Bercy annonce la signature d'un accord cadre veillant à plus de transparence sur les frais appliqués sur les contrats d'assurance-vie et les PER.

Assurance-vie, PER : Bercy part en guerre contre les frais excessifs

Haro sur les frais dans l'assurance-vie et le PER !

Le gouvernement a fait de la modernisation des produits d'épargne (assurance-vie, PER ...) des Français l’une de ses priorités. Un projet politique qui est aujourd’hui comparable à une fusée à plusieurs étages.

Le premier a été initié lors du vote de la loi Pacte, dans laquelle fut notamment intégrée la réforme de l’épargne retraite.

Le second a posé les jalons d’une concurrence plus intense entre les acteurs. Le but étant de favoriser l’émergence des placements les plus innovants.

Le troisième étage repose, quant à lui, sur une lutte contre les frais excessifs appliqués aux produits d’épargne.

« Si on veut vraiment que les frais soient réduits, il faut de la concurrence entre les différents produits, entre les différents producteurs. Et que cette concurrence, pour qu'elle fonctionne, doit être totalement transparente » a récemment martelé Bruno Le Maire. Fidèle à cette ligne de conduite, le Ministre de l’Économie et des Finances vient d’obtenir la signature d’un Accord de Place dans lequel l’ensemble des acteurs s’engagent à renforcer la transparence des frais du plan d’épargne-retraite (PER) et de l’assurance-vie.

Un manque de transparence criant

« Cachez ces frais que je ne saurais voir » ! La tirade de Tartuffe à Dorine dans la célèbre comédie de Molière s’applique parfaitement à la politique tarifaire de certains établissements financiers. Des frais parfois exorbitants sont, en effet, prélevés sur les placements proposés aux épargnants.

Alertés sur le sujet, deux sénateurs, Albéric de Montgolfier et Jean-François Husson, avaient présenté, il y a quelques mois, plusieurs propositions pour en réduire la facture. Bruno Le Maire avait lui-même demandé un rapport à Corinne Dromer, la présidente du Comité consultatif du secteur financier (CCSF). Dans ses conclusions, elle recommandait que chacun puisse bénéficier d’une information complète sur les frais, avant même la souscription du contrat. Et qu’une fois leur contrat signé, les épargnants reçoivent chaque année un détail de tous les frais appliqués. Des propositions pleines de bons sens qui ont, en partie, été entendues.

Une meilleure visibilité sur les frais des PER et des contrats d’assurance-vie

L’accord de place signé par les différents distributeurs et producteurs de PER et d’assurance-vie renforce significativement la transparence sur les frais appliqués à ces contrats. Banquiers, assureurs et conseillers en gestion de patrimoine se sont, en effet, engagés à donner accès aux détails des frais prélevés sur ces contrats.

D’ici quelques mois, les Français pourront ainsi comparer plus facilement les offres entre elles. Ils disposeront pour cela d’un tableau donnant une vision d’ensemble des frais appliqués par chaque promoteur sur le contrat visé. Pour une meilleure lisibilité, le document-cadre sera le même pour tous.

Concrètement, l’accord de place prévoit :

- L’accessibilité de l’information directement sur le site internet du promoteur ;

- La publication d’un tableau standard regroupant les frais par catégorie. Celui-ci sera mis en ligne dès le 1er juin, sur le site de chaque producteur de PER ou d’assurance-vie ;

- L’annonce du total des frais supportés par chaque unité de compte ou de chaque actif. Toutes les informations s’adressant aux « prospects » (avant la signature du contrat) seront affichées dès le 1er juillet 2022. À partir de 2023, les informations seront transmises aux détenteurs du contrat pour la campagne d’information annuelle de l’exercice 2022.

Avec cet accord-cadre, Bercy espère faire jouer pleinement la concurrence et pousser les assureurs à baisser leurs frais. Dans un communiqué, l’Association Française de la Gestion Financière (AFG) s’est également félicitée de cette action : « en disposant d’une information complète sur les frais avant souscription, l’épargnant pourra davantage comparer les offres. Cette transparence accrue contribuera à l’émergence d’offres innovantes et plus simples »

L’œil de Scala Patrimoine 

Pas de confiance sans transparence

Cette action doit faire prendre conscience aux épargnants que des frais trop élevés peuvent réduire considérablement le rendement d’un placement. Cet accord de place est, par conséquent, une très bonne nouvelle.

Les pratiques de certains acteurs nous semblent aujourd’hui anachroniques ! Il était temps que le gouvernement intervienne sur le sujet. Envoyer un récapitulatif des frais payés sur une année à chaque client est un minimum syndical. Comment certains acteurs peuvent-ils espérer créer une relation de confiance avec leurs clients sans une totale transparence de leur système de tarification ?

La publication du montant des rétrocessions de commissions va également dans le bon sens. Toutes ces nouveautés vont permettre aux épargnants de repérer plus facilement les acteurs trop gourmands en frais.

Les atouts du Clean Share

Nous pensons que les politiques doivent aller encore plus loin. Un rapport transmis par le Sénat préconise la création d’un outil comparatif des frais moyens d’assurance-vie. Ce projet serait une réelle avancée. Les Français pourraient ainsi visualiser et comparer le coût complet des contrats des différents promoteurs en un seul clic !

Notre cabinet n’a pas attendu ces accords pour s’investir en faveur de la transparence et d’une baisse massive des frais. Depuis 2019, nous proposons à nos clients une assurance-vie dite « Clean Share. ». Les fonds de ce contrat sont ainsi proposés sans que ne soit reversée une part des frais de gestion du fonds au distributeur (banque, CGP). L’élimination de cette « part distributeur », c’est-à-dire la suppression des « rétrocessions de commissions », réduit ainsi drastiquement les frais prélevés sur le contrat.

N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez plus d’informations sur le sujet.


Les marchés financiers prouvent une nouvelle fois leur dépendance aux décisions des banques centrales. L'économie résiste, quant à elle, trés bien.

Le rendez-vous des marchés financiers – Février 2022

Les points clés sur les marchés financiers :

  • L’inflation est désormais durablement installée dans toutes les grandes économies.
  • Les Banques centrales sont à la manœuvre pour juguler le phénomène inflationniste. La FED devrait réagir en appliquant cinq hausses des taux en 2022.
  • Les tensions entre la Russie et l’Ukraine sont encore montées d’un cran au cours des dernières semaines. Au-delà des conséquences politiques et humaines, un envahissement du territoire Ukrainien par les armées Russes entrainerait une hausse très importante du prix de l’énergie (pétrole, gaz).

Début d’année difficile sur les marchés financiers

Les nuages s’amoncellent au-dessus des marchés financiers. Le début d'année est, en effet, marqué par des épisodes de forte volatilité. L'inflation, le resserrement des politiques des banques centrales et les tensions en Europe de l'Est semblent ébranler, en partie, la confiance des investisseurs. Les principaux indices des marchés développés se sont affaissés de plus de 5%. Les marchés émergents font à peine mieux, avec une baisse de 2%. Dans ce marasme, la lumière est - une fois n’est pas coutume - venue des entreprises du secteur de l’énergie et des financières dont les titres se sont très bien comportés. Ces derniers étant respectivement portés par la hausse des prix du pétrole et du gaz et des rendements du Trésor américain.

La rotation sectorielle se concrétise

Nous assistons à une véritable rotation sectorielle sur les marchés financiers. Les valeurs de croissance (tech, Luxe), qui avaient - jusqu’ici - bénéficié de l'évolution des habitudes de consommation pendant la pandémie, ont chuté. À l’inverse, les titres dits « values » se redressent, soutenus par la conviction croissante que les banques centrales vont sensiblement augmenter les taux d’intérêt.

Cet environnement ne profite pas pour autant aux marchés obligataires. Si ces derniers résistent mieux que les marchés actions, ils ont toutefois chuté de 2 % le mois dernier. En période de risques inflationnistes accrus, les obligations offrent, en effet, moins de protection aux portefeuilles qu'en période de risque de récession.

Ce sont en réalité les matières premières qui « profitent » de ce contexte inflationniste. Le Brent a atteint 90 dollars le baril pour la première fois depuis octobre 2014. La baisse des stocks de pétrole aux États-Unis et de la montée des tensions politiques avec la Russie n’y sont bien évidemment pas étrangères. Les marchés financiers plus dépendants du cours des matières premières comme le Royaume-Uni, l'Amérique latine et le Moyen-Orient surperforment ainsi nettement.

Les cryptomonnaies jouent aux montagnes russes

Sur le marché des cryptomonnaies, la chute des prix de nombreuses devises majeures domine l’actualité. Deux mois seulement après avoir atteint son sommet historique (70 000 dollars), le Bitcoin vient de retomber à 37 000 dollars. Le prix de l’Ethereum s'est également effondré. Les principales cryptomonnaies ont perdu jusqu'à 30 % de leur valeur. Ce grand crash du début d’année aura ainsi anéanti 1,5 billion de dollars dans l'industrie.

États-Unis : une dynamique toujours positive ?

Aux États-Unis, les indices directeurs d'achat (PMI) de janvier sont toujours bien orientés. Certes, les ventes au détail ainsi que les dépenses de voyage et d'hébergement des compagnies aériennes ont fortement diminué. Mais la demande des consommateurs devrait reprendre à mesure que l’épidémie recule. Cependant, après une croissance annualisée du PIB de 7% durant le dernier trimestre 2021, nous prévoyons un taux de croissance nettement plus faible au cours du trimestre en cours, avant de réaccélérer à partir du mois d’avril.

Le rapport sur le marché du travail a montré que l'économie américaine est proche du plein emploi. Depuis 2020, il connait même la reprise la plus rapide de son histoire. Jerome Powell, le Président de la Fed, souligne d’ailleurs l'économie américaine est beaucoup plus forte aujourd'hui qu’en 2015. Revers de la médaille, cette belle dynamique ne sera pas sans conséquence sur le rythme de normalisation des politiques monétaires.

Chine : la forme n’est pas olympique

Au quatrième trimestre 2021, l'économie chinoise a encore ralenti, avec une croissance du PIB de 4 %, sur un an glissant. Les blocages décidés en raison de la résurgence de l’épidémie de Covid-19 dans certaines régions ainsi que les problèmes d'approvisionnement dans l'industrie automobile ont mis à rude épreuve la consommation intérieure. En revanche, les exportations de la Chine sont restées dynamiques, à des niveaux dépassant même le consensus.

Pour autant, il ne faut pas se le cacher : les investisseurs s’inquiètent des perspectives économiques à court terme de la Chine. L’accélération des politiques de relance est désormais très attendue. Les décideurs politiques viennent, à ce titre, d’annoncer la mise en œuvre de politiques encore plus accommodantes lors de leur dernière conférence. La Banque populaire de Chine (PBoC) a, de son côté, intensifié ses efforts d'assouplissement monétaire, annonçant notamment des baisses de plusieurs taux de prêt de référence.

Les marchés boursiers chinois pâtissent toutefois de cette situation. Au cours des 12 derniers mois, la Chine se retrouve même au fond du classement des performances boursières pour l’ensemble des pays émergents. Une situation qui pourrait représenter une opportunité d’investisseur pour les épargnants positionnés sur le moyen et le long terme.

La Zone Euro résiste à la cinquième vague épidémique

L’activité économique en Europe a été étonnamment résistante dans le contexte de l'augmentation des infections au Covid-19. Les contraintes d'approvisionnement s'atténuent, bien que très progressivement.

L'impact de la dernière vague Omicron sur le secteur des services a été moindre que prévu. Les restrictions sont, en effet, restées limitées. Les faibles taux d'hospitalisation ont encouragé des pays comme le Danemark, l'Espagne et le Royaume-Uni à libérer les économies. L’inquiétude vient donc surtout de la hausse des prix de l'énergie et l'approvisionnement en gaz.

L’inflation au centre des préoccupations

Dans la Zone Euro, l'inflation globale de décembre a atteint 5 %, principalement sous l'effet de la hausse des prix des produits alimentaires et des biens. Au Pays de l’Oncle Sam, la pression inflationniste est généralisée à l'ensemble des biens et des services.

Conséquence directe, la Réserve fédérale (Fed) est sur le point de mettre fin à son programme d'achat d'obligations. De plus, elle cherche maintenant activement à réduire son bilan. Sans achats d'obligations par la banque centrale et avec la perspective que les liquidités offriront bientôt un certain rendement, les investisseurs pourraient être moins disposés à acheter de la dette publique à long terme, ce qui pourrait encore faire grimper les rendements du Trésor américain.

Les marchés financiers ont désormais intégré deux hausses de taux supplémentaires de la part de la Fed pour un total de cinq hausses en 2022. Dans cet environnement de rendements en hausse, la surperformance des titres « value » pourrait encore durer.

Et en Europe, comment réagit la Banque centrale européenne ? L’institution a récemment signalé qu'il est peu probable que les taux augmentent en 2022, mais demeure flexible dans sa politique future. La bonne dynamique économique du continent pourrait cependant pousser la BCE à augmenter ses taux d’intérêt. Ces décisions seraient alors favorables à l'euro.

En Angleterre, les pressions inflationnistes persistantes et un nouveau resserrement du marché du travail amènent les analystes à anticiper cinq hausses de taux de la part de la Banque d'Angleterre, d'ici la fin de l'année.

Ukraine/Russie : comme des airs de guerre froide

L’évolution du conflit opposant la Russie et l'Ukraine concentre toutes les attentions. En règle générale, les tensions sur le plan diplomatique et militaire amènent les investisseurs à se précipiter vers les obligations, qui représentent les actifs les plus sûrs de la planète. Une invasion de la Russie en Ukraine serait également un facteur propice à une forte augmentation du prix du pétrole – et donc l'inflation.

Un éventuel arrêt des flux de céréales hors de la région de la mer Noire est également susceptible d'avoir un impact majeur sur les prix alimentaires. De même, les marchés de l'énergie risquent d'être touchés si un conflit se concrétise. 35 % du gaz naturel européen vient, en effet, de la Russie.

Conclusion

Le mois de janvier nous a rappelé trois choses importantes.

- Premièrement, l’idée d’une inflation transitoire à court terme qui a accompagné la majeure partie de 2021 s'effondre.

- Deuxièmement, la vitesse à laquelle les banques centrales ont décidé de changer leur politique monétaire a entraîné une nouvelle pression à la hausse sur les rendements obligataires.

- Troisièmement, les effets de la vague Omicron sur la croissance devraient s'avérer temporaires. L’épidémie a de moins en moins d’impact sur l’économie, sauf pour les états qui appliquent une politique « zéro Covid ».

Les perspectives d'une forte croissance en 2022 devraient avoir un impact positif sur la croissance des bénéfices des entreprises, malgré la hausse des coûts. Pour cette raison, il nous semble toujours pertinent d’être investi sur les marchés actions. En période de forte volatilité, les investisseurs devront veiller à diversifier leur portefeuille. Les périodes agitées sont propices aux investissements, notamment lorsque les baisses sont marquées. En parallèle, nous recommandons à nos clients de repartir leur épargne sur différentes classes d’actifs et de ne pas écarter certaines valeurs refuges.

Les convictions de Scala Patrimoine

Qui va piano va sano

Nous adoptons une stratégie prudente sur les marchés actions, en privilégiant les thématiques de longs termes, les fonds de performance absolue et les fonds flexibles.

Nous anticipons plus de volatilité dans les mois à venir, non seulement pour les marchés actions, mais aussi pour les marchés obligataires. À cause de la crainte de l’inflation et de la hausse des taux, nous pensons que les produits de taux protégeront moins les portefeuilles.  Nous conservons donc une sous-exposition aux obligations par rapport aux actions. Nous maintenons notre position sur l’inflation qui semble être de plus en plus un enjeu de moyen terme.

Enfin, nous pensons qu'une allocation aux alternatives pourrait contribuer à accroître la résilience du portefeuille. Nous nous sommes, à cet effet, positionnés sur des fonds Long/Short neutres aux marchés et des fonds sur des stratégies décorrélées des marchés.

Diversifiez vos investissements ! 

Nous allons prendre des expositions sur les points de marché bas afin de profiter des points d’entrée. La Chine nous semble une bonne opportunité après le retard accumulé l’année dernière. Nous anticipons trois premiers mois difficiles pour les marchés financiers en 2022 et une reprise pour le second trimestre. Afin de limiter les risques, nous augmenterons au fur et à mesure les expositions tout le long du trimestre.

Notre exposition sur notre fonds patrimonial sera ajustée au cours des prochains mois afin de maintenir notre approche de gestion du risque.

Par ailleurs, dans un souci de diversification, nous proposons des investissements alternatifs (dette privée, private equity, produits structurés) pour sécuriser vos portefeuilles et réduire les risques en cas de secousses sur les marchés.

N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez plus d’informations sur ces placements.


Scala Conviction environnement est un nouveau fonds

Investir pour le climat avec Scala Conviction Environnement

« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer, et nous refusons de l'admettre ». Vingt plus tard, ce vibrant discours tenu par Jacques Chirac à Johannesburg résonne toujours plus fort. Depuis, les gouvernements et les organisations internationales tentent, cahin-caha, de remédier à la situation. Certes, de nombreux engagements ont été pris afin de réduire les rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Mais ces réponses sont - malheureusement - encore insuffisantes.

L’heure n’est pourtant plus à la tergiversation. Face au changement climatique, chacun peut agir à son niveau. C’est notamment le cas des épargnants. Ceux-ci ont, en effet, la possibilité de diriger leur épargne vers des investissements qui contribuent à la protection de l’environnement. « Vous avez plus de pouvoir avec votre épargne qu’avec votre bulletin de vote » affirmait récemment Nicolas Hazard, président du groupe INCO et conseiller spécial chargé de l'économie sociale et solidaire auprès de la Commission européenne. Fort de ce constat, Scala Patrimoine se mobilise en faveur de la transition énergétique. Il lance, en partenariat avec Ecofi, un fonds dédié au climat : Scala Conviction Environnement.

La thématique du climat et de l'environnement : une lame de fond

Financer la transition écologique

Dans le combat engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique, l’argent demeure le nerf de la guerre. Réussir la transition vers une économie bas carbone réclame, en effet, des investissements colossaux. Le Fonds monétaire international (FMI) estime ainsi « à près de 10 000 milliards de dollars supplémentaires le montant de l’investissement, public ou privé, nécessaire au niveau mondial, dans les dix ans à venir. »

Et l’un des leviers les plus efficaces est de réorienter l’épargne des ménages vers des placements responsables. Les investisseurs privés sont donc appelés à soutenir la transformation des entreprises en intégrant des critères durables (notamment ESG) dans leurs choix d’investissement. La Loi Pacte en est d’ailleurs le puissant symbole. Celle-ci oblige les assureurs français à partir de janvier 2022 à proposer à chaque détenteur de contrat d’assurance-vie a minima 3 solutions d’investissement responsable : un fonds avec le Label ISR d’Etat, un fonds « vert » (labellisé GreenFin) et un placement « solidaire » (labellisé Finansol). La dynamique est lancée !

Prise de conscience des investisseurs

Au-delà de ces obligations réglementaires, les épargnants affichent leur conviction écologique. La crise du Covid-19 a suscité une véritable prise de conscience de leur part. Selon la dernière étude publiée par Novethic, les encours des fonds durables français dépassent désormais les 700 milliards d’euros, au 3e trimestre 2021. Des chiffres multipliés par 10 en seulement deux ans !

Vous l’aurez donc compris, cette vague en faveur de la transition écologique et énergétique représente des opportunités d’investissement historiques, à la fois pour accompagner les plus grands groupes dans leur transformation, mais aussi pour financer les entreprises innovantes engagées dans les éco-activités comme l’agriculture de précision, la rénovation énergétique des bâtiments ou la gestion des ressources et des déchets. C’est tout le sens de notre partenariat avec Ecofi.

Pourquoi avoir choisi Ecofi Investissements ?

Fiche identité Ecofi

  • Créée en 1972 – 50 ans d’engagements
  • 59 collaborateurs
  • 26 fonds ouverts
  • 7,12 Mds€ sous gestion (au 31.12.2021)
  • Savoir-faire sur l’ensemble des classes d’actifs (actions, obligations, monétaires …)
  • Pionnier et leader de la finance solidaire
  • Première société de gestion française à avoir adopté le statut d'Entreprise à mission en 2020

Un engagement historique en faveur de l’investissement responsable et de l'environnement

Pour porter notre action en faveur de la transition écologique, nous avons choisi Ecofi, à la faveur d’un appel d’offres exigeant. Cette société de gestion bénéfice de l’appui d’un actionnaire très solide, le Crédit Coopératif, banque depuis 150 ans de l’économie sociale et solidaire.

Tous les collaborateurs sont imprégnés des enjeux liés à l’investissement socialement responsable. Preuve en est, 100 %* des fonds ouverts proposés par Ecofi sont gérés selon sa méthodologie propriétaire de l’Investissement socialement responsable (ISR).

Pour mesurer du sérieux de leur action, les 9 fonds qu’ils ont présenté au label ISR d’état l’ont obtenu. De plus, un fonds est labellisé GreenFin (vert)

Leurs équipes sont également très impliquées dans la finance solidaire. Ecofi a d’ailleurs été la première société de gestion à créer un fonds de partage en Europe… en 1983 ! 18 fonds sont labellisés Finansol (solidaire).

Un rôle de précurseur

Plus récemment, en 2020, la filiale du Crédit Coopératif fut première société de gestion française à être devenue une entreprise à mission, avec l’affirmation de leur raison d’être qui « allie performance financière et respect de l’Homme et de Planète ». Des convictions qui transparaissent dans leur politique d’engagement actionnarial et de vote aux assemblées générales des entreprises. Ecofi s’implique, en effet, pour faire bouger les lignes et amener les entreprises à accélérer leur transition environnementale, sociale et de gouvernance. La société fait d’ailleurs partie des co-fondateurs du réseau d’engagement actionnarial européen « Shareholders for Change ». Réunissant de nombreux investisseurs, cette alliance permet de déposer des résolutions d’actionnaires aux assemblées générales et de peser d’une voix plus puissante dans les décisions des entreprises.

Ces derniers mois, leurs équipes se sont également démarquées en annonçant l’exclusion des énergies non conventionnelles (schiste argileux, forage en Arctique, pétrole par fracturation hydraulique …) de leurs fonds et l’abandon progressif des énergies conventionnelles (pétrole, gaz…) avec une sortie totale au plus tard en 2050.

Scala Convictions Environnement : vers une décarbonisation de l’économie

Un fonds multi-actifs, investi dans des entreprises mondiales

Scala Conviction Environnement est un fonds ISR, solidaire et de partage positionné sur la thématique du Climat. Celui-ci est investi selon le processus Ecofi « Impact ISR », avec l’exclusion de sociétés impliquées dans des controverses, certains secteurs d’activité (armements controversés, tabac, charbon et jeux d’argent) et dont le siège social est situé dans un paradis fiscal (71 pays exclus).

Les gérants réalisent une sélection de grandes entreprises mondiales responsables, contribuant à la transition énergétique et écologique, soit à une croissance verte. La moitié des sociétés du portefeuille ont une capitalisation supérieure à 50 Mds€.

Appliquant une gestion diversifiée, le portefeuille peut ainsi être investi :

  • sur des actions en direct : entre 60 % et 95 % ;
  • sur des obligations vertes : entre 0 % et 35 % ;
  • et financer des projets solidaires : entre 5% et 10% de l’encours net

Concentré sur une trentaine de valeurs, ce fonds « climat » ne se limite pas seulement aux énergies renouvelables. Il s’intéresse, au contraire, à l’ensemble des secteurs économiques, en ciblant en priorité des entreprises qui proposent des solutions pour réduire les émissions de CO2. Sept thématiques de long terme sont mises en lumière : les transports, la technologie de l’information, l’industrie, l’économie circulaire, l’énergie, l’agriculture et les forêts ainsi que l’adaptation (gaz naturel, infrastructures).

Les titres du portefeuille

Parmi les sociétés du portefeuille « actions », on retrouve (au 31 décembre 2021) le portugais EDPR, n°3 mondial de l’éolien terrestre. Cette filiale du groupe EDP, un énergéticien de grande envergure, a l’ambition de doubler de taille dans les cinq prochaines années.

Les gérants d’Ecofi apprécient également Deere & Co, leader mondial des équipements agricoles. Connu pour commercialiser la marque John Deere, le groupe est très investi dans l’agriculture de précision. Des techniques qui permettent de réduire ou d’optimiser la gestion de l’eau et l’utilisation de fertilisants.

La société japonaise Nidec (moteurs miniaturisés), le hollandais ASML (semi-conducteurs) ou encore l’américain ANSYS (éditeur de logiciels) font aussi partie des principales valeurs du portefeuille

Un impact tangible

Les » obligations vertes »

Scala Conviction Environnement participe à des émissions de « green bonds » de grands groupes destinés au financement de projets contribuant à la transition énergétique et écologique. C’est, par exemple, le cas de l’émission d’1 Md€ émise par le constructeur automobile Daimler. Celle-ci a été effectuée afin de développer son offre de véhicules électriques et à pile à combustible, mais aussi de recyclage des batteries.

La poche solidaire

Scala Patrimoine a souhaité s’engager aux côtés d’Ecofi pour soutenir l’économie sociale et solidaire. 5 à 10% de notre fonds est ainsi consacré au financement des entreprises solidaires, entreprises non cotées à forte utilité sociale ou environnementale.

Par exemple, Ecofi a participé à une levée de fonds effectuée par l’association Les Glénans. Cette école de voile de référence s’attache à développer la citoyenneté et le vivre ensemble. Elle exerce son activité sur 6 bases, situés en Bretagne, en Méditerranée et aux Antilles. Elle participe aussi à la sensibilisation aux enjeux de l'environnement, du développement durable et à l’appropriation de comportements responsables.

Le partage des revenus avec le fonds de dotation de Scala Patrimoine

Pour aller au bout de notre démarche, notre cabinet a souhaité que ce fonds puisse aussi disposer de son propre volet philanthropique. Scala Conviction Environnement reverse ainsi 50 % des frais de gestion au profit d'associations œuvrant à la protection de l’environnement.

* 100% ISR selon la méthodologie d’ECOFI (hors certains fonds indexés et fonds à gestion déléguée). 9 OPC ont aussi obtenu le Label ISR d’Etat.


Les travaux éligibles à MaPrimeRenov' ont pour objectif de réduire la consommation énergétique des logements

Immobilier : ce qui change en 2022

De nombreuses nouveautés concernant l’immobilier ont été initiées cette année, notamment dans le cadre de la Loi de Finances pour 2022. Le législateur a ainsi modifié les conditions d’obtention du dispositif MaPrimeRénov' et confirmé les changements opérés, l’année passée, sur la réduction d’impôt Pinel.

Le dispositif MaPrimeRénov' prolongé !

Un enjeu politique

La France s’est engagée sur la voie de la lutte contre le réchauffement climatique et espère atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Et pour concrétiser cette transition vers une économie décarbonée, des efforts considérables devront être menés dans le secteur de l’immobilier. Le gouvernement a d’ailleurs fait de la rénovation des logements les plus anciens, ou ceux qualifiés de passoires thermiques, l’une de ses priorités.

C'est d'ailleurs tout l'intérêt du dispositif de prime à la transition énergétique « MaPrimeRénov’ », créé en 2020, en remplacement de plusieurs dispositifs existants. Le plus connu d’entre eux étant le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE).

Une aide à la rénovation énergétique des logements

Le dispositif « MaPrimeRénov' » vient d’être reconduit pour 2022. Très concrètement, il permet aux investisseurs qui souhaitent réaliser des travaux pour améliorer l’efficacité énergétique de leur logement de bénéficier d’une aide d’état. Cette prime étant, le plus souvent, versée dès l'achèvement des travaux.

Ce soutien est aussi bien accessible aux propriétaires vivant dans leur logement qu’à ceux le mettant en location. Les personnes morales en sont, quant à elle, exclues. Mais bonne nouvelle, les travaux réalisés dans les parties communes de biens détenus en copropriété sont éligibles.

Les changements apportés

Plusieurs changements, applicables depuis le 1er janvier dernier, modifient les contours du dispositif. Ainsi :

- les logements doivent avoir été construits depuis au moins 15 ans, contre 2 ans auparavant. Par exception, il est cependant toujours possible de changer une chaudière fonctionnant au fioul pour les biens ayant plus de 2 ans d’ancienneté ;

- les logements doivent être occupés au moins 8 mois par an ;

- le délai de réalisation des travaux est porté à 2 ans. Un délai réduit à 1 an en cas d'avance du financement adressé aux ménages.

Les travaux éligibles

Cette aide est accordée dans le but d’améliorer les systèmes de chauffage, d'isolation ou de ventilation. Parmi les dépenses éligibles figurent notamment :

- les chaudières à très haute performance énergétique ;

- les pompes à chaleur géothermiques ;

- certains les systèmes de ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux ;

- les travaux d’isolation thermiques (murs de façade, plafonds de combles...)

Les montants des aides varient selon les revenus des propriétaires, la nature des travaux, la localisation du logement (application d’un barème spécifique pour l’ile de France) et le montant des dépenses effectuées. La prime est toutefois plafonnée à 20 000 €, sur une période de 5 ans.

En parallèle, plusieurs bonifications peuvent s’appliquer. Un bonus allant jusqu’à 1 500 € vient, par exemple, récompenser les propriétaires dont le logement sort de l’état de « passoire thermique » ou devient « un bâtiment basse consommation » (étiquette énergie A ou B).

Bon à savoir : il est possible de cumuler MaPrimeRénov' avec d’autres aides à la rénovation énergétique (Certificats d’économie d’énergie, éco-prêt à taux zéro …).

Les professionnels habilités à réaliser des travaux de rénovation énergétique

En principe, les ménages souhaitant bénéficier de cette aide doivent faire appel à des professionnels « reconnus garant de l’environnement (RGE) ». Cependant, depuis le 1er janvier 2021 et pendant deux ans, le législateur expérimente une qualification « chantier par chantier » pour donner, sous certaines conditions, la possibilité aux entreprises ne détenant pas la mention RGE de réaliser de tels travaux.

Des outils pour effectuer les démarches en ligne

Les propriétaires ont la possibilité d’adresser leur demande sur le site MaPrimeRénov'. La réalisation des travaux ne pourra toutefois débuter que lorsqu’ils recevront un mail confirmant l'attribution de l’aide. Après achèvement des travaux, il appartiendra aux propriétaires d'envoyer les factures.

Si toutes ces démarches administratives s’avèrent trop compliquées à réaliser, il est possible de déléguer cette demande à un professionnel.

Précision : depuis le 1er janvier, le nouveau portail France Rénov' centralise l'ensemble des dispositifs disponibles en faveur de la rénovation énergétique des logements.

Les nouveautés concernant le dispositif Pinel

Le dispositif d'investissement immobilier Pinel offre la possibilité à des ménages de bénéficier d’une réduction d’impôt lorsqu’ils acquièrent un logement neuf ou réhabilité pour le mettre en location. Le montant de l’avantage fiscal variant selon la durée de l’engagement (6 à 12 ans) de location choisie par l’investisseur. Depuis le 1er janvier 2021, ce dispositif ne concerne plus que les bâtiments d'habitation collectifs. Les maisons individuelles n’étant ainsi plus éligibles.

Comme annoncé l’année dernière, ce dispositif va disparaitre. Pour assurer un atterrissage en douceur, les avantages fiscaux proposés par le dispositif Pinel vont progressivement décroître pour cesser à l’échéance 2024.

Cependant, un nouveau dispositif Pinel+ permet le maintien des taux actuels dans certains quartiers prioritaires, ainsi que sur critères énergétiques et de qualité (surface minimale, espace extérieur...).

L’œil de Scala Patrimoine

Le dispositif MaPrimeRénov' nous laisse un arrière-gout d’inachevé. Certes, les objectifs du législateur sont louables. La rénovation énergétique des logements anciens doit être une priorité. Nous pensons toutefois que le champ d’application du dispositif est encore trop restreint. Pour une large partie de la population, son impact est malheureusement très faible, voire insignifiant. Le secteur du logement demande, à notre sens, une politique publique plus ambitieuse.

Concernant le dispositif Pinel, nous estimons que la rentabilité d’une telle opération est bien souvent inférieure à celle espérée. Mal positionnés, ces logements se situent dans la grande majorité des cas en périphérie des centres-villes. Les investisseurs sont hélas trop souvent obnubilés par l'avantage fiscal.

Pour cette raison, nous leur préférons une stratégie d’investissement ciblée sur des logements anciens à rénover, situés au cœur de Paris ou des grandes métropoles françaises. 


La taxonomie verte européenne est un projet initié par la commission européenne

Qu’est-ce que la taxonomie verte européenne ?

L’Union européenne s’est lancée à corps perdu dans la bataille de la transition climatique. L’Europe veut, en effet, être le premier continent à atteindre la neutralité carbone, en 2050.

Et pour y parvenir, la Commission européenne compte s’appuyer sur la croissance de la Finance Verte et ainsi orienter les investissements vers les activités « durables » et les entreprises engagées en faveur d’une économie décarbonée.

Il était, à ce titre, essentiel que tous les acteurs européens puissent travailler à partir d’un référentiel commun. C’est désormais chose faite. La Taxonomie Verte européenne est venue classifier les activités économiques ayant un impact favorable sur l'environnement.

La taxonomie européenne : un langage commun dans l’UE

Techniquement, la taxonomie crée un système de classification unifié. La Commission européenne vient ainsi harmoniser, à l'échelle européenne, la définition d’un « investissement vert ». Chacun a désormais la possibilité d'identifier avec précision les activités considérées comme respectueuses de l’environnement.

L’idée est ici de baliser le chemin des investisseurs et leur permettre d’aller vers plus de durabilité.

Comment fut créée la taxonomie ?

Pour créer la taxonomie, la Commission européenne a fait appel à 35 experts triés sur le volet. Ce groupe a réalisé un véritable travail de fourmi. Ils ont dû examiner avec une grande précision de multiples caractéristiques techniques d’un très grand nombre de secteurs d’activité, et définir pour chacun d’entre eux un seuil d’émissions de CO2 en deçà duquel l’activité est considérée comme « verte ».

Quels sont les secteurs d’activités concernées ?

La taxonomie couvre 70 secteurs d’activité, représentant 93 % des gaz à effet de serre émis sur le territoire européen. Parmi eux, on retrouve notamment la construction et le bâtiment, la technologie de l’information, le transport, l’industrie, l’énergie ou encore la sylviculture.

Cette classification se fait selon trois niveaux différents. Les activités :

- déjà « durables » ;
- « habilitantes », c’est-à-dire celles qui ne sont pas durables, mais qui permettent tout de même à d’autres activités de contribuer à la décarbonisation de l’économie ;
- « de transition », autrement dit celles pour lesquelles il n’existe pas encore d’alternatives, mais dont les émissions de gaz à effet de serre correspondent aux meilleures performances possibles.

Qu’est-ce qu’une « activité durable » ?

Une activité durable doit apporter une « contribution substantielle » à au moins l’un des six objectifs suivants :

- L’atténuation du changement climatique ;
- l’adaptation au réchauffement ;
- l’eau et les ressources marines ;
- l’économie circulaire ;
- la prévention de la pollution ;
- la biodiversité & protection des écosystèmes.

Autre condition : l’activité ne doit pas « causer de préjudice significatif » à un autre de ces objectifs et respecter des garanties sociales minimales.

Pourquoi la taxonomie verte européenne fait-elle débat ?

Après plusieurs mois de négociation, la Commission européenne a finalement proposé d’intégrer le gaz et le nucléaire dans la catégorie des activités dites « de transition ». Elle considère, en effet, que ces deux énergies « ont un rôle à jouer pour faciliter le passage aux énergies renouvelables » et notamment s’éloigner du charbon et d’autres énergies émettrices de carbone.

L’Europe impose cependant aux pays utilisant des centrales nucléaires de mettre en place des moyens sûrs et respectueux de l’environnement pour éliminer les déchets radioactifs.

Quels sont les enjeux pour les entreprises ?

Avec la mise en place de la Taxonomie Verte européenne, les entreprises devront fournir un maximum d’informations aux investisseurs, concernant leur impact en matière environnementale. Elles seront notamment amenées à préciser la part de leur chiffre d'affaires, de leurs investissements et de leurs dépenses correspondant à des activités « durables ».

Il est également à noter que ce texte se montre très exigeant envers les sociétés de gestion. En l’état actuel des choses, peu de fonds pourront donc se prévaloir d’un « taux d’alignement élevé » à la taxonomie européenne.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Cette année, la taxonomie verte européenne entrera partiellement en vigueur. Son application totale est attendue pour 2023. Les règles sont donc encore amenées à évoluer. D’autres éléments techniques vont notamment être publiés dans les mois à venir.

En résumé :

- La taxonomie verte apporte une définition commune à une activité dite « durable », et ce pour l’ensemble des pays européens.
- Elle oblige les acteurs économiques à faire preuve de plus de transparence.
- Cette classification permet de lutter contre le « Greenwashing ».
- C’est un outil efficace pour permettre aux investisseurs de verdir leurs portefeuilles.
- La taxonomie verte pourra servir de base de travail à la création d’un futur Écolabel européen.


Finance for tomorrow est l'une des branches de Paris Europlace

P. Becquey (Finance for Tomorrow) : « L’engagement actionnarial permet d'accompagner la transformation des entreprises »

La place de Paris se mobilise en faveur d’une finance durable. C’est notamment le cas de « Finance for Tomorrow ». Sa Directrice Générale, Pauline Becquey, également membre du Jury du Prix de la Finance Verte 2021, nous explique comment la branche de Paris Europlace agit pour inciter les acteurs économiques et financiers à transformer durablement leurs pratiques.

Scala Patrimoine. « Finance for Tomorrow » est l’une des branches de Paris Europlace. Quel est son rôle ?

Pauline Becquey. Créé en 2017 dans la foulée de la Conférence de Paris sur le climat (COP21), Finance for Tomorrow souhaite faire de la finance verte et durable un moteur de développement de la place de Paris. Notre volonté est de placer la capitale française comme un centre financier de référence sur ces enjeux. La branche de Paris Europlace rassemble aujourd’hui près de 90 acteurs, engagés à réallouer leurs actifs en ligne avec les objectifs du développement durable et les objectifs de l’Accord de Paris. L’une des forces de « Finance for Tomorrow » est de réunir l’ensemble de l’écosystème : des établissements financiers aux ONG, en passant par des cabinets de conseil, des entreprises et les pouvoirs publics.

Notre action se concentre autour de 4 axes :

- la création de contenus et l’organisation de groupes de travail pour aider les membres à changer leur pratique ;

- la volonté de faire vivre l’écosystème, en programmant des événements comme le Climate Finance Day ;

- la représentation de ces thèmes à l’international, en jouant un rôle « d’ambassadeur » de la finance durable ;

- le développement de la transparence par le biais de l’Observatoire de la finance durable, dont le but est de recenser les engagements des acteurs financiers et de les suivre dans le temps.

Scala Patrimoine. Pourquoi la création de l’observatoire de la finance durable était-elle si importante ?

Il est nécessaire de suivre les engagements des investisseurs, leurs déclinaisons opérationnelles. L’Observatoire de la Finance Durable nous permet de vérifier que les engagements annoncés se concrétisent par des actions tangibles, dans le cadre d’un calendrier préétabli.

 

« L’Observatoire de la Finance Durable nous permet de vérifier que les engagements annoncés par les investisseurs se concrétisent par des actions tangibles »

 

Scala Patrimoine. Vous avez organisé, à la fin du mois d’octobre, la 7ème édition du Climate Finance Day. Cet événement avait pour but d’échanger sur les actions à mener par les grands établissements financiers pour financer la transition énergétique. Quel bilan pouvez-vous tirer de cette édition ? Quelles ont été les principales avancées ?

Le bilan est positif. Cet événement démontre l’ampleur de la mobilisation de la place de Paris sur le sujet. Nous avons compté 400 participants en présentiels et près de 600 à distance. Placée à la veille de la COP26, cette édition fut l’occasion pour les établissements financiers de présenter de nouveaux engagements. La Banque Postale a ainsi officialisé sa sortie totale des énergies fossiles à horizon 2030. La Caisse des Dépôts a, quant à elle, annoncé l’accélération de sa politique d’exclusion du secteur « Oil & Gas ». En parallèle de la COP26, la Glasgow Financial Alliance for Net Zero, qui rassemble plus de 400 investisseurs institutionnels représentant près de 130 000 milliards de dollars d’actifs gérés, s’est aussi engagée à contribuer à l’objectif de neutralité carbone d'ici 2050.

Scala Patrimoine. Vous avez récemment lancé une coalition d’investisseurs « Investors for a Just Transition ». Chacun des membres agit pour mener des actions d’engagement auprès des entreprises. Le but étant de les encourager à intégrer des éléments de durabilité dans leurs stratégies. Quels objectifs ces membres se sont-ils fixés ?

Nous avons la volonté d’intégrer le concept de transition juste dans les stratégies d’investissement et de le porter auprès des entreprises.

Pour ce faire, trois grands volets d’actions sont activés :

En premier lieu, le développement de l’engagement et du dialogue auprès des entreprises dans des secteurs prioritaires (énergie, transport, construction et agroalimentaire).

En second lieu, la création d'un partenariat académique. Le but étant de bénéficier de l’appui du monde de la recherche sur les enjeux de transitions justes et les conséquences sociales et sociétales liées à la transition écologique.

Enfin, le troisième volet concerne la mise à disposition d’un hub de données sur la transition juste. Celui-ci favorisera le développement et la recherche des indicateurs les plus pertinents pour les entreprises.

 

« La priorité doit être d’accompagner la fermeture de certains actifs incompatibles avec les objectifs de l’Accord de Paris »

 

Scala Patrimoine. L’initiative « Climate Action 100+ » - où d’importants investisseurs se sont réunis pour inciter les grands émetteurs de gaz à effet de serre à accélérer leur transition écologique - peut-elle servir de modèle à cette coalition ? 

Bien évidemment. Lorsqu’ils se réunissent, les investisseurs peuvent faire peser plus facilement leurs convictions auprès des entreprises. Coordonner les messages et les dialogues est donc une solution essentielle pour transformer les pratiques.

Scala Patrimoine. Le principal levier de la finance verte ne repose-t-il pas sur l’engagement actionnarial et donc la capacité des grands actionnaires (sociétés de gestion, banques, fonds de pension) à contraindre les entreprises à œuvre à leur transition « climatique » ?

L’engagement actionnarial est sans doute l’outil le plus fort pour accompagner la transformation des entreprises, bien plus encore que l’exclusion. Ne plus être au capital des entreprises les moins avancées dans leur transformation climatique ne ferait que déplacer le problème. La priorité doit donc être d’accompagner la fermeture de certains actifs incompatibles avec les objectifs de l’Accord de Paris. Pour réussir cette transition, il sera indispensable transformer nos modèles économiques et ainsi faire évoluer les entreprises.

Scala Patrimoine. Finance for Tomorrow a également travaillé sur une définition de la finance à impact. Pourquoi une définition partagée était-elle nécessaire ?

Ce travail était nécessaire pour avoir une vision et une ambition commune sur la place de Paris. La définition établie par le groupe de Place est la suivante : « La finance à impact est une stratégie d’investissement ou de financement qui vise à accélérer la transformation juste et durable de l’économie réelle, en apportant une preuve de ses effets bénéfiques. Elle fait appel à trois principes piliers de la démarche, l’intentionnalité, l’additionnalité et la mesure de l’impact ». Pour la rédiger, nous nous sommes basés sur des pratiques existantes. À l’avenir, si nous souhaitons faire passer la finance à impact à l’échelle, nous devrons notamment repenser la manière dont sont prises les décisions d’investissement.

https://www.youtube.com/watch?v=8JpdoZ0babU&t=5s


Les marchés financiers prouvent une nouvelle fois leur dépendance aux décisions des banques centrales. L'économie résiste, quant à elle, trés bien.

Le rendez-vous des marchés financiers - Janvier 2022

Les points clés sur les marchés financiers :

  • Les banques centrales reconnaissent (enfin) l’installation durable de l’inflation dans nos économies.
  • Les tensions sur les chaines d’approvisionnements et la flambée des prix de l’énergie devraient, au moins cette année, soutenir la hausse des prix.
  • La FED va mettre un coup de frein à son soutien économique. L’institution américaine vient, en effet, d’annoncer une réduction accélérée de ses rachats d'actifs.
  • Le variant du Covid-19 « omicron » se propage à vitesse grand V. Une recrudescence des cas qui a incité une grande partie des gouvernements à multiplier les mesures de restrictions et de fermetures économiques.

L’euphorie a-t-elle gagné les investisseurs ?

Les marchés actions se sont emballés lors du dernier trimestre 2021. Les investisseurs ayant, à leur manière, salué la très belle croissance des bénéfices des entreprises. Pour la troisième année consécutive, les principaux indices boursiers mondiaux ont donc terminé dans le vert.

Le bilan est cependant plus contrasté sur les marchés obligataires. Ces derniers subissant de plein fouet la hausse de l'inflation et les politiques moins accommodantes menées par la plupart des banques centrales.

Le tableau aurait pu être idyllique s’il n’y avait pas eu un rebond de l’épidémie de Covid-19. L'émergence du variant Omicron, hautement contagieux, a ainsi grippé pendant quelques jours les principaux indices boursiers. La crainte d’une résurgence durable de la volatilité était alors dans tous les esprits. Mais les marchés se sont rapidement rétablis. Les études publiées en Afrique du Sud et du Royaume-Uni indiquant un risque plus faible de maladie grave. La solidité des résultats des entreprises et leurs très bonnes perspectives compensent aujourd’hui largement, aux yeux des investisseurs, les risques. Ces derniers faisant fi de l’augmentation du nombre d’hospitalisations dans plusieurs pays.

La solidité des fondamentaux économiques

Le moral des acteurs économiques résiste relativement bien aux contraintes d'approvisionnement, à la hausse des prix et au contexte épidémique. Les indices PMI manufacturiers de décembre aux États-Unis, dans la zone euro et au Royaume-Uni, en attestent.

Petite ombre au tableau, la baisse récente de l’indice des achats de services (PMI) aux États-Unis, dans la zone euro et au Royaume-Uni. Celle-ci témoigne malheureusement d’un essoufflement de la dynamique des entreprises du secteur des services. Une mauvaise nouvelle qui ne devrait toutefois pas enrayer la croissance des bénéfices des entreprises, plus dépendante des secteurs industriels.

Les fondamentaux du secteur privé demeurent, par ailleurs, bien orientés. Ces derniers semblent suffisamment solides pour soutenir la croissance américaine en 2022. Cerise sur le gâteau, le niveau d’épargne des ménages est toujours aussi élevé. Ces « réserves » donnent au consommateur une puissance de feu significative dans les années à venir.

Une inclinaison des politiques des banques centrales

Et si la Banque d'Angleterre (BoE) avait donné le La ? Face à la tension croissante du marché du travail anglais et aux risques de nouvelles augmentations des salaires et donc des prix, l’institution monétaire n’a pas tardé à réagir. La BoE vient d’augmenter ses taux d'intérêt de 0,15% à 0,25%.

La Banque centrale européenne (BCE) se montre, quant à elle, plus timide. Elle a simplement confirmé que le programme d'achat d'urgence pour faire face à la pandémie prendrait fin en mars.

La FED envisage de son coté de réduire le montant des obligations qu'elle détient. Ses membres ont annoncé qu'une réduction du bilan sera probablement mis en œuvre après que la banque centrale aura commencé à augmenter ses taux d'intérêt.

Si aucune communication officielle n’a été adressée aux investisseurs concernant le calendrier de la hausse des taux d’intérêt, tout porte à croire que le processus commencerait en 2022. Certains observateurs anticipent même un changement de direction d’ici le mois de mars. Les investisseurs ne pourront pas dire qu’ils n’ont pas été préparés à une telle annonce ! Les responsables de la Fed ont, en effet, déclaré à plusieurs reprises que des politiques aussi accommodantes n'étaient plus justifiées.

Des opportunités d’investissement sur les marchés émergents ?

Pourtant à l’autre bout du monde, un pays fait le chemin inverse. Il s’agit bien sûr de la Chine ! La Banque populaire de Chine a montré un biais plus assouplissant dans ses opérations, tout en restant prudente sur le niveau d'endettement de son économie. Début décembre, après avoir réduit le taux de réserves obligatoires, elle a aussi abaissé les taux de re-lending et de re-discouting de 25 points de base pour soutenir les entreprises agricoles et les PME.

Une politique encore plus accommodante pourrait d’ailleurs être mise en place en 2022. Cette volonté d’assouplissement reflète - en réalité - les inquiétudes croissantes des décideurs chinois sur le plan économique.

Il est vrai qu’en 2021 les actions chinoises ont nettement sous-performé les actions mondiales, contribuant à la sous-performance de 25 % des actions des marchés émergents par rapport aux marchés développés. Une politique budgétaire et monétaire plus favorable et un environnement réglementaire moins restrictif devraient toutefois offrir de meilleures perspectives à la région en 2022. Les projections de croissance et d'investissement à long terme pour les marchés émergents nous semblent, à cet égard, toujours convaincantes, en particulier après la forte contraction de l'année dernière.

Une nouvelle rotation sectorielle sur les marchés financiers ?

Les investisseurs pourraient-ils délaisser – de manière temporaire – les valeurs de croissance (la technologie, la santé et le luxe notamment) au profit de valeurs plus cycliques ? C’est en tout cas ce que laissent à penser les premières séances boursières de l’année.

Une hausse des taux des obligations d'État américain s’est matérialisée dans la perspective d'un resserrement de la Fed en 2022. Les marchés européens ont suivi cette tendance à leur ouverture le 6 janvier. Or, les actifs de croissance tels que les valeurs technologiques ont tendance à être touchés lorsque les taux augmentent, car les bénéfices futurs deviennent moins attrayants pour les investisseurs. Les taux des rendements obligataires gagnant alors en attractivité.

Si une rotation sectorielle est possible à court ou moyen terme, nous pensons que la hausse des taux par les banques centrales ne profitera pas aux obligations d’État. La pression persistante de l'inflation continuera d'être un obstacle de taille en 2022. Pour autant, le crédit - en particulier le haut rendement - devrait bénéficier de la solidité des bilans et des bénéfices des entreprises.

Taxonomie Verte : un game changer pour l’environnement !

Le 31 décembre 2021, la Commission européenne a publié un projet de texte sur la Taxonomie européenne des activités vertes. Ce texte a l’ambition de créer un langage commun entre tous les acteurs économiques (états, entreprises, établissements financiers) sur les contenus d’une activité verte, contribuant à la transition climatique.

Pour parvenir à la neutralité carbone d’ici 2050, la Commission européenne a ainsi défini des critères identifiant les activités économiques qui n’aggravent pas le changement climatique. La nouveauté est l’ajout d’un label vert pour le gaz et le nucléaire, obtenu sous certaines conditions. Ces financements seront particulièrement intéressants en France pour EDF qui va pouvoir bénéficier de financements verts dès lors que les nouvelles centrales respectent des conditions techniques et temporelles spécifiques. Des conditions qui portent notamment sur le traitement des déchets.

Conclusion

En raison de la propagation du variant Omicron, le premier trimestre 2022 s’annonce difficile pour l'économie mondiale. La poursuite des restrictions liées à la pandémie pourrait coïncider avec des données économiques décevantes. De nouvelles inquiétudes sanitaires entraîneraient alors une augmentation de la volatilité sur les marchés financiers.

Dans cet environnement, il est fortement conseillé aux investisseurs de diversifier leurs placements. Cependant, si la reprise de la pandémie est de courte durée, la perspective d'une autre année avec une croissance du PIB supérieure à la tendance et une hausse des bénéfices des entreprises justifie probablement toujours une surpondération des actions dans les portefeuilles. Mais, les risques planant sur les marchés sont nombreux.

Les convictions de Scala Patrimoine

Une approche prudente, mais opportuniste

Nous continuons à adopter une stratégie prudente sur les marchés actions, en privilégiant les thématiques de longs termes, les fonds de performance absolue et les fonds flexibles.

La volatilité devrait être au rendez-vous dans les mois à venir, non seulement pour les marchés actions, mais aussi pour les marchés obligataires. En raison des tensions inflationnistes et de la hausse des taux, nous pensons que les produits de taux protégeront moins les portefeuilles.  Nous conservons donc une sous-exposition aux obligations par rapport aux actions. En parallèle, nous maintenons notre position sur l’inflation.

Enfin, nous pensons qu'une allocation aux alternatives pourrait contribuer à accroître la résilience du portefeuille. Notre cabinet est, à cet effet, positionnés sur des fonds Long/Short neutres aux marchés et des fonds sur des stratégies décorrélées des marchés.

En fonction des opportunités, nous ne nous interdisons pas de renforcer notre exposition aux marchés actions. Une baisse significative des indices constituerait une très belle porte d’entrée sur les marchés. L’exposition de notre fonds patrimonial est ainsi en permanence ajustée afin de maintenir notre approche de la gestion du risque.

L’attrait pour des investissements alternatifs

Par ailleurs, dans un souci de diversification, nous proposons des investissements alternatifs pour sécuriser vos portefeuilles. Notre priorité étant de réduire les risques en cas de secousses des marchés. N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez plus d’informations sur ces placements.

Nous disposons ponctuellement d’investissement en dette privée sur des durées courtes et avec des taux attractifs. Nous proposons aussi des produits structurés sur mesure avec des conditions très avantageuses pour les clients. En effet, nous optimisons les rendements en travaillant directement avec les salles de marchés. Le cabinet ne prend d'ailleurs aucune commission sur les montants souscrits. En tant qu'acteur indépendant, nous nous rémunérons en effet exclusivement aux honoraires.


Les députés ont voté les mesures intégrées à la loi de finances pour 2022

Loi de finances pour 2022 : les mesures concernant les particuliers

Le projet de Loi de Finances pour 2022 a été adopté par l'Assemblée Nationale le 15 décembre dernier et publié au Journal officiel du 31 décembre.

Après les mesures exceptionnelles prises en 2020 et 2021, l’exécutif a souhaité « normaliser » son action. Un choix qui se justifie par le fort rebond de l’économie hexagonale. Selon l’Insee, la croissance de la France devrait, en effet, atteindre 6,7 % en 2021 et 4 % en 2022.

Et à quelques mois des prochaines élections présidentielles, aucune disposition fiscale majeure n’a été intégrée au budget 2022. Les contribuables pourront cependant se rassurer : le taux des prélèvements obligatoires est en baisse. Celui-ci étant passé de 44,5 % du PIB en 2020 à 43,5% en 2022.

Impôt sur le revenu : la loi de finances adopte le statu quo

Évolution du barème de l’impôt sur le revenu

La loi de finances actualise le barème progressif de l’impôt sur le revenu. Les différentes tranches applicables sont revalorisées de 1,4 %, en raison de l'augmentation de l'inflation en 2021. Il en est de même pour les plafonds des avantages liés au quotient familial.

Précision concernant le crédit d’impôt pour service à la personne

Les contribuables qui font appel à des salariés à domicile dans la cadre de services à la personne (garde d’enfant, ménages, assistance aux personnes âgées) bénéficient d’un crédit d’impôt. Ce dernier est, en principe, égal à 50 % du montant des dépenses réalisées dans la limite de 12 000 € par an ou de 20 000 € pour les contribuables invalides.

Le législateur vient de préciser que les services réalisés à l’extérieur du domicile du contribuable sont bien éligibles au crédit d’impôt. Notons que les services doivent, pour cela, être compris dans une offre incluant un ensemble d’activités effectuées au domicile. C’est notamment le cas lorsqu’une personne âgée se fait livrer ses courses à domicile ou bénéficie de services de téléassistance.

Système du quotient : le législateur valide une position de la doctrine administrative

Le système du quotient permet de limiter la progressivité de l’impôt sur le revenu lorsque le contribuable perçoit un revenu exceptionnel ou différé.

Afin d’éviter tout effet d’aubaine fiscale, le législateur vient de confirmer l’application d’une doctrine administrative. Ainsi, le déficit catégoriel, le déficit global ou le revenu net global négatif doit s’imputer sur le montant du revenu exceptionnel ou différé, avant l'application du système du quotient.

Plafond des dons aux organismes venant en aide aux personnes en difficulté

Les ménages réalisant des dons aux associations venant en aide aux personnes en difficulté pourront continuer à bénéficier d’une réduction d'impôt. Celle-ci étant égale à 75 % des versements, dans la limite de 1 000 € (contre 552 € avant 2020). La loi de finances a d’ailleurs entériné le maintien de ce plafond jusqu'à fin 2023.

Dernière étape avant la suppression de la taxe d’habitation

Cette année, les 20 % des ménages les plus aisés doivent de nouveau régler une taxe d’habitation. Les contribuables bénéficieront cependant d'une exonération de 65 % de celle-ci. Le gouvernement s'est aussi engagé à supprimer la taxe d'habitation sur les résidences principales pour tous les contribuables en 2023.

Prorogation de certains dispositifs de défiscalisation immobilière

Lifting pour le dispositif Cosse « Louer abordable »

Avec le dispositif Cosse, les investisseurs peuvent bénéficier d’un avantage fiscal lorsqu’ils s’engagent à louer un logement avec un loyer modéré au profit d’un ménage modeste.

La Loi de Finances pour 2022 vient de prolonger ce dispositif jusqu’au 31 décembre 2024. Et l'avantage fiscal prend désormais la forme d’une réduction d’impôt (au lieu d’une déduction forfaitaire sur les loyers).

Prolongation des dispositifs Denormandie & « Censi-Bouvard »

Le dispositif d'investissement locatif Denormandie a pour ambition de flécher les investissements vers l’acquisition et la rénovation de logements anciens. Les travaux doivent, pour cela, représenter au moins 25 % du coût total de l'opération. En contrepartie, les investisseurs bénéficient d’une réduction d’impôt sur le revenu, étalée sur toute la durée de location du bien. Dans le cadre du vote de la Loi de Finances, les parlementaires ont choisi de proroger ce dispositif jusqu’au 31 décembre 2023.

Le dispositif Censi-Bouvard permet, quant à lui, de bénéficier d'une réduction d'impôt lors d'investissements locatifs meublés dans des résidences avec services pour des étudiants ou des établissements d’accueils de personnes âgées ou handicapées. Les députés ont voté en faveur d'une prolongation de ce dispositif d’une année supplémentaire, jusqu’au 31 décembre 2022.

Éco-prêt à taux zéro : un dispositif renforcé

Le législateur a entériné la prorogation du prêt à taux zéro et de l’éco-prêt à taux zéro. Ces deux dispositifs courent ainsi jusqu’au 31 décembre 2023. Les parlementaires en ont profité pour porter le plafond de l’éco-prêt à taux zéro à 50 000 €. La durée possible de son remboursement est désormais de 20 ans.

Aménagement de la fiscalité applicable aux plus-values sur les cessions d’actifs numériques

La fiscalité applicable aux gains sur les cessions d’actifs numériques (principalement les cryptomonnaies et les jetons numériques) va encore évoluer !

Une distinction sera opérée entre les opérations effectuées par des contribuables (personnes physiques) à titre occasionnel ou professionnel.

- Les plus-values réalisées à titre occasionnel continueront à être soumises au prélèvement forfaitaire unique au taux de 12,8 %, auquel s’ajoutent 17,2 % de prélèvements sociaux, soit un taux global de 30 % (« Flat Tax »). Principale nouveauté apportée par le législateur, les contribuables auront la possibilité d’opter pour un assujettissement de leurs gains au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Une disposition qui place ainsi sur un pied d’égalité le régime fiscal des plus-values sur les actifs numériques et celui sur les valeurs mobilières (Actions, Sicav …).

- Les personnes qui céderont des actifs numériques « dans des conditions analogues à celles qui caractérisent une activité exercée par une personne se livrant à titre professionnel à ce type d’opérations » vont-elles même revêtir le statut de « professionnel ». Leurs gains seront ainsi imposés à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC), et non plus dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Le législateur vient donc uniformiser leur fiscalité avec celle applicable aux personnes qui se livrent à une activité de « minage ».

Ces changements s'appliqueront à partir du 1er janvier 2023.

Baisse du taux de l’impôt sur les sociétés (IS)

La loi de finances abaisse à 25 % le taux d'impôt sur les sociétés, à compter du 1er janvier 2022. Pour rappel, le taux appliqué en 2021 était de 26,5 %.

Plan en faveur des indépendants : le volet fiscal entériné par la Loi de Finances

Soutenu par Emmanuel Macron et Alain Griset, le plan en faveur des indépendants veut apporter plus de souplesse aux entrepreneurs. Les dispositions fiscales et sociales viennent, à ce titre, d'être validées par le législateur.

L’augmentation du montant des abattements applicables aux plus-values professionnelles réalisées lors de la cession d’une entreprise individuelle a ainsi été actée. Le plafond pour une exonération totale passe de 300 000 € à 500 000 €. Celui pour une exonération partielle est, quant à lui, porté de 500 000 € à 1 M€.

Le législateur a également assoupli temporairement le délai de demande d’exonération des plus-values professionnelles de cession d’entreprise réalisées lors d’un départ à la retraite. Ce délai a ainsi été porté de 2 ans à 3 ans.

Enfin, les dirigeants de PME - soumises à l'IS - partant à la retraite pourront continuer à bénéficier d'un abattement fixe de 500 000 € sur les gains de cession de titres. Le dispositif a en effet été prorogé jusqu’au 31 décembre 2024. Il bénéficie également d'un allongement du délai de cession à 3 ans.

Sur le volet social, le législateur a limité l'utilisation du statut de conjoint collaborateur à une durée de cinq ans dans une carrière. Notons que les concubins des dirigeants d’entreprises ont désormais accès à ce statut.

Le plan "indépendants" fera l'objet d'une loi spécifique, attendue dans les prochaines semaines.

L’œil de Scala Patrimoine

Les fins de quinquennats ne sont pas propices aux grandes réformes fiscales. Et 2022 ne fait pas office d'exception. Seuls les changements concernant la fiscalité des actifs numériques ont un véritable impact.

Nous ferons également un point complet sur les mesures dédiées aux logements.

LOI n° 2021-1900 du 30 décembre 2021 de finances pour 2022

Scala Patrimoine vous présente les meilleurs placements pour 2022

Les meilleurs placements pour 2022

Où placer son argent ? Quels sont les investissements les plus rémunérateurs ? Quels sont les meilleurs placements ? Autant de questions que des millions de Français se posent régulièrement. Ces dernières années, le choix fut cornélien, en raison de la chute vertigineuse des taux d’intérêt, ayant entrainé, avec elle, les rendements des fonds en euros. Or ces placements, sécurisés et totalement liquides, vampirisaient une grande partie de l’épargne des Français. Pour valoriser leur patrimoine sur le long terme, ces derniers doivent donc se tourner vers des investissements dont le capital n’est plus garanti … mais qui offrent en contrepartie des espoirs de gains plus importants. Les équipes de Scala Patrimoine ont retenu, pour vous, 5 placements qui devraient se démarquer en 2022.

L’immobilier parisien

L’immobilier parisien conserve son statut de valeur refuge. Encore cette année, il devrait figurer parmi les meilleurs placements. Malgré la crise liée à l’épidémie de Covid-19, les prix des logements à Paris ont, en effet, augmenté de 5,4% en 2020 et devraient être stables en 2021, selon une étude des notaires du Grand Paris. Sur ce marché, la « tension locative » reste forte. L’offre de biens de qualité est rare alors que la demande est toujours aussi élevée. Deux stratégies d’investissement attirent particulièrement notre attention :

L’acquisition de petites surfaces

À Paris, les petites surfaces ne connaissent pas la crise ! L’intérêt des investisseurs porte principalement sur les studios, T1 et même T2, c’est-à-dire les logements dont la superficie se situe entre 20 m2 et 60 m2. Une tendance qui a d’ailleurs été accentuée par l’épidémie de Covid-19 et l’essor du télétravail. De nombreux cadres parisiens, vivant désormais en province, souhaitent garder un pied à terre dans la capitale pour y revenir ponctuellement. Et les petites surfaces répondent parfaitement à leur besoin. Pour obtenir un rendement locatif plus intéressant, nous vous conseillons de privilégier les logements à rénover et à meubler.

Enfin, l’effet « rareté » de ces actifs contraint les investisseurs à faire preuve d’une grande réactivité pour obtenir le bien souhaité. Dans ce but, il peut aussi être recommandé de se rapprocher de professionnels du patrimoine dont le réseau vous donnera la possibilité d’accéder à des logements « off market ».

Le coliving senior

Très répandu en Europe du Nord, le coliving senior est en train de tisser sa toile en France. Ce concept résidentiel, mêlant « colocation » et « service hôtelier », permet à une personne « senior » de sortir d’une situation d’isolement en conservant toute son autonomie. Au sein d’un grand appartement ou d’une maison, chacun des locataires bénéficie, en effet, d’un espace privatif (sa propre chambre, salle de bain et dressing) et d’un accès à des pièces partagés (salon, cuisine, salle de sport, bibliothèque ou terrasse).

Idéalement, nous vous recommandons d’opter pour des logements situés dans un quartier très agréable du centre de Paris, afin que les locataires puissent accéder facilement à pied aux différents commerces et commodités et conserver une vie sociale dynamique.

Scala Patrimoine attire votre attention sur  … la question de la rentabilité

Certes, la rentabilité est l’un des critères fondamentaux de sélection d’un investissement immobilier. Pour autant, celui-ci doit être mis en perspective avec d’autres indicateurs de performance comme le risque locatif. Si, faute de locataires, vous laissez votre logement vide durant quelques mois, vous verrez la rentabilité de votre investissement s’écrouler ! Choisir un emplacement de qualité est donc vital. Et sur ce point, Paris a (toujours) une longueur d’avance sur les autres villes françaises !

La pierre papier (SCPI)

Symbolisée par les extraordinaires volumes de collecte des SCPI et OPCI, la pierre papier s’est fait une place de choix dans le patrimoine des Français. Cette frénésie ne doit cependant pas vous tromper. En cas de retournement des marchés, ces véhicules pourraient rencontrer des difficultés à vendre des actifs achetés à prix d’or. Veillez donc à bien diversifier votre patrimoine et ne pas placer une part trop importante de votre épargne sur ces véhicules. Soyez également sélectifs dans vos choix. Trois thèmes d’investissement pourraient, à notre sens, faire partie des meilleurs placements pour 2022. Leur point commun ? Ils accompagnent des évolutions économiques et sociétales de grandes ampleurs.

La logistique

Afin de soutenir la croissance exponentielle du e-commerce, les entreprises ont besoin de plateformes logistiques pour stocker, trier et distribuer leurs produits. Certaines SCPI vous offrent la possibilité d’investir sur ces actifs très recherchés. Elles feront ainsi l’acquisition d’entrepôts, de locaux d’activités, mais aussi de messageries, le plus souvent situés en première couronne des grandes aires urbaines. Et jusqu’ici les performances sont au rendez-vous, même si l’on note déjà une forte augmentation des prix sur cette typologie d’actifs.

La santé 

Décorrélé des cycles économiques et financiers, le secteur de la santé attire de nombreux investisseurs privés et institutionnels. Sans surprise, les SCPI spécialisées sur cette thématique se sont montrées très résilientes durant la crise épidémique. Ces dernières étant principalement investies dans des cliniques, des laboratoires d’analyses médicales, des crèches et des Ephad.

L’Europe

Le terrain de jeu des sociétés de gestion immobilière s’étend désormais bien au-delà de nos frontières. Nombre d’entre elles disposent même d’équipes spécialisées à l’étranger, notamment au Benelux, en Allemagne, en Italie et en Espagne. Les stratégies d’investissement menées par ces « SCPI européennes » vous permettent ainsi de diversifier votre patrimoine immobilier tertiaire dans des pays aux dynamiques économiques et sociétales différentes. Cerise sur le gâteau, grâce à la signature de conventions fiscales entre certains pays, la fiscalité applicable peut être allégée. C’est notamment le cas des SCPI détenant des actifs outre-Rhin.

Scala Patrimoine attire votre attention sur  … le levier du crédit et la fiscalité

Et si le meilleur placement 2022 était le crédit ? Les taux d’intérêt sont historiquement bas. La situation ne devrait pas évoluer avant la fin du premier semestre 2022 dans la mesure où la banque centrale européenne (BCE) souhaite maintenir en l’état sa politique monétaire. Il serait donc dommage de ne pas en profiter. Si votre taux d’endettement le permet, n’hésitez pas à augmenter votre capacité d’investissement en ayant recours à l’emprunt.

La pierre est sans conteste l’un des placements préférés des Français. Mais on ne peut pas dire que l’immobilier soit l’enfant chéri du législateur. La fiscalité applicable à cet investissement est, en effet, très élevée. Pour éviter ce régime fiscal « confiscatoire », veillez à bien organiser et structurer votre patrimoine. Certains pourraient, par exemple, avoir intérêt à créer une société civile immobilière (SCI) à l’IS.

Les fonds actions et diversifiés appliquant une approche « socialement responsable »

Les politiques ultra-accommodantes dirigées par les banques centrales apportent un flux de liquidité important sur les marchés financiers. Cette injection monétaire soutient le niveau de l’inflation et pourrait continuer à doper le cours des marchés actions. Même si nous privilégions la prudence, la classe d’actifs conserve tout son sens dans une optique de long terme, avec des investissements diversifiés et échelonnés dans le temps.

Nous privilégions des fonds qui sélectionnent des entreprises en fonction de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, mieux adaptés à l’évolution de notre société et aux réformes « carbones » à venir. Attention, le label ISR n’est toutefois pas un filtre suffisant pour évaluer la qualité de la démarche « responsable » d’une société de gestion. D’autres éléments doivent être regardés de près, comme son engagement actionnarial, le verdissement en profondeur de sa gamme de fonds ou encore la qualité de son reporting.

Scala Patrimoine attire votre attention sur  … les cryptomonnaies

Les cryptomonnaies (Bitcoin, Ethereum, Dogecoin …) font l’objet d’un véritable engouement de la part des investisseurs. Il convient cependant de garder à l’esprit que ce sont des produits extrêmement spéculatifs. En fonction de l’actualité économique ou réglementaire, leurs valeurs peuvent varier très fortement, dans un laps de temps très court. Si vous souhaitez vous positionner sur des cryptomonnaies, investissez uniquement l’argent que vous êtes prêt à perdre. Soyez également vigilant concernant le choix des plateformes d’acquisition. Les escroqueries sont de plus en plus fréquentes. La dernière en date concerne la cryptomonnaie « inspirée » par la série Sud-Coréenne à succès « Squid Game ». Leurs créateurs s’étant « mystérieusement » volatilisés avec l’argent des investisseurs !

Les investissements alternatifs

Dans une optique de diversification de vos portefeuilles financiers, la dette privée, le private equity et les produits structurés présentent un certain intérêt.

Le capital investissement et la dette privée

Le capital investissement (ou private equity) vous permet de prendre des participations au capital d’entreprises non cotées (le plus souvent par l’intermédiaire de fonds spécialisés). L’entrée au capital pouvant se concrétiser de façon majoritaire ou minoritaire.

La dette privée est, quant à elle, une solution de financement proposée en alternative aux prêts bancaires. Cette classe d’actifs fait émerger des opportunités de placement susceptibles de générer des rendements supérieurs à ceux des marchés obligataires classiques (entre 2% et 12%), dans un contexte de taux très bas.

Son environnement est très hétérogène, avec un niveau d’exigence entre les différentes plateformes et émetteurs très disparate. Cette classe d’actif nécessite donc une analyse supérieure et une vigilance accrue sur le risque de liquidité. C'est particulièrement le cas lors des débouclages des opérations immobilières menées par des marchands de biens (dette privée immobilière)

Les produits structurés

Les produits structurés peuvent être utilisés comme alternative à un investissement direct pour réduire l’exposition au risque d’un portefeuille.

Un produit structuré est une stratégie d’investissement basée sur différents sous-jacents. La protection en capital, le sous-jacent et la durée sont définis par le cahier des charges de l’investisseur. L’émetteur du produit propose alors un rendement associé.

Scala Patrimoine attire votre attention sur … le risque de liquidité et l’indisponibilité des capitaux

Ces placements alternatifs doivent être souscrits dans une optique de très long terme. Les sommes investies seront, en effet, bloquées de nombreuses années. Au regard des risques associés et à leurs caractéristiques intrinsèques, ces investissements ne doivent pas représenter une part trop importante de votre patrimoine.

L’épargne retraite

La réforme de l’épargne retraite, votée en 2019 dans le cadre de la loi Pacte, a remis sur le devant de la scène ces placements. Plus souple, plus flexible, le nouveau Plan d’Épargne Retraite est un véhicule particulièrement performant pour ceux qui souhaitent investir sur le très long terme, à condition d’être imposé sur les tranches hautes du barème de l’impôt sur le revenu (au moins 30 %) et de choisir des contrats peu chargés en frais.

Nous vous rappelons que le PER est ce que l’on appelle un « produit tunnel ». En conséquence, vous ne pourrez pas récupérer l’argent versé sur ce contrat avant d’avoir cessé votre carrière professionnelle, sauf dans les cas de déblocage anticipé prévus par la loi. Au moment de votre départ en retraite, vous aurez cependant la possibilité de choisir entre une sortie en rente, versée jusqu’à votre décès, le versement d’un capital ou un mix des deux.

Scala Patrimoine attire votre attention sur  … les frais appliqués aux contrats

Deux sénateurs, Albéric de Montgolfier et Jean-François Husson, ont récemment présenté un rapport portant sur « la protection des épargnants ». Ils y soulignent le niveau très important des frais appliqués sur les placements, qui pèse significativement sur la performance servie aux épargnants. C’est notamment le cas pour les contrats d’assurance-vie et les plans d’épargne retraite (PER). Les sénateurs rappellent la « cécité fiscale » dont font preuve les épargnants, les rendant moins sensibles au niveau de frais. Les rapporteurs souhaitent encourager le développement de placements dont la gestion serait peu chargée en frais, afin d’optimiser le rendement servi. Un combat dans lequel Scala Patrimoine est pleinement engagé, avec le développement d’une offre « clean share ». Autrement dit, une offre de fonds qui est distribué sans rétrocommissions.

L’œil de Scala Patrimoine

Pour faire un choix de placements éclairé, vous devez garder trois éléments à l’esprit :

  • Les frais appliqués à votre épargne

Pour une meilleure rentabilité de votre épargne, pensez à regarder les frais appliqués aux investissements proposés. Les chiffres transmis par les rapporteurs sont édifiants. À long terme, près de la moitié du rendement d’un placement serait captée par les frais.

  • Performance = risque !

Comme le souligne très bien l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), le rendement et le risque sont inséparables. Il n’y existe donc pas de placements miracles, avec des promesses de gains élevés et un capital garanti. Veillez donc toujours à choisir un placement qui corresponde au degré de risque que vous souhaitez prendre.

  • Profiter de l’effet de levier du crédit

Les taux d’intérêt très bas proposés par les établissements bancaires doivent vous inciter à privilégier l’investissement à crédit, lorsque cela est possible.

Nos équipes sont à votre disposition pour échanger sur vos projets d’investissement et évaluer, avec vous, leur intérêt, au regard de l’environnement économique et financier, de la structuration de votre patrimoine et de vos objectifs de vie.


Les marchés financiers prouvent une nouvelle fois leur dépendance aux décisions des banques centrales. L'économie résiste, quant à elle, trés bien.

Le rendez-vous des marchés financiers - Décembre 2021

Les points clés sur les marchés financiers :

Les marchés financiers s’agitent de nouveau

Les investisseurs boursiers n’ont pas eu le temps de s’ennuyer durant le mois de novembre. Les marchés financiers sont, en effet, entrés dans une nouvelle phase d’instabilité, provoquée par l'augmentation des hospitalisations pour Covid-19 dans certaines parties de l'Europe et les inquiétudes concernant le nouveau variant Omicron.

Résultat, les principaux indices boursiers ont terminé le mois en baisse. Et, une fois n’est pas coutume, les obligations d'État ont retrouvé quelques couleurs.

Pour l’instant, et comme pour les précédents variants, il faudra attendre la publication d’études scientifiques plus poussées, pour avoir une idée précise de sa dangerosité.

Ces incertitudes sanitaires surgissent au plus mauvais moment, juste avant les fêtes de Noël et alors que l’économie mondiale continuait de croître à un rythme très dynamique.

Variant Omicron : comme un air de déjà-vu

La hausse du nombre de personnes hospitalisées en raison de symptômes liés au Covid s'est jusqu'à présent limitée à certaines parties de l'Europe du Nord. Et mauvaise nouvelle, les admissions en soins intensifs ont augmenté fortement dans ces pays. En revanche, les hospitalisations au Royaume-Uni, aux États-Unis, en France, en Italie ou encore en Espagne n'ont - pour le moment - pas évolué à un rythme alarmant.

À ce jour, aucune réponse définitive n’a été apportée par le corps scientifique concernant la résistance du variant Omicron aux vaccins existants. Dans l’hypothèse où l'efficacité des vaccins serait considérablement réduite, les sociétés pharmaceutiques semblent cependant convaincues de pouvoir produire de nouveaux vaccins dans un délai d'environ trois mois. Autre bonne nouvelle, des pilules antivirales seront disponibles d’ici quelques mois et pourraient ainsi réduire les risques d’hospitalisations.

À ce stade, il nous semble peu probable que les marchés actions viennent à chuter dans les mêmes proportions qu’en février/mars 2020, au début de l’épidémie. Une baisse modérée n’est cependant pas à exclure.

Faucon Vs Colombe

La presse en a fait l’un de ses marronniers favoris, et les dirigeants des banques centrales leur sujet de prédilection : l’inflation ! S’installera-t-elle dans le temps ? C’est la question la plus importante du moment !

L’enjeu est de taille, car les chiffres de l’inflation influenceront directement les politiques monétaires menées par les banques centrales.

Si l’inflation s’évapore rapidement : les politiques d’assouplissements monétaires vont perdurer. Cette approche est défendue par « les Colombes » dans le but de continuer à stimuler l’économie.

Si l’inflation perdure : les taux d’intérêt pourraient être augmentés pour éviter tout dérapage. Cette approche est, quant à elle, soutenue par « les Faucons » pour se prémunir d’une hausse des prix trop marquée.

Il y a quelques semaines, Jérôme Powell annonçait que les pressions inflationnistes n’étaient que temporaires. Il semble aujourd’hui avoir changé (un peu) d’avis. Selon le président de la Fed, l’inflation devrait durer au moins jusqu’au second semestre 2022. Les prochaines semaines s’annoncent donc décisives.

La bonne santé de l’économie chinoise

Les données macroéconomiques venues de Chine montrent une amélioration, à la fois du commerce extérieur et de la demande intérieure. Les exportations chinoises se portent très bien ! Elles affichent une hausse pour le troisième mois consécutif, tirée par la forte demande de l'Europe.

Cette bonne dynamique rejaillit également sur le consommateur chinois : les ventes au détail et la production industrielle ont dépassé les attentes.

Malgré ce contexte économique florissant, les actions et la dette des marchés émergents ont affiché des rendements en baisse. Une déception qui s’explique - la aussi - par les inquiétudes liées à la pandémie de Covid-19.

Jerome Powell : « Four more years »

L’économie américaine se porte très bien. L'indice des prix à la consommation américains a bondi depuis un an, atteignant son plus haut niveau en 31 ans. Les ventes au détail ont aussi fait preuve de résilience. Cette belle dynamique, couplée à la robustesse du marché du travail, masque pour l’instant les inquiétudes concernant l'inflation.

Sur le plan politique, Jerome Powell a été reconduit pour un mandat de quatre ans en tant que président de la Réserve fédérale américaine (FED). Au cours des six prochains mois, celui-ci devrait réduire les achats mensuels d'obligations de 120 milliards de dollars à zéro. Plusieurs membres de la Fed ont cependant évoqué une possible accélération du rythme de la réduction. Mais de telles décisions apparaissent hautement improbables à court terme, tant que les incertitudes autour du variant Omicron ne seront pas écartées.

Inquiétudes en Europe ?

Rattrapée par les quatrièmes et cinquièmes vagues du Covid-19, l’économie européenne s’est de nouveau grippée en novembre. Plusieurs pays ont déjà réintroduit de nouvelles contraintes de mobilité pour freiner la propagation du virus. Ces mesures, ainsi qu'une inflation en hausse, ont pesé sur le moral des consommateurs, qui a légèrement diminué ces derniers mois.

Conséquence directe : les marchés actions ont baissé en novembre. Les obligations d'État ont, quant à elles, bien résisté.

En Allemagne, Olaf Scholz vient de prêter serment en tant que nouveau chancelier allemand. Le leader des sociaux-démocrates remplace ainsi Angela Merkel, après 16 années à la tête du gouvernement. L’une des premières décisions de la coalition du SPD avec les verts est la mise en œuvre d’une politique climatique ambitieuse, portant notamment sur la suppression progressive du charbon du mix énergétique allemand d'ici 2030.

Outre-Manche, contrairement aux vagues précédentes, le Royaume-Uni a été relativement épargné par le Covid-19. Dans ce contexte, la confiance des consommateurs et les ventes au détail affichent des niveaux en hausse. La Banque d'Angleterre a décidé de maintenir les taux inchangés en novembre.

COP26 : un bilan en demi-teinte

La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26) a également rythmé le calendrier des dernières semaines. Les dirigeants de 197 pays se sont, en effet, réunis afin de prendre des mesures pour limiter le réchauffement climatique à moins de 1,5 °C. Plusieurs avancées significatives ont pu être actées sur le charbon, la déforestation et les émissions de méthane. Mais le bilan demeure globalement décevant.

Haro sur la crypto ?

Les cryptomonnaies sont des actifs extrêmement volatils. Au gré des actualités financières, politiques ou réglementaires, leurs valeurs peuvent varier très fortement d’une journée à l’autre. Ce fut notamment le cas le 4 décembre dernier où le Bitcoin a perdu près de 20 % de sa valeur en quelques minutes.

Provoquée par les inquiétudes autour du variant Omicron, cette baisse a été accentuée par le piratage de la plateforme Bitmart et par la publication de commentaires négatifs d’investisseurs sur les cryptomonnaies.

Nous profitons de cet épisode de forte volatilité pour vous rappeler qu’investir sur des cryptomonnaies vous expose à un risque de perte en capital. Il convient de ne pas se laisser aveugler par les rendements extraordinaires réalisés sur ce type d’actifs au cours des dernières années. Si vous souhaitez vous positionner sur des cryptomonnaies, investissez uniquement l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre. Il faut également faire attention aux arnaques de plus en plus fréquentes sur ce marché. La dernière en date : la création d’une cryptomonnaie « inspirée » par la série Squid Game.

Conclusion

La croissance devrait demeurer positive. Il est également fort probablement que l’inflation se maintienne au-dessus des objectifs des banques centrales en 2022.

Si la politique monétaire menée par les banques centrales sera très probablement moins agressive en 2022, le processus de normalisation s’annonce progressif et les politiques budgétaires resteront accommodantes.

Dans cet environnement économique favorable, les principales inquiétudes des investisseurs se porteront donc sur l'effet potentiel du variant Omicron et sa résistance aux vaccins existants. Les investisseurs attendent la publication des premières études scientifiques sur le variant Omicron, d’ici la fin de l’année, avant de se positionner avec plus de certitudes sur ses éventuels impacts économiques.

Quoi qu’il en soit, nous conservons un œil sur les annonces des banques centrales, l’évolution des bilans et des taux directeurs. Nous gardons en tête qu’en 2018 c’est le retrait des liquidités et la perspective de hausse des taux qui a entrainé une forte correction des marchés financiers au quatrième trimestre.

Les convictions de Scala Patrimoine

Sécurisation des portefeuilles

Nous adoptons une stratégie prudente sur les marchés actions, en privilégiant les thématiques de long terme, les fonds de performance absolue et les fonds flexibles. Des bénéfices sur certaines lignes ont ainsi été prises après la forte hausse des marchés financiers depuis le début de l’année. Nous adoptons une position neutre en utilisant des positions short sur les marchés US, européens et sur les obligations.

La volatilité pourrait perturber les marchés financiers dans les mois à venir, non seulement pour les marchés actions, mais aussi pour les marchés obligataires. Cet environnement nous amène à penser que les produits de taux protégeront moins les portefeuilles. Nous réduisons donc notre exposition aux obligations et aux actions. Nous maintenons notre position sur l’inflation.

Enfin, nous pensons qu'une allocation aux alternatives pourrait contribuer à accroître la résilience du portefeuille. Nous nous sommes à cet effet positionnés sur des fonds Long/Short neutres aux marchés et des fonds sur des stratégies décorrélées des marchés financiers.

Nous sommes prêts à renforcer - opportunément - nos expositions sur des points de marché bas. L’exposition de notre fonds patrimonial sera ainsi ajustée au cours des prochains mois afin de maintenir notre approche de gestion du risque.

Un attrait toujours prononcé pour les investissements alternatifs

Par ailleurs dans un souci de diversification, nous sommes toujours à l’affut d’investissements alternatifs pour sécuriser vos portefeuilles et ainsi réduire les risques en cas de secousses des marchés financiers. N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez plus d’informations sur ces placements.

Nous disposons ponctuellement d’investissement en dette privée sur des durées courtes et avec des taux attractifs.

Nous proposons aussi des produits structurés sur mesure avec des conditions très avantageuses pour les clients. En effet, nous optimisons les rendements en travaillant directement avec les salles de marchés et en ne prenant aucune commission sur les montants souscrits, en tant qu’indépendant, nous nous rémunérons en effet exclusivement aux honoraires.