F. Guignard (Ecofi) : « L’écosystème de la croissance verte est stimulé »
Géré par Ecofi, Scala Conviction Environnement se positionne sur des entreprises mondiales responsables, contribuant à la transition énergétique et écologique. Les gérants y investissent de manière diversifiée, sur des actions, des obligations vertes et des projets solidaires. Un an après son lancement, Frédéric Guignard, Gérant actions chez Ecofi, et Florent Wabont, économiste, reviennent sur la stratégie du fonds, dans un environnement marqué par une forte inflation.
Scala Patrimoine. En 2022, l’inflation a atteint des niveaux records, notamment aux États-Unis et en Europe. Le pic a-t-il été atteint ?
Frédéric Guignard et Florent Wabont. Aux États-Unis, le « pic » a semble-t-il été franchi. Pour reprendre l’expression de John Williams (président de la Fed de New York), l’inflation observée s’apparente aux « couches » d’un oignon. Les premières d’entre elles s’effritent, à l’image des tensions logistiques, du ralentissement de la consommation, de biens durables et du reflux du prix des matières premières. Reste le déséquilibre sur le marché du travail. On y dénombre toujours près de 2 offres d’emploi par chômeur à fin décembre. La progression salariale qui en découle s’est certes apaisée, mais elle demeure toutefois incompatible avec une inflation à 2%. Elle contribue par ailleurs à maintenir des pressions inflationnistes sur la catégorie des services hors immobilier (services médicaux, restauration…).
L’année 2023 devrait malgré tout rimer avec désinflation, notamment en raison de la poursuite des éléments listés plus haut, en plus de l’assagissement des prix de l’immobilier et de l’effet du resserrement monétaire mené par la Fed. Les dernières « couches » de l’oignon devraient en revanche être les plus résistantes. Nous anticipons une inflation comprise entre 3 et 4% d’ici à la fin d’année.
Scala Patrimoine. Qu’en est-il de l'inflation en Zone Euro ?
L’inflation « totale » a également franchi un cap. Bien qu’elles décélèrent, les catégories liées à l’énergie et l’alimentation contribuent toujours à la moitié des pressions inflationnistes. Les composantes liées aux services ne faiblissent pas, et avancent à un rythme bien supérieur aux standards historiques. D’autre part, 88% des items compris dans l’indice des prix à la consommation augmentent de plus de 2% sur un an. En parallèle, le marché du travail est en tension. Une hausse des salaires nominaux se perçoit dans les mesures agrégées fournies par Eurostat. Le renforcement de l’euro face au dollar constitue quant à lui un élément salutaire. Celui-ci devrait notamment modérer le coût des importations énergétiques.
En 2023, plusieurs éléments se combinent pour justifier une désinflation graduelle, à l’instar de l’assagissement de la composante « énergie » (pétrole, gaz…), de l’action de la BCE, mais également de la détérioration du contexte économique. La grande inconnue demeure la « réouverture » de la Chine, susceptible d’entraîner un regain d’inflation non désiré.
Scala Patrimoine. L’économie mondiale pourrait-elle éviter la récession ? Qu’en sera-t-il de l’Europe ?
Il y a encore quelques mois, le consensus des économistes et des investisseurs tablait sur une entrée en récession de l’économie mondiale dès 2022. Cette dernière ne s’est finalement pas matérialisée. Au cours du second semestre, en zone Euro, la combinaison d’un hiver « doux » et d’une moindre consommation énergétique a permis aux stocks de gaz de rester élevés, déjouant ainsi les pires scénarii pour l’activité en Europe. En outre, les chiffres de la croissance mondiale se sont finalement avérés meilleurs qu’attendu. En ce début 2023, la plupart des indicateurs avancés pointent vers un ralentissement de l’activité mondiale, sous l’effet de (i) l’épuisement de la reprise post-covid, (ii) l’érosion des revenus des ménages ajustés de l’inflation et (iii) la détérioration des conditions financières induite par les politiques monétaires.
Aux États-Unis, le marché de l’immobilier – première victime des relèvements de taux de la Fed – s’est déjà affaibli, après avoir fortement progressé en 2020-21. Le marché de l’emploi poursuit en revanche son expansion, et ne montre que peu de signes de faiblesse. Les signaux qui en sont en extraits, pris isolément ou en les transformant, ne suggèrent pas l’imminence d’une récession. Une incertitude subsiste néanmoins quant à la sensibilité de l’économie aux taux d’intérêt, comparativement aux précédents épisodes historiques. En parallèle, les consommateurs américains disposent (encore) d’un « excès d’épargne » conséquent. Et leur niveau d’endettement n’est pas historiquement élevé. A-t-on déjà absorbé une partie des effets du resserrement monétaire, ou bien l’essentiel est-il à venir en 2023 ?
"L’année 2023 devrait malgré tout rimer avec le reflux de l'inflation"
Scala Patrimoine. Dans un environnement marqué par l'inflation, la situation en zone Euro semble, quant à elle, plus incertaine.
La stratégie de la Banque centrale européenne n’est pas encore tout à fait fixée. La dynamique de l’inflation souffre d’un retard de plusieurs mois vis-à-vis des États-Unis. Autre divergence, le momentum de croissance du PIB se renforce outre-Atlantique depuis le 3ème trimestre 2022, tandis qu’il s’amenuise sur le vieux continent. La crise énergétique s’est atténuée à la faveur d’une météo clémente. Le marché de l’emploi est résilient, mais l’effet de la détérioration des revenus réels et la hausse du coût du capital ne se sont pas encore fait ressentir. Même s’il paraît prématuré d’en estimer l’incidence complète, la perspective d’une « réouverture » de la Chine a cependant fait naître un nouvel espoir pour la croissance européenne.
Scala Patrimoine. Quel bilan tirez-vous de l’année 2022 pour la gestion du fonds Scala Conviction Environnement ?
- l’invasion de l’Ukraine par la Russie, avec pour conséquence la hausse des prix de l’énergie fossile et un regain d’intérêt pour les entreprises liées au secteur de la défense.
- la volonté affirmée des banques centrales de lutter activement contre la résurgence de l’inflation, provoquant un mouvement rapide et d’envergure de hausse des taux affectant la valorisation de toutes les sociétés de croissance, mais aussi l’ensemble du marché obligataire.
Vous l’aurez compris, ce contexte a été peu porteur pour les fonds à thématique « croissance verte », dont les investissements sont dirigés vers la transition énergétique et écologique. En effet, ces fonds n'investissent pas sur des pétrolières, des valeurs de la défense, ou des financières. L'année dernière, cela a pesé sur leurs performances. Notons enfin à propos de Scala Conviction Environnement, un décrochage - et c’est suffisamment rare pour être mentionné - de sa poche obligataire, cette catégorie d’actif apportant en général un facteur stabilisant à la performance qui n’a pas fonctionné cette année.
La bonne nouvelle est que, mesurée en fin d’année, la baisse de la valorisation de Scala Conviction Environnement aura été relativement restreinte (environ 7%)*.
Scala Patrimoine. Comment est-il positionné aujourd’hui ? (Classes d’actifs, zones géographiques …) ? La hausse des taux d’intérêt a-t-elle un impact sur la manière dont vous gérez la poche obligataire du fonds ?
Il est géré aujourd’hui avec un positionnement prudent d’environ 64% en actions, 26% en produits de taux et 6% en entreprises solidaires. Concernant la poche action, les gérants concentrent leurs investissements sur la France et l’Espagne. Ces pays regorgent, en effet, de valeurs liées à la production d’énergie renouvelable, tout comme les Pays-Bas. Ces pays représentent environ 60% des investissements. 87% du fonds étant investi sur des grandes capitalisations (supérieures à 5 Mds€).
Il est intéressant de constater qu’après un engouement en 2020 pour les valeurs liées à la thématique climat, les valorisations de ces sociétés a fortement dégonflé sur les deux dernières années ce qui constitue, selon nous, un bon point d’entrée. La poche obligataire pourrait aussi être un moteur de performance plus qu’un stabilisateur en 2023.
"La perspective d’une « réouverture » de la Chine a fait naître un nouvel espoir pour la croissance européenne"
Scala Patrimoine. Sur quels secteurs investissez vous en priorité pour favoriser la transition vers une économie verte ? Pour quelles raisons ?
L’univers d’investissement de Scala Conviction Environnement se construit autour de huit éco-activités déterminées selon la nomenclature du Label Greenfin (Énergie, Bâtiment, Gestion des déchets et contrôle de la pollution, Industrie, Transport propre, Technologies de l’information et de la communication, Agriculture et forêt et Adaptation au changement climatique).
En termes de secteurs on trouve l’industrie au travers de sociétés leaders dans l’agriculture de précision, comme CNH Industrial, les matériaux d’isolation avec Kingspan, des fabricants de produits électriques pour la haute et moyenne tension tel Schneider. On trouve également plusieurs producteurs d’énergies renouvelables, à l’image de Acciona ou EDP Renovaveis, ainsi que des sociétés spécialisées dans la nutrition/chimie de spécialité, par exemple DSM et Symrise.
Toutes ces activités affichent des perspectives de croissance élevées en raison d’une volonté sociétale et gouvernementale forte de favoriser le développement durable, et d’accélérer la transition énergétique et écologique.
Scala Patrimoine. Le fonds peut-il profiter de la multiplication des investissements liés à la décarbonation de l’économie ?
Que ce soient le Green Deal, l’Inflation Reduction Act américain ou encore le plan REpowerEU d’indépendance stratégique énergétique européen, les budgets d’investissement colossaux font la part belle au financement des activités liées à la décarbonation des économies. Mais ce sont aussi les réglementations qui évoluent et incitent les entreprises à évoluer. Au final, c’est tout l’écosystème de la croissance verte qui est stimulé !
Un premier exemple concret : le développement des énergies renouvelables requiert l’installation d’un volume important de câbles. L'objectif étant relier les multiples sites de production au réseau. Cela bénéficie à des sociétés comme Prysmian, leader dans ce domaine et présente dans le portefeuille. Un autre investissement dans le domaine de la gestion des déchets concerne Befesa. Cette société collecte les déchets issus de la fabrication de l’acier et de l’aluminium pour les recycler. Une activité qui participe de fait à la décarbonisation du secteur de la sidérurgie.
Scala Patrimoine. Le fonds investit également dans des entreprises solidaires à forte utilité environnementale. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Scala Conviction Environnement est en effet un fonds solidaire qui investit entre 5 et 10% de ses actifs sur des projets pour le bien-être de l’Homme et la Planète. Parmi les 37 lignes d’investissement figure Ethiquable. Cette société coopérative et participative est implantée dans le Gers. Elle est spécialisée, comme son nom l’indique, dans le commerce équitable. Cette société cherche à développer des partenariats avec des petits producteurs du Sud pour leur offrir un prix d’achat juste et aussi à proposer un prix de vente raisonnable au consommateur. On parle ici de produits de tous les jours – comme le café ou le chocolat – issus de l’agriculture biologique.
Mais il y aurait bien d’autres exemples à citer. Dans le domaine de la protection de la biodiversité à travers le Conservatoire des espaces naturels de la région Auvergne ou encore l’insertion par l’activité économique dans les domaines du maraîchage à travers l’association d’éducation populaire et de l’Economie Sociale et Solidaire « Etudes et Chantiers ».
*Les performances passées ne préjugent pas des performances futures - Les références à un label ou une récompense ne préjugent pas des résultats futurs du fonds ou du gestionnaire.
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Le rendez-vous des marchés financiers - Février 2023
Marchés financiers & économie : les points clés
- Les marchés financiers, et notamment le CAC 40, atteignent des sommets ;
- Le risque d’un ralentissement sévère de l'économie américaine en 2023 s’éloigne ;
- La Grande-Bretagne pourrait être le seul grand pays européen en récession cette année ;
- La tension monte entre les dirigeants chinois et américains, après l’épisode du ballon chinois suspecté d’espionnage, abattu au large des côtes de la Californie.
Marchés financiers : le CAC 40 bat son record !
Les investisseurs boursiers baignent dans une douce euphorie. 35 ans après sa création, le CAC 40 - l’indice phare de la place parisienne – vient d’établir un nouveau record à 7 387 points. Même son de cloche sur les marchés financiers internationaux où l’optimisme règne en maitre.
Comment expliquer cette très belle dynamique boursière ? Trois éléments peuvent être mis en avant :
- la baisse significative des prix des matières premières et du fret. Celle-ci ayant apaisé les tensions inflationnistes mondiales ;
- la très bonne tenue du marché de l’emploi et de la consommation des ménages en Europe et aux États-Unis ;
- la suppression d’une grande partie des restrictions sanitaires en chine et la réouverture de son économie.

Sur les marchés obligataires, les taux se maintiennent à des niveaux élevés, par rapport à ce que nous avons connu au cours des 10 dernières années. Le taux à 10 ans américain est proche de 3,9% tandis que le 10 ans allemand tourne autour de 2,5%. Le taux à 10 ans français est, quant à lui, de 2,97 %. Rappelons qu’au début de l’année 2022, l’OAT 10 ans était encore inférieur à 0,5 % sur 10 ans.
Les risques géopolitiques pèsent toujours sur les marchés financiers
Vladimir Poutine continue à défier l’occident
L’excellent début d’année des marchés financiers ne doit pas occulter les risques géopolitiques qui pèsent sur la croissance mondiale.
En Ukraine, la guerre opposant le pays dirigé par Volodymyr Zelensky et la Russie continue de faire rage. Les combats les plus violents se concentrent actuellement autour de Bakhmout, une ville minière située à l’est de l’Ukraine. En parallèle, les dirigeants internationaux se livrent à une véritable partie d’échecs. Le président américain, Joe Biden, vient d’effectuer une visite surprise à Kiev, en réitérant son soutien « indéfectible » à la cause ukrainienne.
Des propos qui ne sont pas passés inaperçus en Russie. Vladimir Poutine regrettant que « l'élite occidentale ne cache pas ses objectifs qui sont d'infliger une défaite stratégique à la Russie, c'est-à-dire qu'un conflit local doit entrer dans une phase d'affrontement mondial ». Le président Russie a profité de l’occasion pour annoncer le retrait de la Russie de l'accord « New Start » sur le désarmement nucléaire. Et son pays pourrait bientôt compter sur un allié extrêmement puissant : la Chine. Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'Otan, se montrant en effet « de plus en plus inquiet » d'un possible soutien militaire de Pékin à Moscou.
Tensions entre les USA et la Chine
Il faut dire que les relations sino-américaines ne sont pas au beau fixe. Elles se sont même fortement tendues après qu’un avion de l’armée américaine ait abattu un ballon chinois suspecté d’espionnage au large des côtes de la Californie. Lors de la dernière Conférence de Munich sur la sécurité, Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, s’est entretenu de manière informelle avec Wang Yi, membre du bureau politique du Parti communiste chinois. Un échange qui n’a malheureusement pas permis d’atténuer les nombreux sujets de crispation entre les deux pays (Taiwan, Russie, Ballons de surveillance …). Pékin dénonçant même la « mentalité de guerre froide » de Washington ! Ambiance.
Enfin, la situation se tend également au Moyen-Orient. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu souhaitant notamment « normaliser » ses relations avec l’Arabie Saoudite pour mieux faire face à la menace iranienne.
Marchés financiers : vers un recul de la menace inflationniste ?
USA : bientôt un pivot monétaire ?
Aux États-Unis, les tensions inflationnistes commencent à s’apaiser. L’inflation, sur un an, au mois de janvier, était de 6.4%, contre 6.5% en décembre. En réponse, la banque centrale américaine a de nouveau relevé ses taux, mais de seulement 0,25 point.
Signe de la confiance des banques centrales à enrayer la spirale inflationniste, Goldman Sachs anticipe désormais « seulement » trois hausses de taux de la Fed en 2023, d'un quart de point à chaque fois. La banque centrale américaine viserait ainsi un taux final de 5,25 % - 5,5 %. Le point haut du cycle de resserrement monétaire étant attendu en juillet. C’est au cœur de l’été que Jerome Powell réaliserait alors le « pivot » de sa politique monétaire, c’est-à-dire le moment où il cessera d’augmenter les taux, pour se diriger vers un nouveau cycle économique et monétaire.
La BCE fait preuve de prudence
Sur le vieux continent, la Banque centrale européenne a relevé ses taux de 0,50 %. Une augmentation qui porte désormais le taux de refinancement de la BCE à 3 %. Deux autres hausses des taux, de 0,25 %, étant attendues d’ici l’été. Mais comme aux États-Unis, l’institution dirigée par Christine Lagarde ne devrait plus tarder à pivoter vers une politique moins restrictive.
L’économie américaine tire son épingle du jeu
Un rebond de l'économie mondiale ?
Le Fonds monétaire international (FMI) se montre rassurant sur l’état de l’économie mondiale. L’institution vient, en effet, de relever sa prévision de croissance mondiale pour 2023. Elle table désormais sur une croissance de 2,9% cette année, contre 2,7% lors de sa précédente étude.
Cet optimisme s’explique notamment par la résilience de la consommation aux États-Unis et en Europe, la baisse des prix de l'énergie et la réouverture de l’économie chinoise. L’économie américaine continue d’ailleurs de jouer un rôle de moteur. Les ventes au détail de janvier ont affiché une très belle progression : à + 3% sur un mois contre +2 % attendu et une baisse de -1.1 % le mois précédent.
Le marché de l’emploi américain en forme olympique
L’autre bonne nouvelle nous vient – comme d’habitude – du marché de l’emploi. Celui-ci impressionne les observateurs par sa solidité et son dynamisme. Les créations de nouveaux postes sont une nouvelle fois en forte progression à + 517 000 ! Le taux de chômage affiche un nouveau repli et se situe sur son niveau le plus bas depuis 53 ans à 3,4 %.
Pourtant, certains nuages viennent assombrir un peu le paysage. Le dernier indice ISM des directeurs d’achats dans le secteur manufacturier, à 42,5 pour la partie « nouvelles commandesؘ » a déçu. Autre sujet d’inquiétude : l’immobilier. Le secteur pourrait subir de plein fouet la hausse des taux d’intérêt. La baisse récente de 27 % des ventes de logements neufs sur un an matérialise d’ailleurs un peu plus ces craintes.
Malgré tout, le scénario d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine tient toujours la corde.
L’économie européenne offre une belle résistance
Les risques d’une crise énergétique s’éloignent
Les craintes autour d’une récession en Europe se dissipent aussi. L’économie européenne fait, en effet, preuve d’une belle résistance. Les analystes tablent désormais sur une croissance de 0,9 % dans la zone euro en 2023, soit respectivement 0,5 point de pourcentage de plus que selon les prévisions de l'automne.
Les risques d’une rupture d’approvisionnement énergétique, et notamment de gaz, sont désormais écartés, du moins à court terme. Eurostat, l’outil statistique de la Commission européenne, vient d’annoncer que la consommation de gaz naturel de l’UE avait diminué de 20,1 % au cours de la période août-novembre 2022, par rapport à la consommation moyenne de gaz pour les mêmes mois entre 2017 et 2021. Une baisse qui s’explique notamment par :
- des températures supérieures à la normale et donc une baisse des consommations de chauffage dans le secteur résidentiel ;
- l’application du règlement européen de juillet qui demandait à chaque État une baisse coordonnée de la demande de gaz de 15 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
En parallèle, les entreprises montrent également une belle résilience. 60% des sociétés du Stoxx Europe 600 ont publié un bénéfice par actions au-dessus des attentes avec une moyenne de 8,4 %.
Seule ombre au tableau, la production industrielle de la zone euro était en recul en décembre (-1.1% sur un an).
L'économie du Royaume-Uni en difficulté
Au Royaume-Uni, l'heure n'est plus à la fête. La Grande-Bretagne pourrait être le seul grand pays européen en récession en 2023. Il faut dire que le niveau d’inflation demeure extrêmement élevé. Il était de 10,5 % en décembre 2022, sur un an. Tant et si bien que la Bank of England doit maintenir une politique de remontée des taux très agressive. Elle vient d’ailleurs de relever ses taux de 50 points de base, à 4 %.
Chine : un retour à meilleure fortune ?
Xi Jinping a mis en œuvre un spectaculaire pivot sanitaire. En fin d’année dernière, pour libérer l’économie du pays, le Président de la République populaire de Chine a levé d’un coup les principales mesures de restriction sanitaire. Et les premiers résultats sont attendus dès cette année. Le Fonds monétaire international (FMI) anticipe une croissance de 5,2% (contre 3 % en 2022). La Chine contribuerait ainsi à un quart de la croissance mondiale.
Le pays est certes entré dans une phase de maturité avec un vieillissement de sa population et un besoin de consolider sa classe moyenne, mais le potentiel économique demeure. Dans les années à venir, la consommation intérieure devrait d’ailleurs jouer un rôle important. Ce retour à meilleure fortune de l’économie chinoise devrait également être soutenu par le déploiement de deux nouveaux vaccins contre le covid : l’un par ARN messager et l’autre sous forme d'inhalation. Deux solutions qui participeraient à améliorer l’immunisation collective de la population.
Pour réussir sa relance économique, la Chine devra toutefois répondre à deux défis : éviter un effondrement du secteur immobilier et mieux insérer les jeunes diplômés sur le marché de l’emploi.
Les convictions de Scala patrimoine sur les marchés financiers
Les marchés financiers : les actions
Malgré le fort rallye observé ce début d’année (près de 9% pour l’indice européen STOXX600 et 3,4% pour l’indice américain S&P500), la consolidation du mois de février nous rappelle que les incertitudes restent grandes sur les marchés financiers.
Les derniers indicateurs macroéconomiques pointent une économie plus résiliente qu’attendue des deux côtés de l’Atlantique. L’apaisement des tensions sur les prix de l’énergie, les bons résultats des entreprises au T4 en Europe ainsi que des perspectives moins hawkish pour la politique monétaire de la Fed ont alimenté le rebond de marché.
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Une plus grande sensibilité des marchés financiers aux mauvaises nouvelles
Aujourd’hui les marchés financiers bénéficient d’une marge de sécurité bien plus faible (les actions européennes sont revenues sur les niveaux observés avant l’invasion russe en Ukraine) qui rend les valeurs plus sensibles aux mauvaises nouvelles, notamment sur le volet géopolitique. Les derniers chiffres économiques soulignent que l’activité ne ralentit pas comme attendu et le rebond de l’inflation sous-jacente en janvier en Europe comme aux États-Unis laisse les marchés envisager une réponse monétaire plus dure que ce qui était anticipé le mois dernier.
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Une prise d’une partie des bénéfices
Dans ce contexte, nous pensons qu’il est judicieux de prendre quelques bénéfices après la belle performance des marchés depuis le début du T4 2022.
Nous continuons de privilégier les thèmes des énergies renouvelables et de l’efficience énergétique. La guerre en Ukraine a révélé la nécessité d’une souveraineté énergétique pour l’Europe qui ne peut plus dépendre des importations russes, accélérant le besoin d’investissements massifs en infrastructures vertes.
Attention aux valeurs de croissance, notamment la tech US. Ces valeurs très sensibles aux mouvements des taux d’intérêt pourraient continuer à souffrir de la hausse prolongée des taux directeurs.
Les valeurs cycliques continuent de bénéficier des solides publications économiques. Nous considérons toutefois que les facteurs qui ont porté ses valeurs sont déjà intégrés dans les prix (réouverture de la Chine, apaisement des pressions inflationnistes et baisse du dollar).
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Un attrait pour les marchés financiers émergents
Nous conservons notre vue positive sur les actions émergentes avec un biais géographique en faveur de la Chine. Malgré la hausse des valeurs de près de 30% depuis l’automne, les actions chinoises sont échangées à des valorisations bien inférieures aux marchés développés et la réouverture de l’économie consécutive à l’abandon de la politique zéro-covid reste l’un des principaux soutiens aux actions chinoises. Toutefois, la correction du mois de février alimentée principalement par la montée des tensions US-Chine rappelle qu’à court-terme, le marché peut rester volatile.
Sur les marchés obligataires
Les taux de rendement sont repartis à la hausse aux États-Unis comme en Europe au mois de février. Le taux 2 ans américain est revenu à des points hauts que nous n’avions plus observés depuis 2007. Les indices swap US montrent que les attentes de hausse de taux directeurs pour le FOMC de mars ont augmenté, pointant une réappréciation du taux terminal de la Fed par les marchés (un pic attendu en juillet à 5,25%).
Dans ce contexte nous continuons de privilégier les obligations de maturité relativement courtes (inférieures ou égales à 4 ans) afin de réduire la sensibilité du portefeuille à la hausse des taux et privilégions le segment investment grade permettant de limiter drastiquement le risque de taux de défaut des entreprises dans un environnement de hausse des couts d’emprunt. Nous restons en faveur des fonds obligataires à échéance de maturité courte permettant de sécuriser le taux de rendement.
Sur le private equity
Le private equity reste un outil de diversification et de décorrélation aux marchés boursiers très rémunérateur sur le long terme. On a observé un rendement moyen sur 10 ans d’environ 14% toutes stratégies confondues. Cependant, l’écart de performance peut être important entre les fonds d’investissement considérés. La qualité de sélection des fonds reste primordiale. De plus, la classe d’actif bénéficie d’un « effet dénominateur » intéressant.
En effet, les parts de fonds private equity sont plus attractives qu’elles ne l’étaient sur le marché secondaire. La baisse des marchés actions en 2022 a mécaniquement gonflé l’allocation en fonds de private equity chez les investisseurs institutionnels, les contraignant à revendre.
Si vous souhaitez plus d'informations sur le sujet, n'hésitez pas à nous contacter.
Loi de Finances 2023 : les mesures qui concernent votre patrimoine
Publiée au Journal officiel le 31 décembre 2022, la Loi de Finances pour 2023 met en œuvre un certain nombre de mesures fiscales qui concernent les particuliers.
Les mesures impactant la fiscalité personnelle
Revalorisation du barème de l’impôt sur le revenu
Le législateur a revalorisé les tranches du barème de l'impôt sur le revenu de 5,4 %.

Aménagement du prélèvement à la source
La loi de finances assouplit les conditions permettant à un contribuable de moduler son taux de prélèvement à la source. Il lui est désormais possible d’obtenir une réactualisation de son taux (à la baisse comme à la hausse) si le montant de son prélèvement évolue d’au moins 5 %, contre 10 % précédemment.
Majoration du plafond du crédit d'impôt pour la garde des jeunes enfants
Le plafond du crédit d’impôt des frais de garde d’un enfant de moins de 6 ans, à l’extérieur du domicile, est relevé à 3 500 €, contre 2 300 € auparavant. L'avantage fiscal peut donc atteindre 1 750 € par enfant, au lieu de 1 150 €.
Obligation déclarative pour le crédit d’impôt pour emploi à domicile
Le contribuable bénéficiant du crédit d’impôt sur le revenu au titre de l’emploi d’un salarié à domicile est désormais dans l’obligation d’indiquer dans sa déclaration de revenus n° 2042 la nature des services payés.
Les mesures concernant l’immobilier
Suppression de la taxe d'habitation sur la résidence principale
Comme le gouvernement s’y était engagé, la taxe d'habitation sur la résidence principale vient d’être supprimée pour l’ensemble des ménages. Elle est cependant toujours d’actualité pour les résidences secondaires.
Hausse de la taxe sur les logements vacants
La taxe sur les logements vacants en zone tendue est relevée de 12,5% à 17% pour la première année d’inoccupation. Celle-ci passe également de 25% à 34% pour les années suivantes.
Prolongation de certains dispositifs de défiscalisation immobilière
Plusieurs dispositifs visant à réduire sa facture fiscale ont été prorogés.
- La réduction d’impôt Malraux est, en effet, prolongée jusqu’au 31 décembre 2023 dans les quartiers anciens dégradés.
- Le dispositif Defi-forêt est aussi prorogé jusqu’au 31 décembre 2025 et aménagé. La réduction d’impôt est, en effet, devenu un crédit d’impôt.
- La réduction d’impôt Madelin pour souscription au capital de PME devrait été prolongée jusqu’au 31 décembre 2023, avec un taux majoré à 25 %. Sa validation est toutefois suspendue à une réponse de la Commission européenne et la publication d’un décret.
- Le dispositif MaPrimeRénov' Sérénité est renforcé et le dispositif MaPrimeRénov' est davantage orienté vers les opérations de rénovation plus performantes.
Changement de la fiscalité du dispositif Pinel
La loi abaisse les taux de la réduction d’impôt prévue dans le cadre du dispositif Pinel classique. Celles-ci passent ainsi de 12 % à 10,5 % pour une location de 6 ans, de 18 % à 15 % pour une location de 9 ans et de 21 % à 17,5 % pour une location de 12 ans. En 2024, ces taux seront de nouveau réduits, respectivement à 9 %, 12% et 14 %.
Mais attention, dans le cadre du Dispositif Pinel +, les anciens taux peuvent être maintenus. Cela concerne les investissements dédiés aux quartiers prioritaires de la politique de la ville et à l'amélioration de la performance énergétique du logement.
Rénovation énergétique : doublement du déficit foncier
La Loi de Finances pour 2023 fait passer le seuil d’imputation du déficit foncier sur le revenu global de 10 700 € à 21 400 € lorsque le déficit résulte des dépenses réalisées pour améliorer la performance énergétique du logement, en le faisant passer à une classe énergétique A, B, C ou D.
Les dispositions visant les sociétés
Impôt sur les sociétés (IS) : revalorisation du seuil pour l'application du taux réduit
Le législateur relève la fraction du bénéfice imposable au taux réduit de l'IS, de 38 120 € à 42 500 €. Une disposition qui concerne les exercices clos à partir du 31 décembre 2022.
LOI n° 2022-1726 du 30 décembre 2022 de finances pour 2023
Les 100 qui font le patrimoine en 2023
Guillaume Lucchini parmi les personnalités qui comptent
Les journalistes de Gestion de Fortune, Décideurs Magazine, Profession CGP, Patrimoine24 et Investissement Conseils se sont réunis pour élire « les 100 personnalités qui font le patrimoine » en 2023.
Dévoilés lors du Grand Forum du Patrimoine, les lauréats ont été retenus pour leur action et leur influence sur l'écosystème financier et patrimonial. Un environnement professionnel placé au service d'épargnants, de familles, de dirigeants d'entreprise ou d'entrepreneurs.
Nous sommes très heureux de vous annoncer que Guillaume Lucchini, président fondateur de Scala Patrimoine, fait partie de cette prestigieuse sélection. Il y côtoie des des avocats, notaires, universitaires, family-Officers, ou encore des banquiers privés de renoms.
Retrouvez le portrait de Guillaume Lucchini sur le site internet du magazine.
La réaction de Guillaume Lucchini, Président de Scala Patrimoine
« C’est un très grand honneur de figurer parmi « les 100 qui font le patrimoine » en 2023. Cette distinction vient récompenser une nouvelle fois tout le travail réalisé par l’ensemble des équipes de Scala Patrimoine. Je remercie bien évidemment tous nos clients et partenaires pour leur confiance. Sans eux nous ne serions pas là aujourd’hui.
L’aventure entrepreneuriale est un parcours sinueux, parsemé d'embûches. Les succès, les espoirs laissent parfois place aux doutes, aux remises en question. Ce fut notamment le cas lorsque nous avons fait le choix d'emprunter la voie de l'indépendance. Un statut qui nous permet d’exercer notre activité de conseiller patrimonial, avec une totale transparence, en étant uniquement rémunéré par nos clients, en honoraires. Nous étions probablement l’un des seuls cabinets à y croire. Il fallait à l’époque une bonne dose de folie pour prendre une telle décision et opter pour le statut d’indépendant, au sens réglementaire. Mais c’était la seule en cohérence avec nos convictions et nos valeurs.
Quand je regarde aujourd’hui le chemin parcouru, je ne peux qu’être fier de notre histoire. Mais aussi et surtout de nos collaborateurs qui se sont investis, avec une énergie, une conviction et un engagement exceptionnels. Certes, le chemin est encore long, mais recevoir une telle distinction et intégrer cette liste aux côtés de professionnels que j’admire me fait prendre conscience un peu plus du travail accompli jusqu’ici. »
Le rendez-vous des marchés financiers - Janvier 2023
Marchés financiers : les points clés
- Les marchés actions et obligataires ont connu une année 2022 particulièrement difficile.
- Les États-Unis devraient pouvoir éviter la récession, contrairement à l’Europe.
- La Chine a levé une grande partie de ses restrictions sanitaires pour faciliter le redémarrage de son économie.
Marchés financiers : une année 2022 particulièrement difficile
L’année 2022 ne fut pas de tout repos sur les marchés financiers. Plombés par la guerre en Ukraine, la résurgence de l’inflation, le resserrement des politiques monétaires et les mesures sanitaires restrictives imposées par le gouvernement chinois, les principaux indices boursiers ont lourdement chuté. L’indice mondial MSCI World a abandonné près de 20% tandis. Le CAC a lui aussi perdu du terrain (- 9,75 %), tout comme le Dow Jones (- 9,9 %) et le Nasdaq Composite (- 9,5 %). Enfin l’indice chinois, le CSI 300, s’est délesté de près de 21 %.
Le cycle de resserrement monétaire orchestrée par banques centrales a également provoqué de fortes secousses sur les marchés obligataires, qui affichent des contre-performances historiques. La valeur des obligations mondiales a chuté de plus de 15 %. Les obligations souveraines de la zone euro abandonnent, quant à elles, 18,2 % sur l’année.
Mais comme le dit si bien le dicton : « après la pluie vient le beau temps ». Les marchés financiers n’ont donc pas tardé à retrouver des couleurs. Le début d’année fut même tonitruant. Le CAC 40 a franchi la barre des 7 050 points, avant de reprendre un peu sa respiration. Les messages de fermetés envoyées par la banque centrale européenne, par l’intermédiaire de sa présidente, Christine Lagarde ont, en effet, troublé les investisseurs internationaux, qui espéraient une détente plus rapide des politiques monétaires menées par les banques centrales.

Savoir naviguer par manque de visibilité
Comme l’année dernière, les investisseurs doivent, à notre sens, se préparer à naviguer dans un environnement caractérisé par des crises multiples, ou « poly-crises ». 2023 continuera d’être marqué à la fois par les conséquences de la guerre en Ukraine, les tensions inflationnistes et les décisions politiques du gouvernement chinois vis-à-vis de la crise sanitaire.
Vers un atterrissage en douceur aux États-Unis
L’inflation américaine se stabilise
Aux États-Unis, le pic d’inflation pourrait avoir été atteint. Depuis le mois de juin, le rythme de la hausse des prix a fortement ralenti. « La combinaison des deux chocs d’offres, l’un hérité de la crise sanitaire et l’autre de la guerre en Ukraine, s’apaise. Les tensions logistiques (congestion portuaire, délais de livraison…) sont presque revenues à la normale et les prix des matières premières ont reflué » expliquent les analystes de la société de gestion Ecofi. Autrement dit, les forces inflationnistes vont se tarir peu à peu. Mais il faudra tout de même compter sur une inflation toujours importante en 2023. D'après le Département du Travail, l'indice des prix à la consommation aux USA avait augmenté de 6,5% en décembre 2022 par rapport au même mois de 2021.
La FED calme le jeu
Cet environnement va-t-il inciter la FED à ralentir sa politique de resserrement monétaire ? Tous les scénarios restent ouverts. L’institution américaine a déjà beaucoup fait l’année dernière, en remontant ses taux directeurs de 0,25 % à 4,50 %. Mais d’autres hausses de taux sont déjà prévues, d’une moindre ampleur cependant. C’est en tout cas le discours tenu par le président de la Fed de Philadelphie, Patrick Harker : « Je m'attends à ce que nous relevions les taux encore à quelques reprises cette année, mais à mon avis, l'époque où nous ajoutions 75 points de base en une fois est sûrement révolue ».
Optimisme sur la croissance américaine
Concernant, l’état de santé de l’économie américaine, les analystes sont partagés. Certains anticipent une récession cyclique relativement courte. Tandis que d’autres, comme Ecofi, pensent que le pays de l’Oncle Sam peut encore espérer échapper à la récession : « la combinaison de signaux extraits du marché de l’emploi ou encore de la consommation dans les services nous incite à ne pas anticiper de récession en 2023 pour les États-Unis ». Un optimisme partagé par Janet Yellen, la ministre de l'Économie et des Finances de Joe Biden, Janet Yellen : « malgré les risques auxquels l'économie est confrontée, les États-Unis sont sur la bonne voie pour faire ralentir l'inflation ». Ajoutant que « La récession peut être évitée ».
En revanche, l’Europe ne devrait pas avoir cette chance …
Une récession de courte durée sur le vieux continent ?
L’inflation continue d’inquiéter
En Europe, les politiques budgétaires mises en œuvre pour soutenir l’économie du continent ont rempli leurs offices. Il faut dire que des moyens conséquents ont été alloués. En 2020, l'Union européenne a, par exemple, engagé 2 018 milliards d'euros jusqu’en 2027, dans le cadre du plan Next Generation EU. Des actions qui ont permis aux pays européens de mieux absorber le choc inflationniste et de préserver la dynamique du marché de l’emploi et la consommation des ménages.
Malgré ces efforts, les économistes anticipent cependant une entrée en récession - de faible amplitude - de l’économie européenne pour le 4e trimestre 2022 et le 1er trimestre 2023.
Autre mauvaise nouvelle, l'indice des prix à la consommation affiche sur un an une hausse de 9,2% en décembre, contre 10,1 % en novembre. Un niveau qui reste bien trop important aux yeux de la Banque centrale européenne (BCE).

Christine Lagarde refroidit les investisseurs
Interrogée lors du forum économique mondial de Davos, Christine Lagarde, a affiché sa détermination à enrayer la spirale inflationniste : « Nous maintiendrons le cap jusqu'à ce que nous soyons passés en territoire restrictif pendant suffisamment longtemps pour pouvoir ramener l'inflation à 2% dans un délai convenable ». Le moins que l’on puisse dire est que cette sortie médiatique a douché les espoirs de nombreux investisseurs, qui espéraient que la BCE porte un coup de frein à sa politique de resserrement monétaire.
Pour rappel, en décembre dernier, la Banque centrale européenne (BCE) avait relevé ses principaux taux directeurs de 0,50 point de pourcentage, optant ainsi pour un resserrement plus modéré que les mois passés. Le principal taux de refinancement étant aujourd’hui de 2,5%.
Un sommet UE-Ukraine sous haute tension
À la lisière de l’Europe, la guerre opposant l’Ukraine à la Russie continue. Dernier épisode dramatique en date, le ministre ukrainien de l'Intérieur, Denys Monastyrsky, a été tué dans l'écrasement de son hélicoptère qui a fait au moins 14 morts. Cet événement souligne encore un peu plus l’importance du sommet UE-Ukraine qui se tiendra à Kiev le 3 février prochain.
Le programme s’annonce chargé. Les différentes parties prenantes devraient notamment évoquer la mise en œuvre des 18 milliards d’euros d’aides promis par l’Union européenne au pays et renforcer la politique de sanctions appliquées contre la Russie.
Détente sur les prix de l’énergie
En fin d’année dernière, les prix de l’énergie ont connu une chute spectaculaire. Les températures très douces, la baisse sensible de la consommation et les importations massives de Gaz naturel liquéfié (GNL) ont permis d’éviter le pire. Symbole de cette détente, le prix de référence du gaz dans l’Union européenne, le TTF néerlandais, était inférieur à 75 € le MWh début janvier, contre près de 340 € au plus fort de la crise.
Il en est de meme pour le cours du pétrole Brent en dollars qui oscille autour de 85 dollars actuellement, après avoir dépassé le seuil des 126 dollars en mars dernier.
Chine : un virage à 180°
Levée des principales mesures sanitaires
La politique sanitaire « Zéro Covid » défendue par Xi Jinping ne pouvait plus durer. Le contexte social était devenu extrêmement tendu, nourri notamment par les jeunes diplômés en quête d’un travail. De nombreuses manifestations avaient d’ailleurs embrasé la chine en fin d’année dernière. Sortie renforcée du 20e Congrès du Parti communiste chinois ayant eu lieu en octobre dernier, le président chinois a donc changé son fusil d’épaule, en mettant notamment fin aux mesures sanitaires les plus restrictives.
Cette décision intervient dans un contexte économique particulièrement difficile pour la Chine. La croissance du pays dépassera à peine 3% en 2022. Symboles de ses désillusions : le secteur immobilier est aujourd’hui aux abois tandis que la production industrielle du pays n’en finit plus de baisser.
Le déclin démographique se précise
Cet allégement des mesures sanitaires aura toutefois un coût sur le plan humain. Le vaccin chinois présentant une efficacité toute relative. Certains spécialistes anticipent malheureusement plus d'un million de décès dans le pays.
En plus de cet effroyable drame humain, Xi Jinping devra également composer avec le vieillissement de la population. Pour la première fois en 60 ans, la population chinoise a diminué. Le pays compte aujourd’hui 1,41 milliard d'habitants, soit 850.000 de moins qu’il y a un an. Ce déclin démographique pourrait venir - lui aussi - freiner la croissance à long terme de la deuxième puissance économique mondiale. Autre conséquence, l'Inde devrait détrôner très rapidement la Chine en tant que pays le plus peuplé au monde.
Les convictions de Scala patrimoine sur les marches financiers
Les marchés financiers
Sur le long terme et dans le cadre d’investissements diversifiés, les marchés financiers présentent un intérêt indéniable. Voici les thèmes que nous privilégions.
Sur les marchés actions
- Les technologies, notamment celles liées à l'intelligence artificielle, à la cybersécurité, à la 5G, à la réalité augmentée, qui sont autant de leviers de croissance pour les entreprises, et ce dans tous les secteurs d’activité. Pourtant, ces thématiques ont souffert en 2022. Elles offrent donc un bon point d'entrée, à moyen/long terme.
- Les énergies renouvelables, en raison de l'accroissement de la demande pour des sources d'énergie propres et durables.
- Les marchés émergents, en particulier la Chine dont le pays a accusé un retard économique important depuis la crise du covid. La levée des principales mesures de restrictions sanitaires pourrait relancer une croissance atone.
Sur les marchés obligataires
- Les fonds obligataires à échéance. L'investissement obligataire est redevenu intéressant, le risque étant beaucoup mieux rémunéré. Il faut cependant privilégier les maturités de 2 à 4 ans.
Sur le marché Carbone
- Compte tenu de la réglementation, l'investissement dans le crédit carbone nous semble une opportunité à long terme. Un positionnement qui tend par ailleurs à favoriser la baisse des émissions lorsque les crédits deviennent plus chers sur le marché.
Les produits structurés
Un contexte favorable
L’inversion de la courbe des taux a créé un momemtum favorable aux produits structurés investis sur de courtes et moyennes durées. Les produits émis pour une durée allant de 1 à 4 ans proposent ainsi des rendements très attractifs, en comparaison des placements de long terme. Pour saisir au mieux cette opportunité, les équipes de Scala Patrimoine se positionnent sur des produits structurés ayant une durée de vie assez courte et dont le capital est totalement garanti (hors risque pesant sur l’émetteur). Ces derniers proposent également une différence de rendement assez faible avec ceux avec intégrant une barrière de protection limitée.
Les points de vigilance
Avant d’investir sur des produits structurés, soyez toutefois vigilants concernant :
- Les coûts associés à ce placement, car les produits structurés sont très souvent « surchargés » en frais ;
- La maturité/l’échéance de ces produits, pour ne pas immobiliser votre épargne sur une trop longue période
- Le rendement des produits, car touts les gains générés par un placement impliquent une contrepartie (de temps, de liquidité, de risque …).
Outre les produits structurés, la dette privée et le private equity sont également des investissements pertinents, à condition d’être sélectif.
Guillaume Lucchini sur Club Patrimoine, dans l’émission « Le fonds de la semaine »
Fanny Berthon a reçu Guillaume Lucchini dans l'émission « le fonds de la semaine ». Le président de Scala Patrimoine y évoque la gestion du fonds "actions émergentes" GemEquity. Classifié SFDR « Article 8 », ce fonds, géré par Gemway Assets, bénéficie également du Label ISR.
Les points clés abordés concernant Gemway Assets
Créée en 2012, la société de gestion Gemway Assets est uniquement dédiée aux marchés émergents. Son offre comprend trois fonds investis en actions émergentes, tous labélisés ISR (GemEquity, GemAsia et GemChina) et un fonds investi en dettes souveraines émergentes avec une approche ESG (GemBond).
Son Fondateur et président, Bruno Vanier a plus de 30 ans d’expérience sur les marchés émergents dont 7 passés en Asie. Ancien membre du comité exécutif d'EdRAM, Bruno a dirigé, en outre, la gestion d’Actions entre 2008 et 2011. Les 3 analystes gérants à ses côtés sont aussi très expérimentés (en moyenne 15 ans d’expérience sur les marchés). La société peut également s’appuyer sur la présence sur le terrain et aux côtés des entreprises de ses équipes. En moyenne, celles-ci réalisent plus de 300 visites de sociétés par an et 10 jours par mois de présence dans un pays émergent.
L’objectif des gérants pour chacun de leurs fonds est clairement défini : tirer profit de l’enrichissement des populations émergentes. Le thème de la Consommation durable chinoise représente d’ailleurs près de 18 % du portefeuille (contre 9,6% pour l’indice de référence). Les équipes sont à ce titre en capacité d’investir sur tous les continents : en Asie, en Amérique Latine, aux Caraïbes, en Europe de l'Est - y compris la Russie - au Moyen-Orient ou encore en Afrique.
Les performances
Sur le long terme, les performances sont au rendez-vous. Depuis sa création, le fonds réalise une performance annuelle supérieure à son indice de référence, malgré une année 2022 difficile.
Le contexte économique et sanitaire
La Chine vient de sortir de sa politique zéro Covid. Cette décision va libérer l’économie et pourrait permettre à la croissance de repartir. Mais, malheureusement, il faudra craindre une grave détérioration de la situation sanitaire.
Retrouvez le lien vers l'interview en cliquant ici.
B Smart TV a rencontré Guillaume Lucchini pour évoquer la récolte des préférences ESG
Le journaliste Nicolas Pagniez a reçu Guillaume Lucchini (Scala Patrimoine) dans l'émission B Smart Patrimoine. Le média évoque notamment l'actualité de l'investissement socialement responsable avec l'obligation de récolte des préférences ESG qui pèse sur les conseillers patrimoniaux.
Depuis le 1er janvier, l’ensemble des conseillers financiers doivent, en effet, prendre en compte les préférences ESG de leurs clients, via un questionnaire ad hoc.
Les informations clés du document intégrant les préférences ESG des épargnants
Aucun questionnaire standard n’existe actuellement pour encadrer le recueil des préférences durables des clients. Les gestionnaires d’actifs et distributeurs élaborent donc chacun leur propre document, pour le moment. Autre problème, des dispositions techniques sont encore en attente. Le questionnaire repose par exemple sur la taxonomie européenne … mais de nombreux aspects pratiques sont encore attendus sur ce texte !
Les trois piliers du document reposent actuellement sur trois grandes questions :
- « Quelle proportion de votre portefeuille souhaitez-vous voir investie dans des activités considérées comme durables par la taxonomie européenne ? »
- « Quelle proportion de votre portefeuille souhaitez vous voir investie dans des investissements durables au sens de SFDR ? (Article 9 pour les fonds qui ont pour objectif l’investissement durable. Ou l'article 8 pour ceux qui font seulement la promotion de ces caractéristiques).
- « Quelle proportion de votre portefeuille souhaitez vous voir investie dans des produits qui prennent en compte les principales incidences négatives de leur investissement sur le plan ESG ? »
Ce document ayant l'objectif de réorienter les flux de capitaux pour parvenir à une croissance durable et inclusive.
Ce qu'il faut en retenir
- « Il n’existe pas encore de modèle de questionnaire universel »
- « Toutes les associations sont en discussion avec les autorités de régulation concernant la réalisation de ce questionnaire »
- « Les sociétés de gestion ne disposent pas de fonds totalement alignés sur la taxonomie. Le pourcentage est donc souvent limité (entre 5% et 20 %). Un alignement très élevé est ainsi impossible à mettre en œuvre en pratique. »
Retrouvez le lien vers l'interview vidéo en cliquant sur le lien ici.
Les meilleurs placements pour 2023
Alors que les banquiers centraux ne l’attendaient plus, l’inflation fait un retour spectaculaire. Selon l'OCDE*, la France devrait subir une hausse des prix de 5,9% en 2022 puis de 5,7% en 2023. Personne ne peut toutefois prédire avec certitude sa durée et son ampleur.
Cette spirale inflationniste marque également la fin de ce que les économistes appellent « la grande modération ». Une période au cours de laquelle les banquiers centraux pouvaient réguler les marchés financiers comme bon leur semblait. Il est désormais acquis que les niveaux d’inflation d’équilibre vont être supérieurs à ce que l’on a connu.
Pour éviter la surchauffe, les banques centrales ne pourront plus injecter autant de liquidités. Moins de liquidité sur les marchés appelle donc des choix d’investissement plus ciblés pour les épargnants. Scala Patrimoine a retenu, pour vous, 5 placements qui devraient se démarquer en 2023 et dans les années à venir.
L’immobilier parisien
Un rempart contre l'inflation
La pierre, en particulier l’investissement locatif, est un excellent rempart contre l’inflation. Les propriétaires ayant, en effet, la possibilité de revaloriser leurs loyers chaque année, en se reposant sur l’indice de référence des loyers (IRL)**.
Cet intérêt pour l’immobilier est d’autant plus marqué que les taux d’emprunts sont encore relativement attractifs, si on les compare à ceux pratiqués ces 20 dernières années. Autre avantage et non des moindres, les établissements bancaires français proposent aux investisseurs des prêts à taux fixe, ce qui n’est pas le cas dans tous les pays occidentaux où les taux variables sont souvent la norme.
Privilégier les zones de tension locative
Si l’immobilier conserve donc, sur le papier, tout son attrait, mieux vaut ne pas investir à l’aveugle. La remontée des taux d’intérêt aura nécessairement un impact sur la capacité d’investissement des Français. Depuis plusieurs mois, les banques se montrent d’ailleurs moins enclines à accorder des crédits. Cette situation devrait, à notre sens, favoriser l’érosion des prix de l’immobilier dans les villes ou les régions les moins dynamiques. Pour cette raison, nous vous conseillons de privilégier les zones où la tension locative est importante. Paris, et plus particulièrement les petites surfaces, conserve à ce titre une longueur d’avance sur les autres localisations. L’offre de biens de qualité est toujours aussi rare tandis que la demande demeure très élevée.
Pour aller plus loin : Investir sur de la pierre papier (SCPI, OPCI, SCI) peut être intéressant, lorsque le véhicule d’investissement est positionné sur des actifs de qualité et que son parc immobilier est bien géré. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si certains véhicules se sont montrés aussi performants durant la période Covid. Dans un contexte de remontée des taux d’intérêt, l’investissement en nue-propriété peut être également être un bon outil à exploiter pour les investisseurs.
Scala Patrimoine attire votre attention sur … les conséquences de la loi Climat
Votée en 2021, la loi Climat s’attaque aux logements les plus énergivores. Depuis le 24 août 2022, les propriétaires d’un logement considéré comme une passoire thermique n’ont d’ailleurs plus la possibilité d’augmenter leur loyer. Une interdiction qui s’adresse aux logements des classes F et G du diagnostic de performance énergétique (DPE). Et à partir du 1er janvier 2023, les logements les plus consommateurs d’énergie seront progressivement interdits à la location. Une décision qui vise plus de 4 millions de biens immobiliers ! Cette loi aura bien évidemment des conséquences sur le marché de l’immobilier. Les notaires constatent déjà une baisse des prix des logements trop consommateurs en énergie, de - 2 % à - 14 % en moyenne. Raison de plus pour se montrer particulièrement précautionneux lors de vos recherches et négociations immobilières.
Les marchés actions
Les rendements des fonds en euros en berne
Dans un environnement marqué par une accélération de l’inflation, les fonds en euros perdent encore un peu plus de leur attrait. Leur rendement réel est aujourd’hui négatif. Et un retour rapide à une meilleure fortune apparait très peu probable. Lors de périodes aussi agitées, les fonds en euros se révèlent être d’immenses paquebots particulièrement difficiles à manœuvrer. Ces placements étant « collés » sur une longue durée à des investissements obligataires faiblement rémunérés. Il y aura, en conséquence, un décalage entre la remontée des taux et celles de leur rendement.
Les épargnants disposant d’un horizon d’investissement à long terme ont, dès lors, tout intérêt à investir une partie de leur épargne sur les marchés financiers, notamment sur les marchés actions. La classe d’actifs conserve tout son sens, lorsqu’elle fait l’objet d’investissements diversifiés et échelonnés dans le temps. Le contexte géopolitique, économique et épidémique encore incertain doit, par ailleurs, inciter les investisseurs à une certaine prudence et à se montrer très sélectif dans leurs placements.
Diversifier ses investissements
Dans ce cadre, nous privilégions des portefeuilles diversifiés, par zone géographique, style de gestion et secteurs d’activités. Nous avons notamment intégré dans nos portefeuilles des placements sur :
- la thématique de l’eau et du bois ;
- le thème de la robotisation et la digitalisation ;
- les infrastructures et la transformation énergétique en Europe. Les États devant investir massivement au cours des prochaines années pour gagner leur indépendance énergétique.
- le marché de la tech américaine qui propose des points d’entrée attractifs, après la baisse de 2022 ;
- les marchés actions chinois, particulièrement sur le secteur de la Climate Tech. Le pays disposant d’un quasi-monopole sur la production de terres rares et d’un savoir-faire incontestable dans la production de véhicules électriques ;
Scala Patrimoine attire votre attention sur … les marchés obligataires
L’inclinaison des politiques des banques centrales a changé la donne sur les marchés obligataires ! Ces derniers peuvent receler quelques opportunités. Face aux craintes d’inflation, les banques centrales se montrent, en effet, moins accommodantes que par le passé. Les hausses de taux devraient toutefois rester d’une ampleur limitée en raison des mauvaises perspectives sur la croissance économique. Plusieurs segments nous semblent actuellement intéressants, notamment les fonds de portage obligataires positionnés sur des dettes d’entreprises bien notées, émises sur une durée comprise entre 3 et 5 ans.
Les produits structurés
Des placements très techniques
Hausses des taux menées par les banques centrales, incertitudes économiques, volatilité persistante sur les marchés financiers … le contexte financier n’a peut-être jamais été aussi favorable aux produits structurés investis sur des courtes et moyennes durées.
Pour rappel, le produits structuré est une alternative à des placements en direct sur les marchés actions. Destinés à réduire l'exposition au risque d'un portefeuille, ces placements sont construits à partir de plusieurs produits financiers (obligations, actions, devises, matières premières, indices boursiers, fonds…). Leur objectif est d’obtenir un rendement optimum en garantissant le capital investi (en totalité ou en partie). Il faut cependant garder à l’esprit les risques d’un tel placement, notamment ceux pesant sur un éventuel défaut de la banque émettrice.
Quoi qu’il en soit, les rendements sont définis par avance selon une formule déterminée lors de l’investissement. Le remboursement total ou partiel du capital se concrétise au terme d’une durée prévue dès le départ (entre 1 et 10 ans généralement) ou de manière anticipée à des dates fixées avant l’échéance du support. Il est dès lors possible de façonner ces instruments financiers pour répondre très précisément aux besoins des investisseurs, et ce, selon leur profil de risque et leur attente.
Un Momentum intéressant
Cette liberté offerte aux investisseurs peut leur permettre de profiter d’un contexte de marché inédit. Depuis quelques mois, la courbe des taux s'est, en effet, inversée. Aussi impensable que cela puisse paraitre, il coûte donc plus cher de se financer à court terme (1 à 3 ans) qu'à long terme. Pour saisir au mieux cette opportunité, nous privilégions les produits structurés ayant une durée de vie assez courte. Cette stratégie présente deux avantages. D’une part, offrir aux investisseurs un rendement attractif. Et d’autre part, éviter de se retrouver « coller » pendant une longue période sur des produits servant des taux qui pourraient à l’avenir encore évoluer.
En pratique, nous conseillons aux investisseurs intéressés par les produits structurés de se positionner sur plusieurs produits différents, avec des versements répartis dans le temps. Ce positionnement présente à nos yeux plusieurs vertus :
- cela réduit le risque d’un mauvais positionnement sur les marchés en jouant sur plusieurs niveaux de valorisations (différents points d’entrée) ;
- il diversifie le portefeuille en jouant sur différents sous-jacents et barrières de protections ;
- cela limite le blocage des fonds avec plusieurs fenêtres de sorties et augmente ainsi la liquidité des investissements.
Scala Patrimoine attire votre attention sur … les frais appliqués aux produits structurés
Le produit structuré est très rémunérateur pour le courtier qui les commercialise. Plusieurs couches de frais (frais d’entrée, frais de gestion …), plus ou moins visibles, superposent et nuisent à la performance de l’investissement. Les établissements bancaires vont, de leur côté, naturellement, mettre en avant leurs propres produits, aux dépens de l’intérêt du client. Dans ce contexte, passer par un conseil indépendant évite tout conflit d’intérêts. Le statut d’indépendant de Scala Patrimoine, rémunéré exclusivement aux honoraires, vous donne accès aux meilleurs rendements du marché. Nous travaillons, à ce titre, en architecture ouverte et en toute transparence de frais. Nous sélectionnons nos partenaires grâce à une procédure d’appel d’offres sur mesure.
Le Private equity
Un investissement dans l'économie réelle
Le Private Equity permet d’investir dans des entreprises non cotées (start-up, PME, ETI …), à des moments clés de leur vie, et ainsi participer au financement de l'économie réelle. Ce financement s’opère de façon plus tangible que sur les marchés côtés, grâce à une plus grande proximité avec les entreprises et leur management.
L’investissement sur le private equity doit toutefois s’envisager sur un temps très long, entre 5 et 10 ans en moyenne. Durant ce laps de temps, la société de gestion procédera, en principe, à des appels de fonds et des remboursements successifs. Les sommes investies seront donc bloquées sur une longue période.
Des placements performants
En contrepartie de cette illiquidité et d’un ticket d’entrée assez élevé pour les meilleurs fonds, la classe d’actifs offre des performances de premier choix. À fin 2021, sur 15 ans, celles-ci s’élèvent ainsi à 12,2 % ! Dans le même temps, le CAC 40, dividendes réinvestis, et l’immobilier réalisent respectivement une performance annuelle de 6,1 % et de 6,3 %.
Il faut dire qu’en se positionnant sur le private equity, les investisseurs sont en mesure d’aller chercher, via des fonds d’investissement spécialisés, la performance au cours des années où les entreprises connaissent leur plus fort taux de croissance.
Mais attention, les écarts entre les fonds sont plus importants que sur les marchés boursiers. Cette dispersion se matérialise principalement sur le segment du capital-innovation (start-up). C’est pour cette raison qu’il est essentiel de choisir les bonnes sociétés de gestion. Les meilleurs gestionnaires étant notamment ceux en capacité d’accompagner les entreprises dans leurs projets de croissance (ouverture à l’international, acquisition stratégique, digitalisation …).
Scala Patrimoine attire votre attention sur … la nécessité de diversifier ses placements en private equity
Pour investir sur cette classe d’actifs, nous conseillons aux épargnants de se positionner sur des fonds de capital investissement. Ce choix permet d’élaborer une stratégie patrimoniale de long terme avec la possibilité d’accéder à une offre d’investissements diversifiés et complémentaires, en partenariat avec des acteurs de premier ordre. Il offre aussi la possibilité d’accéder à des opportunités d’investissement de taille supérieure à ce qui pourrait être fait en direct. Enfin, les fonds réalisent leurs investissements de manière progressive, ce qui atténue les éventuels chocs de marché.
La forêt
En France, les forêts s’étendent ainsi sur près de 17 millions d’hectares, soit près d’un tiers de notre territoire. Elles constituent des puits de carbone très efficaces, en captant près de 15% des émissions annuelles de CO² de notre pays.
Mais au-delà de leur rôle dans la préservation de la biodiversité, les forêts sont également des actifs tangibles et rentables. Le propriétaire de forêts ou de parts de Groupements forestiers d'Investissement (GFI) peut, en effet, créer de la valeur sur le long terme (autour de 2 à 3 % par an) grâce à la vente de coupes de bois et la revalorisation des prix.
Investir de manière collective via des GFI présente, à cet égard, plusieurs avantages. Ces véhicules d’investissement ont la capacité de diversifier leurs acquisitions sur l’ensemble du territoire national, mais aussi en Europe (Roumanie, Europe du Nord …) où la profondeur du marché est plus importante. Ces spécialistes sont également en mesure de sélectionner les forets disposant d’une bonne productivité biologique et dont le bois d’œuvre sera de qualité (plaquage, meubles, construction). Enfin, les fonds s’assurent la plupart du temps contre les principaux risques pesant sur les forêts (incendies, tempêtes, risques phytosanitaires, le réchauffement climatique …).
Scala Patrimoine attire votre attention sur … la fiscalité
Cerise sur le gâteau, l’investissement dans les forêts bénéficie d’une fiscalité très avantageuse.
Les épargnants ont ainsi la possibilité de bénéficier :
- Soit du régime fiscal du réemploi de produit de cession (150 OB Ter) ;
- Soit d’une réduction de leur impôt sur le revenu à hauteur de 25 % du montant de leur investissement, en contrepartie d’une durée de détention d’au moins 5 ans. Cet avantage étant cependant soumis au plafonnement des niches fiscales de 10 000 euros.
Attention : à partir du 1er janvier 2023, la réduction d’impôt deviendra un crédit d’impôt. Une très bonne nouvelle pour les investisseurs, car si le montant de l’avantage fiscal vient à être supérieur à celui de l’impôt du contribuable, l’excédent lui serait alors restitué.
Mais ce n’est pas tout ! Investir dans une forêt en direct ou au travers d’un GFI se révèle particulièrement intéressant en matière de transmission, grâce à une exonération des droits de succession ou de donation de 75 %.
Enfin, les redevables de l’IFI profitent d’une exonération de 75 % de la valeur de leur actif, voire à 100 % pour certains groupements forestiers.
L’œil de Scala Patrimoine
Surveillez les frais prélevés sur vos placements
Les épargnants supportent, malheureusement, de nombreux coûts sur leurs placements. Frais d’entrée, frais de gestion, rétrocommissions, commissions de surperformance … la liste est longue ! D’ailleurs, deux sénateurs - Jean-François Husson et Albéric de Montgolfier - se sont récemment emparés du sujet et déposé un projet de loi pour lutter contre ce véritable fléau.
Il y a quelques semaines, l’un des sénateurs confiait d'ailleurs aux journalistes de l’Agefi : « Beaucoup d’éléments nuisent au rendement net des placements au bénéfice des distributeurs et sans que l’épargnant puisse échapper à ces accumulations de frais. Il faut faire en sorte que l’épargnant trouve sa juste rémunération et que le maximum d’intérêts lui soit servi. »
Le clean share comme solution
Pour permettre aux épargnants de bénéficier du meilleur rendement possible pour leurs placements, Scala Patrimoine propose un contrat intégrant des parts de fonds « clean share ». Ces fonds sont proposés sans que ne soit reversée une part des frais de gestion du fonds au distributeur (banque, CGP). L’élimination de cette “part distributeur”, c’est-à-dire la suppression des “rétro-cessions de commissions”, réduit drastiquement les frais prélevés sur le contrat.
Pour en savoir plus sur le clean share, voici le site clean my share.
* l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)
** L'IRL est calculé en fonction de l’évolution de la hausse des prix à la consommation.
Loi Climat : vers une interdiction à la location des logements énergivores
L’immobilier est responsable à lui seul d’un quart des émissions de gaz à effet de serre en France. Selon une étude de l'Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE), la France compterait ainsi 7,2 millions de passoires thermiques. Pour atténuer l'impact environnemental du secteur, le gouvernement s’est donc lancé dans un grand plan de rénovation des bâtiments. « La solution est connue, il faut rénover, rénover, rénover » martèle ainsi Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique. Une volonté politique qui s’est finalement traduite en juillet 2021 par le vote de la loi « Climat et résilience ».
Voici le calendrier de mesures présentées par le législateur, en 5 dates clés !
Le calendrier des mesures de la Loi Climat
Depuis le 24 août 2022
Un an après le vote de la loi « Climat et Résilience », une première mesure vient de s’appliquer. Et le moins que l’on puisse dire est qu’elle donne le ton ! Un décret interdit, en effet, depuis le 24 août dernier, aux propriétaires bailleurs de logements (loués nus ou meublés) considérés comme des passoires thermiques, c’est-à-dire classés F ou G du diagnostic de performance énergétique (DPE)*, d’augmenter les loyers.
Une disposition qui touche les baux signés, renouvelés ou tacitement reconduits depuis cette date.
Précision : ce gel des loyers ne s’appliquera pas tout de suite aux logements situés dans les départements d'outre-mer (Martinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion et Mayotte). Un délai supplémentaire, fixé au 1er juillet 2024, leur a - en effet - été accordé.
À partir du 1er janvier 2023
Dès le 1er janvier 2023, les propriétaires des logements les plus énergivores de la classe G ne pourront plus les relouer. Cette mesure concerne les biens affichant une consommation annuelle d’énergie supérieure à 450 kilowattheures par mètre carré. Leur nombre est aujourd’hui estimé à 140 000, dans le parc locatif privé. Selon les dernières études réalisées, il s’agirait principalement de maisons individuelles utilisant un système de chauffage au fioul et d’appartements localisés en Île-de-France.
Mais rassurez-vous, cette interdiction s’applique uniquement aux baux conclus ou renouvelés à compter de cette date. Les contrats en cours ne sont donc pas concernés.
Dès le 1er janvier 2025
Dans deux ans, les autres logements notés G, dans le cadre du DPE, seront progressivement interdits à la location.
À compter de 2028
À partir du 1er janvier 2028, l’interdiction de mise en location concernera les logements « classés F ».
En 2034
Enfin, la dernière étape, applicable en 2034, vise à mettre au ban les biens immobiliers « qualifiés E » selon le DPE.
Comment s'appliquera la Loi Climat ?
Le bouquet de mesures voté par les parlementaires s’avère très complexe à mettre en œuvre. Ainsi, pour éviter une déstabilisation trop importante du marché de l’immobilier, le législateur prévoit une application dite « progressive ».
Quels sont les travaux à réaliser ?
Une rénovation énergétique est dite performante lorsque des travaux permettent de respecter les conditions suivantes :
- l’atteinte de la classe A ou B au sens du diagnostic de performance énergétique (DPE) ;
- l’étude des six postes de travaux de rénovation suivants : l'isolation des murs, l'isolation des planchers bas, l'isolation de la toiture, le remplacement des menuiseries extérieures, la ventilation, la production de chauffage et d'eau chaude sanitaire ainsi que les interfaces associées.
Précision : Pour les bâtiments de classe F ou G au sens du DPE, une rénovation énergétique est dite performante lorsque les travaux permettent l’atteinte au moins de la classe C du DPE et que les 6 postes de travaux ont été étudiés.
Quelles sont les exceptions ?
Les parlementaires ont également prévu quelques exceptions aux obligations pesant sur les propriétaires de logements les plus énergivores.
Celles-ci concernent les bâtiments qui présentent :
- des spécificités techniques, architecturales ou patrimoniales (monuments historiques, bâtiments se trouvant dans des sites classés …) ;
- des coûts de travaux manifestement disproportionnés par rapport à la valeur du bien (50 % de sa valeur).
Pour ces logements, la rénovation énergétique est dite performante lorsque les travaux permettent un gain d’au moins deux classes du DPE et que les six postes de travaux précités ont été traités.
Quels sont les baux concernés ?
Bonne nouvelle pour les propriétaires, les mesures d’interdiction prévues dans la loi ne concerneront pas les baux en cours. Comme l’a indiqué Olivier Klein, ministre du Logement, lors d’une interview donnée au journal « Le Parisien » en juillet dernier : « Cette règle s’applique quand il y a un changement de locataire et évidemment, personne ne sera mis à la porte, ce serait absurde ! ». Ces interdictions toucheront en pratique les nouveaux baux signés, renouvelés ou tacitement reconduits à compter de la date prévue par la loi.
Les locations saisonnières ou touristiques sont-elles touchées ?
À ce jour, la loi ne prévoit pas d’interdiction pour les locations saisonnières ou touristiques. Mais les choses pourraient vite changer. Devant le risque de voir les propriétaires « en profiter » pour louer leur logement via des plateformes de location de courte durée (AirBnb...), le ministre du Logement a réagi. « Il est hors de question qu’on se réfugie derrière l’interdiction de remettre en location en transformant son logement en meublé touristique » résume Olivier Klein. Un aménagement de la loi est donc attendu dans les prochaines semaines.
Les logements situés en outre-mer bénéficient-ils d'un calendrier aménagé ?
En outre-mer, l’interdiction de mise en location de passoires énergétiques est fixée à partir de janvier 2028 pour les logements classés G et à partir de janvier 2031 pour ceux classés F.
Quelles sont les sanctions possibles pour le propriétaire ?
Le propriétaire qui mettrait en location un logement considéré comme « indécent » s’exposera notamment :
- à une obligation de réaliser les travaux nécessaires ;
- à une réduction ou une suspension des loyers versés par le locataire ;
- aux versements de dommages et intérêts à payer au locataire ?
Qu'est ce que l'audit énergétique ?
Dès le 1er avril 2023, un audit énergétique devra obligatoirement être réalisé avant la mise en vente de logements classés F ou G au diagnostic de performance énergétique. L'audit s'appliquera ensuite aux habitations classées E à partir du 1er janvier 2025, puis aux logements classés D à partir du 1er janvier 2034. Ce document proposera les travaux à réaliser pour améliorer le classement de l'habitation. Ces travaux ne sont pas obligatoires pour conclure la vente, mais l'acquéreur sera informé de leur nature.

L'avis de Scala Patrimoine
Si la volonté du législateur est louable – réduire la facture énergétique des locataires et accélérer la transformation énergétique du pays – le calendrier de la mise en œuvre de la loi climat apparait extrêmement optimiste.
Des propriétaires pris à la gorge ?
En imposant aux propriétaires la réalisation de travaux aussi rapidement, le législateur risque de pousser les moins fortunés d’entre eux à vendre leurs biens ou à les retirer de la location. Surtout que les aides à disposition des propriétaires (TVA à 5,5 %, Ma Prime Renov, Aides de l’Anah, crédit d’impôt pour la transition énergétique …) semblent bien insuffisantes pour absorber le coût des travaux, évalué en moyenne à 15 % du prix du bien.
Le marché immobilier déstabilisé ?
Le contexte économique difficile (inflation, réduction de l’accès aux crédits par les établissements bancaires) ne joue également pas en faveur des propriétaires.
La mise en vente d’un trop grand nombre de logements par leurs propriétaires pourrait, par ailleurs, créer un choc d’offres sur le marché immobilier et tirer les prix vers le bas, surtout dans les zones économiques les moins attractives.
Le possible retrait du marché locatif de biens immobiliers serait aussi dommageable. Cette situation entrainerait, il est vrai, une hausse du prix des loyers pour les locataires, en raison de la raréfaction des biens à louer.
Enfin, les propriétaires souhaitant réaliser des travaux de rénovation trouveront-ils des artisans pour les réaliser ? Rien n’est moins sûr. Aujourd’hui, il est déjà difficile d'obtenir l'accord d'entreprises du bâtiment pour rénover les petites surfaces. Avec la forte hausse des demandes qui se profile, cela pourrait ressembler à un véritable parcours du combattant.
Une opportunité d’investissement ?
Ce contexte peut néanmoins représenter une opportunité pour les investisseurs immobiliers. Ces derniers vont se retrouver en position de force lors des négociations avec les vendeurs qui n’ont pas les moyens de réaliser ces travaux. Et leur terrain de jeu s’annonce vaste. 45% des résidences en Île-de-France entraient dans les trois classes énergétiques (E, F et G) en 2018 !
LOI n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique
* Le diagnostic de performance énergétique (DPE) renseigne sur la performance énergétique d’un bien immobilier (étiquettes A à G). IL évalue sa consommation d’énergie et son impact en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Ceux dont l’étiquette énergétique est en A et B sont considérés comme peu énergivores. Ceux qui sont classés en F et G sont désignés comme des passoires thermiques. Un DPE est, en principe, valable 10 ans. Par exceptions, les DPE réalisés entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2017 inclus sont valables jusqu'au 31 décembre 2022 tandis que ceux réalisés entre le 1er janvier 2018 et le 30 juin 2021 inclus le sont jusqu'au 31 décembre 2024.
Guillaume Lucchini évoque le patrimoine des entrepreneurs pour Les Echos
De la protection de sa famille à la cession ou la transmission de sa société, en passant par la préparation de sa retraite et ses investissements, la gestion des affaires privées d'un entrepreneur recouvre de nombreux sujets ayant des répercussions juridiques, fiscales et financières.
Guillaume Lucchini, président de Scala Patrimoine, a répondu aux questions de Laurence Boccara et de Francoise Paoletti, journalistes pour Les Echos, consacrées à la gestion du patrimoine du chef d'entreprise.
Ce qu'il faut en retenir
La protection personnelle des entrepreneurs et celle de ses proches
Voici les éléments clés à retrouver dans cet article :
- « Une première parade consiste à souscrire une assurance décès, destinée à assurer, sur une période temporaire, une protection financière à la famille de l'assuré. »
- « La souscription d'un contrat d'assurance-vie avec la rédaction d'une clause bénéficiaire démembrée est une option à envisager. »
- « La rédaction d'un mandat de protection future permet d'organiser la bonne continuité de la gouvernance en cas d'accident de la vie. Il permet ainsi d'éviter de bloquer les décisions de gestion. De façon indirecte, cela permet aussi de s'assurer que le patrimoine qui reviendra aux héritiers présomptifs (le conjoint et/ou les enfants mineurs) ne verra pas sa valeur se détériorer dans le temps. »
Neutraliser ou réduire sa fiscalité
La publication des Echos souligne notamment :
- « Les stratégies d'évitement de l'impôt sont à géométrie variable et tout à fait légales. »
- « Avant de s'engager dans une opération immobilière en Monument historique mieux vaut être un amoureux des vieilles pierres. Les entrepreneurs doivent aussi être prêt à y passer du temps pour préserver et restaurer le bâti dans les règles de l'art et sous l'égide de l'architecte des bâtiments de France. »
- « Le PER est, d'une part, à privilégier par des entrepreneurs imposés aux tranches les plus élevées du barème de l'IR. Et, d'autre part, à ceux qui, au moment de leur retraite, anticipent une baisse notable de leur fiscalité. Ce dernier élément est essentiel si le souscripteur opte pour une sortie en capital de son contrat. La part de capital correspondant est, en effet, imposée au barème de l'IR. Plus le taux marginal d'imposition du souscripteur lors de sa retraite baissera, plus cette stratégie aura de sens. »