Les marchés financiers prouvent une nouvelle fois leur dépendance aux décisions des banques centrales. L'économie résiste, quant à elle, trés bien.

Le rendez-vous des marchés financiers - Février 2023

Marchés financiers & économie : les points clés

  • Les marchés financiers, et notamment le CAC 40, atteignent des sommets ;
  • Le risque d’un ralentissement sévère de l'économie américaine en 2023 s’éloigne ;
  • La Grande-Bretagne pourrait être le seul grand pays européen en récession cette année ;
  • La tension monte entre les dirigeants chinois et américains, après l’épisode du ballon chinois suspecté d’espionnage, abattu au large des côtes de la Californie.

Marchés financiers : le CAC 40 bat son record !

Les investisseurs boursiers baignent dans une douce euphorie. 35 ans après sa création, le CAC 40 - l’indice phare de la place parisienne – vient d’établir un nouveau record à 7 387 points. Même son de cloche sur les marchés financiers internationaux où l’optimisme règne en maitre.

Comment expliquer cette très belle dynamique boursière ? Trois éléments peuvent être mis en avant :

- la baisse significative des prix des matières premières et du fret. Celle-ci ayant apaisé les tensions inflationnistes mondiales ;

- la très bonne tenue du marché de l’emploi et de la consommation des ménages en Europe et aux États-Unis ;

- la suppression d’une grande partie des restrictions sanitaires en chine et la réouverture de son économie.

La bourse fait un trés beau début d'année 2023.
Le tableau des performances des grandes indices boursiers depuis le 1er janvier 2023.

Sur les marchés obligataires, les taux se maintiennent à des niveaux élevés, par rapport à ce que nous avons connu au cours des 10 dernières années. Le taux à 10 ans américain est proche de 3,9% tandis que le 10 ans allemand tourne autour de 2,5%. Le taux à 10 ans français est, quant à lui, de 2,97 %. Rappelons qu’au début de l’année 2022, l’OAT 10 ans était encore inférieur à 0,5 % sur 10 ans.

Les risques géopolitiques pèsent toujours sur les marchés financiers

Vladimir Poutine continue à défier l’occident

L’excellent début d’année des marchés financiers ne doit pas occulter les risques géopolitiques qui pèsent sur la croissance mondiale.

En Ukraine, la guerre opposant le pays dirigé par Volodymyr Zelensky et la Russie continue de faire rage. Les combats les plus violents se concentrent actuellement autour de Bakhmout, une ville minière située à l’est de l’Ukraine. En parallèle, les dirigeants internationaux se livrent à une véritable partie d’échecs. Le président américain, Joe Biden, vient d’effectuer une visite surprise à Kiev, en réitérant son soutien « indéfectible » à la cause ukrainienne.

Des propos qui ne sont pas passés inaperçus en Russie. Vladimir Poutine regrettant que « l'élite occidentale ne cache pas ses objectifs qui sont d'infliger une défaite stratégique à la Russie, c'est-à-dire qu'un conflit local doit entrer dans une phase d'affrontement mondial ». Le président Russie a profité de l’occasion pour annoncer le retrait de la Russie de l'accord « New Start » sur le désarmement nucléaire. Et son pays pourrait bientôt compter sur un allié extrêmement puissant : la Chine. Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'Otan, se montrant en effet « de plus en plus inquiet » d'un possible soutien militaire de Pékin à Moscou.

Tensions entre les USA et la Chine

Il faut dire que les relations sino-américaines ne sont pas au beau fixe. Elles se sont même fortement tendues après qu’un avion de l’armée américaine ait abattu un ballon chinois suspecté d’espionnage au large des côtes de la Californie. Lors de la dernière Conférence de Munich sur la sécurité, Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, s’est entretenu de manière informelle avec Wang Yi, membre du bureau politique du Parti communiste chinois. Un échange qui n’a malheureusement pas permis d’atténuer les nombreux sujets de crispation entre les deux pays (Taiwan, Russie, Ballons de surveillance …). Pékin dénonçant même la « mentalité de guerre froide » de Washington ! Ambiance.

Enfin, la situation se tend également au Moyen-Orient. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu souhaitant notamment « normaliser » ses relations avec l’Arabie Saoudite pour mieux faire face à la menace iranienne.

Marchés financiers : vers un recul de la menace inflationniste ?

USA : bientôt un pivot monétaire ?

Aux États-Unis, les tensions inflationnistes commencent à s’apaiser. L’inflation, sur un an, au mois de janvier, était de 6.4%, contre 6.5% en décembre. En réponse, la banque centrale américaine a de nouveau relevé ses taux, mais de seulement 0,25 point.

Signe de la confiance des banques centrales à enrayer la spirale inflationniste, Goldman Sachs anticipe désormais « seulement » trois hausses de taux de la Fed en 2023, d'un quart de point à chaque fois. La banque centrale américaine viserait ainsi un taux final de 5,25 % - 5,5 %. Le point haut du cycle de resserrement monétaire étant attendu en juillet. C’est au cœur de l’été que Jerome Powell réaliserait alors le « pivot » de sa politique monétaire, c’est-à-dire le moment où il cessera d’augmenter les taux, pour se diriger vers un nouveau cycle économique et monétaire.

La BCE fait preuve de prudence

Sur le vieux continent, la Banque centrale européenne a relevé ses taux de 0,50 %. Une augmentation qui porte désormais le taux de refinancement de la BCE à 3 %. Deux autres hausses des taux, de 0,25 %, étant attendues d’ici l’été. Mais comme aux États-Unis, l’institution dirigée par Christine Lagarde ne devrait plus tarder à pivoter vers une politique moins restrictive.

L’économie américaine tire son épingle du jeu

Un rebond de l'économie mondiale ?

Le Fonds monétaire international (FMI) se montre rassurant sur l’état de l’économie mondiale. L’institution vient, en effet, de relever sa prévision de croissance mondiale pour 2023. Elle table désormais sur une croissance de 2,9% cette année, contre 2,7% lors de sa précédente étude.

Cet optimisme s’explique notamment par la résilience de la consommation aux États-Unis et en Europe, la baisse des prix de l'énergie et la réouverture de l’économie chinoise. L’économie américaine continue d’ailleurs de jouer un rôle de moteur. Les ventes au détail de janvier ont affiché une très belle progression : à + 3% sur un mois contre +2 % attendu et une baisse de -1.1 % le mois précédent.

Le marché de l’emploi américain en forme olympique

L’autre bonne nouvelle nous vient – comme d’habitude – du marché de l’emploi. Celui-ci impressionne les observateurs par sa solidité et son dynamisme. Les créations de nouveaux postes sont une nouvelle fois en forte progression à + 517 000 ! Le taux de chômage affiche un nouveau repli et se situe sur son niveau le plus bas depuis 53 ans à 3,4 %.

Pourtant, certains nuages viennent assombrir un peu le paysage.  Le dernier indice ISM des directeurs d’achats dans le secteur manufacturier, à 42,5 pour la partie « nouvelles commandesؘ » a déçu. Autre sujet d’inquiétude : l’immobilier. Le secteur pourrait subir de plein fouet la hausse des taux d’intérêt. La baisse récente de 27 % des ventes de logements neufs sur un an matérialise d’ailleurs un peu plus ces craintes.

Malgré tout, le scénario d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine tient toujours la corde.

L’économie européenne offre une belle résistance

Les risques d’une crise énergétique s’éloignent

Les craintes autour d’une récession en Europe se dissipent aussi. L’économie européenne fait, en effet, preuve d’une belle résistance. Les analystes tablent désormais sur une croissance de 0,9 % dans la zone euro en 2023, soit respectivement 0,5 point de pourcentage de plus que selon les prévisions de l'automne.

Les risques d’une rupture d’approvisionnement énergétique, et notamment de gaz, sont désormais écartés, du moins à court terme. Eurostat, l’outil statistique de la Commission européenne, vient d’annoncer que la consommation de gaz naturel de l’UE avait diminué de 20,1 % au cours de la période août-novembre 2022, par rapport à la consommation moyenne de gaz pour les mêmes mois entre 2017 et 2021. Une baisse qui s’explique notamment par :

- des températures supérieures à la normale et donc une baisse des consommations de chauffage dans le secteur résidentiel ;

- l’application du règlement européen de juillet qui demandait à chaque État une baisse coordonnée de la demande de gaz de 15 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

En parallèle, les entreprises montrent également une belle résilience. 60% des sociétés du Stoxx Europe 600 ont publié un bénéfice par actions au-dessus des attentes avec une moyenne de 8,4 %.

Seule ombre au tableau, la production industrielle de la zone euro était en recul en décembre (-1.1% sur un an).

L'économie du Royaume-Uni en difficulté

Au Royaume-Uni, l'heure n'est plus à la fête. La Grande-Bretagne pourrait être le seul grand pays européen en récession en 2023. Il faut dire que le niveau d’inflation demeure extrêmement élevé. Il était de 10,5 % en décembre 2022, sur un an. Tant et si bien que la Bank of England doit maintenir une politique de remontée des taux très agressive. Elle vient d’ailleurs de relever ses taux de 50 points de base, à 4 %.

Chine : un retour à meilleure fortune ?

Xi Jinping a mis en œuvre un spectaculaire pivot sanitaire. En fin d’année dernière, pour libérer l’économie du pays, le Président de la République populaire de Chine a levé d’un coup les principales mesures de restriction sanitaire. Et les premiers résultats sont attendus dès cette année. Le Fonds monétaire international (FMI) anticipe une croissance de 5,2% (contre 3 % en 2022). La Chine contribuerait ainsi à un quart de la croissance mondiale.

Le pays est certes entré dans une phase de maturité avec un vieillissement de sa population et un besoin de consolider sa classe moyenne, mais le potentiel économique demeure. Dans les années à venir, la consommation intérieure devrait d’ailleurs jouer un rôle important. Ce retour à meilleure fortune de l’économie chinoise devrait également être soutenu par le déploiement de deux nouveaux vaccins contre le covid : l’un par ARN messager et l’autre sous forme d'inhalation. Deux solutions qui participeraient à améliorer l’immunisation collective de la population.

Pour réussir sa relance économique, la Chine devra toutefois répondre à deux défis : éviter un effondrement du secteur immobilier et mieux insérer les jeunes diplômés sur le marché de l’emploi.

Les convictions de Scala patrimoine sur les marchés financiers

Les marchés financiers : les actions

Malgré le fort rallye observé ce début d’année (près de 9% pour l’indice européen STOXX600 et 3,4% pour l’indice américain S&P500), la consolidation du mois de février nous rappelle que les incertitudes restent grandes sur les marchés financiers.

Les derniers indicateurs macroéconomiques pointent une économie plus résiliente qu’attendue des deux côtés de l’Atlantique. L’apaisement des tensions sur les prix de l’énergie, les bons résultats des entreprises au T4 en Europe ainsi que des perspectives moins hawkish pour la politique monétaire de la Fed ont alimenté le rebond de marché.

  • Une plus grande sensibilité des marchés financiers aux mauvaises nouvelles 

Aujourd’hui les marchés financiers bénéficient d’une marge de sécurité bien plus faible (les actions européennes sont revenues sur les niveaux observés avant l’invasion russe en Ukraine) qui rend les valeurs plus sensibles aux mauvaises nouvelles, notamment sur le volet géopolitique. Les derniers chiffres économiques soulignent que l’activité ne ralentit pas comme attendu et le rebond de l’inflation sous-jacente en janvier en Europe comme aux États-Unis laisse les marchés envisager une réponse monétaire plus dure que ce qui était anticipé le mois dernier.

  • Une prise d’une partie des bénéfices

Dans ce contexte, nous pensons qu’il est judicieux de prendre quelques bénéfices après la belle performance des marchés depuis le début du T4 2022.

Nous continuons de privilégier les thèmes des énergies renouvelables et de l’efficience énergétique. La guerre en Ukraine a révélé la nécessité d’une souveraineté énergétique pour l’Europe qui ne peut plus dépendre des importations russes, accélérant le besoin d’investissements massifs en infrastructures vertes.

Attention aux valeurs de croissance, notamment la tech US. Ces valeurs très sensibles aux mouvements des taux d’intérêt pourraient continuer à souffrir de la hausse prolongée des taux directeurs.

Les valeurs cycliques continuent de bénéficier des solides publications économiques. Nous considérons toutefois que les facteurs qui ont porté ses valeurs sont déjà intégrés dans les prix (réouverture de la Chine, apaisement des pressions inflationnistes et baisse du dollar).

  • Un attrait pour les marchés financiers émergents

Nous conservons notre vue positive sur les actions émergentes avec un biais géographique en faveur de la Chine. Malgré la hausse des valeurs de près de 30% depuis l’automne, les actions chinoises sont échangées à des valorisations bien inférieures aux marchés développés et la réouverture de l’économie consécutive à l’abandon de la politique zéro-covid reste l’un des principaux soutiens aux actions chinoises. Toutefois, la correction du mois de février alimentée principalement par la montée des tensions US-Chine rappelle qu’à court-terme, le marché peut rester volatile.

Sur les marchés obligataires

Les taux de rendement sont repartis à la hausse aux États-Unis comme en Europe au mois de février. Le taux 2 ans américain est revenu à des points hauts que nous n’avions plus observés depuis 2007. Les indices swap US montrent que les attentes de hausse de taux directeurs pour le FOMC de mars ont augmenté, pointant une réappréciation du taux terminal de la Fed par les marchés (un pic attendu en juillet à 5,25%).

Dans ce contexte nous continuons de privilégier les obligations de maturité relativement courtes (inférieures ou égales à 4 ans) afin de réduire la sensibilité du portefeuille à la hausse des taux et privilégions le segment investment grade permettant de limiter drastiquement le risque de taux de défaut des entreprises dans un environnement de hausse des couts d’emprunt. Nous restons en faveur des fonds obligataires à échéance de maturité courte permettant de sécuriser le taux de rendement.

Sur le private equity

Le private equity reste un outil de diversification et de décorrélation aux marchés boursiers très rémunérateur sur le long terme. On a observé un rendement moyen sur 10 ans d’environ 14% toutes stratégies confondues. Cependant, l’écart de performance peut être important entre les fonds d’investissement considérés. La qualité de sélection des fonds reste primordiale. De plus, la classe d’actif bénéficie d’un « effet dénominateur » intéressant.

En effet, les parts de fonds private equity sont plus attractives qu’elles ne l’étaient sur le marché secondaire. La baisse des marchés actions en 2022 a mécaniquement gonflé l’allocation en fonds de private equity chez les investisseurs institutionnels, les contraignant à revendre.

Si vous souhaitez plus d'informations sur le sujet, n'hésitez pas à nous contacter.


La bourse fluctue avec le temps.

6 conseils avant d’investir en bourse

Sur le long terme, les placements réalisés en bourse peuvent se montrer très rémunérateurs. Selon France Invest, au cours des 15 dernières années, le CAC 40 All Tradable a délivré une performance annuelle moyenne supérieure à 6 % ! Des résultats qui ne laissent pas insensibles les investisseurs. Mais avant de se lancer sur les marchés financiers, quelques règles s’imposent.

1. Définir son profil d’investisseur

Avant toute chose, il convient de déterminer votre profil d’investisseur. Autrement dit, le niveau de risque que vous êtes prêt à assumer. De manière très pédagogique, trois profils sont, le plus souvent, mis en avant :

- « Prudent », où l’investisseur ne prendra qu’un risque très limité sur ses placements.

- « Équilibré », où l’investisseur recherchera un juste équilibre entre la sécurité et le rendement.

- « Dynamique » où l’investisseur vise un rendement plus important en se positionnant sur des placements dont les fluctuations peuvent être plus élevées.

La stratégie d’investissement que vous mettrez en œuvre dépendra également du montant que vous êtes en mesure de placer, de vos convictions et de vos objectifs d’investissement.

Surtout, n’investissez que l’argent dont vous n’avez pas besoin à court et à moyen terme. Adoptez une vision de long terme et attendez le bon moment pour céder vos titres, sans être obligé de vendre en raison d’un aléa personnel. Il est ainsi impératif de conserver un capital disponible à tout moment et sécurisé en cas d’imprévus.

2. Investir en bourse sur le long terme

Sur les marchés financiers, le temps est votre meilleur allié.

La plus grande erreur que vous pourrez faire en bourse est donc de céder à la panique, à la première chute des marchés, et de vendre vos actions. Comme le disait - à juste titre - le célèbre investisseur franco-hongrois, André Kostolany, « La bourse est à 90 % une question d’émotions ». La volatilité fait partie intégrante de l’investissement en bourse. La fréquence des krachs boursiers s’accroit même avec le temps. Depuis 2000, nous avons déjà connu 4 pics de volatilité supérieure à 20%. On en dénombrait seulement six entre 1928 et 2000 !

Vendre vos titres en période de baisse matérialiserait vos pertes. Veillez à garder la tête froide et à faire preuve de patience. Les phases de remontées des marchés pouvant être - elles aussi - extrêmement rapides. Ce fut notamment le cas, en 2020, après l’annonce de la mise sur le marché d’un vaccin contre le Covid-19. Sur une seule séance, le CAC 40 avait alors gagné 7,57 % !

3. Diversifiez votre portefeuille et gérez-le activement

Qui mieux que le célèbre gestionnaire d’actifs américain, Paul Tudor Jones, pour expliquer l’importance de la diversification d’un portefeuille investi en bourse ? Invité à se confier sur les clés de sa réussite, le fondateur de Tudor Investment Corporation avait notamment rappelé que « la chose la plus importante que l’on puisse faire, c’est de diversifier son portefeuille. La diversification est la clé, le jeu défensif est la clé et, encore une fois, il faut demeurer dans la course le plus longtemps possible. »

Nous sommes bien sûr totalement en ligne avec ses propos. Lorsque vous constituez votre portefeuille, vous devez impérativement vous positionner sur différentes classes d’actifs (actions, obligations, fonds diversifiés, immobilier, private equity …) mais aussi différents secteurs d’activités (santé, technologie …), thématiques (robotique, transition climatique …) , méthodologies d’investissement (growth, value, alternative …) et zones géographiques (Europe, USA, marchés émergents …). Ainsi, si l’un d’eux traverse une période de forte turbulence, d’autres moteurs de performance pourront prendre le relais.

Et pour bénéficier pleinement des opportunités offertes par les marchés, et des phases de volatilité, il conviendra de suivre activement l’évolution de son portefeuille et de procéder à des arbitrages, lorsque cela est pertinent. Des changements géopolitiques ou économiques peuvent, en effet, vous amener à orienter vos investissements vers des zones géographiques et ou des solutions différentes.

Soyez discipliné et investissez dans le temps : la question du « bon moment pour investir en bourse » ou du « market timing » hante l’esprit d’un grand nombre d’investisseurs. Pour éviter de vous poser trop de questions et de rater le coche, nous vous conseillons de réaliser des versements réguliers. Cela vous permettra notamment de lisser le risque et d’éviter une erreur d’appréciation qui pourrait être fatale.

4. Bénéficiez d’un conseil indépendant

Souhaitez vous être impliqué dans la gestion de vos actifs ou non ? Cette question mérite d’être posée. Mais dans tous les cas, il est conseillé de se faire accompagner d'un conseiller indépendant. Face à la volatilité et à la technicité de la gestion financière, une personne profane est bien souvent dépassée par le nombre d’informations et prend des décisions dans la précipitation.

Psychologiquement, un cours en hausse met l’investisseur en confiance, alors qu’un cours à la baisse l’inquiète. Ces réactions sont particulièrement néfastes et génèrent nécessairement des pertes sur la durée.

Un professionnel certifié sera en mesure de vous accompagner dans la définition de votre stratégie et vos choix d’investissement. Prenez, à ce titre, soin de choisir un conseiller indépendant, au sens de la réglementation.

La plupart des conseillers en gestion de patrimoine étant « non indépendants » c’est-à-dire qu’ils se rémunèrent essentiellement via les rétro commissions qu’ils perçoivent en tant que distributeur des produits financiers ou immobiliers. Ce biais favorise de potentiels conflits d’intérêts. Les cabinets ayant tout à gagner à proposer les fonds leur assurant la rémunération la plus importante.

A contrario, les conseillers indépendants - comme Scala Patrimoine - seront uniquement rémunérés par le client, sur la qualité du conseil apporté. Quelles que soient les solutions d’investissement proposées, notre rémunération sera donc identique. Ce modèle assure ainsi aux épargnants un parfait alignement des intérêts.

5. Définissez l'enveloppe qui convient au mieux à vos objectifs 

Selon vos objectifs patrimoniaux et votre profil d’investisseur, certains contrats pourront être plus pertinents que d’autres. Entre l’assurance-vie française et luxembourgeoise, le plan d’épargne retraite (PER), le contrat de capitalisation, le plan d’épargne en actions (PEA) ou encore le compte titres, les possibilités sont multiples. Si la fiscalité est un critère à prendre en compte, elle ne doit toutefois pas être la seule. Les aspects juridiques, contractuels (options du contrat) et financiers (supports d’investissement) sont également à regarder de près.

6. Maitrisez vos frais

À long terme, près de la moitié du rendement d’un placement est captée par les frais ! C’est ce qui ressort des conclusions d'un rapport réalisé par deux sénateurs, Albéric de Montgolfier et Jean-François Husson.

Il faut dire que la liste des frais effectivement supportés par l’épargnant est longue. C’est pour cette raison que Scala Patrimoine propose à ses clients un contrat intégrant des parts de fonds « clean share ». Ces fonds sont proposés sans que ne soit reversée une part des frais de gestion du fonds au distributeur (banque, CGP). L’élimination de cette “part distributeur”, c’est-à-dire la suppression des “rétrocessions de commissions”, réduit drastiquement les frais prélevés sur le contrat.

En moyenne, la facture baisse de 0,80 % par an pour l’épargnant, soit 4 000 € par an pour un portefeuille de 500 000 €.

N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez plus d’informations sur le sujet.


Guillaume Lucchini présente Gemway Assets sur Club Patrimoine

Guillaume Lucchini sur Club Patrimoine, dans l’émission « Le fonds de la semaine »

Fanny Berthon a reçu Guillaume Lucchini dans l'émission « le fonds de la semaine ». Le président de Scala Patrimoine y évoque la gestion du fonds "actions émergentes" GemEquity. Classifié SFDR « Article 8 », ce fonds, géré par Gemway Assets, bénéficie également du Label ISR.

Les points clés abordés concernant Gemway Assets

Créée en 2012, la société de gestion Gemway Assets est uniquement dédiée aux marchés émergents. Son offre comprend trois fonds investis en actions émergentes, tous labélisés ISR (GemEquity, GemAsia et GemChina) et un fonds investi en dettes souveraines émergentes avec une approche ESG (GemBond).

Son Fondateur et président, Bruno Vanier a plus de 30 ans d’expérience sur les marchés émergents dont 7 passés en Asie. Ancien membre du comité exécutif d'EdRAM, Bruno a dirigé, en outre, la gestion d’Actions entre 2008 et 2011. Les 3 analystes gérants à ses côtés sont aussi très expérimentés (en moyenne 15 ans d’expérience sur les marchés). La société peut également s’appuyer sur la présence sur le terrain et aux côtés des entreprises de ses équipes. En moyenne, celles-ci réalisent plus de 300 visites de sociétés par an et 10 jours par mois de présence dans un pays émergent.

L’objectif des gérants pour chacun de leurs fonds est clairement défini : tirer profit de l’enrichissement des populations émergentes. Le thème de la Consommation durable chinoise représente d’ailleurs près de 18 % du portefeuille (contre 9,6% pour l’indice de référence). Les équipes sont à ce titre en capacité d’investir sur tous les continents : en Asie, en Amérique Latine, aux Caraïbes, en Europe de l'Est - y compris la Russie - au Moyen-Orient ou encore en Afrique.

Les performances

Sur le long terme, les performances sont au rendez-vous. Depuis sa création, le fonds réalise une performance annuelle supérieure à son indice de référence, malgré une année 2022 difficile.

Le contexte économique et sanitaire

La Chine vient de sortir de sa politique zéro Covid. Cette décision va libérer l’économie et pourrait permettre à la croissance de repartir. Mais, malheureusement, il faudra craindre une grave détérioration de la situation sanitaire.

Retrouvez le lien vers l'interview en cliquant ici.


PFO2, la SCPI de la semaine chez Club Patrimoine

Guillaume Lucchini, invité de l’émission « SCPI de la Semaine » de Club Patrimoine

La journaliste Fanny Berthon a reçu Guillaume Lucchini dans l'émission "SCPI de la semaine", pour évoquer la SCPI de rendement PFO2, proposée par la société de gestion PERIAL AM. Un véhicule d'investissement principalement positionné sur les bureaux.

Créée en 2009, PFO2 est la première SCPI à avoir placé une démarche environnementale au cœur de sa gestion.

Les points clés abordés

Le Groupe Perial est un gestionnaire ayant plus de 50 ans d’expérience. La société a toujours accordé une grande importance au développement durable avec par exemple l’adhésion à l’Observatoire de l’Immobilier Durable en 2012 et la signature de la Charte pour l’Efficacité énergétique des bâtiments tertiaires en 2013.

PFO2 est d'ailleurs l’une des premières SCPI à avoir été labellisée « ISR Immobilier ». Celle-ci veille, en effet, à sensibiliser ses locataires aux problématiques ESG, notamment à travers de la signature d’un « bail vert ».

Elle vise pour chaque actif immobilier et sous 8 ans une réduction de 40% de la consommation d’énergie primaire et une réduction de 30% de la consommation en eau. Ces dernières années, sa gestion s’est internationalisée. On notera notamment les acquisitions récentes des immeubles de bureaux "Onyx", à Bruxelles, et de l’emblématique "Urban Cube" à Milan.

Les performances de PFO2

Sur le long terme, la SCPI fait preuve d’une grande régularité, en délivrant des rendements dans les standards du marché. Le taux de distribution de la SCPI était de 4,59 % en 2021 et de 4,50 % en 2020. Pour 2022, le taux de distribution prévisionnel se tiendra entre 4,30 % et 4,55 %.

Les points d’attention

Le taux d’occupation financier (TOF) de la SCPI PFO2 demeure perfectible, à 91,4 %, avec surtout 8,6% de locaux vacants en recherche de locataire. De plus, le délai de jouissance de la SCPI de 5 mois se situe dans la fourchette haute du marché.

Retrouvez le lien vers l'interview vidéo en cliquant ici.


Les choix d'investissement seront notamment conditionnés par le contexte inflationniste

Les meilleurs placements pour 2023

Alors que les banquiers centraux ne l’attendaient plus, l’inflation fait un retour spectaculaire. Selon l'OCDE*, la France devrait subir une hausse des prix de 5,9% en 2022 puis de 5,7% en 2023. Personne ne peut toutefois prédire avec certitude sa durée et son ampleur.

Cette spirale inflationniste marque également la fin de ce que les économistes appellent « la grande modération ». Une période au cours de laquelle les banquiers centraux pouvaient réguler les marchés financiers comme bon leur semblait. Il est désormais acquis que les niveaux d’inflation d’équilibre vont être supérieurs à ce que l’on a connu.

Pour éviter la surchauffe, les banques centrales ne pourront plus injecter autant de liquidités. Moins de liquidité sur les marchés appelle donc des choix d’investissement plus ciblés pour les épargnants. Scala Patrimoine a retenu, pour vous, 5 placements qui devraient se démarquer en 2023 et dans les années à venir.

L’immobilier parisien

Un rempart contre l'inflation

La pierre, en particulier l’investissement locatif, est un excellent rempart contre l’inflation. Les propriétaires ayant, en effet, la possibilité de revaloriser leurs loyers chaque année, en se reposant sur l’indice de référence des loyers (IRL)**.

Cet intérêt pour l’immobilier est d’autant plus marqué que les taux d’emprunts sont encore relativement attractifs, si on les compare à ceux pratiqués ces 20 dernières années. Autre avantage et non des moindres, les établissements bancaires français proposent aux investisseurs des prêts à taux fixe, ce qui n’est pas le cas dans tous les pays occidentaux où les taux variables sont souvent la norme.

Privilégier les zones de tension locative

Si l’immobilier conserve donc, sur le papier, tout son attrait, mieux vaut ne pas investir à l’aveugle. La remontée des taux d’intérêt aura nécessairement un impact sur la capacité d’investissement des Français. Depuis plusieurs mois, les banques se montrent d’ailleurs moins enclines à accorder des crédits. Cette situation devrait, à notre sens, favoriser l’érosion des prix de l’immobilier dans les villes ou les régions les moins dynamiques. Pour cette raison, nous vous conseillons de privilégier les zones où la tension locative est importante. Paris, et plus particulièrement les petites surfaces, conserve à ce titre une longueur d’avance sur les autres localisations. L’offre de biens de qualité est toujours aussi rare tandis que la demande demeure très élevée.

Pour aller plus loin : Investir sur de la pierre papier (SCPI, OPCI, SCI) peut être intéressant, lorsque le véhicule d’investissement est positionné sur des actifs de qualité et que son parc immobilier est bien géré. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si certains véhicules se sont montrés aussi performants durant la période Covid. Dans un contexte de remontée des taux d’intérêt, l’investissement en nue-propriété peut être également être un bon outil à exploiter pour les investisseurs.

Scala Patrimoine attire votre attention sur … les conséquences de la loi Climat

Votée en 2021, la loi Climat s’attaque aux logements les plus énergivores. Depuis le 24 août 2022, les propriétaires d’un logement considéré comme une passoire thermique n’ont d’ailleurs plus la possibilité d’augmenter leur loyer. Une interdiction qui s’adresse aux logements des classes F et G du diagnostic de performance énergétique (DPE). Et à partir du 1er janvier 2023, les logements les plus consommateurs d’énergie seront progressivement interdits à la location. Une décision qui vise plus de 4 millions de biens immobiliers ! Cette loi aura bien évidemment des conséquences sur le marché de l’immobilier. Les notaires constatent déjà une baisse des prix des logements trop consommateurs en énergie, de - 2 % à - 14 % en moyenne. Raison de plus pour se montrer particulièrement précautionneux lors de vos recherches et négociations immobilières.

Les marchés actions 

Les rendements des fonds en euros en berne

Dans un environnement marqué par une accélération de l’inflation, les fonds en euros perdent encore un peu plus de leur attrait. Leur rendement réel est aujourd’hui négatif. Et un retour rapide à une meilleure fortune apparait très peu probable. Lors de périodes aussi agitées, les fonds en euros se révèlent être d’immenses paquebots particulièrement difficiles à manœuvrer. Ces placements étant « collés » sur une longue durée à des investissements obligataires faiblement rémunérés. Il y aura, en conséquence, un décalage entre la remontée des taux et celles de leur rendement.

Les épargnants disposant d’un horizon d’investissement à long terme ont, dès lors, tout intérêt à investir une partie de leur épargne sur les marchés financiers, notamment sur les marchés actions. La classe d’actifs conserve tout son sens, lorsqu’elle fait l’objet d’investissements diversifiés et échelonnés dans le temps. Le contexte géopolitique, économique et épidémique encore incertain doit, par ailleurs, inciter les investisseurs à une certaine prudence et à se montrer très sélectif dans leurs placements.

Diversifier ses investissements

Dans ce cadre, nous privilégions des portefeuilles diversifiés, par zone géographique, style de gestion et secteurs d’activités. Nous avons notamment intégré dans nos portefeuilles des placements sur :

- la thématique de l’eau et du bois ;

- le thème de la robotisation et la digitalisation ;

- les infrastructures et la transformation énergétique en Europe. Les États devant investir massivement au cours des prochaines années pour gagner leur indépendance énergétique.

- le marché de la tech américaine qui propose des points d’entrée attractifs, après la baisse de 2022 ;

- les marchés actions chinois, particulièrement sur le secteur de la Climate Tech. Le pays disposant d’un quasi-monopole sur la production de terres rares et d’un savoir-faire incontestable dans la production de véhicules électriques ;

Scala Patrimoine attire votre attention sur  … les marchés obligataires

L’inclinaison des politiques des banques centrales a changé la donne sur les marchés obligataires ! Ces derniers peuvent receler quelques opportunités. Face aux craintes d’inflation, les banques centrales se montrent, en effet, moins accommodantes que par le passé. Les hausses de taux devraient toutefois rester d’une ampleur limitée en raison des mauvaises perspectives sur la croissance économique. Plusieurs segments nous semblent actuellement intéressants, notamment les fonds de portage obligataires positionnés sur des dettes d’entreprises bien notées, émises sur une durée comprise entre 3 et 5 ans.

Les produits structurés

Des placements très techniques

Hausses des taux menées par les banques centrales, incertitudes économiques, volatilité persistante sur les marchés financiers … le contexte financier n’a peut-être jamais été aussi favorable aux produits structurés investis sur des courtes et moyennes durées.

Pour rappel, le produits structuré est une alternative à des placements en direct sur les marchés actions. Destinés à réduire l'exposition au risque d'un portefeuille, ces placements sont construits à partir de plusieurs produits financiers (obligations, actions, devises, matières premières, indices boursiers, fonds…). Leur objectif est d’obtenir un rendement optimum en garantissant le capital investi (en totalité ou en partie). Il faut cependant garder à l’esprit les risques d’un tel placement, notamment ceux pesant sur un éventuel défaut de la banque émettrice.

Quoi qu’il en soit, les rendements sont définis par avance selon une formule déterminée lors de l’investissement. Le remboursement total ou partiel du capital se concrétise au terme d’une durée prévue dès le départ (entre 1 et 10 ans généralement) ou de manière anticipée à des dates fixées avant l’échéance du support. Il est dès lors possible de façonner ces instruments financiers pour répondre très précisément aux besoins des investisseurs, et ce, selon leur profil de risque et leur attente.

Un Momentum intéressant

Cette liberté offerte aux investisseurs peut leur permettre de profiter d’un contexte de marché inédit. Depuis quelques mois, la courbe des taux s'est, en effet, inversée. Aussi impensable que cela puisse paraitre, il coûte donc plus cher de se financer à court terme (1 à 3 ans) qu'à long terme. Pour saisir au mieux cette opportunité, nous privilégions les produits structurés ayant une durée de vie assez courte. Cette stratégie présente deux avantages. D’une part, offrir aux investisseurs un rendement attractif. Et d’autre part, éviter de se retrouver « coller » pendant une longue période sur des produits servant des taux qui pourraient à l’avenir encore évoluer.

En pratique, nous conseillons aux investisseurs intéressés par les produits structurés de se positionner sur plusieurs produits différents, avec des versements répartis dans le temps. Ce positionnement présente à nos yeux plusieurs vertus :

- cela réduit le risque d’un mauvais positionnement sur les marchés en jouant sur plusieurs niveaux de valorisations (différents points d’entrée) ;

- il diversifie le portefeuille en jouant sur différents sous-jacents et barrières de protections ;

- cela limite le blocage des fonds avec plusieurs fenêtres de sorties et augmente ainsi la liquidité des investissements.

Scala Patrimoine attire votre attention sur  … les frais appliqués aux produits structurés

Le produit structuré est très rémunérateur pour le courtier qui les commercialise. Plusieurs couches de frais (frais d’entrée, frais de gestion …), plus ou moins visibles, superposent et nuisent à la performance de l’investissement. Les établissements bancaires vont, de leur côté, naturellement, mettre en avant leurs propres produits, aux dépens de l’intérêt du client. Dans ce contexte, passer par un conseil indépendant évite tout conflit d’intérêts. Le statut d’indépendant de Scala Patrimoine, rémunéré exclusivement aux honoraires, vous donne accès aux meilleurs rendements du marché. Nous travaillons, à ce titre, en architecture ouverte et en toute transparence de frais. Nous sélectionnons nos partenaires grâce à une procédure d’appel d’offres sur mesure.

Le Private equity

Un investissement dans l'économie réelle

Le Private Equity permet d’investir dans des entreprises non cotées (start-up, PME, ETI …), à des moments clés de leur vie, et ainsi participer au financement de l'économie réelle. Ce financement s’opère de façon plus tangible que sur les marchés côtés, grâce à une plus grande proximité avec les entreprises et leur management.

L’investissement sur le private equity doit toutefois s’envisager sur un temps très long, entre 5 et 10 ans en moyenne. Durant ce laps de temps, la société de gestion procédera, en principe, à des appels de fonds et des remboursements successifs. Les sommes investies seront donc bloquées sur une longue période.

Des placements performants

En contrepartie de cette illiquidité et d’un ticket d’entrée assez élevé pour les meilleurs fonds, la classe d’actifs offre des performances de premier choix. À fin 2021, sur 15 ans, celles-ci s’élèvent ainsi à 12,2 % ! Dans le même temps, le CAC 40, dividendes réinvestis, et l’immobilier réalisent respectivement une performance annuelle de 6,1 % et de 6,3 %.

Il faut dire qu’en se positionnant sur le private equity, les investisseurs sont en mesure d’aller chercher, via des fonds d’investissement spécialisés, la performance au cours des années où les entreprises connaissent leur plus fort taux de croissance.

Mais attention, les écarts entre les fonds sont plus importants que sur les marchés boursiers. Cette dispersion se matérialise principalement sur le segment du capital-innovation (start-up). C’est pour cette raison qu’il est essentiel de choisir les bonnes sociétés de gestion. Les meilleurs gestionnaires étant notamment ceux en capacité d’accompagner les entreprises dans leurs projets de croissance (ouverture à l’international, acquisition stratégique, digitalisation …).

Scala Patrimoine attire votre attention sur … la nécessité de diversifier ses placements en private equity

Pour investir sur cette classe d’actifs, nous conseillons aux épargnants de se positionner sur des fonds de capital investissement. Ce choix permet d’élaborer une stratégie patrimoniale de long terme avec la possibilité d’accéder à une offre d’investissements diversifiés et complémentaires, en partenariat avec des acteurs de premier ordre. Il offre aussi la possibilité d’accéder à des opportunités d’investissement de taille supérieure à ce qui pourrait être fait en direct. Enfin, les fonds réalisent leurs investissements de manière progressive, ce qui atténue les éventuels chocs de marché.

La forêt 

En France, les forêts s’étendent ainsi sur près de 17 millions d’hectares, soit près d’un tiers de notre territoire. Elles constituent des puits de carbone très efficaces, en captant près de 15% des émissions annuelles de CO² de notre pays.

Mais au-delà de leur rôle dans la préservation de la biodiversité, les forêts sont également des actifs tangibles et rentables. Le propriétaire de forêts ou de parts de Groupements forestiers d'Investissement (GFI) peut, en effet, créer de la valeur sur le long terme (autour de 2 à 3 % par an) grâce à la vente de coupes de bois et la revalorisation des prix.

Investir de manière collective via des GFI présente, à cet égard, plusieurs avantages. Ces véhicules d’investissement ont la capacité de diversifier leurs acquisitions sur l’ensemble du territoire national, mais aussi en Europe (Roumanie, Europe du Nord …) où la profondeur du marché est plus importante. Ces spécialistes sont également en mesure de sélectionner les forets disposant d’une bonne productivité biologique et dont le bois d’œuvre sera de qualité (plaquage, meubles, construction). Enfin, les fonds s’assurent la plupart du temps contre les principaux risques pesant sur les forêts (incendies, tempêtes, risques phytosanitaires, le réchauffement climatique …).

Scala Patrimoine attire votre attention sur … la fiscalité

Cerise sur le gâteau, l’investissement dans les forêts bénéficie d’une fiscalité très avantageuse.

Les épargnants ont ainsi la possibilité de bénéficier :

- Soit du régime fiscal du réemploi de produit de cession (150 OB Ter) ;

- Soit d’une réduction de leur impôt sur le revenu à hauteur de 25 % du montant de leur investissement, en contrepartie d’une durée de détention d’au moins 5 ans. Cet avantage étant cependant soumis au plafonnement des niches fiscales de 10 000 euros.

Attention : à partir du 1er janvier 2023, la réduction d’impôt deviendra un crédit d’impôt. Une très bonne nouvelle pour les investisseurs, car si le montant de l’avantage fiscal vient à être supérieur à celui de l’impôt du contribuable, l’excédent lui serait alors restitué.

Mais ce n’est pas tout ! Investir dans une forêt en direct ou au travers d’un GFI se révèle particulièrement intéressant en matière de transmission, grâce à une exonération des droits de succession ou de donation de 75 %.

Enfin, les redevables de l’IFI profitent d’une exonération de 75 % de la valeur de leur actif, voire à 100 % pour certains groupements forestiers.

L’œil de Scala Patrimoine

Surveillez les frais prélevés sur vos placements

Les épargnants supportent, malheureusement, de nombreux coûts sur leurs placements. Frais d’entrée, frais de gestion, rétrocommissions, commissions de surperformance … la liste est longue ! D’ailleurs, deux sénateurs - Jean-François Husson et Albéric de Montgolfier - se sont récemment emparés du sujet et déposé un projet de loi pour lutter contre ce véritable fléau.

Il y a quelques semaines, l’un des sénateurs confiait d'ailleurs aux journalistes de l’Agefi : « Beaucoup d’éléments nuisent au rendement net des placements au bénéfice des distributeurs et sans que l’épargnant puisse échapper à ces accumulations de frais. Il faut faire en sorte que l’épargnant trouve sa juste rémunération et que le maximum d’intérêts lui soit servi. »

Le clean share comme solution

Pour permettre aux épargnants de bénéficier du meilleur rendement possible pour leurs placements, Scala Patrimoine propose un contrat intégrant des parts de fonds « clean share ». Ces fonds sont proposés sans que ne soit reversée une part des frais de gestion du fonds au distributeur (banque, CGP). L’élimination de cette “part distributeur”, c’est-à-dire la suppression des “rétro-cessions de commissions”, réduit drastiquement les frais prélevés sur le contrat.

Pour en savoir plus sur le clean share, voici le site clean my share.

* l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)
** L'IRL est calculé en fonction de l’évolution de la hausse des prix à la consommation.

 


Guillaume Lucchini a été interviewé par Les Echos sur le patrimoine des entrepreneurs

Guillaume Lucchini évoque le patrimoine des entrepreneurs pour Les Echos

De la protection de sa famille à la cession ou la transmission de sa société, en passant par la préparation de sa retraite et ses investissements, la gestion des affaires privées d'un entrepreneur recouvre de nombreux sujets ayant des répercussions juridiques, fiscales et financières.

Guillaume Lucchini, président de Scala Patrimoine, a répondu aux questions de Laurence Boccara et de Francoise Paoletti, journalistes pour Les Echos, consacrées à la gestion du patrimoine du chef d'entreprise.

Ce qu'il faut en retenir

La protection personnelle des entrepreneurs et celle de ses proches

Voici les éléments clés à retrouver dans cet article :

- « Une première parade consiste à souscrire une assurance décès, destinée à assurer, sur une période temporaire, une protection financière à la famille de l'assuré. »

- « La souscription d'un contrat d'assurance-vie avec la rédaction d'une clause bénéficiaire démembrée est une option à envisager. »

- « La rédaction d'un mandat de protection future permet d'organiser la bonne continuité de la gouvernance en cas d'accident de la vie. Il permet ainsi d'éviter de bloquer les décisions de gestion. De façon indirecte, cela permet aussi de s'assurer que le patrimoine qui reviendra aux héritiers présomptifs (le conjoint et/ou les enfants mineurs) ne verra pas sa valeur se détériorer dans le temps. »

Neutraliser ou réduire sa fiscalité

La publication des Echos souligne notamment :

- « Les stratégies d'évitement de l'impôt sont à géométrie variable et tout à fait légales. »

- « Avant de s'engager dans une opération immobilière en Monument historique mieux vaut être un amoureux des vieilles pierres. Les entrepreneurs doivent aussi être prêt à y passer du temps pour préserver et restaurer le bâti dans les règles de l'art et sous l'égide de l'architecte des bâtiments de France. »

- « Le PER est, d'une part, à privilégier par des entrepreneurs imposés aux tranches les plus élevées du barème de l'IR. Et, d'autre part, à ceux qui, au moment de leur retraite, anticipent une baisse notable de leur fiscalité. Ce dernier élément est essentiel si le souscripteur opte pour une sortie en capital de son contrat. La part de capital correspondant est, en effet, imposée au barème de l'IR. Plus le taux marginal d'imposition du souscripteur lors de sa retraite baissera, plus cette stratégie aura de sens. »


Les marchés financiers prouvent une nouvelle fois leur dépendance aux décisions des banques centrales. L'économie résiste, quant à elle, trés bien.

Le rendez-vous des marchés financiers - Octobre 2022

Marchés financiers : les points clés

  • Pour combattre l’inflation, les principales banques centrales mondiales sont en train de remonter drastiquement leurs taux directeurs.
  • La grande bulle sur les marchés obligataires continue de se dégonfler. En moins d’un an, le taux à 10 ans Américain a bondi de 2 points, passant de 1,6 % à 3,7 %.
  • En septembre, les marchés financiers (obligations et actions) ont cédé du terrain. Même l’or, traditionnelle valeur « refuge », n’a pas su résister à la tempête.

Les marchés financiers traversent une zone de forte turbulence. Selon Bloomberg, 36 000 Md$ se sont déjà évaporés sur les marchés actions et obligataires au cours des 9 premiers mois de l’année. Les investisseurs sont donc priés d’attacher leur ceinture et de piloter leur allocation d’actifs avec dextérité, sous peine de subir de plein fouet la baisse des cours ou de passer à côté des phases de hausses, toujours plus violentes. Mais pour cela, ils devront composer avec de multiples incertitudes : géopolitiques, économiques et financières. Pas une mince affaire !

Des incertitudes géopolitiques

La Russie expose au grand jour ses faiblesses

Vladimir Poutine pensait que la guerre menée en Ukraine allait être une promenade de santé. La réalité est cependant tout autre. Le conflit s’enlise. Les Ukrainiens menant même avec succès leur contre-offensive.

Pour enrayer cette spirale négative, le Kremlin a décrété une mobilisation partielle des réservistes de l’armée. Cette décision a provoqué une vague de panique dans tout le pays. Selon certaines sources, 700 000 citoyens russes auraient déjà quitté le territoire.

Et mauvaise nouvelle pour les pays européens, des fuites de gaz sont apparues sur les pipelines Nord Stream 1 et 2, reliant la Russie à l'Allemagne via la mer Baltique. Selon les autorités danoises et suédoises, elles seraient la conséquence d’un sabotage délibéré. Un acte qui matérialise encore un peu plus les craintes d’une crise énergétique en Europe.

Taiwan, terrain de confrontation entre deux superpuissances

Xi Jinping rêve de récupérer Taiwan. Et pour cela il semble prêt à tout. En 2019, lors d’une conférence de presse, le Président de la République populaire de Chine, avait même annoncé qu’il n’écartait pas l’idée « d’un recours à la force » pour mettre fin à l'indépendance du petit état insulaire de 24 millions d'habitants.

Ces derniers mois, les tensions sont d’ailleurs montées d’un cran. Pas une semaine ne s’écoule sans que des avions militaires chinois pénètrent dans l’espace aérien de Taiwan. Et la visite de Nancy Pelosi, la présidente de la chambre des représentants américaine, en août dernier n’a fait qu’envenimer la relation entre les deux superpuissances mondiales.

Au-delà des considérations géopolitiques, il se cache en réalité des enjeux économiques. Taiwan est, en effet, le plus grand producteur au monde de semi-conducteurs, composants essentiels des puces des mémoires et des processeurs de tous les appareils électroniques. En d’autres termes, les économies chinoises et américaines sont aujourd’hui ultra-dépendantes de leurs chaines d’approvisionnement en semi-conducteurs taïwanais.

Cette situation inquiète au plus haut point les responsables politiques américains qui voient dans ce potentiel conflit une source de risque majeur pour leur activité. Sans surprise, ils se préparent à tous les scénarios et investissent des sommes considérables pour développer leur savoir-faire dans ce domaine.

Des Incertitudes financières

Les banques centrales lancent une vendetta contre l’inflation

Nous avions donc eu tendance à l’oublier ces dernières années, mais la principale fonction des banques centrales est de maintenir la stabilité des prix et de lutter contre l’inflation. La récente poussée inflationniste (8,3 % aux USA et 9,1 % en zone euro par exemple) les oblige donc à réagir. Et à ce petit jeu-là, c’est la Fed qui a dégainé la première. L’institution américaine se montre, en effet, déterminée à éteindre le « feu de l’inflation », quitte à mettre en péril - de manière temporaire - la vigueur de l’économie américaine.

Conformément aux anticipations, le comité monétaire de la Réserve fédérale américaine vient d’augmenter ses taux directeurs de 75 points de base. Des taux qui évoluent désormais dans une fourchette de 3 à 3,25%. Au cours des prochains mois, il est même acquis que la Fed continuera dans cette voie.

Cette politique monétaire dite « Hawkish » a, fort logiquement, provoqué une récession « technique » (c’est-à-dire deux trimestres de contraction consécutifs) de l’économie américaine. Heureusement, celle-ci serait de toute évidence de courte durée, tant elle affiche de solides garanties, grâce notamment à la bonne santé de la consommation des ménages et du marché de l’emploi.

Avec un peu de retard, la Banque centrale européenne (BCE) suit une ligne de conduite identique. Il y a quelques semaines, le Conseil des gouverneurs a augmenté les trois taux d’intérêt directeurs de la BCE de 75 points de base, portant ainsi le principal taux de refinancement à 1,25 %. Une nouvelle hausse de 75 points pourrait même être annoncée lors de sa réunion d'octobre.

Ces décisions nous rappellent que l’aisance monétaire et les politiques extrêmement accommodantes menées par les banques centrales sont derrière nous. Les États, comme les marchés financiers, devront s’habituer à ce nouveau paradigme. Il est désormais acquis que les taux d’intérêt réels vont redevenir structurellement positifs.

Les marchés obligataires sous pression

C’est l’une des nombreuses contradictions de ces dernières années : les banques centrales se démènent pour éteindre un incendie qu’elles ont elles-mêmes allumé.

Depuis le début de la crise Covid, les banquiers centraux ont, en effet, acheté quasiment sans limites des emprunts d'État, créant ainsi une gigantesque bulle sur les marchés obligataires. Avec le retour de l’inflation, elles n’ont pas d’autres choix que de faire marche arrière.

Les changements de ton des différentes banques centrales ont poussé les rendements obligataires à la hausse. La bulle obligataire se dégonfle désormais à vitesse grand V ! C’est notamment le cas aux États-Unis où le rendement de l’emprunt d’État à 10 ans est proche de 3,7 % tandis qu’en France, l’OAT à 10 ans est supérieur à 2,6 %.

Les taux obligataires à 10 ans
Les taux des obligations émises par les principaux Etats, à 10 ans.

L’impact de la remontée des taux sur la dette des entreprises : les conséquences sont tout aussi visibles sur le segment des « corporate bonds ». Air Liquide vient d’émettre 600 millions d'euros d'obligations, à un cout global de 2,982% sur une durée de 10 ans. L’année dernière, a la même époque, elle réalise une émission obligataire de 500 millions d’euros pour un cout global de 0,390 % sur 12 ans ! L’écart est immense.

Des incertitudes économiques

Malgré le coup de fouet lié à l’activité « post covid », la croissance mondiale annuelle ne devrait pas dépasser les 3 % en 2022, avant de ralentir encore en 2023 pour atteindre seulement 2,2 %.

L’Europe bientôt en récession ?

Aux États-Unis, comme nous l’avons évoqué précédemment, la récession pointe le bout de son nez, mais ne devrait pas s’inscrire dans le temps. En Europe la situation apparait bien plus complexe. Comme l’a rappelé Ana Boata, responsable de la recherche macroéconomique et sectorielle d’Allianz Trad dans les colonnes de l’Agefi, « La trajectoire de la croissance dépend à la fois des mesures fiscales de soutien et de la hausse des taux. Si la Banque Centrale Européenne (BCE) ne se coordonne pas avec les gouvernements européens, le danger est de se retrouver dans une situation similaire à celle du Royaume-Uni ».

La baisse d’activité est d’ailleurs déjà visible. L’indicateur composite de l'activité manufacturière (le PMI) est tombé à son plus bas niveau depuis 27 mois (48,4). Selon Bloomberg Economics, l’Europe entrerait même en récession dès cette année. Malheureusement, dans un contexte de forte hausse des taux d’intérêt, les États disposent d’une marge de manœuvre considérablement réduite pour protéger leurs citoyens de la flambée des prix de l’énergie et de l’alimentation.

Les marchés des matières premières se détendent

Principale conséquence de la chute de l’activité mondiale, les prix des matières premières, principalement le gaz et le pétrole, ont baissé. Le Baril de Brent se négocie aujourd’hui autour de 95 dollars, contre 125 dollars en juin dernier. Cependant, pour pouvoir financer leurs investissements, les pays de l’OPEP +, l’Arabie Saoudite en tête, ont tout intérêt à ce que le prix du Pétrole soit supérieur à 100 dollars. Pour provoquer un nouvel enchérissement du prix de l’Or Noir, ils viennent donc d’annoncer une réduction de leur production de 2 millions de barils par jour. Une décision qui a été très mal perçue par les Américains. Affaire à suivre.

L’Italie sous tutelle européenne ?

En Italie, les élections législatives ont entériné un changement de cap politique. Exit Mario Draghi. Place désormais à Giorgia Meloni, cheffe du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia, allié de Silvio Berlusconi et de Matteo Salvini.

L’ancienne ministre pour la Jeunesse de Silvio Berlusconi n’aura cependant pas les coudées franches pour mettre en œuvre son programme. L’Italie est, en effet, placé sous « tutelle » européenne. Pour bénéficier de l’aide financière massive de 200 Md€ promise par l’Europe, notre voisine transalpine doit mener des réformes structurelles majeures, en particulier sur le plan fiscal et budgétaire. Cette somme étant absolument vitale pour l’Italie, Giorgia Meloni n'aura pas d'autre choix que d’accepter les exigences des instances européennes.

Royaume-Uni : plus dure sera la chute

Les mauvaises nouvelles s’amoncellent de l’autre côté de la Manche. Endeuillé par le décès de la Reine Elisabeth II, le Royaume-Uni paye également au prix fort ses derniers choix « stratégiques ». Le Brexit, tout d’abord, dont les conséquences, notamment sur le marché du travail, fragilisent son économie. La crise énergétique, ensuite, en raison de son extrême dépendance au gaz russe. Résultat, le Royaume-Uni présente une inflation supérieure à 10 %, soit la plus élevée des pays du G7.

Pour relancer la machine, la nouvelle première ministre, Liz Truss, a souhaité baisser drastiquement les impôts et mettre en place une politique d’aides très généreuses. Inquiets de voir le déficit britannique ainsi déraper, les investisseurs n’ont pas tardé à « sanctionner » ce plan de relance. Résultat, la livre sterling se trouve à son niveau plus bas historique face au dollar et les taux d'emprunt ont fortement bondi. Heureusement, la Bank of England (BoE) a très vite réagi en annonçant acheter sans limites des titres de dettes d’État à long terme pour assurer la liquidité sur le marché.

La Chine, au pied du mur ?

En Chine, le 20e congrès du Parti communiste chinois qui se tiendra le 16 octobre prochain est particulièrement attendu. Le programme s’annonce comme sacrement épicé ! La politique stricte menée par l’État pour lutter contre la propagation du Covid-19 a anesthésié l’économie chinoise, désormais loin de ses standards habituels. L’effondrement de certains secteurs d’activité (gaming, formation …) et les défaillances du marché immobilier participent également au ralentissement la croissance chinoise qui est descendue à seulement 3,2 % en 2022, selon l’OCDE.

Une récession globale semble, là aussi, inéluctable, même si son calendrier demeure incertain. Cependant, nous pensons que cette conjoncture économique est déjà en partie intégrée dans les prix.

La fébrilité gagne les marchés financiers

Dans un environnement aussi mouvant, les marchés financiers (actions et obligations) ont cédé du terrain. Un scénario inédit depuis la crise de 2008. Même l’or, une valeur considérée comme « refuge », n’a pas su résister à la tempête.

Performances des principaux actifs durant le mois de septembre 2022
Les performances des principaux actifs, en septembre 2022

Les convictions de Scala patrimoine sur les marches financiers

En matière d’allocation d’actifs, la diversification n’est pas une option. Elle doit être la clé de voute de tous vos choix d’investissement. C’est d’ailleurs en suivant ce précepte que l’ancien économiste et investisseur, Benjamin Graham, mentor de Warren Buffet, a bâti une partie de sa fortune sur les marchés financiers : « Ne serait-ce que parce que le futur est plein d’incertitudes, l’investisseur ne peut se permettre de placer tous ses fonds dans un même panier. »

Dans un environnement aussi incertain, nous diversifions - plus que jamais – nos positions, tout en gardant un profil raisonnablement prudent sur notre fonds patrimonial Monacia.

Un portefeuille globalement défensif

Nous restons, par ailleurs, sur la défensive, car une récession est imminente et le système financier est en train de digérer le plus grand ajustement de politique monétaire de ces 40 dernières années. Mais dans un contexte où les investisseurs sont très prudents, nous cherchons à être opportunistes sur certains segments de marché où nous estimons que le profil risque/rendement est attractif.  

Nous conservons un portefeuille protégé en partie sur les actions et nous privilégions les thématiques de long terme et celles qui ont fortement décoté. Notre exposition nette aux marchés actions est aujourd’hui de 38 %, contre 60% pour notre indice de référence. Nous pensons que les actions européennes peuvent représenter une bonne opportunité, en particulier le thème de la santé qui est selon nous une option abordable et défensive dans le contexte actuel. 

Nous avons notamment fait le choix d'investir sur :

- des fonds de performance absolue, capables de bien performer dans toutes les conditions de marchés  ;des fonds d’arbitrage de fusions et acquisitions ;

- un ETF reproduisant la hausse de l’inflation ;

- des fonds investis sur la croissance asiatique ,

- des fonds positionnés sur des thématiques de long terme (santé, eau, bois, agriculture, immobilier durable …).

Le crédit redevient intéressant

Enfin, nous allons commencer à surpondérer le crédit. En effet, après que la pandémie de Covid et les crises géopolitiques ont déclenché une inflation inédite, les investisseurs obligataires connaissent en 2022 la pire année de performance depuis 40 ans.

Face aux craintes d’inflation, les banques centrales se montrent moins accommodantes que par le passé, mais les hausses de taux devraient toutefois rester d’ampleur limitée désormais en raison des mauvaises perspectives sur la croissance économique. Cependant, les marchés financiers ont déjà anticipé une bonne partie des changements, qui se reflètent ainsi déjà dans les prix. Les risques de hausse des taux d’intérêt, de défaut et d’illiquidité sont aujourd’hui pris en compte. Plusieurs segments nous semblent actuellement intéressants, comme les obligations govies 5 ans, ou le crédit investment grade. 

Les produits structurés, la dette privée et le private equity offrent aussi des opportunités sur le long terme, à condition cependant d’être sélectif.

N’hésitez pas à nous solliciter si vous avez des questions. Nos équipes se tiennent à votre disposition pour vous conseiller au mieux dans la gestion de vos placements financiers.


Le fonds Monacia est géré avec prudence, dans une optique de long terme.

Stéphane de Kermoal (Rothschild & Co AM) : « L’hiver va être un moment de vérité »

Scala Patrimoine a confié à la société de gestion Rothschild & Co AM Europe la gestion d'un fonds patrimonial dédié, le fonds Monacia, qui constitue le cœur de portefeuille de ses clients. Celui-ci est géré avec l’advisory du pôle « gestion financière » de Scala Patrimoine. Au-delà de notre rôle de contrôle dans la gestion du fonds, nous exerçons ainsi une fonction de conseil dans les prises de décisions d’investissement. Les échanges entre nos équipes respectives étant permanents, pour faire les choix les plus adaptées.

Le fonds Monacia nous, en effet, permet de réagir rapidement aux évolutions du marché, car il simplifie le processus d’arbitrage. L’exposition du fonds sur le marché des actions et le marché des obligations peut varier entre 30 et 70 %. Nous avons dans ce cas la possibilité d’utiliser des produits de couverture, afin de stopper l’exposition au marché.

Et la stratégie de gestion déployée ces derniers mois a porté ses fruits. Le portefeuille se positionne parmi les meilleurs de sa catégorie. Monacia est ainsi classé par Quantalys dans le premier quartile en matière de performance, à la date du 31 aout 2022. Stéphane de Kermoal, Responsable pôle investment advisory chez Rothschild & Co Asset Management Europe, vous décrypte la gestion du fonds.

Scala patrimoine. Pouvez-vous nous présenter Rothschild & Co Asset Management Europe ?

Stéphane de Kermoal. Rothschild & Co Asset Management Europe, société de gestion d’actifs du groupe Rothschild & Co, regroupe 150 collaborateurs dans 9 pays européens et compte 23 milliards d’euros d’actifs sous gestion. Ses expertises sur l’ensemble des zones géographiques et classes d'actifs lui permettent de proposer des solutions d'investissement dédiées, adaptées aux besoins de ses clients, que ce soit en gestion directe ou en architecture ouverte.

Scala Patrimoine a logé au sein de votre société de gestion un fonds patrimonial dédié, le fonds Monacia. Quel est son profil ? Sur quelles classes d’actifs est-il positionné ?

Monacia est un fonds à vocation patrimoniale, diversifié sur toutes les classes d’actifs. Il peut investir sur les 400 fonds analysés et référencés par l’équipe de multigestion de Rothschild & Co Asset Management Europe. Aujourd’hui, Monacia est positionné sur une vingtaine de lignes, offrant ainsi aux investisseurs une grande diversification. Ce fonds a, par ailleurs, un profil prudent. Depuis le début d’année 2020, l’exposition nette aux marchés actions est, en moyenne, de 28 %.

 

« Monacia est positionné sur une vingtaine de lignes, offrant ainsi aux investisseurs une grande diversification »

 

Scala patrimoine. Les marchés financiers ont marqué le pas au cours du premier semestre. Comment gérez-vous le fonds dans ce contexte ? Où est aujourd’hui placé le curseur du risque ?

Notre vigilance à l’égard des marchés précède le déclenchement de la guerre en Ukraine. La remontée de l’inflation dès l’été 2021 nous incitait déjà à la prudence. Les événements en Ukraine n’ont fait qu’accélérer une tendance bien installée. Les premières tensions inflationnistes sont en effet apparues lors de la réouverture post-covid des économies mondiales et causées par un choc d’offre. L’environnement macroéconomique actuel milite à notre sens pour la prudence. Notre exposition nette aux marchés actions est aujourd’hui de 38 %, contre 60% pour l’indice de référence (60% MSCI World NTR + 40% Bloomberg Euro-Aggregate Total Return EUR).

Scala patrimoine. Monacia est investi sur des stratégies décorrélées des marchés financiers, dans le but de réduire le risque global du portefeuille. Comment fonctionnent-elles concrètement ?

Une partie du fonds est, en effet, gérée de façon plus tactique. Nous avons ainsi pris, dès décembre 2021, des positions vendeuses sur les marchés actions et obligataires qui, je le rappelle, ont connu au 1er semestre 2022 leur pire performance depuis près de 50 ans. Nous avons également investi sur des fonds de performance absolue qui présentent des stratégies différentes. Au sein de notre portefeuille, nous avons ainsi Candriam Absolute Return Equity Market Neutral, Fonds alternatif long/short market neutre, BNY Mellon Global Real Return Fund, Fonds multi-stratégies ou encore Helium Fund, Fonds d’arbitrage de fusions et acquisitions. Enfin, nous nous sommes positionnés dès mi-2021 sur un ETF reproduisant la hausse de l'inflation, qui a jusqu’ici parfaitement rempli son office.

 

« Les États-Unis restent un marché incontournable »

 

Scala patrimoine. Quelles sont les thématiques d’investissement les plus pertinentes sur le long terme ?

23% des actifs du fonds sont positionnés sur des thématiques de long terme. Le fonds Monacia est ainsi investi sur le thème de l’agriculture, de l’eau, du bois, de la santé, de l’immobilier durable et de l’impact social. Nos équipes ont également de fortes convictions sur les entreprises des secteurs associés au développement de technologies automatiques et robotiques. Ces investissements représentent des enjeux d’avenir sur lesquels nous décelons un potentiel de croissance assez important et une décorrélation intéressante aux principaux indices.

Scala patrimoine. L’économie américaine marque actuellement le pas. Cette situation entame-t-elle l’attractivité des marchés US ?

Sur le plan économique, les États-Unis sont supposés être entrés en récession technique. Cette situation s’explique notamment par la baisse des stocks et des investissements en immobilier résidentiel. Le retour à une situation de plein emploi et la robustesse de la consommation des ménages ne sont pas cohérents, à notre sens, avec une économie en récession. En augmentant drastiquement ses taux directeurs, la Réserve Fédérale a pour objectif de casser l’inflation - qui est à ses plus hauts en 40 ans - en freinant l’activité, même au prix d’une récession.

Scala Patrimoine. L’économie américaine était aussi clairement en surchauffe, sous l’effet des plans de relance de Donald Trump puis de Joe Biden.

Les États-Unis seront cependant probablement les premiers à sortir de la crise et reprendront très vite le chemin de la croissance. Qu’on le veuille ou non, l’économie américaine est l’une des plus dynamiques au monde. L’innovation et l’esprit d’entreprise y occupent une place prépondérante. Dans le pays de l’Oncle Sam, 5% de la population mondiale crée 25 % de la richesse mondiale (Source : L’Economie américaine – Anton Brender, Florence Pisani. Editions la Découverte 2018) ! Les États-Unis restent donc un marché incontournable.

 

« Nous avons pris, dès décembre 2021, sur le fonds Monacia, des positions vendeuses sur les marchés actions et obligataires »

 

Scala patrimoine. Qu’en est-il des marchés émergents ?

Je distinguerais les pays producteurs de matières premières et ceux qui les achètent. Les premiers se portent très bien. Les seconds, au contraire, pâtissent du renchérissement des cours des matières premières et du dollar. La Chine souffre, quant à elle, de sa stratégie « Zéro Covid-19 » pour lutter contre la remontée des contaminations au variant omicron. Le pays dirigé par Xi Jinping a ainsi mis à l’arrêt des pans entiers de l’économie. Shanghai, premier port du monde, a été notamment confiné pendant plus de 50 jours. Les conséquences sur le commerce mondial ont été très importantes en aggravant les dysfonctionnements sur les chaines d’approvisionnement, mais en alimentant aussi les pressions inflationnistes.

Pour apporter une bouffée d’oxygène à son économie, et en particulier au secteur de l’immobilier qui connaît une grave crise, la Banque de Chine a baissé plusieurs de ses taux. Et à quelques jours du XXe Congrès du Parti Communiste Chinois, Pékin multiplie les mesures de relance.

Scala Patrimoine. Cela peut-il redonner de l'attrait aux marchés émergents ?

Ce contexte nous amène à nous réintéresser petit à petit à la Chine et aux autres pays de l’Asie. Ces derniers vont, à notre sens, profiter du redéploiement des outils de production mondiaux. La crise sanitaire et la guerre en Ukraine ayant montré la vulnérabilité de nos chaines d’approvisionnement et la nécessité de diversifier nos partenaires commerciaux. L’Inde devrait d’ailleurs en être l’un des grands bénéficiaires. Le pays dispose d’une population bien formée, notamment aux nouvelles technologies. Preuve de son attractivité, le géant taïwanais Foxconn, surtout installé à Shenzhen, va y investir près de 20 milliards de dollars pour fabriquer des semi-conducteurs. (Source : Les Echos – 13 septembre 2022).

 

« L’environnement macroéconomique actuel milite pour la prudence »

 

Scala patrimoine. Confiance ou méfiance : quel état d’esprit vous anime pour cette fin d’année ?

L’environnement reste très incertain en raison des nombreux facteurs de risque : l’inflation galopante, la crise énergétique, le resserrement monétaire généralisé, le ralentissement de la croissance mondiale, la pénurie de denrées alimentaires, le changement climatique, la guerre en Ukraine, etc… Nous sommes rentrés dans un Bear Market (marché baissier), ponctué de rebonds techniques en attendant l’arrivée de véritables catalyseurs à la hausse. La fin du conflit en Ukraine en sera un.

Scala Patrimoine. Ces derniers mois, les équilibres géopolitiques ont été bouleversés. Quelles en seront les conséquences ?

On constate ainsi l’émergence d’un front anti-occidental organisé par les Russes et les Chinois. En face l’alliance États-Unis et Europe retrouve une jeunesse, et la construction européenne accélère pour faire face à de nouveaux enjeux. Cette dernière pourrait être mise à l’épreuve dès cet hiver si les Russes ferment définitivement le robinet du gaz.  Les conséquences ne seront alors pas les mêmes pour tous les pays. L’hiver va être un moment de vérité à bien des égards, mais nous restons néanmoins confiants.

 

Source : Rothschild & Co Asset Management Europe – 09/2022
Les informations ci-dessus ne constituent pas un conseil placement ou une recommandation d’investissement. Les allocations et répartitions, géographiques et sectorielles, ne sont pas figées et sont susceptibles d’évoluer dans le temps, dans les limites du prospectus du fonds.
Le niveau de risque de cet OPCVM est de 4 (volatilité comprise entre 5% et 10%) en raison de sa gestion discrétionnaire et de son exposition diversifiée sur les marchés de taux et d’actions internationaux sans contraintes de zones géographiques. Les données historiques utilisées pour le calcul de cet indicateur synthétique pourraient ne pas constituer une indication fiable du profil de risque futur de l'OPCVM. La catégorie de risque associée à l'OPCVM n’est pas garantie et pourra évoluer dans le temps à la hausse comme à la baisse. La catégorie la plus faible ne signifie pas sans risque.
L'OPCVM n’est pas garanti en capital.
Risque de crédit : Risque de dégradation de la qualité du crédit ou risque de défaut d'un émetteur pouvant impacter négativement le prix des actifs en portefeuille.
Risque de liquidité : Risque lié à la faible liquidité des marchés sous-jacents, qui les rend sensibles à des mouvements significatifs d’achat / vente.
La survenance de l’un de ces risques pourra entraîner une baisse de la valeur liquidative de l'OPC.
Pour de plus amples informations sur le profil de risque et ses principaux contributeurs, merci de vous référer au prospectus et/ou au DICI à l’adresse suivante : https://am.fr.rothschildandco.com/fr/nos-fonds/monacia/
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Le média Citywire a interrogé Guillaume Lucchini sur la fin des rétrocessions

Guillaume Lucchini évoque l’intérêt d’un fonds dédié dans la revue Citywire

Pour répondre à l’alourdissement des obligations administratives et la nécessité de gagner en réactivité sur les marchés financiers, les professionnels du patrimoine font appel, de plus en plus souvent, aux fonds dédiés.

Auguste Grignon Dumoulin, journaliste chez Citywire France, est donc allé à la rencontre du président de Scala Patrimoine, Guillaume Lucchini, pour évoquer le développement de ces véhicules d'investissement.

Les fonds dédiés : la réactivité avant tout

Dans un article intitulé « Fonds dédiés aux CGP : une solution face à la volatilité des marchés », Guillaume Lucchini détaille les principaux atouts des fonds dédiés, mais rappelle également les précautions à prendre avant de se lancer dans sa structuration.

Voici les principales citations de Guillaume Lucchini :

- « Les sociétés de gestion peuvent avoir un conflit d’intérêts lorsqu’il s’agit de couper des positions puisqu’elles touchent une rémunération quand l’argent est placé. Mais nous tenions à être en capacité de le faire quand de bonnes raisons, validées par la société, se présentaient »

- Fin février 2020, peu avant que l’épidémie n’éclate en Europe, le cabinet a choisi de réduire les expositions de son fonds Monacia, géré par Rothschild & Co. Au temps fort de la crise, il cédait 5,91 % quand le CAC 40 abandonnait 37,67 %. « Dans de telles périodes, la création d’un véhicule dédié est plus qu’intéressante, mais encore faut-il avoir l’accord de la société de gestion pour faire ces changements ».

-  « En dessous de 5 millions d’euros, un fonds sur mesure ne va pas vraiment intéresser les assureurs. Pour eux, ce sont des frais administratifs, des frais de suivi, qui ne sont d’ailleurs pas non plus rentables pour la société de gestion. »

- « L’environnement actuel, couplé à la baisse des rémunérations, des rétrocessions, peut pousser certains CGP à se lancer sur le sujet pour tenter de gagner de l’argent ou du moins conserver leur marge. De notre côté, nous avons fait le choix de refuser de toucher des rétrocessions de la part de la société de gestion et d’utiliser ce fonds comme un vrai outil de gestion patrimoniale. Acheter un fonds dédié ressemblant à un fonds déjà existant ne présente aucun intérêt, il faut qu’il ait une valeur ajoutée. »


La réglementation européenne va durcir le ton et obliger les conseillers patrimoniaux à soumettre leurs clients à un questionnaire sur leurs préférences ESG.

Investissement responsable : un nouveau questionnaire client

Placée à l’avant-garde du combat climatique, l’Union européenne veut atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 ! Pour réussir cette transformation écologique, le vieux continent devra toutefois mobiliser d’immenses sommes d’argent ! Certaines études évaluent les besoins à 1 000 milliards d’euros par an, jusqu’en 2050. Canaliser l’épargne des ménages et les capitaux des institutionnels vers les entreprises les plus vertueuses est donc vital. C’est la raison pour laquelle les intermédiaires financiers seront bientôt obligés de proposer à leurs clients un questionnaire de préférence « ESG » et d’adapter leur portefeuille financier en fonction de ces résultats.

Moins d’1 Français sur 10 s’est déjà vu proposer un fonds responsable

Le Forum pour l’Investissement responsable (FIR)* a réalisé une enquête pour évaluer l’intérêt des Français vis-à-vis de la finance responsable. Les résultats sont particulièrement intéressants.

D’un côté, les épargnants montrent un fort intérêt pour l’investissement responsable. 6 Français sur 10 déclarent ainsi accorder une place importante aux impacts environnementaux et sociaux dans leurs décisions de placement. Un Français sur deux a d'ailleurs la conviction qu’il pourra avoir un impact positif sur la société grâce à son épargne.

De l’autre, les offres en matière d’investissement socialement responsable (ISR) sont encore trop méconnues du grand public. Seulement 37% des Français affirment en avoir déjà entendu parler. Pire, seuls 8 % d’entre eux se sont déjà vu proposer de l’ISR.

Le constat est donc sans appel : malgré les envies des épargnants de participer à la construction d’un monde plus durable, les solutions d’investissement responsable leur sont insuffisamment proposées.

Investissement responsable : le conseiller en gestion de patrimoine en première ligne

Les institutions européennes ont bien conscience du rôle central que peuvent jouer les conseillers en gestion de patrimoine. Hélas, peu d’intermédiaires financiers (conseillers en gestion de patrimoine, banques, family-offices, sociétés de gestion …) sont aujourd’hui imprégnés des sujets d'investissements durables. La Commission Européenne a donc pris une série de mesures pour amener les conseillers à mieux les appréhender et, par ricochet, à faire connaitre les offres ISR à leurs clients.

  • Un nouveau questionnaire adressé aux clients

Dès les premiers échanges, les professionnels de la gestion de patrimoine sont dans l'obligation d'adresser à leurs clients un «questionnaire spécifique»**. Celui-ci ayant notamment pour objectif de bien cerner leur profil de risque et de veiller à leur adéquation avec les placements recommandés. Les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) vont prochainement en devenir l'un des piliers fondamentaux. À partir du 1er janvier 2023, les conseillers devront donc évaluer les préférences ESG des investisseurs.

En pratique, la directive MiF II veut contraindre les intermédiaires à mieux se former aux sujets liés à l’investissement responsable. C’est un véritable changement de paradigme. Si leur client montre des préférences en matière de durabilité, le conseiller sera, en effet, dans l’obligation de proposer de solutions d’investissement adaptées à ces besoins.

  • Créer un moment d’échange autour de l’investissement responsable

Mis à jour régulièrement, ce questionnaire aura trois vertus.

D’une part, sensibiliser les épargnants aux enjeux liés à l’environnement, aux problématiques sociales en entreprise (diversité, formation, conditions de travail …) et de gouvernance (transparence de la rémunération des dirigeants, la lutte contre la corruption …) ;

D’autre part, amener le conseiller à comprendre la stratégie ESG souhaitée par son client, en identifiant ses convictions et ses priorités ;

Et enfin, aider le client à formaliser ses attentes et appliquer ses convictions dans son allocation d’actifs.

L’œil de Scala Patrimoine

Les conseillers financiers doivent jouer un rôle moteur dans le financement de la protection de l'environnement. La vague d’investissement en faveur de la transition climatique qui s’annonce représente également des opportunités de placements historiques, pour accompagner les plus grands groupes dans leur transformation, mais aussi pour financer les entreprises innovantes.

Dans la continuité de nos actions pour proposer à nos clients une allocation ISR et des solutions d’investissement durable, nous avons lancé le fonds Scala Conviction Environnement, avec Ecofi, dédié à la transition climatique.

* Association regroupant un ensemble d’acteurs de la gestion d’actifs, 
**L’expérience et les connaissances ; La situation financière et sa capacité à supporter les pertes ; La tolérance au risque ; Les objectifs d’investissement et Les préférences ESG.