Brune Poirson, directrice développement durable du groupe Accord, est la présidente du Prix de la Finance Verte 2022.

Brune Poirson (Accor) : "L'impact de notre politique environnementale dépasse le secteur de l’hôtellerie"

Directrice du développement durable au sein du Groupe Hôtelier Accor et Présidente du Jury du Prix de la Finance Verte 2022, Brune Poirson évoque la manière dont les entreprises et les acteurs publics doivent s’emparer du sujet climatique. Elle voit notamment dans la taxonomie verte européenne un véritable outil anti-greenwashing. Entretien.

Scala Patrimoine. La Commission européenne a œuvré à la création d’une Taxonomie Verte. Quel regard portez-vous sur ce nouveau référentiel ?

Brune Poirson. Nous faisons face à un immense défi. Il a fallu près de 250 ans pour bâtir notre système économique. Et nous avons seulement 30 ans pour le repenser totalement et atteindre la neutralité carbone.

Nous accueillons donc très positivement la création d’une taxonomie verte européenne. Elle est, en effet, le signe d’un nouveau degré de maturité des différents acteurs publics et privés sur les questions environnementales. Cette maturité se perçoit à plusieurs niveaux.

D’une part, auprès des responsables politiques. Pendant des années, nous étions malheureusement cantonnés à de grandes annonces en faveur de la transition climatique, sans jamais aborder la question de sa mise en œuvre. La taxonomie européenne apporte un vrai changement sur ce point.

D’autre part, cette maturité se remarque auprès des acteurs économiques, comme les entreprises ou les investisseurs. La taxonomie est, à ce titre, un vrai outil anti-greenwashing car elle façonne un langage commun entre toutes les parties prenantes. Chacun va pouvoir avancer de façon plus résolue et coordonnée en faveur de la transition écologique.

Enfin, la taxonomie verte planifie l'avenir et nous donne la possibilité d'identifier le chemin qui reste à parcourir.

Scala Patrimoine. Le principe du « Say On Climate » a le vent en poupe. De plus en plus d’entreprises (Vinci, Total …) font, en effet, voter leurs résolutions climatiques aux Assemblées générales d’actionnaires. Est-ce, à votre sens, pertinent ?

Brune Poirson. Si nous souhaitons avancer en matière de développement durable et nous assurer que les engagements deviennent très concrets, les entreprises se doivent d’adopter la même ligne de conduite que sur les questions financières. Rigueur, dialogue et transparence sont indispensables pour proposer une politique environnementale crédible et alignée sur les objectifs financiers.

Le « Say On Climate » est l’un des moyens pour y parvenir. Celui-ci permet de construire un dialogue régulier et d'établir une relation de confiance entre l’entreprise et ses actionnaires. Ce sont des initiatives qui sont amenées à se développer dans les années à venir, j’en suis convaincue. Nous regardons nous-mêmes ce dispositif avec intérêt.

 

« Nous avons 30 ans pour repenser notre système économique, et atteindre la neutralité carbone »

 

Scala Patrimoine. Accor fait partie du CAC 40 ESG. Les titres boursiers du groupe sont également très présents dans les portefeuilles de sociétés de gestion appliquant une politique d’investissement responsable. Les gérants d’actifs sont-ils, par leur dialogue et leur expérience, un élément moteur dans la transformation de votre groupe ?

Brune Poirson. Leur engagement est très positif. Le dialogue avec les gestionnaires d'actifs est crucial. Les sociétés de gestion aident les entreprises à placer les questions environnementales au cœur de leur réflexion stratégique. Mais leur marge de progression est encore importante. J’aimerais que les engagements pris en faveur de la transition climatique soient plus prononcés. Certains gestionnaires d'actifs vont devoir renforcer leurs expertises s’ils veulent avoir les moyens de challenger les entreprises sur leurs engagements.

Scala Patrimoine. Percevez-vous une différence de maturité entre les sociétés de gestion étrangères et les sociétés de gestion françaises/européennes sur ces questions ?

Brune Poirson. Les gestionnaires d'actifs européens ont un temps d’avance sur les questions environnementales. Ce constat est particulièrement vrai pour les sociétés de gestion françaises. Celles-ci jouent un rôle moteur et entrainent dans leur sillage les autres gestionnaires d'actifs internationaux.

Scala Patrimoine. Accor s’est fixé l’objectif très ambitieux de réduire de 46 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, par rapport à la base de référence de 2019. Vous vous êtes également engagés à atteindre l’objectif zéro émission nette à l’horizon 2050. Comment comptez-vous l’atteindre ?

Brune Poirson. Notre plan d’action repose sur quatre piliers.

Le premier vise à faire évoluer les comportements alimentaires.

Le second pilier est consacré au développement d’hôtels éco-intelligents, avec l’implémentation de nouvelles technologies mises au service de la transition écologique.

Le troisième pilier porte sur l’accélération du déploiement des énergies vertes, en lançant notamment de nouvelles offres auprès de nos clients.

Nous souhaitons, par ailleurs, faire appel à des solutions de finance verte pour financer les investissements nécessaires à la réalisation de notre transition écologique.

 

« Le dialogue avec les gestionnaires d'actifs est crucial »

 

À combien évaluez-vous les investissements à réaliser pour y parvenir ?

Brune Poirson. Il est important de noter que nous ne possédons pas les hôtels. Nos équipes multiplient donc les échanges avec leurs propriétaires pour les convaincre de mettre en œuvre les engagements que nous avons pris. Notre politique environnementale a un impact qui dépasse largement le secteur de l’hôtellerie, car elle incite toutes les parties prenantes au changement. Nous bâtissons une relation gagnant-gagnant avec les propriétaires. En adoptant leurs actifs aux enjeux environnementaux, ils les rendront, en effet, plus résistants aux chocs à venir.

Scala Patrimoine. Vous avez réalisé, avec succès, une première émission obligataire indexée sur les objectifs de développement durable du groupe d’un montant de 700 millions d’euros. Pourquoi avoir réalisé ce type d’émission ?

Brune Poirson. Nous pensons que cette typologie d’émission obligataire est pertinente à la fois sur le plan financier, mais aussi environnemental. Cela nous permet de lier nos deux objectifs : la performance financière et la performance environnementale. Ce projet nous donne aussi l’opportunité de créer, en interne, un mouvement très fort et de fédérer l'ensemble des collaborateurs sur la transformation du groupe.


Les marchés financiers prouvent une nouvelle fois leur dépendance aux décisions des banques centrales. L'économie résiste, quant à elle, trés bien.

Le rendez-vous des marchés financiers – avril 2022

L’actualité des marchés financiers est notamment marquée par l’enlisement du conflit armé opposant les Russes et les Ukrainiens.

Les points clés sur les marchés financiers :

  • Malgré la puissance de son armée, la Russie n’est pas encore parvenue à prendre les grandes villes ukrainiennes. Les troupes de Vladimir Poutine ont même perdu du terrain aux abords de Kiev.
  • L’Europe veut bâtir son chemin vers l’indépendance énergétique. Des investissements colossaux vont être réalisés pour atteindre cet objectif, devenu vital.
  • Les banques centrales sont prises entre le marteau et l’enclume. Doivent-elles continuer à lutter contre l’inflation ou soutenir coûte que coûte la croissance, dans un contexte de fortes tensions géopolitiques ? Pour l’instant, elles semblent en priorité vouloir limiter les tensions inflationnistes.

La guerre en Ukraine grippe les marchés financiers

Ukraine : Vladimir Poutine s’entête

La guerre entre la Russie et l’Ukraine continue de faire rage. Malgré les efforts diplomatiques de nombreux dirigeants politiques, Vladimir Poutine ne semble - malheureusement - pas prêt à changer ses plans. Jusqu’où le président russe peut-il aller ? Son armée est-elle préparée pour un conflit de longue durée ? Comment va-t-il réagir à la résistance homérique du peuple ukrainien ? Les interrogations sont aujourd’hui très nombreuses et les analystes peinent à dessiner un scénario de sortie de crise.

Quoi qu’il en soit cet évènement géopolitique majeur a déjà commencé à peser sur les évolutions macroéconomiques. La Russie est, il est vrai, un important producteur d’énergie. Sans surprises, l'escalade des tensions a des répercussions importantes sur les marchés des matières premières. Les cours du pétrole et du gaz font ainsi preuve d’une volatilité très élevée. Durant le premier trimestre 2022, ils sont en hausse respectivement de 33 % et 55 %.

Et les bourses mondiales dans tout cela ? Les marchés actions ont effacé une partie de leurs pertes pour terminer le mois de mars en hausse de 3 %. Les grands indices boursiers des pays développés sont cependant toujours en baisse de 5 % depuis le début de l'année. Les marchés émergents poursuivent, quant à eux, leur chute, avec une nouvelle baisse de 2 % le mois dernier. Ils reculent ainsi de près de 7 % sur le premier trimestre 2022.

Rebond des rendements obligataires

Comme elles l’avaient annoncé, les banques centrales ont mis en application leur nouvelle ligne politique : accélérer le rythme des hausses de taux d'intérêt pour lutter contre la hausse de l'inflation.

Les marchés obligataires n’ont d’ailleurs pas tardé à réagir. De nombreux rendements obligataires de la zone euro ont fortement bondi ces dernières semaines. Le taux allemand à 10 ans, la référence en zone euro, est passé de -0,18 % fin décembre à environ 0,57 %, soit un rebond de 75 points en l’espace de trois mois. En France, sur la même période, le taux OAT à 10 ans est passé de 0,20 % à 0,98 %.

La Banque centrale européenne a confirmé que la réduction progressive du programme d'achat d'urgence en cas de pandémie se terminera en juin et que le programme d'achat d'actifs prendra fin progressivement au cours du troisième trimestre 2022, si les conditions restent favorables. La présidente Christine Lagarde a ainsi laissé la porte ouverte à une première hausse des taux cette année.

Aux États-Unis, la Fed a relevé le taux cible de 0,25 %, comme prévu, indiquant clairement que de nouvelles hausses seront appropriées. Le consensus s'attend maintenant à sept hausses cette année et à quatre l'année prochaine.

Du côté de la Perfide Albion, après une première hausse en décembre, la Banque d'Angleterre a relevé son taux directeur de 0,25 % à deux reprises au premier trimestre, pour atteindre 0,75 %.

La tendance à la normalisation des politiques a également été poursuivie par certaines banques centrales des marchés émergents, le Brésil, Taïwan, la Corée et Hong Kong ayant tous annoncé des hausses de taux. La Banque du Japon joue, quant à elle, la carte du statu quo, maintenant sa position actuelle d'assouplissement.

Politique monétaire : limiter l’inflation ou soutenir la croissance ?

L’actualité géopolitique pourrait venir tout bousculer. La guerre opposant la Russie à l'Ukraine et le choc de l'offre de matières premières posent un dilemme aux banques centrales. Tenter de maîtriser l'inflation ou soutenir la croissance ? Leurs cœurs balancent. Tout en reconnaissant les incertitudes liées à la situation géopolitique et ses implications économiques, les banques centrales ont jusqu'à présent laissé entendre qu'elles considéraient l'inflation comme le problème le plus urgent à résoudre, à moins que les perspectives de croissance ne se détériorent nettement.

Dans sa dernière projection économique, la Banque de France demeure encore relativement confiante sur le rythme de croissance de l’hexagone. Elle souligne ainsi que « grâce au redressement qui s’est déjà opéré tout au long de l’année 2021, l’acquis de croissance pour 2022 est estimé à 2,9 % à la fin du premier trimestre ». Avant d’ajouter : « malgré le ralentissement attendu sur les trimestres à venir, la croissance du PIB en moyenne annuelle atteindrait 3,4 % en 2022 dans le scénario normal et 2,8 %, dans le scénario dégradé ».

En parallèle, l'inflation de la zone euro a été révisée à la hausse à 5,9 % en février dernier. Même constat au Royaume-Uni où elle s'est accélérée à 6,2 %. Aux États-Unis, l'inflation a même atteint un sommet en 40 ans à 7,9 %.

L’Europe veut réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie

L'Europe est un énorme importateur de pétrole et de gaz naturel en provenance de Russie, ce qui rend la région très vulnérable au conflit. Les craintes d’un ralentissement économique sont désormais bien réelles. Une inquiétude qui peut cependant être atténuée par l'épargne excédentaire élevée accumulée pendant les périodes de confinement, mais aussi par la bonne dynamique du marché du travail. Les mesures de relance budgétaire organisées par les États constituent une autre soupape de sécurité. Entretemps un nouveau caillou s’est cependant glissé dans la chaussure de l’Union européenne : la confiance des consommateurs a fortement baissé en mars.

Pour autant, les institutions européennes ne restent pas sans rien faire. La Commission européenne a, en effet, présenté des plans ambitieux visant à réduire les importations de gaz russe de deux tiers avant la fin de l'année. Pour réussir ce tour de force, elle compte renforcer le mix énergétique et accélérer ses investissements dans les centrales éoliennes et solaires. Les dirigeants européens discutent actuellement du lancement d'un fonds pour l'énergie et la défense. Des projets qui pourraient être financés par une nouvelle émission obligataire. Certains pays, comme l'Allemagne, la France et l'Italie, approuvent également des mesures visant à absorber une partie des factures énergétiques plus élevées des ménages.

Malgré tout, les Européens vont devoir se confronter à la réalité. À court terme il sera très difficile de se passer de la Russie. Les échanges qui se sont tenus lors du dernier sommet européen en sont la parfaite illustration. À Versailles, les dirigeants européens ont reconnu qu’il existait, à ce jour, peu d'alternatives au gaz russe et que la réduction de la dépendance européenne demandera du temps.

Une faible dépendance du Royaume-Uni à la Russie

Le Royaume-Uni est, quant à lui, moins dépendant vis-à-vis de la Russie, mais demeure un important consommateur de gaz et de pétrole. Le pays est donc exposé aux risques liés à la hausse persistante des prix de l'énergie. Une aide budgétaire d'environ 0,4 % du PIB a été annoncée, pour la période 2022/2023, qui apportera un certain soutien aux revenus des ménages.

États-Unis : le risque d’une crise budgétaire s’éloigne

Aux États-Unis, la confiance des consommateurs s'est également détériorée au cours du dernier trimestre. Le marché du travail américain a heureusement prouvé sa robustesse. Le rapport sur l'emploi de février est bien meilleur que prévu. Le Congrès a adopté un projet de loi de dépenses pour financer le gouvernement fédéral jusqu'en septembre. Cette annonce, combinée à l'augmentation du plafond de la dette de 2,5 billions de dollars en décembre dernier, élimine le risque imminent d'une crise budgétaire.

La Chine toujours touchée par le covid

Lancée dans une politique visant à réduire les inégalités répondant au nom de « prospérité commune », la Chine doit faire face à une baisse du rythme de sa croissance. L’Empire du Milieu vient même d’annoncer un objectif de seulement 5,5 %, le plus faible depuis 30 ans. Pour enrayer cette mauvaise dynamique, les autorités du pays ont cependant officialisé la mise en œuvre de mesures de relance économique, lors de l'Assemblée populaire nationale.

Sur les marchés actions chinois, le premier trimestre 2022 a été particulièrement difficile. Surtout que le pays dirigé par Xi Jinping continue d’appliquer une politique « Zéro Covid ». De nombreux quartiers de grandes villes comme Shenzhen et Shanghai ont ainsi été bouclés. Les fermetures d'usines de fabrication alimentent également les contraintes d'approvisionnement mondiales dans certains secteurs.

De l’autre côté de la Mer de Chine, au Japon, le gouvernement de Fumio Kishida a introduit des subventions ciblées qui devraient aider à soutenir la consommation des ménages face au choc des prix de l'énergie. Hélas, comme en Chine, le secteur manufacturier continue de faire face à des contraintes d'approvisionnement en raison des fermetures d'usines provoquées par des pénuries persistantes de semi-conducteurs, en particulier dans certains domaines comme l'automobile.

La Russie paye le comportement de Vladimir Poutine

Des sanctions économiques et financières sévères ont été imposées à la Russie par les pays développés, notamment le retrait de certaines banques russes de SWIFT et l'imposition de restrictions sur les réserves internationales de la Banque centrale de Russie. En réponse, celle-ci a adopté des mesures extraordinaires, portant le taux directeur à 20 % et imposant des contrôles de capitaux pour limiter les sorties. Malgré cela, le rouble s'est effondré et la bourse a été fermée pendant deux semaines.

Ces mesures sévères infligeront des dommages importants à l'économie russe, qui devrait entrer dans une profonde récession. Les exportations de pétrole et de gaz naturel vont toutefois se poursuivre. En raison de sa forte dépendance au gaz russe, l'Europe a évité de mettre en place des sanctions susceptibles de mettre en péril les importations d'énergie et les paiements associés. Cependant, l'administration Biden, en raison de la faible dépendance des États-Unis vis-à-vis de l'approvisionnement russe, a pu interdire les importations de pétrole en provenance de Russie.

Conclusion

L'issue de la guerre en Ukraine reste très incertaine. Une escalade des tensions pourrait continuer à exercer une pression à la hausse sur les prix de l'énergie et des matières premières, exacerbant l'inflation et les contraintes de la chaîne d'approvisionnement qui sont déjà apparues après la pandémie.

La crise énergétique provoquée par cette guerre poussera de nombreux gouvernements à accélérer leurs plans pour réduire leur dépendance aux matières premières russes, créant une croissance significative chez les acteurs de la transition énergétique.

Les convictions de Scala Patrimoine

Une stratégie toujours très prudente

Les crises géopolitiques ont souvent eu un impact brutal, mais relativement court sur les marchés et il est important d'éviter de vendre ses positions sous l'effet de la panique. Une approche constructive consiste à rester diversifié et à identifier des thèmes d'investissement crédibles à long terme, en évitant les comportements dictés par la peur. La croissance asiatique et les thèmes d'investissement ESG sont selon nous toujours intacts. Ils pourraient, en effet, offrir de plus grandes opportunités après la récente baisse des marchés.

Nous privilégions donc les thématiques de longs termes, les fonds de performance absolue et les fonds flexibles dans notre allocation.

La volatilité que nous anticipions depuis le début de l’année s’est encore accentuée. À cause de la crainte de l’inflation et de la hausse des taux, nous pensons que les produits de taux protégeront moins les portefeuilles. La guerre en Ukraine est venue encore renforcer ces inquiétudes, et les marchés ont encore fortement dévissé malgré une reprise ces derniers jours.

Dans ce contexte, nous conservons une stratégie d’investissement très prudente sur les marchés actions. Notre priorité étant de protéger votre capital. C’est pourquoi l'allocation de notre fonds Monacia reste, en partie, protégée. Nous avons repris de l’exposition aux marchés actions en début de mois afin de prendre position sur un point bas de marchés. Notre portefeuille est actuellement exposé aux marchés actions à hauteur de 30%.

Prêt à saisir les opportunités

Enfin, nous conservons une allocation aux investissements alternatifs pour 30% du portefeuille. Des positions qui nous ont permis de générer un peu de performance dans ce contexte incertain. Pour accroitre la résilience de nos portefeuilles, nous nous sommes aussi positionnés sur des fonds Long/Short neutres aux marchés. D'autres investissements ont été réalisés sur des fonds de stratégies décorrélées des marchés et sur l’inflation.

Nous pensons continuer à prendre des expositions sur les marchés afin de profiter des points d’entrée. Après la forte baisse, il sera nécessaire de sélectionner avec soins les régions et secteurs en capacité de rebondir. Nous avions anticipé un premier trimestre difficile, mais nous croyons toujours en un rattrapage au second. Afin de limiter les risques, nous augmenterons au fur et à mesure les expositions. Nous restons également attentifs aux opportunités d'investissement qui se présenteront.

Notre exposition sur notre fonds patrimonial sera ajustée au cours des prochains mois afin de maintenir notre approche de gestion du risque.


Scala Conviction environnement est un nouveau fonds

Investir pour le climat avec Scala Conviction Environnement

« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer, et nous refusons de l'admettre ». Vingt plus tard, ce vibrant discours tenu par Jacques Chirac à Johannesburg résonne toujours plus fort. Depuis, les gouvernements et les organisations internationales tentent, cahin-caha, de remédier à la situation. Certes, de nombreux engagements ont été pris afin de réduire les rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Mais ces réponses sont - malheureusement - encore insuffisantes.

L’heure n’est pourtant plus à la tergiversation. Face au changement climatique, chacun peut agir à son niveau. C’est notamment le cas des épargnants. Ceux-ci ont, en effet, la possibilité de diriger leur épargne vers des investissements qui contribuent à la protection de l’environnement. « Vous avez plus de pouvoir avec votre épargne qu’avec votre bulletin de vote » affirmait récemment Nicolas Hazard, président du groupe INCO et conseiller spécial chargé de l'économie sociale et solidaire auprès de la Commission européenne. Fort de ce constat, Scala Patrimoine se mobilise en faveur de la transition énergétique. Il lance, en partenariat avec Ecofi, un fonds dédié au climat : Scala Conviction Environnement.

La thématique du climat et de l'environnement : une lame de fond

Financer la transition écologique

Dans le combat engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique, l’argent demeure le nerf de la guerre. Réussir la transition vers une économie bas carbone réclame, en effet, des investissements colossaux. Le Fonds monétaire international (FMI) estime ainsi « à près de 10 000 milliards de dollars supplémentaires le montant de l’investissement, public ou privé, nécessaire au niveau mondial, dans les dix ans à venir. »

Et l’un des leviers les plus efficaces est de réorienter l’épargne des ménages vers des placements responsables. Les investisseurs privés sont donc appelés à soutenir la transformation des entreprises en intégrant des critères durables (notamment ESG) dans leurs choix d’investissement. La Loi Pacte en est d’ailleurs le puissant symbole. Celle-ci oblige les assureurs français à partir de janvier 2022 à proposer à chaque détenteur de contrat d’assurance-vie a minima 3 solutions d’investissement responsable : un fonds avec le Label ISR d’Etat, un fonds « vert » (labellisé GreenFin) et un placement « solidaire » (labellisé Finansol). La dynamique est lancée !

Prise de conscience des investisseurs

Au-delà de ces obligations réglementaires, les épargnants affichent leur conviction écologique. La crise du Covid-19 a suscité une véritable prise de conscience de leur part. Selon la dernière étude publiée par Novethic, les encours des fonds durables français dépassent désormais les 700 milliards d’euros, au 3e trimestre 2021. Des chiffres multipliés par 10 en seulement deux ans !

Vous l’aurez donc compris, cette vague en faveur de la transition écologique et énergétique représente des opportunités d’investissement historiques, à la fois pour accompagner les plus grands groupes dans leur transformation, mais aussi pour financer les entreprises innovantes engagées dans les éco-activités comme l’agriculture de précision, la rénovation énergétique des bâtiments ou la gestion des ressources et des déchets. C’est tout le sens de notre partenariat avec Ecofi.

Pourquoi avoir choisi Ecofi Investissements ?

Fiche identité Ecofi

  • Créée en 1972 – 50 ans d’engagements
  • 59 collaborateurs
  • 26 fonds ouverts
  • 7,12 Mds€ sous gestion (au 31.12.2021)
  • Savoir-faire sur l’ensemble des classes d’actifs (actions, obligations, monétaires …)
  • Pionnier et leader de la finance solidaire
  • Première société de gestion française à avoir adopté le statut d'Entreprise à mission en 2020

Un engagement historique en faveur de l’investissement responsable et de l'environnement

Pour porter notre action en faveur de la transition écologique, nous avons choisi Ecofi, à la faveur d’un appel d’offres exigeant. Cette société de gestion bénéfice de l’appui d’un actionnaire très solide, le Crédit Coopératif, banque depuis 150 ans de l’économie sociale et solidaire.

Tous les collaborateurs sont imprégnés des enjeux liés à l’investissement socialement responsable. Preuve en est, 100 %* des fonds ouverts proposés par Ecofi sont gérés selon sa méthodologie propriétaire de l’Investissement socialement responsable (ISR).

Pour mesurer du sérieux de leur action, les 9 fonds qu’ils ont présenté au label ISR d’état l’ont obtenu. De plus, un fonds est labellisé GreenFin (vert)

Leurs équipes sont également très impliquées dans la finance solidaire. Ecofi a d’ailleurs été la première société de gestion à créer un fonds de partage en Europe… en 1983 ! 18 fonds sont labellisés Finansol (solidaire).

Un rôle de précurseur

Plus récemment, en 2020, la filiale du Crédit Coopératif fut première société de gestion française à être devenue une entreprise à mission, avec l’affirmation de leur raison d’être qui « allie performance financière et respect de l’Homme et de Planète ». Des convictions qui transparaissent dans leur politique d’engagement actionnarial et de vote aux assemblées générales des entreprises. Ecofi s’implique, en effet, pour faire bouger les lignes et amener les entreprises à accélérer leur transition environnementale, sociale et de gouvernance. La société fait d’ailleurs partie des co-fondateurs du réseau d’engagement actionnarial européen « Shareholders for Change ». Réunissant de nombreux investisseurs, cette alliance permet de déposer des résolutions d’actionnaires aux assemblées générales et de peser d’une voix plus puissante dans les décisions des entreprises.

Ces derniers mois, leurs équipes se sont également démarquées en annonçant l’exclusion des énergies non conventionnelles (schiste argileux, forage en Arctique, pétrole par fracturation hydraulique …) de leurs fonds et l’abandon progressif des énergies conventionnelles (pétrole, gaz…) avec une sortie totale au plus tard en 2050.

Scala Convictions Environnement : vers une décarbonisation de l’économie

Un fonds multi-actifs, investi dans des entreprises mondiales

Scala Conviction Environnement est un fonds ISR, solidaire et de partage positionné sur la thématique du Climat. Celui-ci est investi selon le processus Ecofi « Impact ISR », avec l’exclusion de sociétés impliquées dans des controverses, certains secteurs d’activité (armements controversés, tabac, charbon et jeux d’argent) et dont le siège social est situé dans un paradis fiscal (71 pays exclus).

Les gérants réalisent une sélection de grandes entreprises mondiales responsables, contribuant à la transition énergétique et écologique, soit à une croissance verte. La moitié des sociétés du portefeuille ont une capitalisation supérieure à 50 Mds€.

Appliquant une gestion diversifiée, le portefeuille peut ainsi être investi :

  • sur des actions en direct : entre 60 % et 95 % ;
  • sur des obligations vertes : entre 0 % et 35 % ;
  • et financer des projets solidaires : entre 5% et 10% de l’encours net

Concentré sur une trentaine de valeurs, ce fonds « climat » ne se limite pas seulement aux énergies renouvelables. Il s’intéresse, au contraire, à l’ensemble des secteurs économiques, en ciblant en priorité des entreprises qui proposent des solutions pour réduire les émissions de CO2. Sept thématiques de long terme sont mises en lumière : les transports, la technologie de l’information, l’industrie, l’économie circulaire, l’énergie, l’agriculture et les forêts ainsi que l’adaptation (gaz naturel, infrastructures).

Les titres du portefeuille

Parmi les sociétés du portefeuille « actions », on retrouve (au 31 décembre 2021) le portugais EDPR, n°3 mondial de l’éolien terrestre. Cette filiale du groupe EDP, un énergéticien de grande envergure, a l’ambition de doubler de taille dans les cinq prochaines années.

Les gérants d’Ecofi apprécient également Deere & Co, leader mondial des équipements agricoles. Connu pour commercialiser la marque John Deere, le groupe est très investi dans l’agriculture de précision. Des techniques qui permettent de réduire ou d’optimiser la gestion de l’eau et l’utilisation de fertilisants.

La société japonaise Nidec (moteurs miniaturisés), le hollandais ASML (semi-conducteurs) ou encore l’américain ANSYS (éditeur de logiciels) font aussi partie des principales valeurs du portefeuille

Un impact tangible

Les » obligations vertes »

Scala Conviction Environnement participe à des émissions de « green bonds » de grands groupes destinés au financement de projets contribuant à la transition énergétique et écologique. C’est, par exemple, le cas de l’émission d’1 Md€ émise par le constructeur automobile Daimler. Celle-ci a été effectuée afin de développer son offre de véhicules électriques et à pile à combustible, mais aussi de recyclage des batteries.

La poche solidaire

Scala Patrimoine a souhaité s’engager aux côtés d’Ecofi pour soutenir l’économie sociale et solidaire. 5 à 10% de notre fonds est ainsi consacré au financement des entreprises solidaires, entreprises non cotées à forte utilité sociale ou environnementale.

Par exemple, Ecofi a participé à une levée de fonds effectuée par l’association Les Glénans. Cette école de voile de référence s’attache à développer la citoyenneté et le vivre ensemble. Elle exerce son activité sur 6 bases, situés en Bretagne, en Méditerranée et aux Antilles. Elle participe aussi à la sensibilisation aux enjeux de l'environnement, du développement durable et à l’appropriation de comportements responsables.

Le partage des revenus avec le fonds de dotation de Scala Patrimoine

Pour aller au bout de notre démarche, notre cabinet a souhaité que ce fonds puisse aussi disposer de son propre volet philanthropique. Scala Conviction Environnement reverse ainsi 50 % des frais de gestion au profit d'associations œuvrant à la protection de l’environnement.

* 100% ISR selon la méthodologie d’ECOFI (hors certains fonds indexés et fonds à gestion déléguée). 9 OPC ont aussi obtenu le Label ISR d’Etat.


Finance for tomorrow est l'une des branches de Paris Europlace

P. Becquey (Finance for Tomorrow) : « L’engagement actionnarial permet d'accompagner la transformation des entreprises »

La place de Paris se mobilise en faveur d’une finance durable. C’est notamment le cas de « Finance for Tomorrow ». Sa Directrice Générale, Pauline Becquey, également membre du Jury du Prix de la Finance Verte 2021, nous explique comment la branche de Paris Europlace agit pour inciter les acteurs économiques et financiers à transformer durablement leurs pratiques.

Scala Patrimoine. « Finance for Tomorrow » est l’une des branches de Paris Europlace. Quel est son rôle ?

Pauline Becquey. Créé en 2017 dans la foulée de la Conférence de Paris sur le climat (COP21), Finance for Tomorrow souhaite faire de la finance verte et durable un moteur de développement de la place de Paris. Notre volonté est de placer la capitale française comme un centre financier de référence sur ces enjeux. La branche de Paris Europlace rassemble aujourd’hui près de 90 acteurs, engagés à réallouer leurs actifs en ligne avec les objectifs du développement durable et les objectifs de l’Accord de Paris. L’une des forces de « Finance for Tomorrow » est de réunir l’ensemble de l’écosystème : des établissements financiers aux ONG, en passant par des cabinets de conseil, des entreprises et les pouvoirs publics.

Notre action se concentre autour de 4 axes :

- la création de contenus et l’organisation de groupes de travail pour aider les membres à changer leur pratique ;

- la volonté de faire vivre l’écosystème, en programmant des événements comme le Climate Finance Day ;

- la représentation de ces thèmes à l’international, en jouant un rôle « d’ambassadeur » de la finance durable ;

- le développement de la transparence par le biais de l’Observatoire de la finance durable, dont le but est de recenser les engagements des acteurs financiers et de les suivre dans le temps.

Scala Patrimoine. Pourquoi la création de l’observatoire de la finance durable était-elle si importante ?

Il est nécessaire de suivre les engagements des investisseurs, leurs déclinaisons opérationnelles. L’Observatoire de la Finance Durable nous permet de vérifier que les engagements annoncés se concrétisent par des actions tangibles, dans le cadre d’un calendrier préétabli.

 

« L’Observatoire de la Finance Durable nous permet de vérifier que les engagements annoncés par les investisseurs se concrétisent par des actions tangibles »

 

Scala Patrimoine. Vous avez organisé, à la fin du mois d’octobre, la 7ème édition du Climate Finance Day. Cet événement avait pour but d’échanger sur les actions à mener par les grands établissements financiers pour financer la transition énergétique. Quel bilan pouvez-vous tirer de cette édition ? Quelles ont été les principales avancées ?

Le bilan est positif. Cet événement démontre l’ampleur de la mobilisation de la place de Paris sur le sujet. Nous avons compté 400 participants en présentiels et près de 600 à distance. Placée à la veille de la COP26, cette édition fut l’occasion pour les établissements financiers de présenter de nouveaux engagements. La Banque Postale a ainsi officialisé sa sortie totale des énergies fossiles à horizon 2030. La Caisse des Dépôts a, quant à elle, annoncé l’accélération de sa politique d’exclusion du secteur « Oil & Gas ». En parallèle de la COP26, la Glasgow Financial Alliance for Net Zero, qui rassemble plus de 400 investisseurs institutionnels représentant près de 130 000 milliards de dollars d’actifs gérés, s’est aussi engagée à contribuer à l’objectif de neutralité carbone d'ici 2050.

Scala Patrimoine. Vous avez récemment lancé une coalition d’investisseurs « Investors for a Just Transition ». Chacun des membres agit pour mener des actions d’engagement auprès des entreprises. Le but étant de les encourager à intégrer des éléments de durabilité dans leurs stratégies. Quels objectifs ces membres se sont-ils fixés ?

Nous avons la volonté d’intégrer le concept de transition juste dans les stratégies d’investissement et de le porter auprès des entreprises.

Pour ce faire, trois grands volets d’actions sont activés :

En premier lieu, le développement de l’engagement et du dialogue auprès des entreprises dans des secteurs prioritaires (énergie, transport, construction et agroalimentaire).

En second lieu, la création d'un partenariat académique. Le but étant de bénéficier de l’appui du monde de la recherche sur les enjeux de transitions justes et les conséquences sociales et sociétales liées à la transition écologique.

Enfin, le troisième volet concerne la mise à disposition d’un hub de données sur la transition juste. Celui-ci favorisera le développement et la recherche des indicateurs les plus pertinents pour les entreprises.

 

« La priorité doit être d’accompagner la fermeture de certains actifs incompatibles avec les objectifs de l’Accord de Paris »

 

Scala Patrimoine. L’initiative « Climate Action 100+ » - où d’importants investisseurs se sont réunis pour inciter les grands émetteurs de gaz à effet de serre à accélérer leur transition écologique - peut-elle servir de modèle à cette coalition ? 

Bien évidemment. Lorsqu’ils se réunissent, les investisseurs peuvent faire peser plus facilement leurs convictions auprès des entreprises. Coordonner les messages et les dialogues est donc une solution essentielle pour transformer les pratiques.

Scala Patrimoine. Le principal levier de la finance verte ne repose-t-il pas sur l’engagement actionnarial et donc la capacité des grands actionnaires (sociétés de gestion, banques, fonds de pension) à contraindre les entreprises à œuvre à leur transition « climatique » ?

L’engagement actionnarial est sans doute l’outil le plus fort pour accompagner la transformation des entreprises, bien plus encore que l’exclusion. Ne plus être au capital des entreprises les moins avancées dans leur transformation climatique ne ferait que déplacer le problème. La priorité doit donc être d’accompagner la fermeture de certains actifs incompatibles avec les objectifs de l’Accord de Paris. Pour réussir cette transition, il sera indispensable transformer nos modèles économiques et ainsi faire évoluer les entreprises.

Scala Patrimoine. Finance for Tomorrow a également travaillé sur une définition de la finance à impact. Pourquoi une définition partagée était-elle nécessaire ?

Ce travail était nécessaire pour avoir une vision et une ambition commune sur la place de Paris. La définition établie par le groupe de Place est la suivante : « La finance à impact est une stratégie d’investissement ou de financement qui vise à accélérer la transformation juste et durable de l’économie réelle, en apportant une preuve de ses effets bénéfiques. Elle fait appel à trois principes piliers de la démarche, l’intentionnalité, l’additionnalité et la mesure de l’impact ». Pour la rédiger, nous nous sommes basés sur des pratiques existantes. À l’avenir, si nous souhaitons faire passer la finance à impact à l’échelle, nous devrons notamment repenser la manière dont sont prises les décisions d’investissement.

https://www.youtube.com/watch?v=8JpdoZ0babU&t=5s


Scala Patrimoine vous présente les meilleurs placements pour 2022

Les meilleurs placements pour 2022

Où placer son argent ? Quels sont les investissements les plus rémunérateurs ? Quels sont les meilleurs placements ? Autant de questions que des millions de Français se posent régulièrement. Ces dernières années, le choix fut cornélien, en raison de la chute vertigineuse des taux d’intérêt, ayant entrainé, avec elle, les rendements des fonds en euros. Or ces placements, sécurisés et totalement liquides, vampirisaient une grande partie de l’épargne des Français. Pour valoriser leur patrimoine sur le long terme, ces derniers doivent donc se tourner vers des investissements dont le capital n’est plus garanti … mais qui offrent en contrepartie des espoirs de gains plus importants. Les équipes de Scala Patrimoine ont retenu, pour vous, 5 placements qui devraient se démarquer en 2022.

L’immobilier parisien

L’immobilier parisien conserve son statut de valeur refuge. Encore cette année, il devrait figurer parmi les meilleurs placements. Malgré la crise liée à l’épidémie de Covid-19, les prix des logements à Paris ont, en effet, augmenté de 5,4% en 2020 et devraient être stables en 2021, selon une étude des notaires du Grand Paris. Sur ce marché, la « tension locative » reste forte. L’offre de biens de qualité est rare alors que la demande est toujours aussi élevée. Deux stratégies d’investissement attirent particulièrement notre attention :

L’acquisition de petites surfaces

À Paris, les petites surfaces ne connaissent pas la crise ! L’intérêt des investisseurs porte principalement sur les studios, T1 et même T2, c’est-à-dire les logements dont la superficie se situe entre 20 m2 et 60 m2. Une tendance qui a d’ailleurs été accentuée par l’épidémie de Covid-19 et l’essor du télétravail. De nombreux cadres parisiens, vivant désormais en province, souhaitent garder un pied à terre dans la capitale pour y revenir ponctuellement. Et les petites surfaces répondent parfaitement à leur besoin. Pour obtenir un rendement locatif plus intéressant, nous vous conseillons de privilégier les logements à rénover et à meubler.

Enfin, l’effet « rareté » de ces actifs contraint les investisseurs à faire preuve d’une grande réactivité pour obtenir le bien souhaité. Dans ce but, il peut aussi être recommandé de se rapprocher de professionnels du patrimoine dont le réseau vous donnera la possibilité d’accéder à des logements « off market ».

Le coliving senior

Très répandu en Europe du Nord, le coliving senior est en train de tisser sa toile en France. Ce concept résidentiel, mêlant « colocation » et « service hôtelier », permet à une personne « senior » de sortir d’une situation d’isolement en conservant toute son autonomie. Au sein d’un grand appartement ou d’une maison, chacun des locataires bénéficie, en effet, d’un espace privatif (sa propre chambre, salle de bain et dressing) et d’un accès à des pièces partagés (salon, cuisine, salle de sport, bibliothèque ou terrasse).

Idéalement, nous vous recommandons d’opter pour des logements situés dans un quartier très agréable du centre de Paris, afin que les locataires puissent accéder facilement à pied aux différents commerces et commodités et conserver une vie sociale dynamique.

Scala Patrimoine attire votre attention sur  … la question de la rentabilité

Certes, la rentabilité est l’un des critères fondamentaux de sélection d’un investissement immobilier. Pour autant, celui-ci doit être mis en perspective avec d’autres indicateurs de performance comme le risque locatif. Si, faute de locataires, vous laissez votre logement vide durant quelques mois, vous verrez la rentabilité de votre investissement s’écrouler ! Choisir un emplacement de qualité est donc vital. Et sur ce point, Paris a (toujours) une longueur d’avance sur les autres villes françaises !

La pierre papier (SCPI)

Symbolisée par les extraordinaires volumes de collecte des SCPI et OPCI, la pierre papier s’est fait une place de choix dans le patrimoine des Français. Cette frénésie ne doit cependant pas vous tromper. En cas de retournement des marchés, ces véhicules pourraient rencontrer des difficultés à vendre des actifs achetés à prix d’or. Veillez donc à bien diversifier votre patrimoine et ne pas placer une part trop importante de votre épargne sur ces véhicules. Soyez également sélectifs dans vos choix. Trois thèmes d’investissement pourraient, à notre sens, faire partie des meilleurs placements pour 2022. Leur point commun ? Ils accompagnent des évolutions économiques et sociétales de grandes ampleurs.

La logistique

Afin de soutenir la croissance exponentielle du e-commerce, les entreprises ont besoin de plateformes logistiques pour stocker, trier et distribuer leurs produits. Certaines SCPI vous offrent la possibilité d’investir sur ces actifs très recherchés. Elles feront ainsi l’acquisition d’entrepôts, de locaux d’activités, mais aussi de messageries, le plus souvent situés en première couronne des grandes aires urbaines. Et jusqu’ici les performances sont au rendez-vous, même si l’on note déjà une forte augmentation des prix sur cette typologie d’actifs.

La santé 

Décorrélé des cycles économiques et financiers, le secteur de la santé attire de nombreux investisseurs privés et institutionnels. Sans surprise, les SCPI spécialisées sur cette thématique se sont montrées très résilientes durant la crise épidémique. Ces dernières étant principalement investies dans des cliniques, des laboratoires d’analyses médicales, des crèches et des Ephad.

L’Europe

Le terrain de jeu des sociétés de gestion immobilière s’étend désormais bien au-delà de nos frontières. Nombre d’entre elles disposent même d’équipes spécialisées à l’étranger, notamment au Benelux, en Allemagne, en Italie et en Espagne. Les stratégies d’investissement menées par ces « SCPI européennes » vous permettent ainsi de diversifier votre patrimoine immobilier tertiaire dans des pays aux dynamiques économiques et sociétales différentes. Cerise sur le gâteau, grâce à la signature de conventions fiscales entre certains pays, la fiscalité applicable peut être allégée. C’est notamment le cas des SCPI détenant des actifs outre-Rhin.

Scala Patrimoine attire votre attention sur  … le levier du crédit et la fiscalité

Et si le meilleur placement 2022 était le crédit ? Les taux d’intérêt sont historiquement bas. La situation ne devrait pas évoluer avant la fin du premier semestre 2022 dans la mesure où la banque centrale européenne (BCE) souhaite maintenir en l’état sa politique monétaire. Il serait donc dommage de ne pas en profiter. Si votre taux d’endettement le permet, n’hésitez pas à augmenter votre capacité d’investissement en ayant recours à l’emprunt.

La pierre est sans conteste l’un des placements préférés des Français. Mais on ne peut pas dire que l’immobilier soit l’enfant chéri du législateur. La fiscalité applicable à cet investissement est, en effet, très élevée. Pour éviter ce régime fiscal « confiscatoire », veillez à bien organiser et structurer votre patrimoine. Certains pourraient, par exemple, avoir intérêt à créer une société civile immobilière (SCI) à l’IS.

Les fonds actions et diversifiés appliquant une approche « socialement responsable »

Les politiques ultra-accommodantes dirigées par les banques centrales apportent un flux de liquidité important sur les marchés financiers. Cette injection monétaire soutient le niveau de l’inflation et pourrait continuer à doper le cours des marchés actions. Même si nous privilégions la prudence, la classe d’actifs conserve tout son sens dans une optique de long terme, avec des investissements diversifiés et échelonnés dans le temps.

Nous privilégions des fonds qui sélectionnent des entreprises en fonction de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, mieux adaptés à l’évolution de notre société et aux réformes « carbones » à venir. Attention, le label ISR n’est toutefois pas un filtre suffisant pour évaluer la qualité de la démarche « responsable » d’une société de gestion. D’autres éléments doivent être regardés de près, comme son engagement actionnarial, le verdissement en profondeur de sa gamme de fonds ou encore la qualité de son reporting.

Scala Patrimoine attire votre attention sur  … les cryptomonnaies

Les cryptomonnaies (Bitcoin, Ethereum, Dogecoin …) font l’objet d’un véritable engouement de la part des investisseurs. Il convient cependant de garder à l’esprit que ce sont des produits extrêmement spéculatifs. En fonction de l’actualité économique ou réglementaire, leurs valeurs peuvent varier très fortement, dans un laps de temps très court. Si vous souhaitez vous positionner sur des cryptomonnaies, investissez uniquement l’argent que vous êtes prêt à perdre. Soyez également vigilant concernant le choix des plateformes d’acquisition. Les escroqueries sont de plus en plus fréquentes. La dernière en date concerne la cryptomonnaie « inspirée » par la série Sud-Coréenne à succès « Squid Game ». Leurs créateurs s’étant « mystérieusement » volatilisés avec l’argent des investisseurs !

Les investissements alternatifs

Dans une optique de diversification de vos portefeuilles financiers, la dette privée, le private equity et les produits structurés présentent un certain intérêt.

Le capital investissement et la dette privée

Le capital investissement (ou private equity) vous permet de prendre des participations au capital d’entreprises non cotées (le plus souvent par l’intermédiaire de fonds spécialisés). L’entrée au capital pouvant se concrétiser de façon majoritaire ou minoritaire.

La dette privée est, quant à elle, une solution de financement proposée en alternative aux prêts bancaires. Cette classe d’actifs fait émerger des opportunités de placement susceptibles de générer des rendements supérieurs à ceux des marchés obligataires classiques (entre 2% et 12%), dans un contexte de taux très bas.

Son environnement est très hétérogène, avec un niveau d’exigence entre les différentes plateformes et émetteurs très disparate. Cette classe d’actif nécessite donc une analyse supérieure et une vigilance accrue sur le risque de liquidité. C'est particulièrement le cas lors des débouclages des opérations immobilières menées par des marchands de biens (dette privée immobilière)

Les produits structurés

Les produits structurés peuvent être utilisés comme alternative à un investissement direct pour réduire l’exposition au risque d’un portefeuille.

Un produit structuré est une stratégie d’investissement basée sur différents sous-jacents. La protection en capital, le sous-jacent et la durée sont définis par le cahier des charges de l’investisseur. L’émetteur du produit propose alors un rendement associé.

Scala Patrimoine attire votre attention sur … le risque de liquidité et l’indisponibilité des capitaux

Ces placements alternatifs doivent être souscrits dans une optique de très long terme. Les sommes investies seront, en effet, bloquées de nombreuses années. Au regard des risques associés et à leurs caractéristiques intrinsèques, ces investissements ne doivent pas représenter une part trop importante de votre patrimoine.

L’épargne retraite

La réforme de l’épargne retraite, votée en 2019 dans le cadre de la loi Pacte, a remis sur le devant de la scène ces placements. Plus souple, plus flexible, le nouveau Plan d’Épargne Retraite est un véhicule particulièrement performant pour ceux qui souhaitent investir sur le très long terme, à condition d’être imposé sur les tranches hautes du barème de l’impôt sur le revenu (au moins 30 %) et de choisir des contrats peu chargés en frais.

Nous vous rappelons que le PER est ce que l’on appelle un « produit tunnel ». En conséquence, vous ne pourrez pas récupérer l’argent versé sur ce contrat avant d’avoir cessé votre carrière professionnelle, sauf dans les cas de déblocage anticipé prévus par la loi. Au moment de votre départ en retraite, vous aurez cependant la possibilité de choisir entre une sortie en rente, versée jusqu’à votre décès, le versement d’un capital ou un mix des deux.

Scala Patrimoine attire votre attention sur  … les frais appliqués aux contrats

Deux sénateurs, Albéric de Montgolfier et Jean-François Husson, ont récemment présenté un rapport portant sur « la protection des épargnants ». Ils y soulignent le niveau très important des frais appliqués sur les placements, qui pèse significativement sur la performance servie aux épargnants. C’est notamment le cas pour les contrats d’assurance-vie et les plans d’épargne retraite (PER). Les sénateurs rappellent la « cécité fiscale » dont font preuve les épargnants, les rendant moins sensibles au niveau de frais. Les rapporteurs souhaitent encourager le développement de placements dont la gestion serait peu chargée en frais, afin d’optimiser le rendement servi. Un combat dans lequel Scala Patrimoine est pleinement engagé, avec le développement d’une offre « clean share ». Autrement dit, une offre de fonds qui est distribué sans rétrocommissions.

L’œil de Scala Patrimoine

Pour faire un choix de placements éclairé, vous devez garder trois éléments à l’esprit :

  • Les frais appliqués à votre épargne

Pour une meilleure rentabilité de votre épargne, pensez à regarder les frais appliqués aux investissements proposés. Les chiffres transmis par les rapporteurs sont édifiants. À long terme, près de la moitié du rendement d’un placement serait captée par les frais.

  • Performance = risque !

Comme le souligne très bien l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), le rendement et le risque sont inséparables. Il n’y existe donc pas de placements miracles, avec des promesses de gains élevés et un capital garanti. Veillez donc toujours à choisir un placement qui corresponde au degré de risque que vous souhaitez prendre.

  • Profiter de l’effet de levier du crédit

Les taux d’intérêt très bas proposés par les établissements bancaires doivent vous inciter à privilégier l’investissement à crédit, lorsque cela est possible.

Nos équipes sont à votre disposition pour échanger sur vos projets d’investissement et évaluer, avec vous, leur intérêt, au regard de l’environnement économique et financier, de la structuration de votre patrimoine et de vos objectifs de vie.


Les marchés financiers prouvent une nouvelle fois leur dépendance aux décisions des banques centrales. L'économie résiste, quant à elle, trés bien.

Le rendez-vous des marchés boursiers – Septembre 2021

Les points clés sur les marchés boursiers :

  • La faillite du géant de l’immobilier chinois Evergrande inquiète les marchés boursiers ;
  • Malgré l’accélération de l’activité économique, les banques centrales européennes et américaines n’ont toujours pas relevé leurs taux directeurs ;
  • Le scénario d’une stagflation (inflation élevée et croissance en berne) agite les investisseurs ;
  • La pénurie de matières premières et de composants électroniques provoque un ralentissement des délais de livraison de certains équipements.

Les marchés boursiers résistent aux turbulences

Le risque de « Stagflation » occupe actuellement l’esprit d’une grande partie des investisseurs sur les marchés boursiers. Mais que recouvre-t-elle exactement ? En pratique, cet environnement économique se caractérise par une forte inflation, une stagnation durable de l’activité et demeure souvent accompagnée d’un taux de chômage durablement élevé.

Cette situation, encore très théorique, a pourtant grippé les marchés boursiers il y a quelques jours. Mais disons-le clairement : en l’état actuel des choses, cette inquiétude ne nous parait pas fondée. Certes, la hausse des coûts de l’énergie (notamment du gaz naturel) pourrait avoir un impact sur la croissance économique. Mais celle-ci repose aussi bien sur des aspects conjoncturels (forte demande de l’industrie, enjeux climatiques) que structurels (faiblesse des investissements passés, hausse des coûts du carbone…).

La hausse du cours du gaz reste aussi moins brutale que la hausse des coûts du pétrole des années 70. Surtout, l’intensité énergétique de la croissance est aujourd’hui deux fois moins importante qu’à l’époque. Si la question de l’énergie reste très sensible politiquement, elle l’est donc moins d’un point de vue économique. Une récession est par conséquent très peu probable à court terme.

Malgré ces inquiétudes, provoquées également par des ruptures d'approvisionnement et une hausse de l'inflation, les marchés actions ont bien résisté au cours des trois derniers mois. Les investisseurs restent, en effet, largement optimistes, préférant se focaliser sur les bonnes nouvelles. Parmi elles, on notera notamment la croissance des bénéfices des entreprises prévues dans les années à venir.

Les yeux rivés vers la Chine ?

Les décisions prises ces derniers mois par le gouvernement chinois semblent difficilement compatibles avec une économie de marché. Une véritable « avalanche réglementaire » s’est, en effet, abattue sur certains secteurs d’activité comme l’éducation ou l’industrie des jeux vidéo.

Cette reprise en main de l’économie du président Xi Jinping au nom de la « prospérité commune » - son nouveau leitmotiv - n’est bien évidemment pas du goût des investisseurs. Les marchés actions chinois ont subi une forte correction durant l’été. Personne ne sait d’ailleurs jusqu’où une telle politique pourrait être menée. Même le lucratif secteur de la Tech est dans le collimateur du gouvernement chinois.

Autre mauvaise nouvelle : la faillite d’Evergrande, deuxième promoteur immobilier chinois, dont le niveau d’endettement n’était plus tenable. Cette chute fait craindre un « effet domino » sur l’ensemble de l’économie chinoise. Une thèse notamment renforcée par les fragilités affichées par Fantasia, un autre acteur immobilier chinois.

Le gouvernement peut-il se permettre une telle déflagration alors que le niveau d'endettement n’a jamais été aussi élevée ? Nous ne le pensons pas. L'exposition du système bancaire aux promoteurs immobiliers les plus à risque est encore gérable. Celle-ci ne devrait donc pas conduire à une crise systémique.

Dans l’ensemble, les bénéfices des entreprises vont probablement continuer à augmenter au cours des prochaines années, à un rythme un peu plus lent que ce qui aurait été prévu initialement. Sur le long terme, cet environnement devrait être favorable aux marchés boursiers du pays.

États-Unis : le spectre d’un Shutdown ?

Aux États-Unis, après des semaines de négociations, le Congrès américain a finalement approuvé le prolongement de la loi en vigueur sur le budget des finances publiques, et ce, jusqu’au 3 décembre, évitant ainsi de peu le shutdown de l’administration, au moins jusqu’à cette date. Les débats ne sont pas pour autant terminés puisque les parlementaires vont maintenant devoir se mettre d’accord sur le relèvement du plafond de la dette, afin d’éviter un défaut technique des États-Unis.

La Réserve fédérale américaine a, de son côté, annoncé qu'elle allait bientôt commencer à ralentir le rythme de ses achats d'actifs. L’institution américaine a également publié ses projections de taux d'intérêt au cours des prochaines années. Il est désormais probable que les taux d'intérêt américains soient portés à 1,75 % d'ici 2024. Ce rythme est cependant plus rapide que celui anticipé par les investisseurs. Conséquence directe : les rendements du Trésor ont grimpé dans les jours qui ont suivi la réunion de la Fed.

La Banque d’Angleterre pourrait relever ses taux

Au Royaume-Uni, la Banque d'Angleterre (BoE) a laissé penser qu’elle pourrait relever ses taux d'intérêt avant la fin de l'année. Une telle décision nous parait cependant improbable. Les dernières prévisions suggèrent plutôt que cette hausse surviendrait au début de l'année prochaine, une fois actée la fin de sa politique d'assouplissement quantitatif. En réponse, les rendements des obligations d'État britanniques ont, eux aussi, fortement augmenté.

De l’autre côté de la Manche, la Banque Centrale européenne (BCE) a annoncé une réduction du rythme de ses achats d'actifs. Contrairement à la Fed, elle a tenu à souligner que ce n'était pas le début d'un processus de réduction des achats. Le « Tapering » de la BCE n’est donc pas pour aujourd’hui. Mieux, elle a précisé ne pas encore vouloir s’engager sur la voie d’une hausse des taux d’intérêt, contrairement à la Fed et la BoE.

L'autre grande nouvelle de la zone euro est le résultat des élections allemandes. Si le gouvernement met un peu de temps à se former, il apparait désormais peu probable que ces élections changent la donne pour l'Allemagne ou l'Europe.

Covid-19 : des marchés boursiers vaccinés ?

Les marchés boursiers se sont montrés assez résistants à la vague d'hospitalisations pour Covid qui a eu lieu ce trimestre dans le monde. Le nombre de personnes hospitalisées pourrait avoir atteint un pic dans la plupart des économies clés. Ce regain d’optimisme sur le front sanitaire, couplé aux annonces des banques centrales, a provoqué la vente des obligations d'État, après leur rallye du printemps.

LES CONVICTIONS DE SCALA PATRIMOINE

Une stratégie prudente sur les marchés boursiers

Nous continuons à croire que les valeurs cycliques et financières profiteront du soutien des plans de relance et de la remontée progressive des taux d’intérêt. Nos portefeuilles appliquent une stratégie prudente sur les marchés actions, en privilégiant les thématiques de long terme. Nous ciblons donc les fonds positionnés sur des thématiques tels que l’environnement, l’énergie ou la santé.

Nous nous sommes aussi renforcés sur les actions en ajoutant deux nouvelles thématiques :

  • « L’impact social » : pour capter la dimension humaine comme moteur de performance de l’entreprise (création d’emplois, mixité, politique salariale …) ;
  • L’agriculture: pour investir dans des entreprises pratiquant une agriculture plus durable (production alimentaire, meilleure préservation des terres et de la biodiversité, innovations …)

En parallèle, il est très probable que les épisodes de forte volatilité viendront à se multiplier dans les moins à venir. Ils concerneront non seulement les marchés actions, mais aussi pour les marchés obligataires. En raison des craintes de l’inflation et de la hausse des taux, nous pensons que les produits de taux protégeront moins les portefeuilles. Nous réduisons donc notre exposition aux obligations et renforçons les actions. Nous prenons aussi une position sur l’inflation qui semble être un enjeu de moyen terme.

Enfin, nous pensons qu'une allocation aux alternatives pourrait contribuer à accroître la résilience du portefeuille. Nous nous sommes, à cet effet, positionnés sur des fonds Long/Short neutre aux marchés et des fonds sur des stratégies décorrélées des marchés.

Notre exposition sera ajustée au cours des prochains mois afin de maintenir notre approche de gestion du risque.

Un intérêt pour les investissements alternatifs

Par ailleurs dans un souci de diversification, nous proposons des investissements alternatifs pour sécuriser vos portefeuilles et réduire les risques.

  • Dette privée : un investissement complémentaire aux obligations cotées

Nous disposons ponctuellement d’investissement en dette privée sur des durées courtes et avec des taux attractifs.

Pour rappel, la dette privée est une solution de financement pour les porteurs de projet ou les entreprises, proposée en alternative aux prêts bancaires. Cette classe d’actifs présente des opportunités de placement susceptibles de générer des rendements supérieurs à ceux des marchés obligataires classiques (entre 2% et 12%), dans un contexte de taux très bas.

Pour ce type de placement, l’horizon d’investissement se situe sur le court et le moyen-terme (entre 6 et 36 mois).

Les montants sont bloqués jusqu’à échéance du projet et il existe un risque de perte en capital. C'est pourquoi il est recommandé de limiter ce type d’investissement à 10% maximum de votre patrimoine.

Nous avons, à ce titre, le plaisir de vous annoncer la signature d’un nouveau partenariat en dette privée. Cet accord va ainsi nous permettre de vous proposer plus de projets à l’avenir.

  • Des produits structurés directement négociés avec les salles de marchés

Nous proposons aussi des produits structurés sur mesure avec des conditions très avantageuses pour les clients. En effet, nous optimisons les rendements en travaillant directement avec les salles de marchés, en ne prenant aucune commission sur les montants souscrits. En tant que conseiller en gestion de patrimoine indépendant, nous nous rémunérons en effet exclusivement aux honoraires.

Pour rappel, un produit structuré est une stratégie d'investissement pré-packagée basée sur différents sous-jacents. Les produits structurés sont souvent présentés comme des placements offrant une « garantie en capital ». Ce terme est mal utilisé, puisque le produit offre en réalité une protection du capital s'il est détenu jusqu'à l'échéance. La protection en capital, le sous-jacent ainsi que la durée de placement sont définis par le cahier des charges de l’investisseur. L’émetteur du produit propose alors un rendement associé.

Les produits structurés peuvent être utilisés comme alternative à un investissement en actions pour réduire l'exposition au risque d'un portefeuille.


Le PEA de Capitalisation

Avec un Plan d’Epargne en Action (PEA) souscrit auprès d’une compagnie d’assurances l’épargnant accède à une gamme de fonds qui ne se limite pas aux actions mais s’étend à toutes les unités de compte (SICAV, FCP). Ce support de capitalisation permet de se constituer un capital en exonération d’impôts sur les revenus et sur les plus-values. 

 Ce qu'il faut savoir : 

  • 2 types de PEA de capitalisation : le PEA « classique » et depuis le 1er janvier 2014, le PEA «PME-ETI »
  • Contrats réservés aux contribuables domiciliés fiscalement en France. Un seul PEA par personne dans chaque catégorie (classique et PME-ETI), chacun des époux ou partenaires de Pacs pouvant en ouvrir un.
  • Titres éligibles sur le PEA « classique » : actions, SICAV actions, parts de FCP, certificats d’investissements, parts de SARL et titres de sociétés ou équivalent et dont le siège social est situé dans un Etat de l’espace économique européen (hors Liechtenstein)
  • Titres éligibles sur le PEA « PME-ETI » : actions des PME et Entreprises de Taille Intermédiaires (ETI) européennes (moins de 5000 personnes et Chiffre d’affaires < 1 500 M€ ou total bilan < 2 000 M€) et parts de FCP investis à 75% en titres émis par des PME et ETI
  • Versements uniquement en numéraire (chèques, virements ou prélèvements sur compte bancaire)
  • Plafond de versement pour un PEA « classique » fixé à 150 000 € (300 000€ pour un couple soumis à imposition commune) Plafond d’un PEA « PME-ETI » fixé à 75 000 € (les gains réalisés dans un PEA ne constituent pas des versements).
  • Clôture automatique du plan au décès du titulaire, contrat dans l’actif successoral pour sa valeur vénale.

Fiscalité :

  • Plus-values réalisées lors d’arbitrages et revenus perçus au sein du PEA ne sont taxés qu’au moment du retrait (ou rachat) des titres (il n’y a pas de limite de durée pour le PEA de Capitalisation)

Avant la 2ème année

de la 3ème et la  5ème année

A partir de la 6ème année

A partir de la 8ème année

Imposition sur le revenu

22.5 %

19%

Exonération mais un retrait

= clôture du plan

Exonération de la sortie sans clôture du plan (impossibilité d’effectuer de nouveaux versements

Prélèvement sociaux

Taux plein

Taux plein

Taxation des gains à 0% pour la part acquise avant le 01.02.96

0.5% pour la part acquise entre le 01.02.96 et le 31.12.96

3.9% pour la part acquise entre le 01.01.97 et le 31.12.97

10% pour la part acquise entre le 01.01.98 et le 30.06.04

10.3% pour la part acquise entre le 01.07.04 et le 30.12.04

11% pour la part acquise entre le 01.01.05 et le 31.12.08

12.1% pour la part acquise entre le 01.01.09 et le 31.12.10

12.3% pour la part acquise entre le 01.01.11 et le 30.09.11

13.5% pour la part acquise entre le 01.10.11 et le 30.06.12

15.5% pour la part acquise depuis le 01.07.12

  • Seules les sommes investies sont déclarées au titre de l’ISF (toutes les plus-values et intérêts sont exonérés d’ISF)

Télécharger la fiche logo-pdf 


Le P.E.R.P

Le Plan d’Epargne Retraite Populaire (le PERP) est un produit d’épargne qui permet de se constituer des revenus complémentaires au moment du départ à la retraite. Les cotisations ou primes versées chaque année sur un PERP sont déductibles du revenu net global dans certaines limites.  

Lire la suite


Le contrat d'assurance vie

Le contrat d'assurance vie est un contrat d'épargne conclu entre un assuré et un assureur qui garantit à un bénéficiaire (l'assuré ou un tiers) le versement de cette épargne, à une échéance fixée. Un contrat d'assurance vie est, tout à la fois, une assurance, un support d'investissement, une épargne retraite et un instrument de succession, le tout dans un cadre fiscal avantageux.

Ce qu'il faut savoir :

  • Possibilités de versement des primes : soit en une seule fois à la signature, soit de manière programmée (montant et fréquence selon vos capacités financières) soit librement sous réserve d'un montant minimum (formule la plus souple)
  • Epargne investie dans un ou plusieurs fonds en euros (sécurité) et/ou dans une ou plusieurs unités de comptes (SICAV, OPCVM...)
  • Capital disponible à tout moment si besoin de liquidités (par rachats partiels ou total ou avances)
  • Fiscalité attrayante en cas de rachats partiels programmés, seule la partie intérêts est fiscalisée avec une dégressivité dans le temps (Voir tableau ci-dessous))
  • A l'échéance fixée, épargne versée à l'assuré ou au(x) bénéficiaire(s) désigné(s), en capital ou en rente viagère.
  • Avantages successoraux privilégiés pour les bénéficiaires (voir tableau ci-dessous)

Fiscalité :

Sur les rachats (1) Sur la succession (2)
Avant 4 ans Imposition sur le revenu ou
prélèvement forfaitaire obligatoire de
35 %
+ prélèvements sociaux
Primes versées
avant les 70
ans de l'assuré
-Primes versées avant le 13/10/1998 =
Exonération totale
-Primes versées après le 13/10/1998,
abattement de 152 500 €par
bénéficiaire, au delà prélèvement de
20 % jusqu'à 700 000 €et 31,25 % au
delà (3
Entre 4 et
8 ans
Imposition sur le revenu ou
prélèvement forfaitaire obligatoire de
15 %
+ prélèvements sociaux
Après 8 ans Imposition sur le revenu ou
prélèvement forfaitaire obligatoire de
7,5 %après abattement de 4600 €
(9200€pour les couples)
+ prélèvements sociaux
Primes versées
après les 70
ans de l'assuré
Droits de succession selon le degré de
parenté entre l'assuré et le bénéficiaire
sur la fraction des primes > à 30 500 €
(seuil d'exonération des plus-values)

(1) Contrats souscrits après le 26/09/1997
(2) Contrats souscrits après le 20/11/1991
(3) Sauf si le bénéficiaire est le conjoint (ou Pacs) = exonération

 

Télécharger la fiche logo-pdf