La taxonomie verte européenne est un projet initié par la commission européenne

Qu’est-ce que la taxonomie verte européenne ?

L’Union européenne s’est lancée à corps perdu dans la bataille de la transition climatique. L’Europe veut, en effet, être le premier continent à atteindre la neutralité carbone, en 2050.

Et pour y parvenir, la Commission européenne compte s’appuyer sur la croissance de la Finance Verte et ainsi orienter les investissements vers les activités « durables » et les entreprises engagées en faveur d’une économie décarbonée.

Il était, à ce titre, essentiel que tous les acteurs européens puissent travailler à partir d’un référentiel commun. C’est désormais chose faite. La Taxonomie Verte européenne est venue classifier les activités économiques ayant un impact favorable sur l'environnement.

La taxonomie européenne : un langage commun dans l’UE

Techniquement, la taxonomie crée un système de classification unifié. La Commission européenne vient ainsi harmoniser, à l'échelle européenne, la définition d’un « investissement vert ». Chacun a désormais la possibilité d'identifier avec précision les activités considérées comme respectueuses de l’environnement.

L’idée est ici de baliser le chemin des investisseurs et leur permettre d’aller vers plus de durabilité.

Comment fut créée la taxonomie ?

Pour créer la taxonomie, la Commission européenne a fait appel à 35 experts triés sur le volet. Ce groupe a réalisé un véritable travail de fourmi. Ils ont dû examiner avec une grande précision de multiples caractéristiques techniques d’un très grand nombre de secteurs d’activité, et définir pour chacun d’entre eux un seuil d’émissions de CO2 en deçà duquel l’activité est considérée comme « verte ».

Quels sont les secteurs d’activités concernées ?

La taxonomie couvre 70 secteurs d’activité, représentant 93 % des gaz à effet de serre émis sur le territoire européen. Parmi eux, on retrouve notamment la construction et le bâtiment, la technologie de l’information, le transport, l’industrie, l’énergie ou encore la sylviculture.

Cette classification se fait selon trois niveaux différents. Les activités :

- déjà « durables » ;
- « habilitantes », c’est-à-dire celles qui ne sont pas durables, mais qui permettent tout de même à d’autres activités de contribuer à la décarbonisation de l’économie ;
- « de transition », autrement dit celles pour lesquelles il n’existe pas encore d’alternatives, mais dont les émissions de gaz à effet de serre correspondent aux meilleures performances possibles.

Qu’est-ce qu’une « activité durable » ?

Une activité durable doit apporter une « contribution substantielle » à au moins l’un des six objectifs suivants :

- L’atténuation du changement climatique ;
- l’adaptation au réchauffement ;
- l’eau et les ressources marines ;
- l’économie circulaire ;
- la prévention de la pollution ;
- la biodiversité & protection des écosystèmes.

Autre condition : l’activité ne doit pas « causer de préjudice significatif » à un autre de ces objectifs et respecter des garanties sociales minimales.

Pourquoi la taxonomie verte européenne fait-elle débat ?

Après plusieurs mois de négociation, la Commission européenne a finalement proposé d’intégrer le gaz et le nucléaire dans la catégorie des activités dites « de transition ». Elle considère, en effet, que ces deux énergies « ont un rôle à jouer pour faciliter le passage aux énergies renouvelables » et notamment s’éloigner du charbon et d’autres énergies émettrices de carbone.

L’Europe impose cependant aux pays utilisant des centrales nucléaires de mettre en place des moyens sûrs et respectueux de l’environnement pour éliminer les déchets radioactifs.

Quels sont les enjeux pour les entreprises ?

Avec la mise en place de la Taxonomie Verte européenne, les entreprises devront fournir un maximum d’informations aux investisseurs, concernant leur impact en matière environnementale. Elles seront notamment amenées à préciser la part de leur chiffre d'affaires, de leurs investissements et de leurs dépenses correspondant à des activités « durables ».

Il est également à noter que ce texte se montre très exigeant envers les sociétés de gestion. En l’état actuel des choses, peu de fonds pourront donc se prévaloir d’un « taux d’alignement élevé » à la taxonomie européenne.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Cette année, la taxonomie verte européenne entrera partiellement en vigueur. Son application totale est attendue pour 2023. Les règles sont donc encore amenées à évoluer. D’autres éléments techniques vont notamment être publiés dans les mois à venir.

En résumé :

- La taxonomie verte apporte une définition commune à une activité dite « durable », et ce pour l’ensemble des pays européens.
- Elle oblige les acteurs économiques à faire preuve de plus de transparence.
- Cette classification permet de lutter contre le « Greenwashing ».
- C’est un outil efficace pour permettre aux investisseurs de verdir leurs portefeuilles.
- La taxonomie verte pourra servir de base de travail à la création d’un futur Écolabel européen.


Les marchés financiers prouvent une nouvelle fois leur dépendance aux décisions des banques centrales. L'économie résiste, quant à elle, trés bien.

Le rendez-vous des marchés financiers - Janvier 2022

Les points clés sur les marchés financiers :

  • Les banques centrales reconnaissent (enfin) l’installation durable de l’inflation dans nos économies.
  • Les tensions sur les chaines d’approvisionnements et la flambée des prix de l’énergie devraient, au moins cette année, soutenir la hausse des prix.
  • La FED va mettre un coup de frein à son soutien économique. L’institution américaine vient, en effet, d’annoncer une réduction accélérée de ses rachats d'actifs.
  • Le variant du Covid-19 « omicron » se propage à vitesse grand V. Une recrudescence des cas qui a incité une grande partie des gouvernements à multiplier les mesures de restrictions et de fermetures économiques.

L’euphorie a-t-elle gagné les investisseurs ?

Les marchés actions se sont emballés lors du dernier trimestre 2021. Les investisseurs ayant, à leur manière, salué la très belle croissance des bénéfices des entreprises. Pour la troisième année consécutive, les principaux indices boursiers mondiaux ont donc terminé dans le vert.

Le bilan est cependant plus contrasté sur les marchés obligataires. Ces derniers subissant de plein fouet la hausse de l'inflation et les politiques moins accommodantes menées par la plupart des banques centrales.

Le tableau aurait pu être idyllique s’il n’y avait pas eu un rebond de l’épidémie de Covid-19. L'émergence du variant Omicron, hautement contagieux, a ainsi grippé pendant quelques jours les principaux indices boursiers. La crainte d’une résurgence durable de la volatilité était alors dans tous les esprits. Mais les marchés se sont rapidement rétablis. Les études publiées en Afrique du Sud et du Royaume-Uni indiquant un risque plus faible de maladie grave. La solidité des résultats des entreprises et leurs très bonnes perspectives compensent aujourd’hui largement, aux yeux des investisseurs, les risques. Ces derniers faisant fi de l’augmentation du nombre d’hospitalisations dans plusieurs pays.

La solidité des fondamentaux économiques

Le moral des acteurs économiques résiste relativement bien aux contraintes d'approvisionnement, à la hausse des prix et au contexte épidémique. Les indices PMI manufacturiers de décembre aux États-Unis, dans la zone euro et au Royaume-Uni, en attestent.

Petite ombre au tableau, la baisse récente de l’indice des achats de services (PMI) aux États-Unis, dans la zone euro et au Royaume-Uni. Celle-ci témoigne malheureusement d’un essoufflement de la dynamique des entreprises du secteur des services. Une mauvaise nouvelle qui ne devrait toutefois pas enrayer la croissance des bénéfices des entreprises, plus dépendante des secteurs industriels.

Les fondamentaux du secteur privé demeurent, par ailleurs, bien orientés. Ces derniers semblent suffisamment solides pour soutenir la croissance américaine en 2022. Cerise sur le gâteau, le niveau d’épargne des ménages est toujours aussi élevé. Ces « réserves » donnent au consommateur une puissance de feu significative dans les années à venir.

Une inclinaison des politiques des banques centrales

Et si la Banque d'Angleterre (BoE) avait donné le La ? Face à la tension croissante du marché du travail anglais et aux risques de nouvelles augmentations des salaires et donc des prix, l’institution monétaire n’a pas tardé à réagir. La BoE vient d’augmenter ses taux d'intérêt de 0,15% à 0,25%.

La Banque centrale européenne (BCE) se montre, quant à elle, plus timide. Elle a simplement confirmé que le programme d'achat d'urgence pour faire face à la pandémie prendrait fin en mars.

La FED envisage de son coté de réduire le montant des obligations qu'elle détient. Ses membres ont annoncé qu'une réduction du bilan sera probablement mis en œuvre après que la banque centrale aura commencé à augmenter ses taux d'intérêt.

Si aucune communication officielle n’a été adressée aux investisseurs concernant le calendrier de la hausse des taux d’intérêt, tout porte à croire que le processus commencerait en 2022. Certains observateurs anticipent même un changement de direction d’ici le mois de mars. Les investisseurs ne pourront pas dire qu’ils n’ont pas été préparés à une telle annonce ! Les responsables de la Fed ont, en effet, déclaré à plusieurs reprises que des politiques aussi accommodantes n'étaient plus justifiées.

Des opportunités d’investissement sur les marchés émergents ?

Pourtant à l’autre bout du monde, un pays fait le chemin inverse. Il s’agit bien sûr de la Chine ! La Banque populaire de Chine a montré un biais plus assouplissant dans ses opérations, tout en restant prudente sur le niveau d'endettement de son économie. Début décembre, après avoir réduit le taux de réserves obligatoires, elle a aussi abaissé les taux de re-lending et de re-discouting de 25 points de base pour soutenir les entreprises agricoles et les PME.

Une politique encore plus accommodante pourrait d’ailleurs être mise en place en 2022. Cette volonté d’assouplissement reflète - en réalité - les inquiétudes croissantes des décideurs chinois sur le plan économique.

Il est vrai qu’en 2021 les actions chinoises ont nettement sous-performé les actions mondiales, contribuant à la sous-performance de 25 % des actions des marchés émergents par rapport aux marchés développés. Une politique budgétaire et monétaire plus favorable et un environnement réglementaire moins restrictif devraient toutefois offrir de meilleures perspectives à la région en 2022. Les projections de croissance et d'investissement à long terme pour les marchés émergents nous semblent, à cet égard, toujours convaincantes, en particulier après la forte contraction de l'année dernière.

Une nouvelle rotation sectorielle sur les marchés financiers ?

Les investisseurs pourraient-ils délaisser – de manière temporaire – les valeurs de croissance (la technologie, la santé et le luxe notamment) au profit de valeurs plus cycliques ? C’est en tout cas ce que laissent à penser les premières séances boursières de l’année.

Une hausse des taux des obligations d'État américain s’est matérialisée dans la perspective d'un resserrement de la Fed en 2022. Les marchés européens ont suivi cette tendance à leur ouverture le 6 janvier. Or, les actifs de croissance tels que les valeurs technologiques ont tendance à être touchés lorsque les taux augmentent, car les bénéfices futurs deviennent moins attrayants pour les investisseurs. Les taux des rendements obligataires gagnant alors en attractivité.

Si une rotation sectorielle est possible à court ou moyen terme, nous pensons que la hausse des taux par les banques centrales ne profitera pas aux obligations d’État. La pression persistante de l'inflation continuera d'être un obstacle de taille en 2022. Pour autant, le crédit - en particulier le haut rendement - devrait bénéficier de la solidité des bilans et des bénéfices des entreprises.

Taxonomie Verte : un game changer pour l’environnement !

Le 31 décembre 2021, la Commission européenne a publié un projet de texte sur la Taxonomie européenne des activités vertes. Ce texte a l’ambition de créer un langage commun entre tous les acteurs économiques (états, entreprises, établissements financiers) sur les contenus d’une activité verte, contribuant à la transition climatique.

Pour parvenir à la neutralité carbone d’ici 2050, la Commission européenne a ainsi défini des critères identifiant les activités économiques qui n’aggravent pas le changement climatique. La nouveauté est l’ajout d’un label vert pour le gaz et le nucléaire, obtenu sous certaines conditions. Ces financements seront particulièrement intéressants en France pour EDF qui va pouvoir bénéficier de financements verts dès lors que les nouvelles centrales respectent des conditions techniques et temporelles spécifiques. Des conditions qui portent notamment sur le traitement des déchets.

Conclusion

En raison de la propagation du variant Omicron, le premier trimestre 2022 s’annonce difficile pour l'économie mondiale. La poursuite des restrictions liées à la pandémie pourrait coïncider avec des données économiques décevantes. De nouvelles inquiétudes sanitaires entraîneraient alors une augmentation de la volatilité sur les marchés financiers.

Dans cet environnement, il est fortement conseillé aux investisseurs de diversifier leurs placements. Cependant, si la reprise de la pandémie est de courte durée, la perspective d'une autre année avec une croissance du PIB supérieure à la tendance et une hausse des bénéfices des entreprises justifie probablement toujours une surpondération des actions dans les portefeuilles. Mais, les risques planant sur les marchés sont nombreux.

Les convictions de Scala Patrimoine

Une approche prudente, mais opportuniste

Nous continuons à adopter une stratégie prudente sur les marchés actions, en privilégiant les thématiques de longs termes, les fonds de performance absolue et les fonds flexibles.

La volatilité devrait être au rendez-vous dans les mois à venir, non seulement pour les marchés actions, mais aussi pour les marchés obligataires. En raison des tensions inflationnistes et de la hausse des taux, nous pensons que les produits de taux protégeront moins les portefeuilles.  Nous conservons donc une sous-exposition aux obligations par rapport aux actions. En parallèle, nous maintenons notre position sur l’inflation.

Enfin, nous pensons qu'une allocation aux alternatives pourrait contribuer à accroître la résilience du portefeuille. Notre cabinet est, à cet effet, positionnés sur des fonds Long/Short neutres aux marchés et des fonds sur des stratégies décorrélées des marchés.

En fonction des opportunités, nous ne nous interdisons pas de renforcer notre exposition aux marchés actions. Une baisse significative des indices constituerait une très belle porte d’entrée sur les marchés. L’exposition de notre fonds patrimonial est ainsi en permanence ajustée afin de maintenir notre approche de la gestion du risque.

L’attrait pour des investissements alternatifs

Par ailleurs, dans un souci de diversification, nous proposons des investissements alternatifs pour sécuriser vos portefeuilles. Notre priorité étant de réduire les risques en cas de secousses des marchés. N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez plus d’informations sur ces placements.

Nous disposons ponctuellement d’investissement en dette privée sur des durées courtes et avec des taux attractifs. Nous proposons aussi des produits structurés sur mesure avec des conditions très avantageuses pour les clients. En effet, nous optimisons les rendements en travaillant directement avec les salles de marchés. Le cabinet ne prend d'ailleurs aucune commission sur les montants souscrits. En tant qu'acteur indépendant, nous nous rémunérons en effet exclusivement aux honoraires.


Les marchés financiers prouvent une nouvelle fois leur dépendance aux décisions des banques centrales. L'économie résiste, quant à elle, trés bien.

Le rendez-vous des marchés financiers - Décembre 2021

Les points clés sur les marchés financiers :

Les marchés financiers s’agitent de nouveau

Les investisseurs boursiers n’ont pas eu le temps de s’ennuyer durant le mois de novembre. Les marchés financiers sont, en effet, entrés dans une nouvelle phase d’instabilité, provoquée par l'augmentation des hospitalisations pour Covid-19 dans certaines parties de l'Europe et les inquiétudes concernant le nouveau variant Omicron.

Résultat, les principaux indices boursiers ont terminé le mois en baisse. Et, une fois n’est pas coutume, les obligations d'État ont retrouvé quelques couleurs.

Pour l’instant, et comme pour les précédents variants, il faudra attendre la publication d’études scientifiques plus poussées, pour avoir une idée précise de sa dangerosité.

Ces incertitudes sanitaires surgissent au plus mauvais moment, juste avant les fêtes de Noël et alors que l’économie mondiale continuait de croître à un rythme très dynamique.

Variant Omicron : comme un air de déjà-vu

La hausse du nombre de personnes hospitalisées en raison de symptômes liés au Covid s'est jusqu'à présent limitée à certaines parties de l'Europe du Nord. Et mauvaise nouvelle, les admissions en soins intensifs ont augmenté fortement dans ces pays. En revanche, les hospitalisations au Royaume-Uni, aux États-Unis, en France, en Italie ou encore en Espagne n'ont - pour le moment - pas évolué à un rythme alarmant.

À ce jour, aucune réponse définitive n’a été apportée par le corps scientifique concernant la résistance du variant Omicron aux vaccins existants. Dans l’hypothèse où l'efficacité des vaccins serait considérablement réduite, les sociétés pharmaceutiques semblent cependant convaincues de pouvoir produire de nouveaux vaccins dans un délai d'environ trois mois. Autre bonne nouvelle, des pilules antivirales seront disponibles d’ici quelques mois et pourraient ainsi réduire les risques d’hospitalisations.

À ce stade, il nous semble peu probable que les marchés actions viennent à chuter dans les mêmes proportions qu’en février/mars 2020, au début de l’épidémie. Une baisse modérée n’est cependant pas à exclure.

Faucon Vs Colombe

La presse en a fait l’un de ses marronniers favoris, et les dirigeants des banques centrales leur sujet de prédilection : l’inflation ! S’installera-t-elle dans le temps ? C’est la question la plus importante du moment !

L’enjeu est de taille, car les chiffres de l’inflation influenceront directement les politiques monétaires menées par les banques centrales.

Si l’inflation s’évapore rapidement : les politiques d’assouplissements monétaires vont perdurer. Cette approche est défendue par « les Colombes » dans le but de continuer à stimuler l’économie.

Si l’inflation perdure : les taux d’intérêt pourraient être augmentés pour éviter tout dérapage. Cette approche est, quant à elle, soutenue par « les Faucons » pour se prémunir d’une hausse des prix trop marquée.

Il y a quelques semaines, Jérôme Powell annonçait que les pressions inflationnistes n’étaient que temporaires. Il semble aujourd’hui avoir changé (un peu) d’avis. Selon le président de la Fed, l’inflation devrait durer au moins jusqu’au second semestre 2022. Les prochaines semaines s’annoncent donc décisives.

La bonne santé de l’économie chinoise

Les données macroéconomiques venues de Chine montrent une amélioration, à la fois du commerce extérieur et de la demande intérieure. Les exportations chinoises se portent très bien ! Elles affichent une hausse pour le troisième mois consécutif, tirée par la forte demande de l'Europe.

Cette bonne dynamique rejaillit également sur le consommateur chinois : les ventes au détail et la production industrielle ont dépassé les attentes.

Malgré ce contexte économique florissant, les actions et la dette des marchés émergents ont affiché des rendements en baisse. Une déception qui s’explique - la aussi - par les inquiétudes liées à la pandémie de Covid-19.

Jerome Powell : « Four more years »

L’économie américaine se porte très bien. L'indice des prix à la consommation américains a bondi depuis un an, atteignant son plus haut niveau en 31 ans. Les ventes au détail ont aussi fait preuve de résilience. Cette belle dynamique, couplée à la robustesse du marché du travail, masque pour l’instant les inquiétudes concernant l'inflation.

Sur le plan politique, Jerome Powell a été reconduit pour un mandat de quatre ans en tant que président de la Réserve fédérale américaine (FED). Au cours des six prochains mois, celui-ci devrait réduire les achats mensuels d'obligations de 120 milliards de dollars à zéro. Plusieurs membres de la Fed ont cependant évoqué une possible accélération du rythme de la réduction. Mais de telles décisions apparaissent hautement improbables à court terme, tant que les incertitudes autour du variant Omicron ne seront pas écartées.

Inquiétudes en Europe ?

Rattrapée par les quatrièmes et cinquièmes vagues du Covid-19, l’économie européenne s’est de nouveau grippée en novembre. Plusieurs pays ont déjà réintroduit de nouvelles contraintes de mobilité pour freiner la propagation du virus. Ces mesures, ainsi qu'une inflation en hausse, ont pesé sur le moral des consommateurs, qui a légèrement diminué ces derniers mois.

Conséquence directe : les marchés actions ont baissé en novembre. Les obligations d'État ont, quant à elles, bien résisté.

En Allemagne, Olaf Scholz vient de prêter serment en tant que nouveau chancelier allemand. Le leader des sociaux-démocrates remplace ainsi Angela Merkel, après 16 années à la tête du gouvernement. L’une des premières décisions de la coalition du SPD avec les verts est la mise en œuvre d’une politique climatique ambitieuse, portant notamment sur la suppression progressive du charbon du mix énergétique allemand d'ici 2030.

Outre-Manche, contrairement aux vagues précédentes, le Royaume-Uni a été relativement épargné par le Covid-19. Dans ce contexte, la confiance des consommateurs et les ventes au détail affichent des niveaux en hausse. La Banque d'Angleterre a décidé de maintenir les taux inchangés en novembre.

COP26 : un bilan en demi-teinte

La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26) a également rythmé le calendrier des dernières semaines. Les dirigeants de 197 pays se sont, en effet, réunis afin de prendre des mesures pour limiter le réchauffement climatique à moins de 1,5 °C. Plusieurs avancées significatives ont pu être actées sur le charbon, la déforestation et les émissions de méthane. Mais le bilan demeure globalement décevant.

Haro sur la crypto ?

Les cryptomonnaies sont des actifs extrêmement volatils. Au gré des actualités financières, politiques ou réglementaires, leurs valeurs peuvent varier très fortement d’une journée à l’autre. Ce fut notamment le cas le 4 décembre dernier où le Bitcoin a perdu près de 20 % de sa valeur en quelques minutes.

Provoquée par les inquiétudes autour du variant Omicron, cette baisse a été accentuée par le piratage de la plateforme Bitmart et par la publication de commentaires négatifs d’investisseurs sur les cryptomonnaies.

Nous profitons de cet épisode de forte volatilité pour vous rappeler qu’investir sur des cryptomonnaies vous expose à un risque de perte en capital. Il convient de ne pas se laisser aveugler par les rendements extraordinaires réalisés sur ce type d’actifs au cours des dernières années. Si vous souhaitez vous positionner sur des cryptomonnaies, investissez uniquement l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre. Il faut également faire attention aux arnaques de plus en plus fréquentes sur ce marché. La dernière en date : la création d’une cryptomonnaie « inspirée » par la série Squid Game.

Conclusion

La croissance devrait demeurer positive. Il est également fort probablement que l’inflation se maintienne au-dessus des objectifs des banques centrales en 2022.

Si la politique monétaire menée par les banques centrales sera très probablement moins agressive en 2022, le processus de normalisation s’annonce progressif et les politiques budgétaires resteront accommodantes.

Dans cet environnement économique favorable, les principales inquiétudes des investisseurs se porteront donc sur l'effet potentiel du variant Omicron et sa résistance aux vaccins existants. Les investisseurs attendent la publication des premières études scientifiques sur le variant Omicron, d’ici la fin de l’année, avant de se positionner avec plus de certitudes sur ses éventuels impacts économiques.

Quoi qu’il en soit, nous conservons un œil sur les annonces des banques centrales, l’évolution des bilans et des taux directeurs. Nous gardons en tête qu’en 2018 c’est le retrait des liquidités et la perspective de hausse des taux qui a entrainé une forte correction des marchés financiers au quatrième trimestre.

Les convictions de Scala Patrimoine

Sécurisation des portefeuilles

Nous adoptons une stratégie prudente sur les marchés actions, en privilégiant les thématiques de long terme, les fonds de performance absolue et les fonds flexibles. Des bénéfices sur certaines lignes ont ainsi été prises après la forte hausse des marchés financiers depuis le début de l’année. Nous adoptons une position neutre en utilisant des positions short sur les marchés US, européens et sur les obligations.

La volatilité pourrait perturber les marchés financiers dans les mois à venir, non seulement pour les marchés actions, mais aussi pour les marchés obligataires. Cet environnement nous amène à penser que les produits de taux protégeront moins les portefeuilles. Nous réduisons donc notre exposition aux obligations et aux actions. Nous maintenons notre position sur l’inflation.

Enfin, nous pensons qu'une allocation aux alternatives pourrait contribuer à accroître la résilience du portefeuille. Nous nous sommes à cet effet positionnés sur des fonds Long/Short neutres aux marchés et des fonds sur des stratégies décorrélées des marchés financiers.

Nous sommes prêts à renforcer - opportunément - nos expositions sur des points de marché bas. L’exposition de notre fonds patrimonial sera ainsi ajustée au cours des prochains mois afin de maintenir notre approche de gestion du risque.

Un attrait toujours prononcé pour les investissements alternatifs

Par ailleurs dans un souci de diversification, nous sommes toujours à l’affut d’investissements alternatifs pour sécuriser vos portefeuilles et ainsi réduire les risques en cas de secousses des marchés financiers. N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez plus d’informations sur ces placements.

Nous disposons ponctuellement d’investissement en dette privée sur des durées courtes et avec des taux attractifs.

Nous proposons aussi des produits structurés sur mesure avec des conditions très avantageuses pour les clients. En effet, nous optimisons les rendements en travaillant directement avec les salles de marchés et en ne prenant aucune commission sur les montants souscrits, en tant qu’indépendant, nous nous rémunérons en effet exclusivement aux honoraires.


Les deux semaines d’intenses tractations lors de la COP 26 ont abouti à un accord jugé décevant par les principaux observateurs.

COP26 : les engagements pris par les pays signataires

Organisée par les Nations-Unies, la 26ème édition de la conférence des parties s’est déroulée du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow (COP26). 197 pays y étaient réunis pour échanger autour des enjeux climatiques et annoncer de nouveaux engagements visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Hélas, ces deux semaines d’intenses tractations ont abouti à un accord jugé décevant par les principaux observateurs. Un constat partagé par le président de la COP 26, Alok Sharma. Au bord des larmes, celui-ci a même tenu à présenter ses excuses lors de la clôture de l’événement. « Permettez-moi de dire à tous les délégués que je m’excuse pour la façon dont le processus s’est déroulé. Je suis profondément désolé. Je comprends également la profonde déception, mais je pense qu’il est vital que nous protégions cet accord ».

Cette « Conférence des parties (COP) » s’est, il est vrai, déroulée dans un contexte particulièrement défavorable, marqué par les inquiétudes autour de l’épidémie de covid-19 et la flambée des prix de l’énergie (Pétrole, gaz). Mais faut-il pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain ? Malgré la légitime déception, le document final signé par les participants contient des avancées bien réelles.

Les avancées conclues lors de la COP26

  • Les énergies fossiles évoquées

Pour la première fois, les représentants des pays présents à Glasgow ont appelé à une réduction de l’utilisation « des énergies fossiles ». Chacun d’entre eux devant « accélérer les efforts vers la diminution progressive de l'énergie au charbon sans système de capture de CO2 et des subventions inefficaces aux énergies fossiles ».

Au cours de cette conférence, les participants ont également réitéré leur engagement de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, par rapport au niveau préindustriel.

  • Le charbon : un accord a minima

Le texte final de la COP26 appelle, par ailleurs, les pays à accélérer leurs efforts en vue d’une sortie du charbon. La Pologne, le Chili, le Vietnam et l’Ukraine sont parmi les signataires. Hélas, à la dernière minute, sous la pression de l’Inde et de la Chine, le terme « disparition progressive » du charbon a été remplacé par « diminution progressive ». Une formule beaucoup moins engageante pour les États signataires.

  • L’objectif de neutralité carbone

82 pays font aujourd’hui de « la neutralité carbone » un objectif important à atteindre. La COP26 aura permis l’intégration de 13 pays supplémentaires dans cette voie. La Chine s’est, par exemple, engagée à atteindre la neutralité carbone pour 2060 tandis que l’Inde souhaite y parvenir d’ici 2070.

  • La mise en œuvre d’un marché carbone international

Lors de cette COP26, les pays ont réussi à s’entendre sur les règles d’application du marché carbone international. Un outil très technique qui a pour finalité de participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. La réforme signée devrait permettre de réguler de manière plus optimale le dispositif et ainsi fluidifier la vente et l’achat des droits d'émission de CO2. Parmi les principales avancées, on notera l’exclusion du système de double comptage. Désormais, une tonne de CO2 ne pourra plus être comptabilisée à la fois par l'acheteur et le vendeur.

  • La réduction des émissions de méthane

Plusieurs pays dont les États-Unis et l’Europe ont annoncé vouloir diminuer leurs émissions de méthane de 30 % d’ici 2030. Malheureusement, la Chine est restée en retrait sur cette question.

  • La lutte contre la déforestation

Une centaine de pays ont exprimé leur volonté de « stopper et d’inverser » la déforestation d’ici à 2030. Le Brésil, la Russie ou encore l’Indonésie font partie des signatures de cet engagement. C’est une excellente nouvelle, car cet accord concerne près de 85 % des forêts du monde !

  • Vers une plus grande coopération entre la Chine et les États-Unis ?

L’une des bonnes surprises de cette édition de « la conférence des parties (COP26) » est venue de l’annonce conjointe des États-Unis et de la Chine de travailler ensemble pour « renforcer l'action climatique ». Celle-ci faisant suite aux déclarations du président chinois Xi Jinping qui marquait la volonté de l’empire du Milieu d’œuvrer en faveur du climat : « nous pouvons tous nous engager sur la voie d'un développement vert, à faibles émissions de carbone et durable ».

  • Une coalition d’acteurs économiques

Rassemblés à Glasgow, des acteurs économiques souhaitent jouer un rôle moteur dans le financement de la transition climatique.

- La coalition « Green Grids – One Sun, One World, One Grid »

Des entreprises, des organisations internationales et des États se sont engagés à investir massivement en faveur des énergies renouvelables. Ces dépenses visent à augmenter la production d’énergie solaire, éolienne, de stockage et d’autres énergies renouvelables, mais aussi à favoriser l’interconnexion des réseaux électriques.

- La « Glasgow Financial Alliance for Net Zero »

La « Glasgow Financial Alliance for Net Zero » rassemble aujourd’hui plus de 400 investisseurs institutionnels. Cette coalition revendique près de 130 000 milliards de dollars d’actifs investis en faveur de la neutralité carbone. Elle s’est engagée, durant la COP26, vers des émissions nettes zéro d'ici 2050.

  • L’engagement des constructeurs automobiles

Le secteur du transport est le deuxième émetteur de gaz à effet de serre du monde. Il se place juste derrière le secteur de l'énergie et devant l’industrie. La transition vers une économie bas carbone ne pourra donc pas se faire sans lui. L’engagement des constructeurs automobiles lors de la COP26 est, par conséquent, une excellente nouvelle. Une trentaine d’entre eux ont, en effet, annoncé travailler pour faire en sorte que les nouvelles voitures construites à partir de 2040 soient « zéro émission ».

Les déceptions

  • L’objectif 1,5°C s’éloigne

L’objectif de limiter le réchauffement climatique à 2°C voire 1,5°C a été réitéré par les participants à la COP26. Les pays ont également reconnu la nécessité de réduire de 45 % leur émission de gaz à effet de serre d’ici 2030. C’est cependant une déception, car on pouvait espérer que l’accord final évoque le seul chiffre de 1,5°C. Autre déconvenue, le texte ajoute que « des circonstances nationales particulières » pourraient être prises en compte. Une porte ouverte à tous les abus ?

  • La Russie et l’Australie à la traîne

Les décisions annoncées par la Russie et l’Australie ont déçu les observateurs. Ces deux pays ont même remis des « contributions nationales déterminées » moins ambitieuses que les précédentes. Autrement dit, leurs engagements actuels vont se traduire par une augmentation de leurs émissions de gaz à effet de serre !

  • L’inde et la Chine font marche arrière sur une sortie du charbon

Cela a provoqué l’ire de nombreux représentants présents à la COP26 : à la dernière minute l’Inde et la Chine ont refusé de s’engager sur une sortie définitive du charbon. Ils acceptent simplement de travailler sur une réduction progressive de l’utilisation du charbon.

  • Le dispositif de Solidarité à l’arrêt

Le principe était pourtant acté : les pays riches devaient apporter un soutien financier aux États en développement afin qu’ils puissent accélérer leur transition vers une économie bas carbone. À partir de 2020, 100 milliards d’euros par an auraient dû leur être accordés. À ce jour, aucune aide ne leur a été versée. Certains participants à la COP26 ont bien tenté de rouvrir le débat en présentant le concept de « pertes et préjudices », mais aucune décision concrète n’a été actée.

  • Le concept de « pertes et préjudices » encore flou

Le concept de « Pertes et Préjudices » fait directement référence aux catastrophes climatiques pouvant impacter certains pays. Des situations qui ne peuvent, malheureusement, pas être évitées.

Pour offrir une meilleure protection financière aux états victimes de ces événements, certains ont émis l’idée de créer un nouveau système opérationnel de financement. Si la proposition a été rejetée par les États-Unis, l'idée n’est toutefois pas complètement enterrée. Le « dialogue » reste, en effet, ouvert jusqu’en 2024.

L’œil de Scala Patrimoine

Le revirement de la Chine et de l’Inde concernant la sortie du charbon témoigne des difficultés de cette 26e édition. Dans ce contexte, l’objectif de contenir le réchauffement climatique à 1,5° semble particulièrement difficile à tenir. Le texte n'impose d'ailleurs aucune contrainte juridique. Tous les États signataires respecteront ils leur engagement ? Rien ne permet aujourd’hui de l’affirmer. Hélas, le fossé a tendance à se creuser entre les engagements pris par les pays et la réalité. Une situation qui inquiète particulièrement les scientifiques.

La prochaine COP se déroulera en Égypte, plus précisément à Sharm el Sheikh, en novembre 2022. Le document final signé à Glasgow invite les participants à revoir leur copie et à renforcer rapidement leurs engagements climatiques.


Marie Anne Vincent évoque les éléments qui permettront de financer une économie bas carbone

Marie-Anne Vincent (Carbon 4 Finance) : « Les solutions d’investissement responsable manquent de visibilité »

L’Union Européenne s’est fixée des objectifs très ambitieux en matière environnementale. Mais les entreprises, placées en première ligne, seront-elles à la hauteur de ce défi climatique ? Marie-Anne Vincent, Directrice Générale de Carbon 4 finance, une société de conseil spécialisée dans la transition énergétique, revient sur le rôle à jouer par les entreprises mais aussi des investisseurs en vue d'une transition bas carbone.

Scala Patrimoine. L’Union Européenne s’est fixée comme objectif d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Comment les entreprises peuvent-elles réussir leur transition vers une économie bas carbone ?

Marie-Anne Vincent. Il y a pour elles un double enjeu : réduire leurs émissions et absorber celles qui sont dans l’atmosphère. Pour atteindre la neutralité carbone, la réduction des émissions ne sera, en effet, pas suffisante. Il va falloir créer des puits de carbone pour séquestrer les émissions. Les entreprises du secteur agricole ou forestier auront un rôle important à jouer. Peut-être même devront-elles produire des « émissions négatives » pour contribuer à l’objectif de neutralité nationale et européenne. Quoi qu’il en soit les entreprises devront s’investir sur le sujet, et ce sur toute leur chaine de valeur. Elles seront tenues de réduire les émissions dans leurs processus de production, mais aussi d’accompagner leurs fournisseurs dans leur transition climatique.

Scala Patrimoine. Les entreprises disposent-elles d’outils efficaces pour calculer leurs émissions de gaz à effet de serre ? Peuvent-elles facilement « maquiller » leurs résultats ?

Il faudra un cadre réglementaire plus ambitieux. Aujourd’hui, en France, les bilans carbone sont uniquement imposés aux entreprises d’une certaine taille. Cette pratique doit, à mon sens, être systématisée. Nous avons des règles comptables européennes et internationales qui s’appliquent aux entreprises avec des commissaires aux comptes pour les valider. Pourquoi n’en serait-il pas de même pour les émissions de gaz à effet de serre ? Les entreprises qui calculent leur bilan carbone pourraient ainsi être contrôlées par un commissionnaire chargé de valider leur trajectoire climat. Pour qu’elle soit pleinement efficace, cette comptabilité carbone devra être encadrée par la réglementation. Le but est ici d’éviter « maquillage » des résultats ou l’utilisation de référentiels différents d’une entreprise à l’autre, dans un même secteur d’activité.

Scala Patrimoine. Cette ambition est-elle compatible avec les activités de certains secteurs très polluants (pétrole, sidérurgie …) ?

Certains secteurs font l’objet d’une attention particulière, notamment celui de l’énergie. La sortie du charbon et des énergies fossiles est une nécessité. Il convient donc organiser un renversement vers les énergies moins carbonées. Il appartient désormais aux entreprises de la sidérurgie ou de la cimenterie de se transformer. Une transition qui passera nécessairement par des évolutions technologiques. Prenons l’exemple du secteur aérien. Lors de la dernière convention du secteur, les entreprises ont annoncé qu’elles seraient neutres en carbone en 2050. Or, cette ambition repose en grande partie sur des hypothèses liées à l’utilisation de nouvelles solutions technologiques. De nombreux avions fonctionneront ainsi à l’hydrogène. Mais aujourd’hui il est encore très difficile de stocker une quantité d’hydrogène suffisante pour réaliser les trajets. Des solutions doivent également leur être proposées en matière de financement. Le rôle des investisseurs est et sera de financer des entreprises innovantes et d’accompagner la transition climatique des « moins bons élèves », en conditionnant leurs financements à la mise en œuvre de réduction des émissions carbone ou des investissements sur de nouvelles technologies.

 

« Le rôle des investisseurs est et sera de financer des entreprises innovantes et d’accompagner la transition climatique des « moins bons élèves » 

 

Scala Patrimoine. Comment un épargnant peut-il diminuer l’empreinte carbone de ses investissements ?

Ils doivent tout d’abord comprendre les supports dans lesquels ils investissent. Malheureusement, il y a un manque de transparence et de visibilité sur les solutions d’investissement responsable. Un rapport du Forum de l'Investissement Responsable (FIR) vient de souligner que 68 % des Français souhaitaient investir dans des fonds ou des produits d’épargne durables, en faveur de la biodiversité, de l’environnement ou encore de l’égalité Homme/Femme notamment. Or, seulement 5 % d’entre eux connaissent les Labels « ISR », « Greenfin » ou « Finansol ». Ces chiffres témoignent d’un manque de formation des conseillers. Même eux se sentent démunis. Chaque fonds ou sociétés de gestion utilisent, en effet, sa propre méthodologie. Il faut donc se former et s’informer. Mais la nouvelle génération commence à s’intéresser de près à ces questions. Pour atteindre les objectifs des accords de Paris, il faudrait que chaque français ait un budget carbone de 2 tonnes de CO2 par an. Aujourd’hui, nous sommes autour de 9 tonnes de CO2. Ceux qui s’impliquent dans leur vie de tous les jours pour limiter leur empreinte carbone ne peuvent plus passer à coter d’une meilleure utilisation de leur épargne.

Scala Patrimoine. Le sujet de la biodiversité est-il bien intégré par les investisseurs ?

Ce sujet est intimement lié à celui du réchauffement climatique. Pour les équipes de Carbon4 Finance, il était important de travailler sur une base de données spécifique pour que les investisseurs puissent calculer leur impact sur la biodiversité (l’utilisation des sols, la pollution,  …). Cela est d’autant plus important que nous avons déjà passé le cap des limites planétaires, alors que sur le carbone nous avons encore une petite marge. L’enjeu est donc double : réduire l’érosion de la biodiversité et la restaurer. La Cop 15 qui aura lieu en Chine l’année prochaine devrait, je l’espère, permettre aux États d’avancer efficacement sur le sujet.


Les marchés financiers prouvent une nouvelle fois leur dépendance aux décisions des banques centrales. L'économie résiste, quant à elle, trés bien.

Le rendez-vous des marchés financiers - Octobre 2021

Les points clés sur les marchés financiers :

Les marchés financiers au septième ciel !

Après un démarrage timide, les marchés financiers sont repartis à la hausse tout au long du mois d'octobre. De nombreux indices boursiers atteignant même de nouveaux sommets. Le CAC 40 a ainsi dépassé son record absolu de septembre 2000, au-dessus des 6 944,77 points. Les actions américaines ont, de leur côté, été soutenues par les très bons résultats du troisième trimestre publiés par les entreprises. Les indices chinois ont également rebondi, en partie grâce au retour à meilleure fortune du secteur immobilier.

L’ambiance était cependant beaucoup plus chaotique sur les marchés obligataires. Les tensions sur les chaînes d'approvisionnement mondiales et la hausse des prix de l'énergie pourraient se traduire par de nouvelles pressions inflationnistes. Les banques centrales adapteront-elles leurs politiques monétaires à cet environnement ? C’est en tout cas ce qui inquiète les investisseurs !

Sur le front de l’économie mondiale, la belle dynamique se poursuit. L’intensité de la demande provoque cependant un embouteillage dans la chaine d’approvisionnement. Conséquence directe, les prix de l’énergie grimpent en flèche.

Chine : la machine se grippe

En Asie, les pénuries de charbon incitent de nombreux gouvernements à prendre des mesures pour augmenter la production. La situation est telle que les pannes d'électricité sont désormais fréquentes en Chine. Et l’activité manufacturière s’en ressent. La croissance du PIB réel de la Chine a ralenti au troisième trimestre. L'objectif d'un taux de croissance annuel de 6%, fixé par le gouvernement chinois en début d'année semble toutefois encore atteignable.

Les inquiétudes des investisseurs concernant le secteur immobilier chinois se sont légèrement atténuées après qu'un grand promoteur immobilier ait – enfin – effectué le paiement de ses intérêts.

Au Japon, les infections au Covid-19 ont commencé à baisser et la campagne de vaccination avance au pas de charge. Cette situation rassurante permet donc au gouvernement de lever certaines restrictions d'activité.

Ce regain d’activité va favoriser une remontée de l’inflation. En réponse, les banques centrales des marchés émergents ont relevé leurs taux d’intérêt.

Joe Biden revoit à la baisse son plan d’investissement

Aux États-Unis, le Congrès a réussi à éviter une crise de la dette. Après le Sénat, la Chambre américaine des représentants a, en effet, accepté de relever temporairement le plafond de la dette de 480 milliards de dollars. Un nouveau budget devra être adopté en décembre. Et pour se donner une chance de faire voter son plan d’investissement, à la fois en infrastructures, mais aussi sur le volet social, le président américain Joe Biden a dû revoir à la baisse le montant des dépenses.

Cette négociation intervient alors que les données du marché du travail américain mettent en évidence l'impact des pénuries de main-d'œuvre. Malgré la fin des allocations de chômage plus généreuses, les taux d'activité restent encore inférieurs à leur point haut.

Si la croissance du PIB américain au troisième trimestre a déçu, la reprise demeure solide et l'économie se rapproche du plein emploi. Par conséquent, il apparaît très probable que la Réserve fédérale annonce le début de son tapering (réduction progressive de la politique d’assouplissement monétaire) en novembre. Son objectif étant de mettre fin aux achats d'obligations durant l’été 2022. En parallèle, les banquiers centraux américains continuent de surveiller de près les chiffres de l’inflation.

L’Europe voit resurgir le spectre inflationniste

L'inflation de la zone euro a atteint son plus haut niveau en 13 ans. Une hausse des prix qui touche bien évidemment le secteur de l’énergie. Le prix du gaz naturel a ainsi bondi de 60 % en une semaine.

Dans ce contexte, la croissance économique européenne souffre toujours d'un ralentissement, notamment en Allemagne. Outre-Rhin, la pénurie de semi-conducteurs pèse, en effet, sur la production automobile. Mais tout n’est cependant pas à jeter : en excluant ce secteur d’activité, la trajectoire de la production industrielle de la zone euro est revenue au-dessus des niveaux constatés avant la pandémie.

Les pays européens prolongent, par ailleurs, leurs efforts pour stimuler les investissements. L'Italie et l'Espagne ont annoncé leur intention de poursuivre des politiques budgétaires expansionnistes et de reporter l'assainissement budgétaire. L'Europe a, quant à elle, lancé la distribution du Fonds de relance. La Banque centrale européenne pense toujours que la hausse actuelle de l'inflation sera transitoire.

Au Royaume-Uni, le marché du travail reste solide avec un taux de chômage en recul le mois dernier. Une première hausse des taux d'intérêt cette année semble désormais tout à fait réalisable. Les indices boursiers britanniques sont cependant à la peine depuis le vote sur le Brexit, mais des valorisations et des rendements de dividendes attrayants peuvent désormais encourager les investisseurs mondiaux à y revenir.

Marchés financiers : une vague verte ?

L'émission inaugurale d'obligations vertes de l'Union Européenne (UE) pour financer des investissements axés sur les politiques relatives au changement climatique a reçu une demande exceptionnelle. Les émissions devraient donner un nouvel élan à la dynamique des obligations vertes. Un marché qui offre des opportunités de diversification de haute qualité aux investisseurs obligataires.

La COP26 ayant lieu ce mois-ci, nous prévoyons une attention accrue des marchés financiers sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance, avec un écart grandissant entre les gagnants et les perdants dans tous les secteurs. Le rendez-vous était d’autant plus attendu que les participants doivent y rendre leurs contributions nationales déterminées chiffrant et détaillant leurs actions pour réduire leurs émissions d’ici 2030. La Chine par exemple, s’engage à atteindre son pic d’émissions avant 2030 et la neutralité carbone avant 2060.

L’essor depuis de nombreuses années de la finance verte, durable ou responsable, conjugué à une forte demande des investisseurs, devrait contribuer à changer le système financier. Le nombre d’actifs ESG a ainsi plus que doublé en cinq ans pour atteindre 2000 milliards de dollars fin 2020 (source Broadridge).

Les craintes d'une stagflation économique écartées ?

Avec l'amélioration de la couverture vaccinale dans de nombreux pays, l'attention des investisseurs se tourne désormais vers les chiffres macroéconomiques. Les contraintes sur les chaînes d'approvisionnement pèsent sur la trajectoire de la reprise et alimentent les craintes de tensions inflationnistes. Malgré cette dynamique, la perspective d'une stagflation économique nous paraît improbable. Les perspectives de croissance restent solides notamment grâce à des niveaux de demande élevés, des bilans d'entreprise solides et de fortes intentions d'investissement.

Les convictions de Scala Patrimoine

Sécurisation aux marchés financiers de notre fonds patrimonial Monacia

La prudente est de mise sur les marchés financiers. Les thématiques de long terme, les fonds de performances absolues et flexibles sont ainsi privilégiés. Nous avons pris nos gains sur certaines lignes (Énergie renouvelable, Eau, Europe, US) après la forte hausse de ce début d’année et réduisons notre exposition à l’Or. Des positions sur les financières et sur les dettes subordonnées nous semblent être la meilleure réponse à la remontée des taux. Compte tenu du niveau de valorisation des marchés financiers, et en complément de l’ajustement du positionnement de notre fonds dédié patrimonial, nous avons sécurisé les plus-values de l’année en repositionnant les gains des unités de compte sur le fonds en euros.

Nous anticipons plus de volatilité dans les mois à venir, non seulement pour les marchés actions, mais aussi pour les marchés obligataires. Dans un environnement inflationniste, les produits de taux protégeront moins les portefeuilles. Notre exposition aux obligations a ainsi été revue à la baisse.

Par ailleurs, les investissements dits « alternatifs » pourraient contribuer à accroître la résilience du portefeuille. Nous nous sommes à cet effet positionnés sur des fonds Long/Short neutre aux marchés financiers et des fonds sur des stratégies décorrélées des marchés.

Enfin nous pensons prendre prochainement des expositions plus importantes sur l’Asie et en particulier sur les marchés actions chinois dont la récente baisse offre des points d’entrées intéressants.

Notre exposition sur notre fonds patrimonial sera ajustée au cours des prochains mois afin de maintenir notre approche de gestion du risque.

Investissements de fin d'année pour réduire sa note fiscale

Si la fin d’année est une période de partage en famille, elle offre aussi une dernière occasion de réaliser des investissements pour alléger votre facture fiscale 2021.

Certaines solutions vous permettront, en effet, de réduire significativement le montant de votre impôt sur le revenu.

Après un important travail d’analyse, nos équipes ont sélectionné trois solutions d’investissement qu’il nous parait important de vous faire part :

  1. L’Epargne retraite.

    Lancé en 2019, le nouveau PER a considérablement renforcé l’attractivité de l’épargne retraite. Grâce à lui vous agissez directement sur votre revenu imposable, avec une efficacité exceptionnelle. Il conviendra cependant d’articuler ce contrat avec les supports plus anciens (PERP et Madelin) pour ceux qui en seraient titulaires. Conformément à notre politique d’optimisation des frais liés aux placements d’épargne, nous avons sélectionné un PER offrant des conditions tarifaires particulièrement compétitives : absence de frais sur versement, frais d’arbitrage minorés, absence de frais de transfert passé 5 ans.

  2. Les SOFICA.

    Investir dans l’industrie du cinéma tout en allégeant votre feuille d’imposition, c’est possible ! Avec ces véhicules vous participerez au financement des œuvres françaises avec à la clé une réduction d’impôt sur le revenu de 48 %. C’est un outil qui nous semble pertinent, à condition toutefois de sélectionner rigoureusement le programme financé. Nous avons ici sélectionné des SOFICA dont les gérants sont expérimentés et connus pour leur historique de performance.

  3. Les entreprises solidaires.

    L’investissement au capital de sociétés finançant des projets solidaires peut également vous permettre de bénéficier d’un avantage fiscal, sous la forme d’une réduction d’impôt sur le revenu, à hauteur de 25 % de votre versement. Si vous souhaitez profiter de ce dispositif de défiscalisation, nous vous recommandons cependant de bien sélectionner vos investissements. Nos équipes ont, à ce titre, ciblé des projets menés par des professionnels reconnus dans leur domaine (accès au logement, défense de l’agriculture durable, etc.).

Dans tous les cas, sachez qu'une étude sur-mesure sera nécessaire afin d'opter pour la ou les solution(s) la(es) plus adéquate(s) eu égard à votre horizon de placement et à vos objectifs patrimoniaux.

Diversifier son portefeuille avec des investissements alternatifs

Scala Patrimoine propose des investissements alternatifs pour vous permettre de sécuriser vos portefeuilles et de réduire les risques en cas de secousses des marchés. Nos équipes se tiennent à votre disposition, si vous souhaitez plus d’informations sur ces placements.

Dette privée : une alternative aux marchés obligataires cotés

Nous disposons ponctuellement d’investissement en dette privée sur des durées courtes et avec des taux attractifs.

Pour rappel, la dette privée est une solution de financement proposée en alternative aux prêts bancaires. Cette classe d’actifs présente des opportunités de placement susceptibles de générer des rendements supérieurs à ceux des marchés obligataires classiques (entre 2% et 12%), dans un contexte de taux très bas.

Pour ce type de placement, l’horizon d’investissement se situe sur le court et le moyen-terme (entre 6 et 36 mois).

Son fonctionnement repose, quant à lui, sur trois types d'acteurs : l’initiateur mettant en avant le projet à financer, des investisseurs qui soutiennent l'idée et une organisation qui rassemble les parties pour concrétiser son financement.

Les montants sont bloqués jusqu’à échéance du projet et il existe un risque de perte en capital. C'est pourquoi il est recommandé d'investir dans ce type d'actifs 10% maximum de votre patrimoine.

Produits structurés : une alternative aux marchés financiers

Nous proposons aussi des produits structurés sur mesure avec des conditions très avantageuses. En effet, nous optimisons les rendements en travaillant directement avec les salles de marchés. Le cabinet ne prend d'ailleurs aucune commission sur les montants souscrits. En tant qu’indépendant, nous nous rémunérons en effet exclusivement aux honoraires.

Pour rappel, un produit structuré est une stratégie d'investissement pré-packagée basée sur différents sous-jacents. Les produits structurés sont souvent présentés comme des produits offrant une « garantie en capital ». Ce terme est mal utilisé, puisque le produit offre en réalité une protection du capital s'il est détenu jusqu'à l'échéance. La protection en capital, le sous-jacent et la durée sont définis par le cahier des charges de l’investisseur. L’émetteur du produit propose alors un rendement associé.

Les produits structurés peuvent être utilisés comme alternative à un investissement direct pour réduire l'exposition au risque d'un portefeuille.


Les Sicav, un outil patrimonial à valoriser

Le Parisien Economie - Lundi 8 juin 2015

Interview de Guillaume Lucchini, Président de Scala Patrimoine


Les Fonds Communs de Placement dans l'Innovation

Les Fonds communs de Placement dans l'innovation (FCPI) sont des organismes de placement collectifs qui permettent à des particuliers d'acquérir des parts de PME innovantes et de dynamiser leurs actifs financiers tout en mutualisant les risques. Ils bénéficient d'une fiscalité avantageuse.

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Le contrat d'assurance vie

Le contrat d'assurance vie est un contrat d'épargne conclu entre un assuré et un assureur qui garantit à un bénéficiaire (l'assuré ou un tiers) le versement de cette épargne, à une échéance fixée. Un contrat d'assurance vie est, tout à la fois, une assurance, un support d'investissement, une épargne retraite et un instrument de succession, le tout dans un cadre fiscal avantageux.

Ce qu'il faut savoir :

  • Possibilités de versement des primes : soit en une seule fois à la signature, soit de manière programmée (montant et fréquence selon vos capacités financières) soit librement sous réserve d'un montant minimum (formule la plus souple)
  • Epargne investie dans un ou plusieurs fonds en euros (sécurité) et/ou dans une ou plusieurs unités de comptes (SICAV, OPCVM...)
  • Capital disponible à tout moment si besoin de liquidités (par rachats partiels ou total ou avances)
  • Fiscalité attrayante en cas de rachats partiels programmés, seule la partie intérêts est fiscalisée avec une dégressivité dans le temps (Voir tableau ci-dessous))
  • A l'échéance fixée, épargne versée à l'assuré ou au(x) bénéficiaire(s) désigné(s), en capital ou en rente viagère.
  • Avantages successoraux privilégiés pour les bénéficiaires (voir tableau ci-dessous)

Fiscalité :

Sur les rachats (1) Sur la succession (2)
Avant 4 ans Imposition sur le revenu ou
prélèvement forfaitaire obligatoire de
35 %
+ prélèvements sociaux
Primes versées
avant les 70
ans de l'assuré
-Primes versées avant le 13/10/1998 =
Exonération totale
-Primes versées après le 13/10/1998,
abattement de 152 500 €par
bénéficiaire, au delà prélèvement de
20 % jusqu'à 700 000 €et 31,25 % au
delà (3
Entre 4 et
8 ans
Imposition sur le revenu ou
prélèvement forfaitaire obligatoire de
15 %
+ prélèvements sociaux
Après 8 ans Imposition sur le revenu ou
prélèvement forfaitaire obligatoire de
7,5 %après abattement de 4600 €
(9200€pour les couples)
+ prélèvements sociaux
Primes versées
après les 70
ans de l'assuré
Droits de succession selon le degré de
parenté entre l'assuré et le bénéficiaire
sur la fraction des primes > à 30 500 €
(seuil d'exonération des plus-values)

(1) Contrats souscrits après le 26/09/1997
(2) Contrats souscrits après le 20/11/1991
(3) Sauf si le bénéficiaire est le conjoint (ou Pacs) = exonération

 

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Les contrats MADELIN

Ces contrats permettent, aux travailleurs non salariés, d'améliorer leur protection sociale en la finançant, en partie, par des économies d'impôts. Ces contrats concernent la retraite, la prévoyance, la mutuelle (complémentaire santé) et la perte d'emploi.

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