la ville de Sloviansk, où d’intenses bombardements ont lieu actuellement.

Sur le plan humain et économique, la situation de l'Ukraine est dramatique. Le pays a déjà perdu « un quart de ses terres cultivables ». Le coût de la reconstruction du pays est aujourd’hui estimé à au moins 750 milliards de dollars par le Premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal. Et ce bilan est très probablement provisoire. Vladimir Poutine ayant encore remis de l’huile sur le feu, en affirmant que la Russie n’avait « pas encore commencé les choses sérieuses » en Ukraine.

La guerre a des conséquences directes sur l’économie du vieux continent. Prix des matières premières en hausse, difficulté d’approvisionnement en gaz et en pétrole, le cocktail est détonant et participe aux poussées inflationnistes. La Banque Centrale Européenne (BCE) marche donc sur des œufs, tiraillée entre la nécessité de lutter contre les pressions inflationnistes et de ne pas fragiliser la (faible) croissance. L’institution dirigée par Christine Lagarde a fait le choix d’adopter un rythme de hausse des taux d’intérêt bien moins élevé que la Fed.

Cette pusillanimité s’explique notamment par les fragilités économiques de la zone euro. L’Allemagne, leader économique de la région, est ainsi entrée en déficit commercial pour la première fois depuis 1991.

La monnaie unique européenne est, elle aussi, attaquée. Le risque d'une pénurie de gaz dans la zone euro amène ainsi les investisseurs à s’en détourner. Selon plusieurs analystes, il y a désormais 60% de chance que l’euro atteigne la parité avec le dollar, ce qui serait une première depuis plus de 20 ans.

L'économie française déçoit 

En France, l’économie nationale continue de décevoir. Dans son dernier rapport sur l’état de l’économie française, la Banque de France a revu en très nette baisse ses prévisions de croissance. L’institution table désormais sur une croissance de 2,3 % du PIB national en 2022, contre 2,8 % initialement. En 2023, la croissance du PIB serait de + 1,2 % en moyenne, du fait d’une certaine persistance des chocs actuels. La Banque de France n’écarte toutefois pas le scénario d’une récession l'an prochain.

Par ailleurs, l’inflation continue de poser des problèmes. Selon l’Insee, la hausse des prix à la consommation a atteint + 5,8 % en juin sur un an, contre +5,2% en mai.

De l’autre côté de la Manche, la multiplication des démissions au sein du gouvernement de Boris Johnson l'a lui-même poussé à démissionner de la tête du parti conservateur, prélude à un départ du 10 Downing Street. Les nombreux scandales et polémiques au cours des derniers moins avaient rendu son maintien à la tête du gouvernement britannique quasiment intenable. Le premier ministre britannique attend désormais qu’un remplaçant soit nommé par son parti.

Vers une hausse de la production de pétrole ?

Sous l’impulsion de l’Europe et des États-Unis, de nombreux pays se sont mis d’accord pour sanctionner la Russie. Parmi les décisions prises, celles de réduire drastiquement les importations de pétrole et de gaz Russe ont des incidences économiques très concrètes. Résultat, les prix de l’essence et du gaz explosent. Hélas, les options pour les remplacer ne sont pas légion. L’une des solutions pourrait être de négocier avec L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) une hausse de leur production. Bien que cette coalition se soit engagée à revenir à sa production appliquée avant la crise du covid-19, soit 9.7 millions de barils par jour, peu de membres (hormis l’Arabie Saoudite et les Emirats-Arabe-Unis) tiennent aujourd’hui leurs engagements.

De plus, les exportations de la Libye sont à un tiers du niveau de leur niveau habituel. La crise politique ayant provoqué la suspension des expéditions des deux plus grands ports du pays. À ce stade, une baisse des prix du pétrole viendrait donc probablement d’une baisse de la demande.

Les convictions de Scala Patrimoine sur les marchés financiers

Les crises géopolitiques ont souvent eu un impact brutal, mais relativement court sur les marchés financiers et il est important de ne pas céder à la panique. Une approche constructive consiste à diversifier ses investissements et à identifier des thèmes crédibles à long terme, en évitant les comportements dictés par la peur. La croissance asiatique et les thèmes d'investissement ESG pourraient, à notre sens, offrir de plus grandes opportunités après la récente baisse des marchés financiers. Nous avons ainsi intégré dans nos portefeuilles des investissements sur la thématique de l’eau et du bois mais aussi pris des positions sur la robotisation et la digitalisation.

À cause de la crainte de l’inflation et de la hausse des taux, nous pensons que les produits de taux protégeront moins les portefeuilles.

Enfin, nous conservons une allocation aux investissements alternatifs pour 30% du portefeuille. Nous nous sommes à cet effet positionnés sur des fonds Long/Short neutres aux marchés, sur des fonds de stratégies décorrélées des marchés financiers (fusions/acquisitions, fonds de performances absolues) et sur l’inflation que nous renforçons progressivement. La dette privée et le private equity offrent aussi de belles opportunités sur le long terme, à condition d'être sélectif.

Nous pensons continuer à prendre des expositions sur les marchés financiers afin de profiter des points d’entrée. Après la forte baisse de ce début d’année, il sera nécessaire de sélectionner avec soins les régions et secteurs les mieux à même à rebondir. Afin de limiter les risques, nous augmenterons au fur et à mesure les expositions si nous jugeons que des opportunités existent.


Les cryptomonnaies ont subi de plein fouet le retournement des marchés financiers.

Cryptomonnaies : une correction salutaire ?

« Les cryptomonnaies ne valent rien », les propos sont sans concessions, la charge implacable. En s’exprimant ainsi Christine Lagarde, Présidente de la BCE, témoigne de la grande méfiance des banques centrales vis-à-vis des cryptoactifs. Si sa position est probablement excessive, il faut cependant reconnaitre le caractère hautement spéculatif des cryptomonnaies. Valorisé à 56 000 € le 12 novembre dernier, le bitcoin, la cryptomonnaie originale, a perdu près de 65 % de sa valeur. Son cours étant aujourd’hui légèrement inférieur à 20 000 €. Aucune des 13 000 cryptomonnaies existantes n’a d’ailleurs été épargnée. Comment expliquer une telle baisse ? Faut-il totalement se détourner de cette typologie d’actifs ? Scala Patrimoine vous répond.

Pourquoi les cryptomonnaies ont-elles baissé ?

Le marché mondial des cryptomonnaies a fondu comme neige au soleil. Plus de 1 500 Md$ se sont ainsi évaporés en quelques mois, alors que ce marché était encore valorisé à plus de 3 000 Md$ en novembre dernier. Une chute brutale qui peut s’expliquer par une perte de confiance des investisseurs sur cette classe d’actifs et un contexte économique et financier moins favorable.

  • Des signes de faiblesses

Toujours adepte des bons mots, le génial investisseur américain, Warren Buffett, aime à dire que « c’est quand la mer se retire qu’on voit ceux qui se baignent nus ». Le crypto krach du premier semestre 2022 aura donc eu le mérite de faire tomber les masques. L’effondrement du projet de blockchain Terra (Luna), et de son stablecoin, a provoqué un véritable tremblement de terre dans l’univers des cryptomonnaies. En seulement quelques jours, TerraUSD a ainsi perdu plus de 99 % de sa valeur !

Autre séisme : la chute de la plateforme d’échange Celsius qui a annoncé, le 12 juin dernier, geler les retraits de ses clients. Au bord de la faillite, il semble peu probable que les clients de la plateforme puissent récupérer leurs actifs numériques. Plus globalement, cet épisode met encore un peu plus en avant le risque d’insolvabilité qui pèse sur plusieurs acteurs du secteur. C’est, par exemple, le cas du fonds spéculatif 3 Arrows Capital. Exclusivement investi sur des entreprises spécialisées dans les cryptomonnaies et la blockchain, le hedge fund pèse tout de même 3 Md$. Fragilisé par une série de mauvais investissements, notamment une position de 200 M$ dans le projet Terra, il serait aujourd’hui proche de la banqueroute.

  • Une crise de confiance des investisseurs

Depuis leur création, les cryptomonnaies divisent. Pour leurs thuriféraires, elles se placent comme une alternative crédible aux monnaies traditionnelles et aux établissements bancaires. Mais leurs détracteurs leur opposent une certaine opacité et un univers peu réglementé. Un constat renforcé par la publication, aux États-Unis, d’un rapport du Government Accountability Office dénonçant l’utilisation des cryptomonnaies à des fins criminelles, notamment dans le cadre de trafic de drogue. Autre inquiétude qui pèse dans l’univers des cryptoactifs : la hausse des escroqueries. Selon un rapport de la Federal Trade Commission, plus de 4 000 personnes ont subi une arnaque à la cryptomonnaie depuis 2021, pour un préjudice évalué à plus d’1 Md$. Une multiplication des cas qui freinent les ardeurs de nombreux potentiels investisseurs.

  • Un contexte économique et monétaire moins favorable

Certains analystes ont longtemps pensé que l’évolution des cryptomonnaies était déconnectée des marchés financiers traditionnels. Les 6 derniers mois leur ont démontré tout le contraire. La corrélation entre les cryptoactifs et les titres de sociétés de la tech américaine n’ayant jamais été aussi forte. Loin d’être une valeur refuge, les cryptomonnaies ont amplifié la chute des marchés financiers. Comme eux, elles ont longtemps bénéficié des politiques monétaires très accommodantes menées par les banques centrales pour alimenter l’économie, grippée par la crise du covid-19. Ces torrents de liquidité ont encouragé les investisseurs à se positionner sur des actifs risqués et soutenu les cours des marchés actions et des cryptomonnaies.

Mais l’inflation galopante a obligé les banquiers centraux à mettre fin à leur politique volontariste. Les banques centrales ont, dès lors, réduit progressivement le montant de leurs achats d'actifs sur les marchés financiers avant de remonter leur taux d’intérêt. Cet assèchement n’a pas été sans conséquence. Les investisseurs sont désormais moins enclins à prendre des risques. Et, sans surprise, les cryptoactifs en sont les principales victimes.

Que faut-il faire désormais ?

Les gains exceptionnels réalisés par les investisseurs de la première heure ou les personnes réalisant des activités de minage ont donné des idées à un grand nombre d’épargnants. Pourtant, il ne faut pas oublier le caractère hautement spéculatif de l’investissement sur les cryptomonnaies. Un risque d’autant plus important que la réglementation autour de ces actifs devrait très probablement évoluer au cours des prochaines années.

  • Un terrain de jeu spéculatif

Au-delà des innovations technologiques qu’elles peuvent apporter, les cryptoactifs sont devenus des « placements » spéculatifs, où chacun cherche à faire fortune rapidement. Mais en matière d’investissement, les espoirs de gains sont toujours proportionnels à la prise de risque. Et nombreux sont ceux qui ont perdu beaucoup d’argent. Il faut dire que depuis 2017, le marché des cryptomonnaies se distingue par sa volatilité. Cette année-là, le bitcoin avait subi une première claque. Il s’était ainsi approché des 20 000 dollars avant de chuter lourdement vers les 4 000 dollars. Il s’en était suivi une longue traversée du désert, que les suiveurs avaient appelé « l’hiver crypto ». À partir de septembre 2020, les cryptoactifs avaient profité de l’afflux de liquidité sur les marchés financiers et de l’engouement des investisseurs pour cette classe d’actifs pour atteindre de nouveaux sommets.

  • Entre risques & opportunités

Le marché des cryptomonnaies s’est développé de façon exponentielle au cours des dernières années, créant à la fois des opportunités et des défis. Si les acteurs économiques ne peuvent plus faire fi du potentiel offert par les innovations technologiques, les risques qui y sont associés doivent bien être pris en compte.

Les cryptomonnaies

  •  Revenir aux fondamentaux de la gestion de patrimoine

Nous vous conseillons de faire preuve d’une extrême prudence sur l’univers des cryptomonnaies. C’est un investissement avant tout réservé aux initiés. Il est, en effet, essentiel d’en comprendre les fondamentaux et d’en percevoir les principaux enjeux.

Les investissements sur les cryptoactifs doivent se faire dans le cadre d’une gestion de patrimoine équilibrée et diversifiée. Sauf exception, ces positions ne doivent pas représenter plus de 2 % de votre patrimoine. Gardez aussi à l’esprit d’y placer uniquement l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre. Pensez également à lisser vos investissements et à vous positionner au fil de l’eau. Cela vous permettra d’éviter les à-coups et de ne pas placer 100 % de vos investissements dans une période de forte turbulence.

Enfin, lorsque votre portefeuille est en plus-values, n’hésitez pas à céder – totalement ou partiellement - vos positions et à prendre vos profits.

Dans tous les cas, méfiez-vous des promesses de gains trop alléchantes. Il est, à ce titre, vivement conseillé de prendre connaissance de la liste noire publiée par l’autorité des marchés financiers (AMF), répertoriant les acteurs non autorisés à exercer leurs activités en France, avant de se lancer.

Les équipes de Scala Patrimoine sont à votre disposition pour échanger avec vous sur vos investissements ou vos projets d’investissement dans les cryptomonnaies. Nous avons réuni autour de nous des experts dans le domaine, capable de vous aider à mieux appréhender cette typologie d’actifs.


Les marchés financiers prouvent une nouvelle fois leur dépendance aux décisions des banques centrales. L'économie résiste, quant à elle, trés bien.

Le rendez-vous des marchés financiers - Juin 2022

Les points clés sur les marchés financiers :

  • 100 jours de conflits, au moins 46 000 morts, 15 millions de personnes déplacées, la guerre en Ukraine est une véritable tragédie. Jusqu’où est prêt à aller le président russe, Vladimir Poutine ? Certains spécialistes pensent qu’il va désormais se concentrer sur son objectif initial : la région du Donbass.
  • La BCE officialise sa nouvelle doctrine monétaire. Par la voix de sa présidente, Christine Lagarde, l’institution européenne a annoncé que la première hausse des taux interviendrait quelques semaines après l'arrêt des achats d'actifs, prévu en juin.
  • Au cours du 1er trimestre, les entreprises ont publié des résultats financiers globalement supérieurs aux attentes des analystes. Les acteurs économiques anticipent cependant un second semestre plus difficile.
  • Malgré une volatilité plus importante, les marchés financiers font du surplace.
  • En France, les élections législatives ont confirmé la montée des extrêmes, déjà largement entrevue lors des élections présidentielles. Le parti de Marine Le Pen, le rassemblant national, a obtenu 89 sièges. La « Nouvelle union populaire écologique et sociale » (NUPES) a, quant à elle, remporté 131 sièges. Renaissance (ex-LREM) ne dispose ainsi que d’une Majorité relative à l'Assemblée Nationale.

Marchés financiers : des performances en dents de scie

Les marchés financiers jouent depuis quelques semaines avec les nerfs des investisseurs. Aucune tendance claire ne semble se profiler à l’horizon. Les principaux indices boursiers faisant du yoyo, au gré des dernières publications économiques.

Une certaine nervosité est même en train de gagner les investisseurs. Celle-ci s’est notamment traduite par des chutes étourdissantes de certaines valeurs ou classes d’actifs.

Snapchat, l’un des titres les plus emblématiques de la Tech américaine, a connu une baisse de plus de 30 %, en une seule journée, après avoir émis un avertissement sur ses résultats. Même le géant de la distribution américaine, Walmart a subi les foudres des investisseurs. L’action du groupe a cédé près de 11 % en raison de résultats trimestriels décevants.

Et que dire des cryptomonnaies ? Le Terra USD a ainsi perdu plus de 80 % de sa valeur en l’espace d’une semaine. Après avoir franchi la barre des 56 000 € en 2021, le Bitcoin a cédé plus de 50 % de sa valeur et s’échange désormais autour de 24 000 €.

Guerre en Ukraine : un conflit sans fin ?

  • La Russie concentre ses forces sur le Donbass

Cela fait désormais plus de 100 jours que la guerre en Ukraine a débuté. Alors que Vladimir Poutine anticipait une guerre-éclair, son armée se retrouve finalement enlisée dans un conflit extrêmement sanglant. Selon les différents chiffres publiés par la communauté internationale, plus de 46 000 personnes ont déjà perdu la vie. 15 millions d’Ukrainiens ont été contraints de fuir leur maison. Un tiers d’entre eux ont même dû quitter le pays. À ce drame humain, le pays dirigé par Volodymyr Zelensky doit faire face à une crise économique sans précédente. Le PIB de l’Ukraine a chuté 30 %, soit la pire contraction constatée depuis la Deuxième Guerre mondiale.

La situation peut-elle évoluer dans les prochaines semaines ? Selon certains spécialistes, l’armée russe semble concentrer ses forces autour de la région minière du Donbass, dans l'est de l'Ukraine. Les villes hautement stratégiques de Sievierodonetsk et Lyssytchansk pourraient rapidement tomber aux mains des forces russes. Selon les officiels Ukrainiens, la situation s’est « largement aggravée » dans cette zone, et ce malgré le soutien matériel des forces occidentales.

  • La guerre redessine la carte géopolitique 

Loin de renforcer l’influence russe en Europe, la politique impérialiste orchestrée par Vladimir Poutine pousse de nombreux États du Nord et de l’Est de l’Europe dans les bras de son meilleur ennemi, les États-Unis. La Finlande et la Suède ont ainsi soumis, le mercredi 18 mai dernier, leurs demandes d’adhésion à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN)

Autre effet domino, le Danemark a voté par référendum en faveur de son entrée dans la politique de sécurité et de défense commune de l'Union européenne. Le « oui » l’ayant même emporté à une écrasante majorité (66,9 %).

  • Les matières premières toujours sous pression

En parallèle, les sanctions visant à mettre au ban de l’économie mondiale la Russie continuent de pleuvoir. Les 27 membres sont parvenus à un compromis sur le pétrole russe en adoptant un embargo « partiel et progressif ». Sous la pression de la Hongrie, l’UE a toutefois établi une distinction entre le pétrole transporté par voie maritime et celui par oléoduc. Le premier devrait être interdit d’ici 6 mois. Le second fait l’objet d’un calendrier plus nébuleux. L’Europe s’étant seulement accordée pour le stopper « aussi vite que possible ». On peut également constater que ces décisions ne concernent pas le gaz russe, dont l’économie européenne est encore très dépendante.

Cette mesure a - bien évidemment - des conséquences sur les prix du Pétrole. Le Brent a ainsi grimpé de 2 % à 124 dollars le jour suivant l’annonce. Au même moment, l’Europe a évalué le coût de son indépendance énergétique vis-à-vis de la Russie. Il faudra ainsi investir la coquette somme de 195 milliards d'euros pour pouvoir se passer des matières premières russes et financer la transition vers les sources d'énergie renouvelable.

Les États-Unis et l’Europe : un combat contre l’inflation

  • La BCE change de ton

La décision tant attendue est enfin arrivée. La présidente de l’institution monétaire européenne vient de dévoiler sa feuille de route pour les mois à venir. Elle se devait de relever ses taux d’intérêt. Cela sera bientôt chose faite. Selon Christine Lagarde, la première hausse des taux en zone euro pourrait intervenir « quelques semaines seulement » après la fin des achats nets d'actifs.

Le resserrement de sa politique monétaire était rendu inéluctable. Provoquée par la flambée des prix de l'énergie, les difficultés sur les chaines d’approvisionnement et une forte « demande » post covid, l’inflation a de nouveau battu des records en mai en zone euro. Elle est estimée à 8,1% en rythme annuel, contre 7,4% en avril, selon une étude publiée par Eurostat.

En France, l’inflation française s’est appréciée de 4,8% en avril, sur un an glissant, contre +4,5% le mois précédent. Outre l’énergie (+26,5%), l’alimentation (+3,8%) et les produits manufacturés (+2,6%) sont durement touchés. En Allemagne, les tensions inflationnistes sont encore plus marquées. L’inflation atteint, en effet, 7,4% sur un an.

Mais sur quel rythme sera mené le durcissement de la politique monétaire de la BCE ? En remontant trop vite ses taux, elle pourrait affaiblir le pouvoir d’achat des ménages, déjà sévèrement touché par l'inflation. Cette question sera, à n’en pas douter, l’un des principaux enjeux de la seconde partie de l’année.

Au Royaume-Uni, le chômage est au plus bas depuis les années 70, c’est un record absolu. Cette extraordinaire dynamique du marché de l’emploi a soutenu une accélération de la croissance des salaires. Hélas, avec une inflation très élevée, les salaires réels sont restés négatifs.

  • La FED poursuit sa hausse des taux

Au pays de l’Oncle Sam, l’inflation est aujourd’hui l’ennemi numéro 1. Et les chiffres économiques publiés pour le mois d’avril ne risquent pas de faire changer cette posture. L’inflation reste à des niveaux très élevés, à 8,3 %. Pour enrayer cette spirale infernale, la Réserve fédérale américaine (FED) a sorti l’artillerie lourde. Depuis le début de l'année, elle a déjà relevé ses taux de trois quarts de points et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Lael Brainard, la vice-présidente de l’institution américaine, vient ainsi de préciser qu'il n'y avait pas de raison à ce stade d'envisager une pause dans la hausse des taux. « Nous avons encore beaucoup de travail à faire pour ramener l'inflation à notre objectif de 2% ». Pour le mois de Juin, la BCE a relevé ses taux directeurs de 0,75 %, une augmentation totalement inédite par son ampleur. Le marché prévoit désormais une hausse des taux de 50 points de base en juillet.

Heureusement, l’économie américaine demeure en bonne santé. Un rapport publié par le département américain du Travail montre que les créations d'emplois aux États-Unis ont été supérieures aux attentes en mai, tandis que le taux de chômage est resté stable. Il ne faudra cependant pas que les prix augmentent trop vite, au risque de fragiliser le pouvoir d’achat des Américains.

Pour prévenir tout dérapage, Joe Biden a reçu le patron de la Fed. En organisant cet entretien, le président américain a voulu s’assurer que la politique menée par la banque centrale américaine ne vienne pas contrecarrer ses positions en faveur de l’emploi et du pouvoir d’achat.

Chine : des assouplissements sanitaires bienvenus

Le gouvernement chinois s’était enfermé dans une politique zéro covid qui n’avait plus de sens sur le plan sociétal et économique. Réduite au silence, la population ne supportait plus ces décisions politiques privatives de liberté. L’économie allait, quant à elle, droit dans le mur. Les ventes au détail ont baissé de 11 % en un an. Pire, le taux de chômage dépasse désormais les 6 %.

La ville de Shanghai vient heureusement de lever les plus importantes de ses restrictions. Le gouvernement chinois compte-t-il prendre des mesures exceptionnelles de soutien en faveur de l’économie, comme l’on fait les pays occidentaux ? A priori, non. Xi Jinping ne souhaite pas, à ce stade, alimenter artificiellement l’activité économique chinoise. Il faut plutôt le pari d’un rebond naturel, soutenu par le rattrapage de la consommation des ménages et les investissements des entreprises.

Conclusion sur les marchés financiers

Les résultats du premier trimestre publiés par les entreprises sont rassurants. Plus de 70 % des sociétés européennes et US sont allés au-delà des attentes des analystes ! L’inflation galopante obscurcit cependant le tableau. Les dirigeants préfèrent donc jouer la carte de la prudence sur les perspectives de la deuxième partie de l’année. Ils sont notamment nombreux à faire part de leurs difficultés d’approvisionnement.

Depuis le début de l’année, sur les marchés financiers, on note une surperformance de la « value » grâce à l'inflation élevée impactant les multiples et réduisant les bénéfices futurs des sociétés de croissance. L'écart de valorisation est cependant loin d'être comblé compte tenu du nouvel environnement économique. À y regarder de plus près, on se rend compte qu’une grande partie de cette surperformance a - en réalité - été menée par les valeurs de l'énergie, qui semblent maintenant à des niveaux trop élevées.

Sur le plan politique, Emmanuel Macron a été réélu pour un deuxième mandat de cinq ans en tant que Président des Français. Mais il ne pourra pas compter sur une majorité absolue pour mener « librement » sa politique. Les élections législatives le placent ainsi dans une situation moins confortable que lors de son premier mandat. Renaissance (ex-LREM) n’obtient qu’une majorité relative avec 245 sièges. La « Nouvelle union populaire écologique et sociale » (NUPES), fruit du rapprochement entre les Verts, La France insoumise et le Parti Socialiste, obtient 131 sièges. Enfin, le Rassemblement National (RN) de Marine Le Pen devient le premier parti d’opposition avec 89 sièges.

Les convictions de Scala Patrimoine

Une approche prudente sur les marchés financiers

 « En période de prospérité : prudence ; dans l’adversité : patience. ». Suivant ce célèbre proverbe américain, nous appliquons une approche constructive dans la constitution de nos portefeuilles.

Nous conservons une stratégie très prudente sur les marchés financiers. Nous investissons de manière diversifiée, en évitant les comportements dictés par la peur. Le potentiel de performance de la zone asiatique et les thèmes d'investissement ESG demeurent, selon nous, toujours intact.

Nous sommes également investis sur des fonds de performance absolue et des fonds flexibles.

A contrario, à cause de la crainte de l’inflation et de la hausse des taux, nous pensons que les produits de taux protégeront moins les portefeuilles.

Notre fonds patrimonial Monacia : les thématiques du bois et de l’eau ciblées

L'allocation de notre fonds Monacia reste, en partie, protégée. Nous continuons à reprendre de l’exposition en particulier sur les secteurs et régions fortement touchés depuis le début de l’année. L’exposition nette cible sur les marchés actions pour le mois de mai était de 43 %. Nous avons repris des positions sur des thématiques qui ont souffert depuis le début de l’année. Des fonds thématiques sur l’eau et le bois ont ainsi été ajoutés à notre portefeuille. Nous avons aussi pris des positions sur la robotisation et la digitalisation.

Enfin, nous conservons une allocation aux investissements alternatifs pour 30% du portefeuille, ce qui nous a permis de générer un peu de performance dans ce contexte incertain et a contribué à accroître la résilience du portefeuille. Nous nous sommes à cet effet positionnés sur des fonds Long/Short neutres aux marchés, sur des fonds de stratégies décorrélées des marchés financiers (fusions/acquisitions, fonds de performances absolues) et sur l’inflation que nous renforçons progressivement.

Nous pensons continuer à prendre des expositions sur les marchés financiers afin de profiter des points d’entrée. Après la forte baisse de ce début d’année, il sera nécessaire de sélectionner avec soins les régions et les  secteurs les mieux à même à rebondir. Afin de limiter les risques, nous augmenterons au fur et à mesure les expositions si nous jugeons que des opportunités existent.

Les Investissements alternatifs

Par ailleurs, dans un souci de diversification, nous proposons des investissements alternatifs pour sécuriser vos portefeuilles et réduire les risques en cas de secousses des marchés financiers. N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez plus d’informations sur ces placements.

  • Assurance-vie luxembourgeoise : le Fonds d'Assurance Spécialisé (FAS)

L’utilisation du FAS présent en assurance-vie luxembourgeoise nous permet de travailler en architecture ouverte et ainsi sélectionner les meilleurs gérants mondiaux, sans aucune contrainte.

Sur ce véhicule, nous privilégions les thématiques de longs termes à impact, en particulier celles suivant les objectifs de développement durable (ODD), adoptés par les Nations Unies et qui participent à un développement économique soucieux de respecter les populations et la planète. Ce choix matérialise nos convictions en faveur d’un investissement plus responsable et durable.

Nous avons constitué le portefeuille sur la base des 17 ODD en sélectionnant les fonds les plus performants. La plus grande partie des Objectifs de Développement durable sont d’ailleurs aujourd’hui représentés.

En parallèle, Scala Patrimoine travaille sur des investissements alternatifs (cryptomonnaies, métavers, hydrogène …), qui ont vocation à représenter 10% du portefeuille.

  • Dette privée & private equity : des classes d'actifs à regarder de près

Nous disposons ponctuellement d’investissement en dette privée sur des durées courtes et avec des taux attractifs. De même, nous avons ciblé des fonds de private equity dont la stratégie d’investissement nous semble créatrice de valeurs, à long terme.

  • Produits structurés : des investissements à manier avec précaution 

Nous proposons aussi des produits structurés sur mesure avec des conditions très avantageuses pour les clients. En effet, nous optimisons les rendements en travaillant directement avec les salles de marchés et en ne prenant aucune commission sur les montants souscrits, en tant qu’indépendant, nous nous rémunérons en effet exclusivement aux honoraires.

N'hésitez pas à nous solliciter si vous souhaitez plus d'informations sur le sujet