Le média Citywire a interrogé Guillaume Lucchini sur la fin des rétrocessions

Guillaume Lucchini évoque l’intérêt d’un fonds dédié dans la revue Citywire

Pour répondre à l’alourdissement des obligations administratives et la nécessité de gagner en réactivité sur les marchés financiers, les professionnels du patrimoine font appel, de plus en plus souvent, aux fonds dédiés.

Auguste Grignon Dumoulin, journaliste chez Citywire France, est donc allé à la rencontre du président de Scala Patrimoine, Guillaume Lucchini, pour évoquer le développement de ces véhicules d'investissement.

Les fonds dédiés : la réactivité avant tout

Dans un article intitulé « Fonds dédiés aux CGP : une solution face à la volatilité des marchés », Guillaume Lucchini détaille les principaux atouts des fonds dédiés, mais rappelle également les précautions à prendre avant de se lancer dans sa structuration.

Voici les principales citations de Guillaume Lucchini :

- « Les sociétés de gestion peuvent avoir un conflit d’intérêts lorsqu’il s’agit de couper des positions puisqu’elles touchent une rémunération quand l’argent est placé. Mais nous tenions à être en capacité de le faire quand de bonnes raisons, validées par la société, se présentaient »

- Fin février 2020, peu avant que l’épidémie n’éclate en Europe, le cabinet a choisi de réduire les expositions de son fonds Monacia, géré par Rothschild & Co. Au temps fort de la crise, il cédait 5,91 % quand le CAC 40 abandonnait 37,67 %. « Dans de telles périodes, la création d’un véhicule dédié est plus qu’intéressante, mais encore faut-il avoir l’accord de la société de gestion pour faire ces changements ».

-  « En dessous de 5 millions d’euros, un fonds sur mesure ne va pas vraiment intéresser les assureurs. Pour eux, ce sont des frais administratifs, des frais de suivi, qui ne sont d’ailleurs pas non plus rentables pour la société de gestion. »

- « L’environnement actuel, couplé à la baisse des rémunérations, des rétrocessions, peut pousser certains CGP à se lancer sur le sujet pour tenter de gagner de l’argent ou du moins conserver leur marge. De notre côté, nous avons fait le choix de refuser de toucher des rétrocessions de la part de la société de gestion et d’utiliser ce fonds comme un vrai outil de gestion patrimoniale. Acheter un fonds dédié ressemblant à un fonds déjà existant ne présente aucun intérêt, il faut qu’il ait une valeur ajoutée. »


La réglementation européenne va durcir le ton et obliger les conseillers patrimoniaux à soumettre leurs clients à un questionnaire sur leurs préférences ESG.

Investissement responsable : un nouveau questionnaire client

Placée à l’avant-garde du combat climatique, l’Union européenne veut atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 ! Pour réussir cette transformation écologique, le vieux continent devra toutefois mobiliser d’immenses sommes d’argent ! Certaines études évaluent les besoins à 1 000 milliards d’euros par an, jusqu’en 2050. Canaliser l’épargne des ménages et les capitaux des institutionnels vers les entreprises les plus vertueuses est donc vital. C’est la raison pour laquelle les intermédiaires financiers seront bientôt obligés de proposer à leurs clients un questionnaire de préférence « ESG » et d’adapter leur portefeuille financier en fonction de ces résultats.

Moins d’1 Français sur 10 s’est déjà vu proposer un fonds responsable

Le Forum pour l’Investissement responsable (FIR)* a réalisé une enquête pour évaluer l’intérêt des Français vis-à-vis de la finance responsable. Les résultats sont particulièrement intéressants.

D’un côté, les épargnants montrent un fort intérêt pour l’investissement responsable. 6 Français sur 10 déclarent ainsi accorder une place importante aux impacts environnementaux et sociaux dans leurs décisions de placement. Un Français sur deux a d'ailleurs la conviction qu’il pourra avoir un impact positif sur la société grâce à son épargne.

De l’autre, les offres en matière d’investissement socialement responsable (ISR) sont encore trop méconnues du grand public. Seulement 37% des Français affirment en avoir déjà entendu parler. Pire, seuls 8 % d’entre eux se sont déjà vu proposer de l’ISR.

Le constat est donc sans appel : malgré les envies des épargnants de participer à la construction d’un monde plus durable, les solutions d’investissement responsable leur sont insuffisamment proposées.

Investissement responsable : le conseiller en gestion de patrimoine en première ligne

Les institutions européennes ont bien conscience du rôle central que peuvent jouer les conseillers en gestion de patrimoine. Hélas, peu d’intermédiaires financiers (conseillers en gestion de patrimoine, banques, family-offices, sociétés de gestion …) sont aujourd’hui imprégnés des sujets d'investissements durables. La Commission Européenne a donc pris une série de mesures pour amener les conseillers à mieux les appréhender et, par ricochet, à faire connaitre les offres ISR à leurs clients.

  • Un nouveau questionnaire adressé aux clients

Dès les premiers échanges, les professionnels de la gestion de patrimoine sont dans l'obligation d'adresser à leurs clients un «questionnaire spécifique»**. Celui-ci ayant notamment pour objectif de bien cerner leur profil de risque et de veiller à leur adéquation avec les placements recommandés. Les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) vont prochainement en devenir l'un des piliers fondamentaux. À partir du 1er janvier 2023, les conseillers devront donc évaluer les préférences ESG des investisseurs.

En pratique, la directive MiF II veut contraindre les intermédiaires à mieux se former aux sujets liés à l’investissement responsable. C’est un véritable changement de paradigme. Si leur client montre des préférences en matière de durabilité, le conseiller sera, en effet, dans l’obligation de proposer de solutions d’investissement adaptées à ces besoins.

  • Créer un moment d’échange autour de l’investissement responsable

Mis à jour régulièrement, ce questionnaire aura trois vertus.

D’une part, sensibiliser les épargnants aux enjeux liés à l’environnement, aux problématiques sociales en entreprise (diversité, formation, conditions de travail …) et de gouvernance (transparence de la rémunération des dirigeants, la lutte contre la corruption …) ;

D’autre part, amener le conseiller à comprendre la stratégie ESG souhaitée par son client, en identifiant ses convictions et ses priorités ;

Et enfin, aider le client à formaliser ses attentes et appliquer ses convictions dans son allocation d’actifs.

L’œil de Scala Patrimoine

Les conseillers financiers doivent jouer un rôle moteur dans le financement de la protection de l'environnement. La vague d’investissement en faveur de la transition climatique qui s’annonce représente également des opportunités de placements historiques, pour accompagner les plus grands groupes dans leur transformation, mais aussi pour financer les entreprises innovantes.

Dans la continuité de nos actions pour proposer à nos clients une allocation ISR et des solutions d’investissement durable, nous avons lancé le fonds Scala Conviction Environnement, avec Ecofi, dédié à la transition climatique.

* Association regroupant un ensemble d’acteurs de la gestion d’actifs, 
**L’expérience et les connaissances ; La situation financière et sa capacité à supporter les pertes ; La tolérance au risque ; Les objectifs d’investissement et Les préférences ESG.

Pourquoi les fonds en euros baissent ?

Assurance-vie : par quoi remplacer le fonds en euros ?

« Fonds en euros : le pire est-il à venir ? » (Mieux vivre votre argent), « Assurance-vie, les fonds en euros vont-ils sombrer ? » (Les Échos), « Par quoi remplacer le fonds en euros dans l’assurance-vie ? » (Le Monde). Ces derniers mois, la presse a fait ses choux gras de la fin imminente du fonds en euros. Sans aller jusqu’à pareille conclusion, il faut bien reconnaitre que l’environnement économique ne plaide pas en sa faveur. Depuis une quinzaine d’années, le rendement des fonds en euros est, en effet, en chute libre. Et les récentes tensions inflationnistes réduisent encore un peu plus leur attrait. Dans ces conditions, faut-il s’en détourner ? Quelles sont les alternatives possibles ? Scala Patrimoine vous fait part de ses convictions.

Fonds en euros : une place (trop) importante dans le patrimoine des Français

Les fonds en euros font, jusqu’ici, figure de placements incontournables dans le patrimoine des Français. Un chiffre témoigne de leur place prédominante : 75 % des 1 857 Md€ investis en assurance-vie le sont sur ce support !

Ce succès n’a toutefois rien d’étonnant. Les fonds en euros ont longtemps répondu aux besoins des épargnants les plus prudents, attirés par leur liquidité permanente, leur garantie en capital et des performances très honorables. Malheureusement, depuis quelques années, ce triptyque gagnant - sécurité, rentabilité et liquidité – est mis à rude épreuve.

Des performances dépendantes des marchés obligataires 

Pour bien comprendre le fonctionnement du fonds en euros et sa perte d’intérêt, il est nécessaire de revenir sur la manière dont ils sont gérés. Pour assurer la garantie en capital, l’assureur est tenu d’investir une majorité des sommes placées sur des actifs peu risqués et donc peu rémunérateurs. Autre épine dans le pied, les investissements réalisés sur les fonds en euros sont encadrés par la loi et ne laissent donc qu’une marge de manœuvre limitée au gestionnaire.

Selon le site Good Value For Money, les fonds en euros sont, en moyenne, composés de :

- Titres obligataires : 79 % (Obligations souveraines : 41 % / Obligations d'entreprises : 59 %)

- Actions : 9,1 %

- Immobilier : 6,7 %

- Monétaire : 1,4 %

- Autres : 3,8 %

Avec près de 80 % des investissements dirigés vers les titres obligataires, on perçoit très bien leur dépendance aux produits de taux. Or ces derniers ont vu leur rendement chuté, principalement sous l’effet des actions menées par les banques centrales pour stimuler l’économie.

Une baisse structurelle des rendements

Des taux d’intérêt historiquement bas

Depuis 2008, dans un contexte de faible croissance, les banques centrales ont injecté un maximum de liquidité dans l’économie. Leur but étant - entre autres - de permettre aux États de refinancer leur dette à des taux d’intérêt historiquement bas.

Conséquence directe, le taux moyen des emprunts d’État français à 10 ans est passé de 4,25 % en avril 2004 à - 0,3 % en janvier 2021. Cette chute entrainant avec elle l’ensemble des marchés obligataires (États, entreprises …). Placés au pied du mur, les assureurs sont contraints d’investir dans des titres dont la rémunération est proche de 0%, tirant vers le bas les rendements des fonds en euros.

Réglementation : des assureurs sous pression

L’environnement économique n’est pas la seule difficulté à laquelle doivent faire face les assureurs. Le législateur leur impose également des normes de solvabilité très contraignantes, les obligeant à faire preuve d’une plus grande prudence dans la gestion de leurs fonds en euros. Résultat, ils ont dû réduire leurs investissements dirigés vers des produits risqués (actions, immobiliers). Or, ce sont ces placements qui permettaient de « booster » les rendements.

En parallèle, le régulateur a incité les assureurs à augmenter leur réserve et notamment la provision pour participation aux bénéfices (PPB). Une partie de leurs bénéfices est ainsi « mise de côté ».

Cette réserve pourra cependant être utilisée ultérieurement afin de lisser les rendements des contrats. Selon les différentes analyses publiées sur la question, les assureurs disposeraient, en moyenne, de trois années pleines de revalorisation en réserve.

Autre mauvaise nouvelle, la loi Sapin II, autorise le Haut Conseil de Sécurité Financière (HSCF) à remettre en question le principe de liquidité du Fonds en Euros, en cas de grave crise financière. En effet, si la situation l’exige, notamment en cas de remontée trop brutale des taux, le HSCF peut décider de bloquer temporairement la possibilité d’effectuer des retraits.

Cet environnement réglementaire a donc amené une grande partie des assureurs à plafonner les versements vers les fonds en euros. Au cours des prochaines années, il faut s’attendre à ce que des quotas d’investissement encore plus restrictifs soient imposés.

Des rendements en chute libre

Dans de telles conditions, l’érosion des rendements des fonds en euros paraissait inéluctable. En 2005, le rendement moyen des fonds en euros était encore de 4,20%. Seize ans plus tard, celui-ci dépassait à peine 1,30%, selon la fédération France Assureurs.

Chute des fonds en euros

Malgré cette chute vertigineuse des rendements, investir sur des fonds en euros présentait encore de l’intérêt, dans un environnement où l’inflation était quasi nulle. Ces placements offraient toujours aux épargnants un rendement réel positif. Mais la reprise économique et le rebond de la consommation viennent bouleverser ce raisonnement.

Inflation : une nouvelle perte d’intérêt pour les fonds en euros

Les économistes l’appellent « l’effet ciseaux ». Ce terme désigne une situation dans laquelle deux phénomènes économiques vont évoluer de manière opposée et fragiliser l’équilibre d’un système. La dernière victime en date ? Les fonds en euros ! La première lame fut celle de la baisse des taux. La seconde, tout aussi importante, est provoquée par la remontée de l’inflation. Une hausse des prix qui s’explique notamment :

- à court terme, par le rebond économique qui suit la crise du Covid et qui provoque une hausse de la demande et une rupture des chaines d’approvisionnement ;

- à moyen terme, par la guerre en Ukraine et ses conséquences directes sur l’approvisionnement et le prix des matières premières (blé, pétrole, gaz …)

- sur le long terme, par la hausse des salaires générée par une tension sur le marché du travail, notamment aux États-Unis

L'inflation resurgit

Récemment, l’Insee a revu à la hausse ses prévisions d'inflation, à 4,5 % sur un an. Avec un rendement du fonds en euros qui devrait tourner autour de 1 % dans les années à venir, investir sur ce placement constituerait donc une perte de pouvoir d’achat de 3,5 points pour les épargnants.

Quelles alternatives aux fonds en euros ?

Les fonds en euros sont aujourd’hui investis sur des obligations de longs termes très faiblement rémunérés. Pour cette raison, nous n'anticipons pas une remontée des rendements à court et moyen terme.

Cette situation ne signifie cependant pas la mort du fonds en euros. Nous pensons tout simplement que ce placement sans risque ne peut plus être considéré comme la martingale pour les épargnants. Plusieurs alternatives existent, mais nécessitent toutefois de revoir en profondeur sa stratégie d’investissement, en diversifiant davantage son patrimoine.

Les fonds patrimoniaux et les mandats de gestion personnalisés

Les fonds patrimoniaux ont pour objectif de préserver le capital des investisseurs et générer une performance régulière sur le long terme. Principal avantage, ces fonds - diversifiés et/ou flexibles - sont conçus pour réagir rapidement aux évolutions des marchés financiers. Le gérant disposant pour cela d’une grande liberté dans ses choix d’investissements.

Afin de proposer une offre unique et personnalisée à nos clients, Scala Patrimoine a créé un fonds de fonds « patrimonial » dédié en partenariat avec Rothschild & Co. Ce fonds, appelé « Monacia » se positionne parmi les meilleurs de sa catégorie alors même qu’il s’agit d’une période baissière. Comme en 2020, nous avons réussi à préserver le capital de nos clients, malgré la baisse de l’ensemble des marchés.

Les thématiques de long terme

Dans le cadre d’une gestion équilibrée des portefeuilles financiers, il convient de cibler des thématiques d’avenir. Le cabinet apprécie notamment celles portant sur l’environnement (climat, biodiversité et forets), l’énergie (hydrogène), les technologies (Blockchain, Cloud, Cyber Sécurité), les infrastructures vertes, la consommation responsable, l’eau ou encore la santé.

Dans cet esprit, nous avons lancé, avec la société de gestion Ecofi, un fonds dédié sur la thématique de l’environnement. Celui-ci est investi sur une sélection de grandes entreprises mondiales responsables, contribuant à la transition énergétique et écologique. Sept thématiques de long terme sont mises en lumière parmi lesquelles les transports, la technologie de l’information et l'énergie.

Des stratégies alternatives

Dans un environnement économique incertain, nous mettons en avant des fonds qui appliquent des stratégies « alternatives », décorrélées des marchés financiers.

Voici quelques exemples :

- Les fonds indexés sur l’inflation. L’inflation nous apparait comme une couverture naturelle sur le long terme. Nous sommes donc positionnés sur un fonds d'obligations internationales cherchant à bénéficier de la hausse de l'inflation anticipée.

- Les fonds de performance absolue. Il peut être intéressant de se positionner sur des fonds de performance absolue dont l’objectif est de réaliser une performance positive, quelles que soient les conditions de marché.

- L’Or et les métaux précieux. Dans certaines conditions de marché, comme c’est le cas actuellement, l’investissement sur l’or et les métaux précieux peut faire sens.

- Les opérations de M&A. Nous apprécions certains fonds concentrés sur les opérations de fusions et acquisitions. La stratégie des gérants étant notamment de profiter des écarts de cours entre le prix de l’offre et le prix de l’action de l’entreprise cible.

Le private equity et les produits structurés

Par ailleurs, pour réduire les risques en cas de secousses des marchés, investir sur le non-côté présente un intérêt. C'est notamment le cas de la dette privée et du capital investissement. Les produits structurés peuvent également être utilisés comme une alternative à un investissement en actions, afin de réduire l’exposition au risque d’un portefeuille.

Ces placements alternatifs doivent cependant être souscrits dans une optique de très long terme. Les sommes investies seront, en effet, bloquées de nombreuses années. Au regard des risques associés et de leurs caractéristiques, ces investissements ne doivent pas représenter une part trop importante d’un patrimoine.

L’immobilier

La pierre, et notamment l’immobilier parisien, conserve son statut de valeur refuge. Sur ce marché, la « tension locative » reste forte. L’offre de biens de qualité est rare alors que la demande est toujours aussi élevée. Autre bonne nouvelle en cette période, l’immobilier est un investissement efficace pour se protéger de l'inflation.

Pour certains profils d’investisseurs, la pierre papier (SCPI, OPCI, fonds spécialisés) présente également un intérêt.

L’œil de Scala Patrimoine

Le rendement des fonds en euros est aujourd’hui quasiment identique à ceux des livrets défiscalisés. Depuis le 1er janvier, le livret A offre une rémunération de 1 %, contre 1,3 % pour les fonds en euros.

Économiquement, il devient de plus en plus difficile de défendre le fonds en euros. Dès à présent, les épargnants doivent, en respect de leur profil d’investisseur et de leur horizon de placement, trouver des solutions pour sortir partiellement du fonds en euros, tout en contrôlant la volatilité de leurs investissements.

Certains assureurs ont d'ailleurs lancé de « nouveaux » fonds en euros, investis de manière plus dynamique sur les marchés financiers ou l’immobilier. Au regard de leurs performances, nous sommes aujourd’hui très mesurés sur leur pertinence.

N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez plus d’informations sur le sujet.


Funds magazine revient sur l'investissements dans les actifs naturels, tels que les vignes et les forets

Funds Magazine : les professionnels du patrimoine élargissent leur champ d’action

La gestion de patrimoine est un métier en perpétuel mouvement. La crise du covid-19 fut, à ce titre, un test grandeur nature pour la profession. Les cabinets de conseil en gestion de patrimoine en sont d'ailleurs sortis renforcés, en ayant pu démontrer leur proximité avec leurs clients. Mais au-delà des conseils délivrés en matière de gestion financière, certains cabinets, à l’instar de Scala Patrimoine, proposent un accompagnement plus complet.

Aurélie Fardeau, journaliste pour Option Finance, en a profité pour interroger Guillaume Lucchini. Celui-ci s'exprime notamment sur l'évolution du métier et la gamme de produits et de services proposés.

Ce qu'il faut en retenir sur l'évolution des offres des professionnels du patrimoine :

Dans le cadre de l’article « Les conseillers en gestion de patrimoine élargissent leur champ d'action » publié dans Funds Magazine, le président de Scala Patrimoine est revenu sur le modèle économique des acteurs de la profession et sur le développement des offres spécifiques. Une évolution qui touche principalement le segment du private equity et de l’épargne retraite.

Voici les principales citations de l’article :

- « Les conseillers sont sortis renforcés de la crise de la Covid-19. »

- « 78 % des ressources financières des CGP proviennent des rétrocessions. À partir du moment où l’Europe combat le modèle, où la loi Pacte a plafonné les frais du PEA et où l’on a une plus grande transparence des frais du PER et de l’assurance-vie, on va assister à une plus grande concurrence sur les prix. Ce constat est d’autant claire que tous les cabinets proposent les mêmes produits. Les clients vont chercher les produits avec les frais les plus faibles. »

- « Le private equity est dans tous les esprits. L’offre s’étoffe. »


Deux sénateurs présentent 12 mesures pour défendre les intérêts des épargnants et réduire les frais sur l'assurance-vie et le PER.

Une loi pour mieux protéger l’épargne des Français ?

Lancés dans un combat contre les frais trop élevés des placements, deux sénateurs ont présenté un rapport dédié à « la protection des épargnants ». Dans le prolongement de leurs travaux, ils viennent de déposer une proposition de loi pour mettre en application leurs recommandations.

Les rendements dévorés par les frais

Reconnaissons-le, pendant de nombreuses années, les épargnants ne se sont guère souciés des frais appliqués sur leurs produits d’épargne. L’explication est simple : les placements sans risque offraient des rendements très attractifs, couvrant largement les frais prélevés. Mais depuis une dizaine d’années, la chute des taux d’intérêt a entrainé, avec elle, les rendements des produits les plus sécurisés, notamment les fonds en euros. Pour conserver un certain niveau de performance, les épargnants n’ont donc plus d’autres choix que de partir à la chasse aux frais.

Le moment était dès lors bien choisi pour Jean-François Husson et Albéric de Montgolfier pour déposer leur proposition de loi. Celle-ci étant constituée autour de quatre axes : l’encadrement des frais, la transparence, l’adaptation des produits et le contrôle des intermédiaires.

Une plus grande transparence sur les frais sur les placements ?

Les deux sénateurs s'insurgent contre « les dysfonctionnements du marché de l’épargne, marqué par une insuffisante concurrence et un niveau élevé de frais ».

Pour mieux contrôler les frais appliqués, le projet de loi prévoit notamment :

- L’interdiction de la perception de commissions de mouvement. Ces frais correspondent, en pratique, aux commissions perçues lors d'opérations d'achat ou de vente sur un portefeuille financier ;

- L’obligation pour les distributeurs d’assurance vie et de plans d’épargne retraite (PER) de transmettre la liste des produits indiciels (ETF ou Trackers) accessibles aux épargnants. Des placements qui présentent l’avantage d’être beaucoup moins gourmands en frais ;

- Le suivi de l'évolution des pratiques tarifaires des entreprises d'assurance par le Comité consultatif du secteur financier (CCSF).

Vers une transférabilité totale de l’assurance-vie ?

Le projet de loi veut apporter une plus grande flexibilité à certains placements. Deux enveloppes sont dans l’œil des sénateurs : le plan d’épargne en actions (PEA) et l’assurance-vie.

Les sénateurs veulent assouplir certaines règles juridiques applicables au PEA. Ainsi, l'avantage fiscal attaché au contrat ne serait plus perdu lorsque l’épargnant fait l'acquisition de titres inéligibles. Les détenteurs disposeraient alors d'un délai de deux mois pour rectifier leur situation.

En outre, les sénateurs souhaitent s’engager en faveur d’une transférabilité totale de l’assurance vie, d’une compagnie à l’autre. Cet avantage ne concernerait toutefois que les contrats de plus de huit ans. Pour pouvoir transférer leur assurance-vie, les épargnants devraient, en pratique, effectuer un rachat sur leur contrat et en ouvrir un autre. Ils bénéficieraient alors de la portabilité de l'antériorité fiscale du contrat, dès lors que l'intégralité de leur épargne est transférée.

De nouvelles incitations à investir sur le long terme ?

L’une des règles d’or pour réussir ses investissements en actions est de se positionner sur le long terme. Pour encourager les épargnants à investir leur argent dans la durée, les sénateurs proposent de :

- De relancer des investissements au capital des petites et moyennes entreprises, par l'intermédiaire de la réduction d’impôt dite « Madelin ». Son taux serait ainsi porté de 18 % à 25 % et, à titre dérogatoire, à 30 % jusqu'en 2026.

- De prolonger, jusqu'en 2026, l'incitation fiscale pour transférer les sommes investies dans une assurance vie vers un PER. Tout rachat d’un contrat d’assurance vie de plus de 8 ans ferait de nouveau l’objet d’un abattement fiscal doublé par rapport aux règles habituelles (9200 € par une personne seule et 18 400 € pour un couple), si les sommes sont réinvesties dans un PER.

- De confier à la Caisse des dépôts et des consignations la gestion d'un fonds de fonds indiciels cotés distribué dans les PER. Celui-ci aurait pour but de stimuler la concurrence, afin de baisser les frais moyens de ces produits.

Un meilleur contrôle des acteurs de la gestion de patrimoine ?

Le texte propose de confier à l'Orias le contrôle de l'honorabilité des intermédiaires en gestion de patrimoine. La loi prévoit aussi de créer une nouvelle catégorie d'intermédiaires en immobilier, afin de renforcer le contrôle des acteurs impliqués dans des opérations dites « Pinel » ou « Girardin ».

L’œil de Scala Patrimoine

Lors de la présentation du projet de loi, Jean-François Husson et Albéric de Montgolfier ont regretté la concurrence insuffisante et le niveau de frais pratiqués.

Les deux sénateurs déplorent également que les intermédiaires financiers ne se fassent pas rémunérer pour le conseil reçu, par le biais d’honoraires. Ces derniers préférant se faire payer sous la forme de rétrocommissions. Selon les sénateur, « la pratique des rétrocessions rend complexe et peu lisible la tarification pour l’épargnant, et encourage le distributeur à l’orienter vers le produit présentant le plus haut niveau de commissionnement ». Une position pleinement partagée par Scala Patrimoine.

Le projet de loi apporte une réponse intéressante, mais partielle, à ces problématiques. Il intègre une quinzaine propositions dont les plus emblématiques sont l’interdiction des commissions de mouvement et la transférabilité de l’assurance-vie.

Malheureusement, le calendrier électoral pourrait retarder l’inscription à l’ordre du jour du projet de loi. Les auteurs espèrent que le texte pourra être débattu lorsque « les conditions liées au calendrier parlementaire seront réunies. »


Le fonds Scala Conviction Environnement, dédié à la transition climatique, est géré par Olivier Ken d'Ecofi Investissements

Olivier Ken (Ecofi) : "Nous recherchons les entreprises qui innovent pour réduire leur empreinte carbone"

Scala Patrimoine et Ecofi viennent de lancer un fonds dédié à la transition climatique. Olivier Ken, Gérant actions au sein de la société de gestion, nous en dévoile la stratégie d’investissement.

Scala Patrimoine. Pouvez-vous nous présenter Ecofi en quelques mots ?

Olivier Ken. Ecofi est la société de gestion du Groupe Crédit Coopératif, membre de BPCE.

En 2022, Ecofi fête 50 ans d’engagements et d’innovations au service d’une finance plus responsable.

En effet, en 1972 naissait notre première Sicav, devenue depuis Epargne Ethique Flexible.

1er fonds de partage en Europe créé en 1983, lancement de notre fonds solidaire en 2002 (avec aujourd’hui plus de 80 entreprises solidaires financées), gamme de fonds 100% ISR* en 2019, première société de gestion française à adopter le statut d'entreprise à mission en 2020… Ecofi œuvre au quotidien pour apporter des preuves à ses engagements et allier performance financière et respect de l'Homme et de la Planète. Ces engagements n’ont fait que grandir au fil des ans.

Aujourd’hui, Ecofi inscrit plus que jamais sa démarche sur le long terme, alliant maîtrise, implication et sincérité pour bâtir, Ensemble, des solutions d’investissement durables et avoir un impact positif.

Scala Patrimoine. Peut-on concilier « quête de sens » et performance de ses investissements ?

Oui, tout à fait ! Il faut aller chercher la performance dans toutes les pratiques de l’entreprise, à 360 degrés. Associer analyse financière et analyse extra-financière permet de cerner plus efficacement l’attractivité d’une entreprise - sa santé économique et ses perspectives. Cela permet aussi d’anticiper et de prévenir au mieux les risques environnementaux, sociaux ou de gouvernance (ESG) susceptibles de compromettre sa performance, en particulier en termes de risques financiers, de réglementation, de réputation, de marché et de gestion des relations avec les parties prenantes.

 

« Nous investissons sur le long terme dans le capital des entreprises »

 

Scala Patrimoine. Quels sont les investissements réalisés par le fonds Scala Conviction Environnement ?

C’est un fonds multi-actifs, investi sur la thématique du climat. Trois grandes poches le composent : les actions (entre 75 % et 85 %), les obligations vertes (jusqu’à 15%) et les entreprises solidaires (jusqu’à 10%).

Sur la partie actions, nous appliquons une stratégie de stock-picking avec la volonté d’être investis sur le long terme dans le capital des entreprises. Scala Conviction Environnement concentre ses investissements sur une vingtaine de valeurs équipondérées. Chaque titre représentant 5 % du portefeuille. C’est donc un véritable fonds de conviction.

Scala Patrimoine. Ce fonds « climat » se positionne sur les entreprises dont l’activité entre dans le champ de la Transition énergétique et écologique. Quels sont les secteurs dominants ?

Par construction, les biais sectoriels sont assez marqués. Nous ne détenons pas de « financières » ni d’entreprises œuvrant dans le secteur des énergies fossiles. De même, vous trouverez assez peu de titres venant des secteurs de l’immobilier ou de la consommation non durable (nourriture, médicaments…).

À l’inverse, les valeurs industrielles sont très bien représentées, avec une exposition du fonds proche de 30%. Ces entreprises devraient, à notre sens, bénéficier des plans de relances massifs lancés en Europe et d’un effet « rattrapage », après le ralentissement des investissements durant la crise du Covid-19.

Nous avons également de fortes convictions sur certaines valeurs technologiques, principalement les semi-conducteurs et les logiciels de simulation. Une thématique qui représente environ 20% du portefeuille. Autres secteurs que nous privilégions : ceux de l’agriculture de précision et de la nutrition. Enfin, une partie du fonds est investie dans des « utilities », autrement dit des entreprises positionnées sur les réseaux de transmission et de distribution d’eau et d’électricité ainsi que sur la production d’énergies renouvelables.

 

« Les valeurs industrielles devraient bénéficier des plans de relances massifs lancés en Europe et d’un effet rattrapage, après le ralentissement des investissements durant la crise du Covid-19 »

 

Scala Patrimoine. Quels sont les risques que vous avez pu identifier ?

Le principal risque est celui d’une récession. Elle aurait alors pour conséquence de retarder la diffusion des plans de relance étatiques et des investissements des entreprises. Nous sommes conscients que la phase d’accélération économique que nous connaissons ne va pas durer éternellement. Elle tend naturellement à se normaliser. Les investisseurs seront, à ce titre, très attentifs aux politiques monétaires menées par les banques centrales. La Réserve fédérale américaine (Fed) ayant déjà annoncé une hausse des taux d’intérêt plus agressive qu’attendu. Les marchés craignent que ces remontées de taux se matérialisent tardivement, au moment où la croissance économique s’essoufflerait. Ce scénario serait, bien sûr, défavorable aux marchés actions. Au regard des principaux indicateurs économiques, nous estimons toutefois peu probable la survenance d’une récession à moyen terme.

Les questions d’ordres géopolitiques constituent un autre point d’alerte. Une aggravation de la situation en Ukraine raviverait les tensions sur les marchés financiers. Elle provoquerait également une flambée des prix du gaz et du pétrole. Si tel était le cas, nous pourrions être amenés à revoir notre allocation et à nous montrer plus défensifs.

Scala Patrimoine. Les gérants du fonds appliquent votre processus propriétaire « Impact ISR ». Comment cela se concrétise-t-il dans sa gestion ?

Avant d’avoir le droit d’investir dans une entreprise, nos équipes s’assurent qu’elle passe notre filtre IMPACT ISR qui se déroule en 3 temps : exclusions sectorielles et des paradis fiscaux ; sélection de l’entreprise au regard de ses enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance ; gestion des émetteurs controversés.

Nous raisonnons de manière globale et dynamique. Nous pouvons nous positionner sur des entreprises industrielles, mais nous recherchons celles qui innovent pour réduire leur empreinte carbone. C’est, par exemple, le cas du groupe allemand Befesa, spécialisé dans la collecte et le recyclage des poussières d'acier et des résidus d'aluminium. Aujourd’hui, deux méthodes permettent de produit de l’acier : l’utilisation de hauts fourneaux ou de fours à arc électrique. Cette dernière émet toutefois sept fois moins de CO2. Dans tous les cas, la production d’acier génère des résidus de zinc et d’aluminium. Befesa se charge de les collecter et de les recycler. Si son business model est une source d’émission de carbone importante, elle demeure toutefois essentielle à la décarbonisation du secteur de la sidérurgie.

 

« Plus il y aura de sociétés de gestion spécialisées sur le thème de l’investissement responsable, plus les entreprises seront incitées à accélérer leur transformation »

 

Scala Patrimoine. Quelle place laissez-vous au dialogue avec les entreprises ?

Si les gérants d'Ecofi souhaitent intégrer une société qui est exclue de l’univers d’investissement ou qui présente une controverse forte, ils peuvent entamer un dialogue avec elle. Ce moment d’échange nous permet d’expliquer au management pourquoi leur groupe ne passe pas nos filtres et de leur proposer une feuille de route pour s’améliorer.

Nous sommes signataires d’un certain nombre de coalitions d’actionnaires afin de peser d’un poids encore plus important. Par exemple, nous avons participé à la création d’un réseau d’engagement actionnarial regroupant plusieurs sociétés de gestion appelé « Shareholders for Change ». Il est primordial de comprendre que les choses ne sont pas figées. Les entreprises sont à l’écoute des recommandations. Plus il y aura de sociétés de gestion spécialisées sur le thème de l’investissement responsable, plus les entreprises seront incitées à accélérer leur transformation.

Scala Patrimoine. Quelles sont les principales valeurs du portefeuille ?

John Deere, leader mondial des équipements agricoles, est l’une de nos principales convictions. En rachetant la société Blue River Technology en 2017, le groupe américain a mis la main sur l’un des pionniers de l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le domaine agricole. Leurs outils permettent de réduire l’utilisation de produits chimiques de près de 90 % par rapport aux approches conventionnelles. Leur activité connaît depuis quelques années une croissance très forte.

Nous apprécions aussi Acciona energia. L'activité de la société espagnole porte sur le développement de projets d'énergies renouvelables (hydraulique, solaire …). Elle s’appuie sur un excellent track-record et une valorisation encore très attractive.

Nous pouvons également mettre en lumière Symrise. Ce groupe allemand travaille dans la production de saveurs et de parfums, en utilisant des éléments naturels respectueux de l'environnement.

Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.


Bercy annonce la signature d'un accord cadre veillant à plus de transparence sur les frais appliqués sur les contrats d'assurance-vie et les PER.

Assurance-vie, PER : Bercy part en guerre contre les frais excessifs

Haro sur les frais dans l'assurance-vie et le PER !

Le gouvernement a fait de la modernisation des produits d'épargne (assurance-vie, PER ...) des Français l’une de ses priorités. Un projet politique qui est aujourd’hui comparable à une fusée à plusieurs étages.

Le premier a été initié lors du vote de la loi Pacte, dans laquelle fut notamment intégrée la réforme de l’épargne retraite.

Le second a posé les jalons d’une concurrence plus intense entre les acteurs. Le but étant de favoriser l’émergence des placements les plus innovants.

Le troisième étage repose, quant à lui, sur une lutte contre les frais excessifs appliqués aux produits d’épargne.

« Si on veut vraiment que les frais soient réduits, il faut de la concurrence entre les différents produits, entre les différents producteurs. Et que cette concurrence, pour qu'elle fonctionne, doit être totalement transparente » a récemment martelé Bruno Le Maire. Fidèle à cette ligne de conduite, le Ministre de l’Économie et des Finances vient d’obtenir la signature d’un Accord de Place dans lequel l’ensemble des acteurs s’engagent à renforcer la transparence des frais du plan d’épargne-retraite (PER) et de l’assurance-vie.

Un manque de transparence criant

« Cachez ces frais que je ne saurais voir » ! La tirade de Tartuffe à Dorine dans la célèbre comédie de Molière s’applique parfaitement à la politique tarifaire de certains établissements financiers. Des frais parfois exorbitants sont, en effet, prélevés sur les placements proposés aux épargnants.

Alertés sur le sujet, deux sénateurs, Albéric de Montgolfier et Jean-François Husson, avaient présenté, il y a quelques mois, plusieurs propositions pour en réduire la facture. Bruno Le Maire avait lui-même demandé un rapport à Corinne Dromer, la présidente du Comité consultatif du secteur financier (CCSF). Dans ses conclusions, elle recommandait que chacun puisse bénéficier d’une information complète sur les frais, avant même la souscription du contrat. Et qu’une fois leur contrat signé, les épargnants reçoivent chaque année un détail de tous les frais appliqués. Des propositions pleines de bons sens qui ont, en partie, été entendues.

Une meilleure visibilité sur les frais des PER et des contrats d’assurance-vie

L’accord de place signé par les différents distributeurs et producteurs de PER et d’assurance-vie renforce significativement la transparence sur les frais appliqués à ces contrats. Banquiers, assureurs et conseillers en gestion de patrimoine se sont, en effet, engagés à donner accès aux détails des frais prélevés sur ces contrats.

D’ici quelques mois, les Français pourront ainsi comparer plus facilement les offres entre elles. Ils disposeront pour cela d’un tableau donnant une vision d’ensemble des frais appliqués par chaque promoteur sur le contrat visé. Pour une meilleure lisibilité, le document-cadre sera le même pour tous.

Concrètement, l’accord de place prévoit :

- L’accessibilité de l’information directement sur le site internet du promoteur ;

- La publication d’un tableau standard regroupant les frais par catégorie. Celui-ci sera mis en ligne dès le 1er juin, sur le site de chaque producteur de PER ou d’assurance-vie ;

- L’annonce du total des frais supportés par chaque unité de compte ou de chaque actif. Toutes les informations s’adressant aux « prospects » (avant la signature du contrat) seront affichées dès le 1er juillet 2022. À partir de 2023, les informations seront transmises aux détenteurs du contrat pour la campagne d’information annuelle de l’exercice 2022.

Avec cet accord-cadre, Bercy espère faire jouer pleinement la concurrence et pousser les assureurs à baisser leurs frais. Dans un communiqué, l’Association Française de la Gestion Financière (AFG) s’est également félicitée de cette action : « en disposant d’une information complète sur les frais avant souscription, l’épargnant pourra davantage comparer les offres. Cette transparence accrue contribuera à l’émergence d’offres innovantes et plus simples »

L’œil de Scala Patrimoine 

Pas de confiance sans transparence

Cette action doit faire prendre conscience aux épargnants que des frais trop élevés peuvent réduire considérablement le rendement d’un placement. Cet accord de place est, par conséquent, une très bonne nouvelle.

Les pratiques de certains acteurs nous semblent aujourd’hui anachroniques ! Il était temps que le gouvernement intervienne sur le sujet. Envoyer un récapitulatif des frais payés sur une année à chaque client est un minimum syndical. Comment certains acteurs peuvent-ils espérer créer une relation de confiance avec leurs clients sans une totale transparence de leur système de tarification ?

La publication du montant des rétrocessions de commissions va également dans le bon sens. Toutes ces nouveautés vont permettre aux épargnants de repérer plus facilement les acteurs trop gourmands en frais.

Les atouts du Clean Share

Nous pensons que les politiques doivent aller encore plus loin. Un rapport transmis par le Sénat préconise la création d’un outil comparatif des frais moyens d’assurance-vie. Ce projet serait une réelle avancée. Les Français pourraient ainsi visualiser et comparer le coût complet des contrats des différents promoteurs en un seul clic !

Notre cabinet n’a pas attendu ces accords pour s’investir en faveur de la transparence et d’une baisse massive des frais. Depuis 2019, nous proposons à nos clients une assurance-vie dite « Clean Share. ». Les fonds de ce contrat sont ainsi proposés sans que ne soit reversée une part des frais de gestion du fonds au distributeur (banque, CGP). L’élimination de cette « part distributeur », c’est-à-dire la suppression des « rétrocessions de commissions », réduit ainsi drastiquement les frais prélevés sur le contrat.

N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez plus d’informations sur le sujet.


Scala Conviction environnement est un nouveau fonds

Investir pour le climat avec Scala Conviction Environnement

« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer, et nous refusons de l'admettre ». Vingt plus tard, ce vibrant discours tenu par Jacques Chirac à Johannesburg résonne toujours plus fort. Depuis, les gouvernements et les organisations internationales tentent, cahin-caha, de remédier à la situation. Certes, de nombreux engagements ont été pris afin de réduire les rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Mais ces réponses sont - malheureusement - encore insuffisantes.

L’heure n’est pourtant plus à la tergiversation. Face au changement climatique, chacun peut agir à son niveau. C’est notamment le cas des épargnants. Ceux-ci ont, en effet, la possibilité de diriger leur épargne vers des investissements qui contribuent à la protection de l’environnement. « Vous avez plus de pouvoir avec votre épargne qu’avec votre bulletin de vote » affirmait récemment Nicolas Hazard, président du groupe INCO et conseiller spécial chargé de l'économie sociale et solidaire auprès de la Commission européenne. Fort de ce constat, Scala Patrimoine se mobilise en faveur de la transition énergétique. Il lance, en partenariat avec Ecofi, un fonds dédié au climat : Scala Conviction Environnement.

La thématique du climat et de l'environnement : une lame de fond

Financer la transition écologique

Dans le combat engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique, l’argent demeure le nerf de la guerre. Réussir la transition vers une économie bas carbone réclame, en effet, des investissements colossaux. Le Fonds monétaire international (FMI) estime ainsi « à près de 10 000 milliards de dollars supplémentaires le montant de l’investissement, public ou privé, nécessaire au niveau mondial, dans les dix ans à venir. »

Et l’un des leviers les plus efficaces est de réorienter l’épargne des ménages vers des placements responsables. Les investisseurs privés sont donc appelés à soutenir la transformation des entreprises en intégrant des critères durables (notamment ESG) dans leurs choix d’investissement. La Loi Pacte en est d’ailleurs le puissant symbole. Celle-ci oblige les assureurs français à partir de janvier 2022 à proposer à chaque détenteur de contrat d’assurance-vie a minima 3 solutions d’investissement responsable : un fonds avec le Label ISR d’Etat, un fonds « vert » (labellisé GreenFin) et un placement « solidaire » (labellisé Finansol). La dynamique est lancée !

Prise de conscience des investisseurs

Au-delà de ces obligations réglementaires, les épargnants affichent leur conviction écologique. La crise du Covid-19 a suscité une véritable prise de conscience de leur part. Selon la dernière étude publiée par Novethic, les encours des fonds durables français dépassent désormais les 700 milliards d’euros, au 3e trimestre 2021. Des chiffres multipliés par 10 en seulement deux ans !

Vous l’aurez donc compris, cette vague en faveur de la transition écologique et énergétique représente des opportunités d’investissement historiques, à la fois pour accompagner les plus grands groupes dans leur transformation, mais aussi pour financer les entreprises innovantes engagées dans les éco-activités comme l’agriculture de précision, la rénovation énergétique des bâtiments ou la gestion des ressources et des déchets. C’est tout le sens de notre partenariat avec Ecofi.

Pourquoi avoir choisi Ecofi Investissements ?

Fiche identité Ecofi

  • Créée en 1972 – 50 ans d’engagements
  • 59 collaborateurs
  • 26 fonds ouverts
  • 7,12 Mds€ sous gestion (au 31.12.2021)
  • Savoir-faire sur l’ensemble des classes d’actifs (actions, obligations, monétaires …)
  • Pionnier et leader de la finance solidaire
  • Première société de gestion française à avoir adopté le statut d'Entreprise à mission en 2020

Un engagement historique en faveur de l’investissement responsable et de l'environnement

Pour porter notre action en faveur de la transition écologique, nous avons choisi Ecofi, à la faveur d’un appel d’offres exigeant. Cette société de gestion bénéfice de l’appui d’un actionnaire très solide, le Crédit Coopératif, banque depuis 150 ans de l’économie sociale et solidaire.

Tous les collaborateurs sont imprégnés des enjeux liés à l’investissement socialement responsable. Preuve en est, 100 %* des fonds ouverts proposés par Ecofi sont gérés selon sa méthodologie propriétaire de l’Investissement socialement responsable (ISR).

Pour mesurer du sérieux de leur action, les 9 fonds qu’ils ont présenté au label ISR d’état l’ont obtenu. De plus, un fonds est labellisé GreenFin (vert)

Leurs équipes sont également très impliquées dans la finance solidaire. Ecofi a d’ailleurs été la première société de gestion à créer un fonds de partage en Europe… en 1983 ! 18 fonds sont labellisés Finansol (solidaire).

Un rôle de précurseur

Plus récemment, en 2020, la filiale du Crédit Coopératif fut première société de gestion française à être devenue une entreprise à mission, avec l’affirmation de leur raison d’être qui « allie performance financière et respect de l’Homme et de Planète ». Des convictions qui transparaissent dans leur politique d’engagement actionnarial et de vote aux assemblées générales des entreprises. Ecofi s’implique, en effet, pour faire bouger les lignes et amener les entreprises à accélérer leur transition environnementale, sociale et de gouvernance. La société fait d’ailleurs partie des co-fondateurs du réseau d’engagement actionnarial européen « Shareholders for Change ». Réunissant de nombreux investisseurs, cette alliance permet de déposer des résolutions d’actionnaires aux assemblées générales et de peser d’une voix plus puissante dans les décisions des entreprises.

Ces derniers mois, leurs équipes se sont également démarquées en annonçant l’exclusion des énergies non conventionnelles (schiste argileux, forage en Arctique, pétrole par fracturation hydraulique …) de leurs fonds et l’abandon progressif des énergies conventionnelles (pétrole, gaz…) avec une sortie totale au plus tard en 2050.

Scala Convictions Environnement : vers une décarbonisation de l’économie

Un fonds multi-actifs, investi dans des entreprises mondiales

Scala Conviction Environnement est un fonds ISR, solidaire et de partage positionné sur la thématique du Climat. Celui-ci est investi selon le processus Ecofi « Impact ISR », avec l’exclusion de sociétés impliquées dans des controverses, certains secteurs d’activité (armements controversés, tabac, charbon et jeux d’argent) et dont le siège social est situé dans un paradis fiscal (71 pays exclus).

Les gérants réalisent une sélection de grandes entreprises mondiales responsables, contribuant à la transition énergétique et écologique, soit à une croissance verte. La moitié des sociétés du portefeuille ont une capitalisation supérieure à 50 Mds€.

Appliquant une gestion diversifiée, le portefeuille peut ainsi être investi :

  • sur des actions en direct : entre 60 % et 95 % ;
  • sur des obligations vertes : entre 0 % et 35 % ;
  • et financer des projets solidaires : entre 5% et 10% de l’encours net

Concentré sur une trentaine de valeurs, ce fonds « climat » ne se limite pas seulement aux énergies renouvelables. Il s’intéresse, au contraire, à l’ensemble des secteurs économiques, en ciblant en priorité des entreprises qui proposent des solutions pour réduire les émissions de CO2. Sept thématiques de long terme sont mises en lumière : les transports, la technologie de l’information, l’industrie, l’économie circulaire, l’énergie, l’agriculture et les forêts ainsi que l’adaptation (gaz naturel, infrastructures).

Les titres du portefeuille

Parmi les sociétés du portefeuille « actions », on retrouve (au 31 décembre 2021) le portugais EDPR, n°3 mondial de l’éolien terrestre. Cette filiale du groupe EDP, un énergéticien de grande envergure, a l’ambition de doubler de taille dans les cinq prochaines années.

Les gérants d’Ecofi apprécient également Deere & Co, leader mondial des équipements agricoles. Connu pour commercialiser la marque John Deere, le groupe est très investi dans l’agriculture de précision. Des techniques qui permettent de réduire ou d’optimiser la gestion de l’eau et l’utilisation de fertilisants.

La société japonaise Nidec (moteurs miniaturisés), le hollandais ASML (semi-conducteurs) ou encore l’américain ANSYS (éditeur de logiciels) font aussi partie des principales valeurs du portefeuille

Un impact tangible

Les » obligations vertes »

Scala Conviction Environnement participe à des émissions de « green bonds » de grands groupes destinés au financement de projets contribuant à la transition énergétique et écologique. C’est, par exemple, le cas de l’émission d’1 Md€ émise par le constructeur automobile Daimler. Celle-ci a été effectuée afin de développer son offre de véhicules électriques et à pile à combustible, mais aussi de recyclage des batteries.

La poche solidaire

Scala Patrimoine a souhaité s’engager aux côtés d’Ecofi pour soutenir l’économie sociale et solidaire. 5 à 10% de notre fonds est ainsi consacré au financement des entreprises solidaires, entreprises non cotées à forte utilité sociale ou environnementale.

Par exemple, Ecofi a participé à une levée de fonds effectuée par l’association Les Glénans. Cette école de voile de référence s’attache à développer la citoyenneté et le vivre ensemble. Elle exerce son activité sur 6 bases, situés en Bretagne, en Méditerranée et aux Antilles. Elle participe aussi à la sensibilisation aux enjeux de l'environnement, du développement durable et à l’appropriation de comportements responsables.

Le partage des revenus avec le fonds de dotation de Scala Patrimoine

Pour aller au bout de notre démarche, notre cabinet a souhaité que ce fonds puisse aussi disposer de son propre volet philanthropique. Scala Conviction Environnement reverse ainsi 50 % des frais de gestion au profit d'associations œuvrant à la protection de l’environnement.

* 100% ISR selon la méthodologie d’ECOFI (hors certains fonds indexés et fonds à gestion déléguée). 9 OPC ont aussi obtenu le Label ISR d’Etat.


Scala Patrimoine vous présente les meilleurs placements pour 2022

Les meilleurs placements pour 2022

Où placer son argent ? Quels sont les investissements les plus rémunérateurs ? Quels sont les meilleurs placements ? Autant de questions que des millions de Français se posent régulièrement. Ces dernières années, le choix fut cornélien, en raison de la chute vertigineuse des taux d’intérêt, ayant entrainé, avec elle, les rendements des fonds en euros. Or ces placements, sécurisés et totalement liquides, vampirisaient une grande partie de l’épargne des Français. Pour valoriser leur patrimoine sur le long terme, ces derniers doivent donc se tourner vers des investissements dont le capital n’est plus garanti … mais qui offrent en contrepartie des espoirs de gains plus importants. Les équipes de Scala Patrimoine ont retenu, pour vous, 5 placements qui devraient se démarquer en 2022.

L’immobilier parisien

L’immobilier parisien conserve son statut de valeur refuge. Encore cette année, il devrait figurer parmi les meilleurs placements. Malgré la crise liée à l’épidémie de Covid-19, les prix des logements à Paris ont, en effet, augmenté de 5,4% en 2020 et devraient être stables en 2021, selon une étude des notaires du Grand Paris. Sur ce marché, la « tension locative » reste forte. L’offre de biens de qualité est rare alors que la demande est toujours aussi élevée. Deux stratégies d’investissement attirent particulièrement notre attention :

L’acquisition de petites surfaces

À Paris, les petites surfaces ne connaissent pas la crise ! L’intérêt des investisseurs porte principalement sur les studios, T1 et même T2, c’est-à-dire les logements dont la superficie se situe entre 20 m2 et 60 m2. Une tendance qui a d’ailleurs été accentuée par l’épidémie de Covid-19 et l’essor du télétravail. De nombreux cadres parisiens, vivant désormais en province, souhaitent garder un pied à terre dans la capitale pour y revenir ponctuellement. Et les petites surfaces répondent parfaitement à leur besoin. Pour obtenir un rendement locatif plus intéressant, nous vous conseillons de privilégier les logements à rénover et à meubler.

Enfin, l’effet « rareté » de ces actifs contraint les investisseurs à faire preuve d’une grande réactivité pour obtenir le bien souhaité. Dans ce but, il peut aussi être recommandé de se rapprocher de professionnels du patrimoine dont le réseau vous donnera la possibilité d’accéder à des logements « off market ».

Le coliving senior

Très répandu en Europe du Nord, le coliving senior est en train de tisser sa toile en France. Ce concept résidentiel, mêlant « colocation » et « service hôtelier », permet à une personne « senior » de sortir d’une situation d’isolement en conservant toute son autonomie. Au sein d’un grand appartement ou d’une maison, chacun des locataires bénéficie, en effet, d’un espace privatif (sa propre chambre, salle de bain et dressing) et d’un accès à des pièces partagés (salon, cuisine, salle de sport, bibliothèque ou terrasse).

Idéalement, nous vous recommandons d’opter pour des logements situés dans un quartier très agréable du centre de Paris, afin que les locataires puissent accéder facilement à pied aux différents commerces et commodités et conserver une vie sociale dynamique.

Scala Patrimoine attire votre attention sur  … la question de la rentabilité

Certes, la rentabilité est l’un des critères fondamentaux de sélection d’un investissement immobilier. Pour autant, celui-ci doit être mis en perspective avec d’autres indicateurs de performance comme le risque locatif. Si, faute de locataires, vous laissez votre logement vide durant quelques mois, vous verrez la rentabilité de votre investissement s’écrouler ! Choisir un emplacement de qualité est donc vital. Et sur ce point, Paris a (toujours) une longueur d’avance sur les autres villes françaises !

La pierre papier (SCPI)

Symbolisée par les extraordinaires volumes de collecte des SCPI et OPCI, la pierre papier s’est fait une place de choix dans le patrimoine des Français. Cette frénésie ne doit cependant pas vous tromper. En cas de retournement des marchés, ces véhicules pourraient rencontrer des difficultés à vendre des actifs achetés à prix d’or. Veillez donc à bien diversifier votre patrimoine et ne pas placer une part trop importante de votre épargne sur ces véhicules. Soyez également sélectifs dans vos choix. Trois thèmes d’investissement pourraient, à notre sens, faire partie des meilleurs placements pour 2022. Leur point commun ? Ils accompagnent des évolutions économiques et sociétales de grandes ampleurs.

La logistique

Afin de soutenir la croissance exponentielle du e-commerce, les entreprises ont besoin de plateformes logistiques pour stocker, trier et distribuer leurs produits. Certaines SCPI vous offrent la possibilité d’investir sur ces actifs très recherchés. Elles feront ainsi l’acquisition d’entrepôts, de locaux d’activités, mais aussi de messageries, le plus souvent situés en première couronne des grandes aires urbaines. Et jusqu’ici les performances sont au rendez-vous, même si l’on note déjà une forte augmentation des prix sur cette typologie d’actifs.

La santé 

Décorrélé des cycles économiques et financiers, le secteur de la santé attire de nombreux investisseurs privés et institutionnels. Sans surprise, les SCPI spécialisées sur cette thématique se sont montrées très résilientes durant la crise épidémique. Ces dernières étant principalement investies dans des cliniques, des laboratoires d’analyses médicales, des crèches et des Ephad.

L’Europe

Le terrain de jeu des sociétés de gestion immobilière s’étend désormais bien au-delà de nos frontières. Nombre d’entre elles disposent même d’équipes spécialisées à l’étranger, notamment au Benelux, en Allemagne, en Italie et en Espagne. Les stratégies d’investissement menées par ces « SCPI européennes » vous permettent ainsi de diversifier votre patrimoine immobilier tertiaire dans des pays aux dynamiques économiques et sociétales différentes. Cerise sur le gâteau, grâce à la signature de conventions fiscales entre certains pays, la fiscalité applicable peut être allégée. C’est notamment le cas des SCPI détenant des actifs outre-Rhin.

Scala Patrimoine attire votre attention sur  … le levier du crédit et la fiscalité

Et si le meilleur placement 2022 était le crédit ? Les taux d’intérêt sont historiquement bas. La situation ne devrait pas évoluer avant la fin du premier semestre 2022 dans la mesure où la banque centrale européenne (BCE) souhaite maintenir en l’état sa politique monétaire. Il serait donc dommage de ne pas en profiter. Si votre taux d’endettement le permet, n’hésitez pas à augmenter votre capacité d’investissement en ayant recours à l’emprunt.

La pierre est sans conteste l’un des placements préférés des Français. Mais on ne peut pas dire que l’immobilier soit l’enfant chéri du législateur. La fiscalité applicable à cet investissement est, en effet, très élevée. Pour éviter ce régime fiscal « confiscatoire », veillez à bien organiser et structurer votre patrimoine. Certains pourraient, par exemple, avoir intérêt à créer une société civile immobilière (SCI) à l’IS.

Les fonds actions et diversifiés appliquant une approche « socialement responsable »

Les politiques ultra-accommodantes dirigées par les banques centrales apportent un flux de liquidité important sur les marchés financiers. Cette injection monétaire soutient le niveau de l’inflation et pourrait continuer à doper le cours des marchés actions. Même si nous privilégions la prudence, la classe d’actifs conserve tout son sens dans une optique de long terme, avec des investissements diversifiés et échelonnés dans le temps.

Nous privilégions des fonds qui sélectionnent des entreprises en fonction de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, mieux adaptés à l’évolution de notre société et aux réformes « carbones » à venir. Attention, le label ISR n’est toutefois pas un filtre suffisant pour évaluer la qualité de la démarche « responsable » d’une société de gestion. D’autres éléments doivent être regardés de près, comme son engagement actionnarial, le verdissement en profondeur de sa gamme de fonds ou encore la qualité de son reporting.

Scala Patrimoine attire votre attention sur  … les cryptomonnaies

Les cryptomonnaies (Bitcoin, Ethereum, Dogecoin …) font l’objet d’un véritable engouement de la part des investisseurs. Il convient cependant de garder à l’esprit que ce sont des produits extrêmement spéculatifs. En fonction de l’actualité économique ou réglementaire, leurs valeurs peuvent varier très fortement, dans un laps de temps très court. Si vous souhaitez vous positionner sur des cryptomonnaies, investissez uniquement l’argent que vous êtes prêt à perdre. Soyez également vigilant concernant le choix des plateformes d’acquisition. Les escroqueries sont de plus en plus fréquentes. La dernière en date concerne la cryptomonnaie « inspirée » par la série Sud-Coréenne à succès « Squid Game ». Leurs créateurs s’étant « mystérieusement » volatilisés avec l’argent des investisseurs !

Les investissements alternatifs

Dans une optique de diversification de vos portefeuilles financiers, la dette privée, le private equity et les produits structurés présentent un certain intérêt.

Le capital investissement et la dette privée

Le capital investissement (ou private equity) vous permet de prendre des participations au capital d’entreprises non cotées (le plus souvent par l’intermédiaire de fonds spécialisés). L’entrée au capital pouvant se concrétiser de façon majoritaire ou minoritaire.

La dette privée est, quant à elle, une solution de financement proposée en alternative aux prêts bancaires. Cette classe d’actifs fait émerger des opportunités de placement susceptibles de générer des rendements supérieurs à ceux des marchés obligataires classiques (entre 2% et 12%), dans un contexte de taux très bas.

Son environnement est très hétérogène, avec un niveau d’exigence entre les différentes plateformes et émetteurs très disparate. Cette classe d’actif nécessite donc une analyse supérieure et une vigilance accrue sur le risque de liquidité. C'est particulièrement le cas lors des débouclages des opérations immobilières menées par des marchands de biens (dette privée immobilière)

Les produits structurés

Les produits structurés peuvent être utilisés comme alternative à un investissement direct pour réduire l’exposition au risque d’un portefeuille.

Un produit structuré est une stratégie d’investissement basée sur différents sous-jacents. La protection en capital, le sous-jacent et la durée sont définis par le cahier des charges de l’investisseur. L’émetteur du produit propose alors un rendement associé.

Scala Patrimoine attire votre attention sur … le risque de liquidité et l’indisponibilité des capitaux

Ces placements alternatifs doivent être souscrits dans une optique de très long terme. Les sommes investies seront, en effet, bloquées de nombreuses années. Au regard des risques associés et à leurs caractéristiques intrinsèques, ces investissements ne doivent pas représenter une part trop importante de votre patrimoine.

L’épargne retraite

La réforme de l’épargne retraite, votée en 2019 dans le cadre de la loi Pacte, a remis sur le devant de la scène ces placements. Plus souple, plus flexible, le nouveau Plan d’Épargne Retraite est un véhicule particulièrement performant pour ceux qui souhaitent investir sur le très long terme, à condition d’être imposé sur les tranches hautes du barème de l’impôt sur le revenu (au moins 30 %) et de choisir des contrats peu chargés en frais.

Nous vous rappelons que le PER est ce que l’on appelle un « produit tunnel ». En conséquence, vous ne pourrez pas récupérer l’argent versé sur ce contrat avant d’avoir cessé votre carrière professionnelle, sauf dans les cas de déblocage anticipé prévus par la loi. Au moment de votre départ en retraite, vous aurez cependant la possibilité de choisir entre une sortie en rente, versée jusqu’à votre décès, le versement d’un capital ou un mix des deux.

Scala Patrimoine attire votre attention sur  … les frais appliqués aux contrats

Deux sénateurs, Albéric de Montgolfier et Jean-François Husson, ont récemment présenté un rapport portant sur « la protection des épargnants ». Ils y soulignent le niveau très important des frais appliqués sur les placements, qui pèse significativement sur la performance servie aux épargnants. C’est notamment le cas pour les contrats d’assurance-vie et les plans d’épargne retraite (PER). Les sénateurs rappellent la « cécité fiscale » dont font preuve les épargnants, les rendant moins sensibles au niveau de frais. Les rapporteurs souhaitent encourager le développement de placements dont la gestion serait peu chargée en frais, afin d’optimiser le rendement servi. Un combat dans lequel Scala Patrimoine est pleinement engagé, avec le développement d’une offre « clean share ». Autrement dit, une offre de fonds qui est distribué sans rétrocommissions.

L’œil de Scala Patrimoine

Pour faire un choix de placements éclairé, vous devez garder trois éléments à l’esprit :

  • Les frais appliqués à votre épargne

Pour une meilleure rentabilité de votre épargne, pensez à regarder les frais appliqués aux investissements proposés. Les chiffres transmis par les rapporteurs sont édifiants. À long terme, près de la moitié du rendement d’un placement serait captée par les frais.

  • Performance = risque !

Comme le souligne très bien l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), le rendement et le risque sont inséparables. Il n’y existe donc pas de placements miracles, avec des promesses de gains élevés et un capital garanti. Veillez donc toujours à choisir un placement qui corresponde au degré de risque que vous souhaitez prendre.

  • Profiter de l’effet de levier du crédit

Les taux d’intérêt très bas proposés par les établissements bancaires doivent vous inciter à privilégier l’investissement à crédit, lorsque cela est possible.

Nos équipes sont à votre disposition pour échanger sur vos projets d’investissement et évaluer, avec vous, leur intérêt, au regard de l’environnement économique et financier, de la structuration de votre patrimoine et de vos objectifs de vie.


Les marchés financiers prouvent une nouvelle fois leur dépendance aux décisions des banques centrales. L'économie résiste, quant à elle, trés bien.

Le rendez-vous des marchés financiers - Décembre 2021

Les points clés sur les marchés financiers :

Les marchés financiers s’agitent de nouveau

Les investisseurs boursiers n’ont pas eu le temps de s’ennuyer durant le mois de novembre. Les marchés financiers sont, en effet, entrés dans une nouvelle phase d’instabilité, provoquée par l'augmentation des hospitalisations pour Covid-19 dans certaines parties de l'Europe et les inquiétudes concernant le nouveau variant Omicron.

Résultat, les principaux indices boursiers ont terminé le mois en baisse. Et, une fois n’est pas coutume, les obligations d'État ont retrouvé quelques couleurs.

Pour l’instant, et comme pour les précédents variants, il faudra attendre la publication d’études scientifiques plus poussées, pour avoir une idée précise de sa dangerosité.

Ces incertitudes sanitaires surgissent au plus mauvais moment, juste avant les fêtes de Noël et alors que l’économie mondiale continuait de croître à un rythme très dynamique.

Variant Omicron : comme un air de déjà-vu

La hausse du nombre de personnes hospitalisées en raison de symptômes liés au Covid s'est jusqu'à présent limitée à certaines parties de l'Europe du Nord. Et mauvaise nouvelle, les admissions en soins intensifs ont augmenté fortement dans ces pays. En revanche, les hospitalisations au Royaume-Uni, aux États-Unis, en France, en Italie ou encore en Espagne n'ont - pour le moment - pas évolué à un rythme alarmant.

À ce jour, aucune réponse définitive n’a été apportée par le corps scientifique concernant la résistance du variant Omicron aux vaccins existants. Dans l’hypothèse où l'efficacité des vaccins serait considérablement réduite, les sociétés pharmaceutiques semblent cependant convaincues de pouvoir produire de nouveaux vaccins dans un délai d'environ trois mois. Autre bonne nouvelle, des pilules antivirales seront disponibles d’ici quelques mois et pourraient ainsi réduire les risques d’hospitalisations.

À ce stade, il nous semble peu probable que les marchés actions viennent à chuter dans les mêmes proportions qu’en février/mars 2020, au début de l’épidémie. Une baisse modérée n’est cependant pas à exclure.

Faucon Vs Colombe

La presse en a fait l’un de ses marronniers favoris, et les dirigeants des banques centrales leur sujet de prédilection : l’inflation ! S’installera-t-elle dans le temps ? C’est la question la plus importante du moment !

L’enjeu est de taille, car les chiffres de l’inflation influenceront directement les politiques monétaires menées par les banques centrales.

Si l’inflation s’évapore rapidement : les politiques d’assouplissements monétaires vont perdurer. Cette approche est défendue par « les Colombes » dans le but de continuer à stimuler l’économie.

Si l’inflation perdure : les taux d’intérêt pourraient être augmentés pour éviter tout dérapage. Cette approche est, quant à elle, soutenue par « les Faucons » pour se prémunir d’une hausse des prix trop marquée.

Il y a quelques semaines, Jérôme Powell annonçait que les pressions inflationnistes n’étaient que temporaires. Il semble aujourd’hui avoir changé (un peu) d’avis. Selon le président de la Fed, l’inflation devrait durer au moins jusqu’au second semestre 2022. Les prochaines semaines s’annoncent donc décisives.

La bonne santé de l’économie chinoise

Les données macroéconomiques venues de Chine montrent une amélioration, à la fois du commerce extérieur et de la demande intérieure. Les exportations chinoises se portent très bien ! Elles affichent une hausse pour le troisième mois consécutif, tirée par la forte demande de l'Europe.

Cette bonne dynamique rejaillit également sur le consommateur chinois : les ventes au détail et la production industrielle ont dépassé les attentes.

Malgré ce contexte économique florissant, les actions et la dette des marchés émergents ont affiché des rendements en baisse. Une déception qui s’explique - la aussi - par les inquiétudes liées à la pandémie de Covid-19.

Jerome Powell : « Four more years »

L’économie américaine se porte très bien. L'indice des prix à la consommation américains a bondi depuis un an, atteignant son plus haut niveau en 31 ans. Les ventes au détail ont aussi fait preuve de résilience. Cette belle dynamique, couplée à la robustesse du marché du travail, masque pour l’instant les inquiétudes concernant l'inflation.

Sur le plan politique, Jerome Powell a été reconduit pour un mandat de quatre ans en tant que président de la Réserve fédérale américaine (FED). Au cours des six prochains mois, celui-ci devrait réduire les achats mensuels d'obligations de 120 milliards de dollars à zéro. Plusieurs membres de la Fed ont cependant évoqué une possible accélération du rythme de la réduction. Mais de telles décisions apparaissent hautement improbables à court terme, tant que les incertitudes autour du variant Omicron ne seront pas écartées.

Inquiétudes en Europe ?

Rattrapée par les quatrièmes et cinquièmes vagues du Covid-19, l’économie européenne s’est de nouveau grippée en novembre. Plusieurs pays ont déjà réintroduit de nouvelles contraintes de mobilité pour freiner la propagation du virus. Ces mesures, ainsi qu'une inflation en hausse, ont pesé sur le moral des consommateurs, qui a légèrement diminué ces derniers mois.

Conséquence directe : les marchés actions ont baissé en novembre. Les obligations d'État ont, quant à elles, bien résisté.

En Allemagne, Olaf Scholz vient de prêter serment en tant que nouveau chancelier allemand. Le leader des sociaux-démocrates remplace ainsi Angela Merkel, après 16 années à la tête du gouvernement. L’une des premières décisions de la coalition du SPD avec les verts est la mise en œuvre d’une politique climatique ambitieuse, portant notamment sur la suppression progressive du charbon du mix énergétique allemand d'ici 2030.

Outre-Manche, contrairement aux vagues précédentes, le Royaume-Uni a été relativement épargné par le Covid-19. Dans ce contexte, la confiance des consommateurs et les ventes au détail affichent des niveaux en hausse. La Banque d'Angleterre a décidé de maintenir les taux inchangés en novembre.

COP26 : un bilan en demi-teinte

La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26) a également rythmé le calendrier des dernières semaines. Les dirigeants de 197 pays se sont, en effet, réunis afin de prendre des mesures pour limiter le réchauffement climatique à moins de 1,5 °C. Plusieurs avancées significatives ont pu être actées sur le charbon, la déforestation et les émissions de méthane. Mais le bilan demeure globalement décevant.

Haro sur la crypto ?

Les cryptomonnaies sont des actifs extrêmement volatils. Au gré des actualités financières, politiques ou réglementaires, leurs valeurs peuvent varier très fortement d’une journée à l’autre. Ce fut notamment le cas le 4 décembre dernier où le Bitcoin a perdu près de 20 % de sa valeur en quelques minutes.

Provoquée par les inquiétudes autour du variant Omicron, cette baisse a été accentuée par le piratage de la plateforme Bitmart et par la publication de commentaires négatifs d’investisseurs sur les cryptomonnaies.

Nous profitons de cet épisode de forte volatilité pour vous rappeler qu’investir sur des cryptomonnaies vous expose à un risque de perte en capital. Il convient de ne pas se laisser aveugler par les rendements extraordinaires réalisés sur ce type d’actifs au cours des dernières années. Si vous souhaitez vous positionner sur des cryptomonnaies, investissez uniquement l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre. Il faut également faire attention aux arnaques de plus en plus fréquentes sur ce marché. La dernière en date : la création d’une cryptomonnaie « inspirée » par la série Squid Game.

Conclusion

La croissance devrait demeurer positive. Il est également fort probablement que l’inflation se maintienne au-dessus des objectifs des banques centrales en 2022.

Si la politique monétaire menée par les banques centrales sera très probablement moins agressive en 2022, le processus de normalisation s’annonce progressif et les politiques budgétaires resteront accommodantes.

Dans cet environnement économique favorable, les principales inquiétudes des investisseurs se porteront donc sur l'effet potentiel du variant Omicron et sa résistance aux vaccins existants. Les investisseurs attendent la publication des premières études scientifiques sur le variant Omicron, d’ici la fin de l’année, avant de se positionner avec plus de certitudes sur ses éventuels impacts économiques.

Quoi qu’il en soit, nous conservons un œil sur les annonces des banques centrales, l’évolution des bilans et des taux directeurs. Nous gardons en tête qu’en 2018 c’est le retrait des liquidités et la perspective de hausse des taux qui a entrainé une forte correction des marchés financiers au quatrième trimestre.

Les convictions de Scala Patrimoine

Sécurisation des portefeuilles

Nous adoptons une stratégie prudente sur les marchés actions, en privilégiant les thématiques de long terme, les fonds de performance absolue et les fonds flexibles. Des bénéfices sur certaines lignes ont ainsi été prises après la forte hausse des marchés financiers depuis le début de l’année. Nous adoptons une position neutre en utilisant des positions short sur les marchés US, européens et sur les obligations.

La volatilité pourrait perturber les marchés financiers dans les mois à venir, non seulement pour les marchés actions, mais aussi pour les marchés obligataires. Cet environnement nous amène à penser que les produits de taux protégeront moins les portefeuilles. Nous réduisons donc notre exposition aux obligations et aux actions. Nous maintenons notre position sur l’inflation.

Enfin, nous pensons qu'une allocation aux alternatives pourrait contribuer à accroître la résilience du portefeuille. Nous nous sommes à cet effet positionnés sur des fonds Long/Short neutres aux marchés et des fonds sur des stratégies décorrélées des marchés financiers.

Nous sommes prêts à renforcer - opportunément - nos expositions sur des points de marché bas. L’exposition de notre fonds patrimonial sera ainsi ajustée au cours des prochains mois afin de maintenir notre approche de gestion du risque.

Un attrait toujours prononcé pour les investissements alternatifs

Par ailleurs dans un souci de diversification, nous sommes toujours à l’affut d’investissements alternatifs pour sécuriser vos portefeuilles et ainsi réduire les risques en cas de secousses des marchés financiers. N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez plus d’informations sur ces placements.

Nous disposons ponctuellement d’investissement en dette privée sur des durées courtes et avec des taux attractifs.

Nous proposons aussi des produits structurés sur mesure avec des conditions très avantageuses pour les clients. En effet, nous optimisons les rendements en travaillant directement avec les salles de marchés et en ne prenant aucune commission sur les montants souscrits, en tant qu’indépendant, nous nous rémunérons en effet exclusivement aux honoraires.