La famille du sportif doit aider à sécuriser l'écosystème de professionnels autour de lui.

Comment les sportifs de haut niveau gèrent-ils leur patrimoine ?

En 2019, le journal L’Équipe faisait sa Une sur une escroquerie aux investissements immobiliers de défiscalisation ayant touché de nombreux joueurs de football professionnels. À l’époque, cette affaire avait fait l’effet d’une « bombe » dans le monde sportif. Elle mettait en lumière la vulnérabilité de certains investisseurs face à des commerciaux mal intentionnés. Ces cas, loin d’être isolés, rappellent aussi douloureusement la nécessité pour les sportifs de se faire accompagner par des professionnels reconnus.

Une carrière courte

La carrière d’un sportif est très courte. Rares sont ceux qui arrivent à rester au sommet au-delà de leur 35e anniversaire. Bien gérer et sécuriser son patrimoine devient alors essentiel pour ces athlètes, avec l'idée de pouvoir aborder leur seconde vie professionnelle le plus sereinement possible.

« Ce n’est pas toujours évident pour un jeune sportif de haut niveau de s’intéresser à des questions d’argent. Son sport, sa passion, lui demande déjà beaucoup de temps et d’investissement. C’est pour cette raison qu’il faut très vite bien s'entourer » témoigne Maxime Marcelli, Associé du Département Sport de Scala Patrimoine et intervenant dans le Master 2 du Centre du Droit du Sport d'Aix-Marseille. Surtout que le risque de blessure ou d’accident est omniprésent.

« Malheureusement, la carrière d’un sportif de haut niveau peut s’interrompre à tout moment. Penser à l’après-carrière n’est pas une option. Se protéger financièrement contre les aléas de la vie et mettre à l’abri sa famille doit être une priorité » tient à ajouter Maxime Marcelli.

Un cercle de confiance essentiel pour les sportifs

Si la pépite du football français, Kylian Mbappé, brille sur les terrains, il gère aussi son patrimoine de manière avisée. Avec le soutien de sa famille, il a su s’entourer d’experts. Une approche particulièrement intéressante, reprise par de nombreux sportifs.

Un écosystème de professionnels reconnus

Depuis une dizaine d’années, sous l’impulsion de personnalités comme Tony Parker ou Kylian Mbappé, les familles des sportifs veillent à créer autour d’eux une communauté d’experts reconnus (agents sportifs, avocats, experts-comptables …). Une tendance confirmée par Guillaume Lucchini, fondateur du cabinet Scala Patrimoine et intervenant dans le Master 2 Droit du Sport de Lille : « La très grande professionnalisation des approches proposées par ces sportifs a fait des émules. Les familles et les agents qui nous sollicitent fédèrent une équipe de spécialistes dans des domaines périphériques du sport. » Avant d’ajouter : « L’accès à des conseils de haut niveau se fait de plus en plus tôt. L’idée étant de créer un cocon autour du sportif, et ainsi le protéger de toutes les affaires d’escroquerie, dont la presse, s’est fait l’écho ces dernières années. »

Éviter les conflits d’intérêts

Attirés par l’appât du gain et peu au fait des questions patrimoniales, certains interlocuteurs proposent des investissements pas toujours alignés avec les intérêts de leurs clients. Pour se prémunir de ces conflits d’intérêts, l’entourage du sportif de haut niveau veille à intégrer dans leur cercle de confiance des conseillers en gestion de patrimoine indépendants, rémunérés sous la forme d’honoraires. « Ce mode de rémunération ne présente que des avantages. D’une part, cela crée une relation de confiance très forte entre le sportif et son conseiller, car la rémunération de celui-ci sera totalement transparence. Et d’autre part, cela élimine tous les risques de conflits d’intérêts, car le Wealth Planner sera uniquement payé sur la qualité du conseil apporté, qu’importe le nombre et la nature des placements souscrits par le sportif » abonde ainsi Guillaume Lucchini.

Quels conseils apporter aux sportifs de haut niveau ?

La nature de ses revenus, la durée limitée de ses contrats et les risques pesant sur sa carrière conduisent les sportifs de haut niveau à gérer leur patrimoine de manière spécifique.

Le rôle clé de la famille

Pour les plus jeunes sportifs, la famille (ou les proches) joue un rôle clé. Comme le souligne Guillaume Lucchini : « c’est elle qui va structurer et sécuriser l’écosystème qui accompagnera l’athlète durant sa carrière. »

Le choix du conseiller en gestion de patrimoine indépendant s’avère à ce titre très important, car « son rôle s’étend bien au-delà de la carrière du joueur. Il sera toujours à ses côtés pour gérer, valoriser, pérenniser et préparer la transmission de son patrimoine à ses futurs héritiers » précise le Président de Scala Patrimoine avant d’appeler à la méfiance vis-à-vis « des personnes qui se montrent insistant auprès des familles. Le rôle du conseiller est de gérer la stratégie patrimoniale, et non de passer son temps au bord des terrains pour aborder les jeunes joueurs ».

Une approche globale

Un sportif de haut niveau peut être amené à gagner beaucoup d’argent, et cela très rapidement. Or, celui-ci n’a pas toujours les armes pour gérer un tel patrimoine. Cette matière demande, en effet, des compétences très étendues, sur le plan juridique, fiscal, patrimonial et financier qu’il faut savoir intégrer dans une approche globale. « L’entourage du sportif aura donc pour mission de fédérer un écosystème de professionnels capables de traiter chacune des problématiques rencontrées. L'avocat devra notamment gérer les droits à l’image ou la fiscalité internationale. L'agent se chargera de la négociation des contrats avec le club. Tandis que le Wealth Planner se concentrera sur les problématiques patrimoniales … » précise Maxime Marcelli.

Une gestion en bon père de famille

Les revenus des sportifs sont, dans la majorité des cas, perçus sur de très courtes durées. Pour valoriser leur patrimoine sur le long terme, les athlètes n’ont donc pas le droit à l’erreur.

« L’objectif premier est de sécuriser leur après carrière. Cette stratégie nécessite donc de réaliser des investissements en bon père de famille, notamment dans la pierre » témoigne Guillaume Lucchini. L’un des principaux enjeux étant de poser un cadre sécurisant, permettant ensuite, en fonction des objectifs, du profil du risque et des volontés du sportif d’investir sur une partie de son capital sur des actifs plus risqués (marchés financiers, private equity) ou des projets entrepreneuriaux (start-up, entreprise …).

Guillaume Lucchini revient sur les premiers investissements réalisés par les sportifs : « le plus souvent, la première étape repose sur l’achat de la résidence principale, pour lequel nous veillons à ne pas entrer dans un caractère ostentatoire. La deuxième étape sera de sécuriser la perception de revenus, notamment en cas d’arrêt brutal de la carrière. Cela peut, par exemple, passer par des investissements dans l’immobilier. Mais attention ! Nous privilégions la pierre dans l’ancien, en cœur de centre-ville. Mieux vaut se tenir à l’écart de certains investissements de défiscalisation sur lesquels les joueurs sont trop souvent sollicités pour réduire leur impôt. » Une situation qui rappelle ainsi les dangers dans lesquels peuvent tomber ceux qui souhaitent réduire leur impôt à tout prix ou céder aux sirènes de promesses de gains fantaisistes.

Bien gérer l’endettement des sportifs

Les difficultés financières rencontrées par des sportifs de haut niveau s’expliquent très souvent par un taux d’endettement trop élevé. Des problématiques notamment rencontrées lorsque les emprunts ont été réalisés sur des durées supérieures à celles du contrat du joueur. Hélas, à la fin d'une carrière sportive, la baisse de revenus ne permet plus au sportif de couvrir des charges aussi importantes.

« De nombreux commerciaux tentent de vendre des investissements immobiliers de défiscalisation pour toucher un maximum de commissions, en engageant les joueurs sur des durées supérieures à celles de leur contrat » prévient Guillaume Lucchini. « Or, le joueur doit veiller à faire coïncider la fin de la carrière et la fin de l’endettement, de manière à ne plus avoir à budgéter de remboursement lorsque les revenus baissent. »

Dans ce cadre, le conseiller patrimonial devra donc définir le reste à vivre confortable avec le client. Un travail qui ne pourra être concrétisé qu'en œuvrant main dans la main avec ses agents et ses avocats. Disposer d’une planification financière actualisée de ses nouveaux contrats étant indispensable.

« C’est tout l’intérêt d’être accompagné par un conseiller totalement indépendant, dont le rôle sera d’adapter en permanence la stratégie patrimoniale du sportif, en fonction du contexte salarial et de l’environnement économique » conclut le fondateur de Scala Patrimoine.


Scala Patrimoine a soutenu l'une des équipes participant à la première édition de l'Oxfam Trailwalker à Dieppe, ces 14 et 15 septembre 2019. Elise, Quentin, Maxime et Martin ont marché 100 km en 29 heures, en équipe, sans relai. Un défi sportif et humain : ce sont 1590 € de collectés pour l'ONG Oxfam.

SCALA PATRIMOINE a soutenu son équipe lors de l'Oxfam trailwalker de Dieppe

Scala Patrimoine a soutenu l'une des équipes participant à la première édition de l'Oxfam Trailwalker à Dieppe, ces 14 et 15 septembre 2019.

Elise, Quentin, Maxime et Martin ont relevé ce défi sportif : marcher 100 km en 29 heures, en équipe, sans relai.

Le Trailwalker Oxfam n'est pas qu'un défi sportif, c'est également un défi humain. L'équipe a en effet collecté 1 590 € de dons pour financer les actions de l'ONG Oxfam France qui relève chaque jour un autre défi, celui d'agir pour un monde plus juste pour tous.

Toutes nos félicitations à l'équipe pour ce bel exploit.

Un mot particulier pour Elise et Maxime, membres de l'équipe Scala Patrimoine, qui nous ont fait vivre cet évènement et que nous étions très fiers de soutenir !


Scala Patrimoine à la rencontre des étudiants du centre de droit du sport d’Aix-Marseille

Depuis trois ans, Guillaume Lucchini, associé fondateur et CEO du cabinet Scala Patrimoine, et Maxime Marcelli, associé et Directeur administratif en charge du Pôle Sport, interviennent auprès des étudiants en Master 2 du Centre du Droit du Sport.
Une formation reconnue par la profession, dont Maxime Marcelli est lui-même diplômé, ayant pour objectif de dispenser aux futurs juristes du sport une formation spécialisées sur les problématiques juridiques des différents marchés du spectacle sportif.
Dernière intervention en date, le 26 octobre 2018 à Marseille.

 « C’est un plaisir pour Maxime et moi de rencontrer chaque année une nouvelle promotion d’étudiants passionnés par le sport et souhaitant se spécialiser dans le secteur juridique à l’issue de leur parcours universitaire.
Nous partageons volontiers avec eux nos expériences et les éclairons sur notre métier, au carrefour de nombreux acteurs plus connus, tels que les agents de joueurs et avocats du sport.
J’en profite pour saluer le travail mené par Jean-Michel Marmayou, Gaylor Rabu et Fabrice Rizzo pour accompagner ces étudiants vers le succès »
, Guillaume Lucchini.


CLAP DE FIN SUR LE 23e MASTERS DES CHAMPIONS

Associée pour la première année avec le Masters des Champions, l’équipe du cabinet Scala Patrimoine a rejoint plus de quarante sportifs aux palmarès exceptionnels à Saint-Tropez.

Un tournoi de golf remporté en individuel par Christophe Dugarry (football), devant Abdelatif Benazzi et Arthur Gomes (rugby).

« Ce fût un plaisir de côtoyer ces grands champions sur le green et de profiter du cadre exceptionnel de Saint Tropez et des infrastructures du golf. Le sport est partie prenante du développement que je souhaite impulser au sein du cabinet, tout comme le mécénat, dont la progression au sein de l’univers sportif est exponentielle.
Nous avons largement abordé ces sujets avec des championnes et champions issus de disciplines sportives diverses et aux horizons différents.
Gageons que ces échanges constructifs aboutissent à de véritables projets dans les prochains mois », Guillaume Lucchini, Associé fondateur et CEO de Scala Patrimoine.


SCALA SPORT À LA RENCONTRE DES CHAMPIONS : J-10

Associé pour la première année avec le Masters des Champions, le cabinet Scala Patrimoine s’apprête à rencontrer plus de quarante sportifs de renom à Saint-Tropez.

Bernard Béguin, organisateur de l’événement depuis 23 ans, réunira plus de quarante participants, issus de treize disciplines sportives ; des femmes et des hommes aux palmarès nationaux et internationaux fournis.

Au programme, deux jours en individuel stableford, complétés par le Trophée Laurent Fignon le samedi, ainsi que la désormais traditionnelle partie de pétanque Place des Lices.

Des animations sportives et festives organisées avec le soutien de la Ville de Saint-Tropez, du golf club de Saint-Tropez et l’accueil du Château de la Messardière et de la Capitainerie du port.

« Nous sommes ravis de mobiliser nos équipes dans le cadre d’un tel événement et de partager cette expérience avec Bernard Béguin et l’ensemble des champions présents.

À titre personnel, c’est un honneur de partager trois jours de compétition avec des sportifs aussi titrés dans leurs disciplines respectives ; à titre professionnel, notre objectif est de leur faire bénéficier de notre expertise en gestion de patrimoine et de présenter un nouveau projet philanthropique qui, nous l’espérons, saura les séduire », Guillaume Lucchini, Associé fondateur et CEO de Scala Patrimoine.

Consultez la liste officielle des participants : 

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Football et générosité : une rime riche !

Depuis plusieurs mois, l’image « blingbling », arrogante et égocentrique des footballeurs français tend à s’estomper au fil des annonces faites par de jeunes joueurs de talent.

En mars 2018, Alassane Pléa, en annonçant sa décision de reverser 1% de son salaire annuel à des œuvres caritatives, est devenu le premier joueur français à suivre la voie initiée en 2017 par Juan Mata, joueur de Manchester United, à travers le projet « Common Goal », soutenu par l’ONU, qui permet aux footballeurs professionnels de faire don d’un pourcent de leur salaire à l’association caritative de leur choix.

C’est maintenant au tour de Kylian Mbappé de faire preuve de générosité. Après avoir choisi de reverser ses primes de participation en équipe de France (soit 20 000 euros par rencontre) à une association différente à chaque match, il vient de faire savoir qu’il ferait don de l’intégralité des primes perçues à l’occasion de la Coupe du Monde en Russie à l’association Premier de Cordée, dont il est déjà l’un des parrains, et qui « propose des initiations sportives pour les enfants hospitalisés et des actions de sensibilisation au handicap auprès des scolaires et des entreprises ».

Au-delà de ces gestes individuels, qui représentent pour les associations bénéficiaires un apport financier non négligeable, c’est la valeur d’exemplarité des footballeurs qui est remise à l’honneur, après les scandales médiatiques qui ont dominés ces dernières années (Coupe du monde 2010, affaires Aurier, Valbuena/Benzema, …).

Un travail en profondeur est d’ailleurs mené depuis un an par l’UNFP à travers une campagne de communication montrant l’engagement associatif de joueurs aussi emblématiques qu’Olivier Giroud, Blaise Matuidi, Bafétimbi Gomis ou Rio Mavuba qui ont d’ores et déjà mis leur image au service de causes variées : enfants atteints de déficience mentale, orphelins, éducation à l'école…

Ces initiatives des joueurs professionnels s’inscrivent dans un élan plus global soutenu par les institutions du football français notamment par l’intermédiaire du Fondaction du Football. Ce fonds de dotation, dont la dernière cérémonie s’est déroulée le 30 mai 2018, récompense tous les ans les initiatives citoyennes menées par les clubs de football amateurs et professionnels et soutient la formation des jeunes joueurs en formation. La Ligue de Football Professionnel souhaite également soutenir cette formation par l’intermédiaire d’un nouveau programme intitulé « Révélons nos talents », dans lequel elle s’engage à reverser 100€ par but marqué chaque week-end dans les championnats de Ligue et de Ligue 2 au soutien de l’éducation et de l’insertion professionnelle[1].

Certains esprits chagrins continueront à critiquer l’engagement solidaire des footballeurs, au motif que c’est bien le moins que puissent faire des joueurs dont les salaires atteignent des millions d’euros.

C’est oublier un peu vite que le don n’est jamais gratuit. En effet, dans la mesure où l’on ne peut donner que ce que l’on a reçu au préalable, les sommes données par Pléa ou Mbappé seront réputées avoir été perçues par eux et demeureront donc imposables en leur nom, quand bien même ils n’en auront pas touché le premier centime. Bien que les sommes données leur ouvrent droit à une réduction d’impôt de 66%, il n’en demeure pas moins que l’opération leur aura couté au final plus que s’ils n’avaient rien donné.

Illustration : Imaginons un joueur disposant de revenus divers de 200 et de primes de 100, et soumis à l’impôt à un taux moyen de 50%.

En l’absence de don, son impôt sera de 150 (200 + 100 x 50%), et il lui restera un net disponible après impôt de 150 (200+100 – 150)

S’il décide d’abandonner ses primes au profit d’une association, il demeurera néanmoins imposable sur leur montant. Son impôt sera alors réduit à 84 [(200+100 x 50%) – (100 x 66%)], mais son revenu net disponible après impôt ne sera plus en revanche que de 116 (200 -84), soit une déperdition de 34 par rapport à la situation précédente.

 Le don a donc bien représenté un coût réel pour le joueur faisant montre de générosité. Un bel exemple à méditer !

Le monde du football français, avec le soutien de ses instances et des clubs, tant professionnels qu’amateurs, s’engage sur les chemins de la philanthropie. On ne peut que l’y encourager.

[1] http://www.lfp.fr/corporate/article/la-lfp-lance-le-programme-rse-revelons-nos-talents.htm

 


Les honoraires du conseiller en gestion de patrimoine ne sont pas déductibles du revenu du sportif professionnel

La période de déclaration fiscale est l’occasion de revenir sur un arrêt rendu le 7 novembre 2017 par la Cour administrative d’appel de Douai[1] rappelant les règles applicables pour la déduction, du revenu imposable, des frais professionnels[2].

En l’espèce, le joueur de football professionnel avait conclu, le 20 octobre 2000, un contrat de prestation de services avec une société. L’objet de ce contrat était « l’optimisation des capacités physiques, l’analyse vidéo des matches du joueur et l’analyse de l’adversaire notamment, un enseignement tactique et physique mais aussi une assistance financière visant notamment à la recherche de contrats et à une optimisation du patrimoine ».

Entre 2009 et 2011, le sportif professionnel avait estimé que des sommes (70.000€, 87.000€ et 104.000€), correspondant aux honoraires versés au prestataire, pouvaient être déduites au titre des frais professionnels. L’administration fiscale, considérant que le sportif n’avait pas justifié « de la réalité, de la nature et du montant des dépenses déduites », avait alors remis en cause ces déductions (pour les années 2010 et 2011) et avait demandé le rehaussement du revenu imposable du joueur en soulignant l’absence de caractère professionnel de ces dépenses.

 

Seules les sommes engagées pour l’exercice de la profession sont déductibles du revenu imposable

Rejetée en première instance, la demande du footballeur l’est également par la Cour administrative d’Appel de Douai dans son arrêt du 7 novembre 2017. Les juges rappellent, tout d’abord que par application de l’article 13 du Code Général des Impôts (CGI) « le revenu imposable est constitué par l’excèdent du produit brut […] sur les dépenses effectuées en vue de l’acquisition et la conservation du revenu ». D’autre part, que l’article 83 du CGI dispose que les frais déductibles sont « les frais inhérents à la fonction ou à l’emploi […] ». En d’autres termes, les juges d’appel précisent que sont admises en déduction du revenu imposable « uniquement les sommes exposées pour l’exercice de la profession ayant généré de tels revenus ». Il ne s’agit donc pas de la conservation des revenus une fois qu’ils ont été perçus mais bien du maintien de l’exercice de la profession permettant l’obtention de revenus.

C’est pourquoi les juges administratifs n’admettent pas que des honoraires de conseils en gestion de patrimoine, puissent venir en déduction du revenu imposable. Ces honoraires ne permettent pas le maintien de l’exercice de la profession mais éventuellement plutôt la capitalisation du revenu obtenu.

Le cas d’espèce permettait néanmoins d’avoir une analyse plus relative puisque le contrat conclu avait également pour objet l’analyse vidéo des performances du joueur ou encore un enseignement tactique et physique visant à améliorer les performances du sportif. Or, sur ce point, les juges rappellent en substance que c’est au contribuable d’apporter la preuve du caractère professionnel de ces dépenses.

Il revient au bénéficiaire du salaire de justifier de ses frais réels

Le sportif professionnel soutenait qu’aucune des prestations réalisées par la société ne correspondaient à des conseils en gestion de patrimoine mais seulement à des prestations de formation. Il soutenait par ailleurs que le prestataire avait modifié son objet social en 2004 en supprimant la référence au conseil en gestion de patrimoine.

Pour autant la Cour administrative d’appel de Douai retient d’une part que même si l’objet social a été modifié et qu’il est désormais « la conception, le développement, la gestion et la commercialisation de conseils sur l’optimisation du potentiel individuel du joueur de football », il reste particulièrement large et n’est pas de nature à totalement exclure la gestion de patrimoine.

D’autre part, les juges notent qu’au-delà de la modification de l’objet social, aucun avenant n’a été apporté au contrat conclu en 2000. De plus, les factures produites font uniquement référence au contrat signé et aucunement aux prestations véritablement effectuées. En conséquence, rien ne permet d’affirmer que les prestations réalisées ont été uniquement des prestations de formation, d’analyse vidéo, ou d’amélioration des performances tactiques ou physiques du joueur et donc de prestations liées à l’exercice de la profession de joueur de football professionnel. Les justificatifs (et leur contenu) des sommes déduites du revenu imposable sont donc particulièrement importants en cas de contrôle.

[1] Cour administrative d’appel de Douai, 2ème Chambre, 7 novembre 2017, n°16DA01181.

[2] Impôt sur le revenu : les déductions opérées par le joueur de football professionnel rejetées en appel, Rédaction droitdusport.com, www.droitdusport.com.


Scala Patrimoine s'associe à l'événement "Masters des Champions"

En veille permanente des enjeux actuels, le cabinet se consacre notamment au développement de son département Scala Sport, dédié à l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de la stratégie patrimoniale des sportifs de haut niveau sur le long terme.
C’est dans ce contexte que le cabinet s’associe en 2018 avec un événement sportif exclusif, créé par le pilote automobile Bernard Béguin et dédié depuis 23 ans aux champions français, toutes disciplines confondues.

 « C’est un honneur, à titre personnel et professionnel, de travailler avec Bernard Béguin, ancien pilote automobile, au regard de sa carrière sportive et de son parcours professionnel au sein des plus hautes instances du sport automobile français.
D’une première rencontre par l’entremise de notre chargée de communication Marion Aburto, qui l’a côtoyé dans le cadre de leurs précédentes fonctions respectives au sein de la Fédération Française du Sport Automobile, est née une véritable relation de confiance.
Nos discussions autour de nos passions communes que sont le sport automobile et le golf, ont rapidement fait germer l’idée d’une association dans le cadre du Masters des Champions », Guillaume Lucchini, Associé fondateur et CEO de Scala Patrimoine.
« En effet, notre cabinet accompagne des sportifs de haut niveau tout au long de leur carrière dans leur gestion patrimoniale. Nous associer avec un tel événement permet à notre département sport de poursuivre ses actions de sensibilisation aux enjeux de la reconversion professionnelle et de son anticipation, en étant cette fois-ci directement au contact des sportifs ».

 « Lorsque j’ai créé le Masters des Champions en 1996, par amour du sport et du golf, je n’aurais jamais imaginé que 23 ans plus tard je serai toujours aux commandes d’un tournoi réunissant chaque année une quarantaine de sportifs de haut niveau. Au fil des ans, le Masters des Champions a gagné ses lettres de noblesse », Bernard Béguin, créateur et organisateur du Masters des Champions – 4 fois Champion de France des Rallyes et Vice-Champion d’Europe des Rallyes.

« J’avais souhaité donner un nouvel élan à l’événement en 2017, en l’organisant avec l’aval du Maire de Saint-Tropez sur le magnifique parcours Golf Club de Saint-Tropez et dans le cadre prestigieux qu’offre cette Ville.
Ma récente rencontre avec Guillaume Lucchini conduisant à l’association avec le cabinet Scala Patrimoine va me permettre en 2018 de renforcer cette dynamique en élargissant notamment le champ des grands champions présents au départ ».

À propos de Scala Sport

Fondé en 2014 par Guillaume Lucchini (lauréat du Trophée de la Gestion de Patrimoine 2014), le cabinet Scala Patrimoine accompagne dans la durée les familles, les entrepreneurs et professions libérales, ainsi que les sportifs de haut niveau, dans la structuration et la gestion de leur patrimoine personnel et professionnel, en France comme à l’étranger.
Classé « Excellent » dans son domaine par le magazine Décideurs depuis 2015 et vainqueur du Prix de l’Initiative Profession CGP 2017, le cabinet intervient à chaque étape de la gestion du patrimoine de ses clients, du développement, à la transmission, en passant par l’organisation de ce dernier.

De l’élaboration de leur stratégie patrimoniale à la recherche de produits d’investissement, de l’évaluation des risques à l’accompagnement juridique et fiscal de leurs placements, l’équipe de Scala Patrimoine assure un accompagnement sur-mesure au travers de quatre départements experts :

  • Scala Patrimoine : spécialisé dans l’ingénierie patrimoniale privée et professionnelle ;
  • Scala Mécénat : dédié à la mise en œuvre d’actions philanthropiques privées et de politiques de mécénat d’entreprise ;
  • Scala Financement : consacré à la recherche de financement sur-mesure pour tous types de projets ;
  • Scala Sport : expert dans l’accompagnement de profils « carrières courtes ».

Scala Sport accompagne les sportifs de haut niveau dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de leur stratégie patrimoniale sur le long terme.
Experts du droit du sport et de la fiscalité, Guillaume Lucchini et Maxime Marcelli conseillent ainsi les sportifs à chaque moment clé de leur carrière sportive et travaille en synergie avec leur entourage professionnel et personnel les conseillant déjà sur le plan sportif, juridique et/ou fiscal.
Couplée à l’expertise des trois départements du cabinet, l’intervention de Scala Sport leur permet d’accéder à un accompagnement sur-mesure pour préparer leur reconversion professionnelle et préserver leur patrimoine personnel : ingénierie patrimoniale, recherche exclusive de financements, et accompagnement philanthropique.

À propos du Masters des Champions

Ce tournoi de golf fut créé en 1996 par Bernard Béguin, pilote automobile quadruple Champion de France des Rallyes et Vice-Champion d’Europe des Rallyes.
Manifestation de prestige réunissant de nombreux sportifs de haut niveau, le Masters des Champions est devenu au fil des éditions un rendez-vous golfique exclusif incontournable ; les grands noms du sport, venus d’horizons sportifs différents et adeptes du golf s’y affrontant en toute convivialité.
Cette compétition de golf se déroule sur trois jours et s’adresse, sur invitation uniquement, à des sportifs issus de toutes les disciplines, ayant été au moins une fois champion national.
Au sein de la même compétition concourent les partenaires et leurs invités.
Y participent régulièrement : Jérôme ALONZO, Alain BOGHOSSIAN, Christophe DUGARRY, David GINOLA (football) ; Richard ASTRE, Abdelatif BENAZZI (rugby) ; Sébastien AMIEZ, Léo LACROIX, Annie FAMOSE, Florence MASNADA, Guy PERILLAT (ski) ; Gérard LARROUSSE, Jean RAGNOTTI, Bruno SABY (automobile) ; Jean-Paul LOTH, Guillaume RAOUX, Mansour BAHRAMI (tennis) ; Guy DRUT,  Philippe HOUVION (athlétisme) ; Laura FLESSEL (escrime) ; Philippe CANDELORO (patinage artistique) ; Christophe PINNA (karaté).

Le Masters des Champions est organisé depuis 2017 au Golf Club de Saint-Tropez et s’y tiendra cette année les 21, 22 et 23 septembre 2018.

Téléchargez la plaquette officielle de l'événement :

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Les salaires 2016 de nos sportifs dévoilés ! (Source Magazine L'EQUIPE)

2016 fût une année riche en événements sportifs. L’Euro de football 2016 ou encore les Jeux Olympiques de Rio ont permis l’éclosion de bons nombres de sportifs français et internationaux. Pour autant, du côté des rémunérations, l’impact des résultats sportifs n’a pas été le même pour toutes les disciplines.

C’est en effet ce que nous pouvons constater dans le tour d’horizon annuel des 50 plus grosses rémunérations des sportifs français, dressé par le Magazine L’Equipe[1]. Comme les années précédentes (voir nos publications de 2015 et 2016), pour élaborer ce classement l’hebdomadaire prend en compte les salaires, les primes de résultats, les primes de présence dans l’équipe, les primes de signature et les revenus extra-sportifs obtenus par les sportifs sur l’année 2016. Il s’agit d’estimations réalisées après consultations des clubs, agents, sponsors ou des sportifs eux-mêmes. A noter que les chiffres indiqués sont les chiffres bruts.

Pour la quatrième année consécutive, Tony PARKER (San Antonio Spurs, NBA) domine le classement avec une rémunération brute annuelle de 19,6M€, largement dopée par ses activités commerciales extra sportives (revenu sportif de 12,2M€ brut annuel + 7,4M€ de recettes commerciales). Il devance l’international français de 23 ans, Paul POGBA (Manchester United, Premier League).

Le joueur de football le plus cher de l’histoire[2], gagne 6 places par rapport au classement 2016, avec une rémunération de 18M€, alors même qu’il n’a bénéficié de son nouveau contrat (salaire de 1,5M€ brut mensuel) que depuis août 2016. Longtemps sans contrat d’équipementier, le joueur de l’équipe de France bénéficie d’un épatant contrat avec son nouveau sponsor Adidas, estimé à 4M€ par saison (40M€ sur 10 ans). Ses revenus devraient davantage exploser en 2017 avec une saison pleine dans le club anglais.

Le sportif français complétant le podium est Karim BENZEMA (Real Madrid, Liga) qui malgré la baisse de sa cote de popularité et le désaveu de certains sponsors, a augmenté ses revenus de 300 000€ par rapport au classement précédent (salaire total de 15,6M€ brut). Ceci s’explique en partie par les primes afférentes aux très bons résultats du club madrilène, notamment en Ligue des Champions.

Le magazine fait remarquer que les experts attendaient une inflation des salaires du championnat anglais après l’explosion des droits télé. Mais la dévaluation de la Livre Sterling par rapport à l’Euro à la suite du Brexit, a entaché la progression des rémunérations. Dans tous les cas, le classement est largement dominé par les joueurs de football évoluant dans les plus grands championnats européens et les joueurs de basket évoluant dans le championnat nord-américain. Le TOP 50 regroupe 42 footballeurs et 7 joueurs de basket. Seul Sébastien OGIER (Volkswagen, WRC) conteste le monopole des footballeurs et des basketteurs grâce à une 13ème place (salaire de 8,1M€ brut annuel).

Cela ne devrait pas changer l’année prochaine avec la prise d’effet des nouveaux contrats en NBA pour Nicolas BATUM (Charlotte Hornets, 4ème position dans le classement actuel, et un nouveau contrat de 120M$ sur 5 ans !), Evan FOURNIER (Orland Magic, contrat de 85M$ sur 5 ans) ou encore Rudy GOBERT (Utah Jazz, contrat de 102M$ sur 4 ans à partir de novembre 2017).

Le 50ème salaire du classement est Alexis AJINCA (Pelicans de la Nouvelle Orléans, NBA) avec 4,1M€ en 2016. En conséquence, comme l’année dernière, aucune sportive ne fait partie du classement. Caroline GARCIA et Kristina MLADENOVIC, meilleures joueuses de tennis françaises, ont obtenu une rémunération d’environ 1,5M€. Leurs homologues masculins n'apparaissent pas non plus, avec une rémunération d’un peu moins de 4M€ brut pour Jo-Wilfried TSONGA, joueur le mieux classé (pourtant 39ème en 2016).

Nos médaillés olympiques sont également exclus avec des rémunérations dépassant tout juste le million d’euros pour Teddy RINER (Judo, environ 2M€), Renaud LAVINELLIE (Perche) ou encore Martin FOURCADE qui bénéficie d’une côte de popularité grandissante. Charline PICON (médaillée d’or en planche à voile) n’a quant à elle perçu que le montant de la prime olympique octroyée par l’Etat français (50 000€).

Au niveau international, et après la retraite de Floyd MAYWEATHER (Boxe, 275M€ en 2015), c’est Cristiano RONALDO qui domine le classement (Real Madrid, Liga, 77,2M€ en 2016), devant Lionel MESSI (FC Barcelone, Liga, 71,41M€), Lebron JAMES (Cleveland Cavaliers, NBA, 67,73M€) et Roger FEDERER (Tennis, 59,37M€).

[1] Le Magazine L’Equipe, n°1806 du 25 février 2017, Dossier « Spécial Salaires » pages 25 à 53.

[2] Paul POGBA a été transféré, à l’intersaison 2016, de la Juventus Turin à Manchester United pour un montant de 110M€.


Football Leaks, Carrières courtes et Gestion de Patrimoine

Le mois de décembre aura été synonyme de Football Leaks. Chaque semaine nous aura offert une nouvelle révélation sur les coulisses du football mondial. Ronaldo, Di Maria, Pastore ou encore Jose Mourinho, tous ont été cités de près de ou de loin dans l’affaire des comptes bancaires à l’étranger, servant à dissimuler leurs revenus d’image.

Ces personnalités ont aussi un autre point commun, celui de faire parti des professionnels du ballon rond dont le salaire annuel dépasse plusieurs millions d’euros. Or un classement publié par le Journal l’Equipe[1], vendredi 16 décembre 2016, nous montre que ce type de salaire reste particulièrement exceptionnel, notamment dans le championnat de France de Ligue 1.

Le Paris-Saint-Germain reste clairement à la marge de notre championnat dans la mesure où Thiago SILVA (1.100.000€/mois), nouveau joueur le mieux rémunéré du club après le départ de Zlatan IBRAHIMOVIC, n’a aucun concurrent dans ce secteur dans notre championnat. Plus encore, Hatem BEN ARFA (400.000€/mois) placé à la 9ème place de son équipe obtient chaque mois un salaire équivalent à Bafétimbi GOMIS (420.000€/mois), joueur le mieux rémunéré de l’Olympique de Marseille.

Surtout, le classement l’Equipe permet de mettre en évidence les salaires moyens du groupe professionnel (hors personnel administratif) de chaque club :

  • Paris-Saint-Germain : 470.000€/mois
  • Monaco :  198.000€/mois
  • Olympique Lyonnais : 146.000€/mois
  • Olympique de Marseille : 130.000€/mois
  • OGC Nice : 82.000€/mois
  • FC Girondins de Bordeaux : 80.000€/mois
  • Lille LOSC : 75.000€/mois
  • Stade Rennais FC : 52.000€/mois
  • AS St Etienne : 52.000€/mois
  • Montpellier HSC : 44.000€/mois
  • Toulouse FC : 40.000€/mois
  • SM Caen : 35.000€/mois
  • EA Guingamp : 32.000€/mois
  • FC Nantes : 28.600€/mois
  • FC Lorient : 28.000€/mois
  • SCO Angers : 25.000€/mois
  • SC Bastia : 25.000€/mois
  • FC Metz : 24.600€/mois
  • AS Nancy : 23.900€/mois
  • Dijon Football : 20.600€/mois

Il existe une réelle cassure entre les quatre premiers clubs et le reste du championnat. La majorité des joueurs de Ligue 1 et a fortiori de Ligue 2 gagnent confortablement leur vie, mais tous ne sont pas dans les mêmes sphères que les stars des meilleurs clubs européens, alors qu’ils restent tous soumis à la même problématique de carrière courte (8 années en moyenne).

C’est pour ces raisons qu'il est nécessaire d’organiser la gestion financière des joueurs le plus en amont possible de la carrière (prise en compte du paiement de l’impôt, constitution d’une épargne de précaution, vie quotidienne et loisirs du sportif). Il sera également primordiale de capitaliser de manière importante sur les années ou le temps de jeu ne se fera pas rare afin de limiter l’impact d’un changement de profession lors de la retraite sportive de l’athlète, mais surtout, pour être en mesure de choisir la reconversion plutôt que de la subir.

[1] Salaires de Ligue 1, Dossier réalisé par la rédaction de l’Equipe, coordonné par Laurent Barge, http://www.lequipe.fr/special/Football/guide/v2/salaires-ligue1-2016/